Comme une ombre dans la ville : Nicolas Zeimet

Titre : Comme une ombre dans la ville                                        big_4

Auteur : Nicolas Zeimet
Édition : Éditions du Toucan (2015)

Résumé :
À San Francisco, le Tueur des collines assassine des femmes blanches d’environ 35 ans et les marque d’une entaille au poignet. Jérôme Dubois, auteur français de bandes dessinées vivant en Californie, se lance à la poursuite du serial killer pour pimenter sa vie. Mais, rapidement, il devient la cible du tueur.

Critique : 
Si un jour ma route croise celle de l’auteur, je lui mettrai un grand coup de pied dans le derrière afin de lui faire subir ce que j’ai ressenti à la fin de son roman.

D’ailleurs, il n’est pas le premier auteur à m’en coller un grand coup dans le fondement, j’ai une liste…

Quel uppercut mes amis ! Pourtant, le départ ressemblait à un truc tout simple, avec un brin de fantastique, un soupçon même… et là, je suis KO.

Ayant archi-méga adoré son roman précédent Seuls les vautours, j’attendais l’auteur au tournant, me demandant s’il arriverait à réitérer l’exploit.

La réponse est « oui » et « non ». « Non » parce que ce roman-ci est totalement différent du premier en tout point : autre lieu (San-Francisco), autre milieu, autre histoire.

Pourtant, je suis entrée dans le livre facilement, à mon aise, en prenant le temps de me faire au personnage principal : Jérôme, français d’origine, dessinateur de comics qui a une vie sociale proche du zéro.

Soupirant, j’ai même pensé à un moment que l’histoire était pliée, conventionnelle au possible avec la recherche du Tueur des Collines… Bref, ça puait le schéma tout tracé.

Loupé ! Et c’est là qu’intervient mon « Oui » parce que l’auteur nous fait un tête-à-queue nous foutant une claque dans notre tête et nous laissant tout bête sur le chemin. J’ai ouvert grand mes yeux. Oui, il a su se renouveler !

Peu de personnages mais de la profondeur, un suspense lent, sans course-poursuites dans les rues si vallonnées de San-Francisco (Michael Douglas et Karl Malden sont absents), pas de remue-ménage mais du remue-méninges pour le lecteur.

Faut juste ouvrir ce roman et se laisse porter par l’histoire, sans se poser de questions et faire confiance à l’auteur. J’avais douté, shame on me !

Mon coup de cœur restera pour « Seuls les vautours », mais le coup de pied sera pour « Comme une ombre ». Bref, Nicolas Zeimet est un auteur qui ne veut pas que du bien à mon petit cœur ou à mon adorable fessier.

Si je me mettais à lire des Harlequin, cela m’éviterait des tacles violents à la fin de certains romans…

Je vous rassure de suite, j’aime trop quand un auteur m’en colle une pareille dans son histoire ! Surtout lorsque je ne m’y attend pas. Bravo et merci pour ce moment (oups).

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

CHALLENGE - US CHALLENGE - Thrillers polars 2014-2015 (1)

La voie des âmes : Laurent Scalese [LC avec Stelphique]

Titre : La voie des âmes                                                                 big_4

Auteur : Laurent Scalese
Édition : Belfond (2015)

Résumé :
Richard Neville est un flic français comme il en existe peu.

En touchant la main d’une victime, il parvient à reconstituer les derniers instants de sa vie, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d’être régulièrement sollicité par les polices du monde entier.

Cette fois, il est appelé à New York, à Brooklyn plus précisément, où un tueur en série insaisissable sévit depuis plusieurs semaines. Il se rend sur place avec son épouse, Clara.

Alors qu’il se trouve sur une scène de crime, Clara est assassinée à Central Park en pleine journée. Lui, le super flic, n’a pas pu protéger l’amour de sa vie, la mère des ses enfants…

Mais dès le soir du meurtre, d’étranges incidents surviennent : Richard pense d’abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l’au-delà. Jusqu’à ce qu’il reçoive la visite d’une femme mystérieuse. Elle lui propose un marché incroyable: sauver Clara, en échange d’un service…

De quel service s’agit-il ? Quelles seront les conséquences de ce pacte ? Jusqu’où Richard ira-il pour revoir Clara ?

Et nous, jusqu’où serions-nous prêts à aller par amour ?

Critique : 
La voie des âmes, qu’est-ce que c’est ? Est-elle, comme celles de Dieu, impénétrables ?

Vous aimeriez bien le savoir, mais je ne vous dirai rien, hormis ce conseil : ouvrez le livre et lisez-le ! Assurément vous passerez un bon moment.

Moi, j’en ai passé un bon en compagnie de ma binôme (Stelphique) pour cette Lecture commune où on s’est déguisée en agent Scully.

Bienvenue à Big Apple, Crazy Town, Manathan. Il s’en passe des choses étranges dans cette ville.

En commençant ma lecture, je n’avais pas relu le résumé, il était même oublié dans les limbes de mon pauvre cerveau d’amibe. Le commençant vierge, j’ai sursauté à un moment du récit parce que je ne m’y attendais pas. Je me suis reprise de suite et j’ai continué à bouffer le roman.

C’est ici que je vais mettre en garde les esprits cartésiens qui lisent ma bafouille : fuyez, pauvres fous, si vous n’aimez pas l’imaginaire.

Les autres, plus ouverts, venez enquêtez sur les chemins de l’étrange avec Mike Rosener, flic new-yorkais un peu bourru et Richard Neville, profiler français qui a un Don.

Avec Mike, j’ai accroché de suite, j’ai eu plus de mal avec Richard, un peu plus lisse, trop parfait, presque (sauf pour le trempage de son biscuit dans une autre tasse de café que celle de son épouse).

Peu de temps morts, de l’émotion, des flics dépassés par certaines choses et beaucoup de questions durant la lecture. Mes méninges ont fumées afin de tenter de deviner la fin.  Loupé une partie !

Le style de l’écriture n’est pas tarabiscoté, il est simple, mais il fait mouche et vous entraine comme une tornade dans le récit.

Ce qui est étonnant, c’est que l’on a beau avoir un schéma vu et revu : les Bons contre les Méchants, avec des Bons très comme il faut et des Méchants qui ne bénéficieront jamais de circonstances atténuantes, autrement dit, une « soupe littéraire très conventionnelle », le tout passe très bien.

Mon seul petit bémol sera pour une pensée dans l’épilogue. Non pas qu’il m’ait déplu, il est génial, au contraire, mais vous savez que le diable se cache dans les détails et l’un d’eux m’a fait tiquer.

Une petite chose dans la tête d’un des personnages n’allait pas avec le personnage. Le revirement était trop fort, trop brusque.

Hormis ce petit poil resté sur ma langue (que j’ai vite expédié ailleurs), tout le reste était diaboliquement bien foutu et l’auteur a été un gros filou !

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

BILAN - LC réussie - OKL’avis de ma binôme Stelphique :

Pourquoi je l’ai choisi :

Je pense que rien qu’avec la quatrième de couverture, ce livre était fait pour moi. Mais en plus, tous les avis positifs des copinautes, et la LC interactive avec ma binôme évidemment , m’ont vraiment influencé à lire ce thriller nouvelle génération.

Synopsis :

Elles sont partout, elles sont invisibles, elles se sont emparées de nos corps et veulent nous posséder. Ce sont les âmes noires de nos ancêtres. Un seul homme pourra les combattre. Pour sauver la femme qu’il aime…

Richard Neville est un flic français comme il en existe peu. En touchant la main d’une victime il parvient à reconstituer les derniers instants de la vie de celle-ci, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d’être régulièrement sollicité par les polices du monde entier. Cette fois à NY il est parti en mission accompagné de sa femme Clara… assassinée en pleine journée à Central Park.

Lui, le super flic, n’a pas pu protéger l’amour de sa vie, la mère des ses enfants… Mais dès le soir du meurtre d’étranges incidents surviennent : Richard pense d’abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l’au-delà. Jusqu’à ce qu’une femme étrange le visite pour lui proposer un marché incroyable : revenir quelques instants avant le meurtre de sa femme pour qu’il essaie de la sauver, en échange de son obéissance aveugle…

Les personnages :

Richard Neville, est un flic attachant, si ce n’est son faux pas envers Clara, il aurait été parfait. Oui, les mecs sont faibles. Enfin pas tous heureusement, mais suffisamment pour que l’auteur décide d’en faire deux identiques.

Mike Rosener, j’ai eu une petite préférence pour lui, légère, grâce à son esprit plus ouvert. Neville possède déjà le don, donc c’était plus « facile » à appréhender les éléments de cette intrigue. Il me faisait de la peine aussi, avec ses moments ratés avec sa femme.

Nancy, je sais bien que c’est la Méchante de l’histoire mais je ne sais pas pourquoi elle m’a plu. Tous ses pouvoirs, ses corps empruntés avec leurs histoires réinterprétés, ça m’a bien plu !

Ce que j’ai ressenti :

La mort est certaine
Seul le moment nous est inconnu

Ce livre a de multiples qualités! Savoir gérer aussi bien le fantastique dans un thriller en y ajoutant une once d’amour, fallait oser, mais le pari est relevé haut la main !

Si vous deviez choisir entre sauver l’amour de votre vie et sauver le monde que choisiriez vous ?

Tout part d’un don convoité. Forcément quel qui soit, ça donne envie. Mais quand, c’est une âme malveillante, doublée de pouvoirs extraordinaires qui souhaite le détourner, ça donne vite des situations improbables, des temps et des lieux en équilibres précaires, un suspense à couper le souffle, un château de cartes aux passerelles vacillantes, proches de la destruction.

Nos personnages, (oui j’y mets volontairement un pronom d’appartenance, car on s’attache à chacun d’eux, ils se livrent sans concession, on les aime donc immodérément), se promènent donc dans ces tunnels du temps avec chacun une cause admirable: l’Amour, la Justice, le Pardon, le Bien.  Franchement à lire, c’est super agréable! Savoir que des auteurs misent encore sur l’optimisme et lutte contre le perpétuel gouffre d’imbécilité et de violence, ça donne quelques papillons dans le ventre et un peu d’espoir pour le futur.

La lutte Bien / Mal est au centre de ce récit, on est obligé de choisir son camp. Tout n’est pas gris, c’est plus tranché, alors bien sur on peut parler d’utopie, de schéma manichéen, mais moi je pense que comme notre manière de vivre est souvent proche d’aller dans le mur, à un moment donné, il faut être sûr de ses choix et ses convictions. Ce livre est là pour nous ouvrir avec douceur les yeux. En y mêlant de la magie, et des fantômes, on sent que ça relève plus de la science fiction, mais bon, ne décourageons pas, les humains sauront se reprendre!!!!

« Ils nous facilitent la tache réjouissons nous. La civilisation a du plomb dans l’aile. Aujourd’hui le déclin, demain la chute… »
« -Les… MBD?
– Les metro, boulot, dodo, l’éclaira Rosener. Les gens ne croient plus en rien. Pour la plupart d’entre eux, le mal, c’est les autres. Ils n’imaginent pas une fraction de seconde qu’il existe pour de vrai et qu’il cache sa laideur derrière la beauté d’une femme. « 

J’ai beaucoup aimé suivre l’intimité de ces couples, leurs failles, leurs faiblesses. Quoiqu’on en pense c’est l’amour qui fait tourner le monde, mais quand la vie s’en mêle, et bien, on en subi les conséquences. J’avais le cœur serré de suivre leurs péripéties, dès fois j’en avais les larmes aux yeux, car elles sont si proches de nos quotidiens, on ne peut y rester insensible.

« Le coté positif du temps perdu, c’est qu’il rend précieux le temps qui reste. »

En bref, une lecture qui nous bouleverse sur nos convictions, une intrigue qui tient ses promesses, une envolée amoureuse, un doux espoir pour nos âmes. Une bien jolie lecture en somme !

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 8/10

Le TAG des blogueurs lecteurs

C’est chez 22h05 rue des dames que j’ai découvert ce tag. Puisque Noctembule s’était autotaguée, je me suis dit que je pouvais aussi me le faire solitairement, donc, moi aussi je m’autotag pour le tag des blogueurs Lecteurs.

1. Plutôt corne ou marque-page ?
Hérésie que de corner ses pages !! Un marque-page, si possible que j’aime bien (j’en ai des tas) et jamais de pliures dans mes livres. Lorsqu’ils sont neufs, je peux les lire et te le passer ensuite, tu ne verras pas que je l’ai lu ! Je déteste ceux qui brise l’échine d’un livre.

2. As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
Des tonnes ! Chaque année, à mon anniversaire, je laisse un liste de romans ou de bédés que je désire pour mon augmentation d’âge.

3. Lis-tu dans ton bain ?
Dans le studio que je louais au début que j’ai commencé à travailler, oui, mais plus maintenant, je n’ai plus qu’une douche dans le duplex. Mais j’ai gagné en place pour les livres !!

Par contre, je lis dans la piscine lorsque je suis en vacances. Faut avoir le cœur bien accroché parce que poser ses fesses sur la seconde marche de la piscine qui est, à tout casser, à 20°C alors que dehors il en fait 30°, si j’en avais, elles remontraient jusqu’à ma gorge ! Afin d’éviter tout incident avec la liseuse cette année au bord de la piscine, je suis condamnée à emmener des livres papiers avec moi. 😉

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Oui, mais sans talent, je n’irai pas loin ! PTDR J’ai juste commis quelques fanfictions…

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
Je n’ai rien contre si – et seulement si – c’est nécessaire ! Publier un tome pour ne rien faire avancer, juste pour dire « j’en ai mis un de plus et je me fais du fric », alors là, je passe.

Le danger, même dans les séries que j’aime suivre, c’est toujours de tomber sur le tome de trop… ou de se lasser ! Comme la série sur Anita Blake, la tueuse de vampires. Là, trop is te veel ! (Trop c’est trop).

6. As-tu un livre culte ?
Un livre culte ?? Mais j’en ai des tas !

7. Aimes-tu relire ?
Oui et non. Mon canon holmésien, je le relis assez souvent, mais je manque de plus en plus de temps pour le refaire. Je ne relis jamais d’autres livres que ceux de Sherlock Holmes de Conan Doyle. Je pourrais me refaire aussi un Hercule Poirot.

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?
Oui, mais gaffe à ce que l’auteur ne vous déçoive en vous recevant avec froideur… Moi, ça ne m’est jamais arrivé, mais j’en ai rencontré peu, aussi. Ce fut toujours un plaisir.

9. Aimes-tu parler de tes lectures ?
Oui, mais uniquement avec les copains/copines du Net, jamais en famille. Pour parler d’un livre qu’on a bien aimé, je trouve que c’est plus gratifiant d’en parler avec une personne qui l’a lu aussi. On peut comparer nos impressions. Mais lorsque j’ai terminé une lecture, je donne souvent mon avis en deux mots à mon homme. Super génial ou merdique.

10. Comment choisis-tu tes livres ?
Internet !! Il fut ma perte. Les copains/ines blogueur me font beaucoup de tort aussi, à cause d’eux j’ajoute et j’ajoute sur ma pile. Avant ça, la couverture y était pour beaucoup, le résumé.

11. Une lecture inavouable ?
Quelques Harlequin et un Barbara Cartland dans ma jeunesse, quand je m’emmerdais et parce que ma mère en possédait, ainsi que des « Sylvie hôtesse de l’air » qui me faisaient rire. J’ai souvenir d’un roman que j’ai lu deux fois, juste pour faire enrager ma mère qui était toujours à la page 21. Elle a du mal à se concentrer sur une lecture, ça l’énerve. Je précise que depuis ces incursions dans la romance sucrée et gnangante, j’ai réintégré le rang !!

12. Des endroits préférés pour lire ?
Le divan ou mon fauteuil de bureau. Un banc au soleil, la piscine, un rocher en moyenne-montagne, dans la campagne, sous le soleil… bref, du confort ou alors, c’est lire dehors et à l’air !

13. Un livre idéal pour toi serait…
Un manuscrit inédit de Conan Doyle, écrit de sa main, où Sherlock Holmes s’enverrait en l’air avec Irene Adler… Et avec des scènes de cul non censurées !

Bon, plus sérieusement, un roman policier qui mettrait mes méninges à l’épreuve, me donnant le tournis parce que je n’arrive pas à trouver le coupable… Comme Agatha Christie savait si bien le faire.

Ou alors, un roman noir sur l’époque victorienne ou sur la construction des États-Unis. Avec des personnages travaillés, des dialogues de malades et des jeux de pouvoir à se taper la tête au mur… Suis-je bête, ça existe déjà et j’en ai déjà lu ! 😛

14. Lire par-dessus l’épaule ?
Oui, parfois, le journal de mon mari ou le truc qu’il est en train de lire sur le Net.

15. Télé, jeux vidéo ou livre ?
LIVRES !!! Mais je n’ai rien contre la télé, tant que je suis sur des chaînes un peu plus relevées, genre ARTE, FR3-4-5, Discovery, National Geo, Historia. Bref, pas celle qui accorde du temps de cerveau à une célèbre boisson gazeuse !

16. Lire et manger ?
Oui, c’est un vice chez moi… commencé toute petite avec des livres d’images parce que mes parents s’étaient rendu compte que quand j’avais les yeux sur un livre, et bien, je mangeais !! Alors, ben, voilà… Je plaide non-coupable pour cela !

Je continue à le faire et en effet, je mange beaucoup plus lorsque je lis.

La liseuse est plus facile qu’un roman papier, pour ça. Sinon, ce sera une bédé ou un magazine (mon Canard ou Le 1, ces journaux se prêtent bien à cet usage, ils sont faciles à plier). Attention que les traces de choco ou de fraise sont dangereuses pour le papier !

17. Lecture en musique, en silence, peu importe ?
Souvent, j’ai mon MP3 dans les oreilles lorsque je lis. Musique d’ambiance de X-Ray Dog, Immediate Music, E.S Posthumus, Two Step From Hell, Mozart, Bach, Beethoven… Je suis assez éclectique dans mes choix musicaux. Mais pas la télé ! Si la télé fonctionne, j’ai grand mal à me concentrer sur la lecture et je mets deux fois plus de temps à rentrer dans le livre.

18. Que deviendrais-tu sans livres ?
Morte… Il ne se passe pas une journée sans que je lise quelque chose, que ce soit un magazine, un journal ou un roman. Une fois, à table, lorsque je vivais encore chez mes parents, j’ai lu 3 fois les indications de la boite de céréales parce que ma mère m’avait confisqué mon livre à table.

19. Tu achètes un livre sur le Net et tu le reçois un peu abîmé. Que fais-tu ?
J’en achète rarement, lorsqu’il y a erreur, je réclame, si abîmé je réclame aussi ! Sauf si seconde main.

20. Quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?
Mon grand-père qui me lisait des bédés quand je ne savais pas lire. Mon père qui m’en achetait quand j’étais toute petite (6-7 ans) pour me faire découvrir les personnages de bédé qu’il connaissait. De par ses magazines Spirou aussi.

21. Que penses-tu de toutes ces adaptations cinématographiques ?
Certaines sont bien, je pense au « Seigneur des anneaux » notamment. Pour les autres, je ne les ai pas vues, ni lues. Hormis Harry Potter, mais je continue de préférer les romans de J.K Rowling aux films.

Mais là aussi, bien souvent, ce n’est que le tiroir-caisse… mais ces derniers temps, trop is te veel !! Adaptation par-ci, adaptation par-là, le Marketing bosse fort et pousse le bouchon un peu trop loin !

22. Si tu ne devais retenir qu’un seul personnage rencontré dans tes lectures, ce serait lequel ?
Sherlock Holmes ! C’est avec lui que je suis entrée de plein-pied dans des lectures plus adultes que celles que j’avais (Club des Cinq), lui qui m’a prise par la main pour mon premier policier qui m’avait collé la frousse à l’époque – Le chien des Baskerville – car je n’avais que 12-13 ans.

23. Quels sont les 5 livres de ta PAL qui te font le plus envie ?
Heu… seulement 5 ?? Purée… heu…
Pukthu Primo : Doa
Dust : Delzongle
Aux animaux la guerre : Nicolas Mathieu
The Big Sky 1-2 : A.B Guthrie
Le dernier arbre : Tim Gautreaux

24. Si tu ne pouvais plus lire qu’un seul type de livre, lequel ce serait ?
Roman policier (je ne lis quasi que lui, avec des Romans Noirs ou des Thrillers).

25. Comment classes-tu tes livres dans ta bibliothèque ?
Ça dépend… Par auteurs, s’il sont tous du même format. Par format aussi, les grands ensembles et les poches dans leur coin, selon les maisons d’éditions, Rivages & Payot ayant une étagère pour eux tout seuls. J’ai aussi, par manque de place, des livres rangés dans des caisses à vin, des caissettes à mandarines, des sacs recyclables…

26. Es-tu livre papier ou e-book ?
Avant, je ne jurai que par le papier, ensuite, j’ai eu l’occasion d’utiliser durant une journée une liseuse et l’essayer ce fut l’adopter ! Chouchou m’en a acheté une, la Kobo Aura HD qui possède un écran plus grand que les autres, ce qui donne plus de confort à la lecture. Depuis quelques temps, je me suis surprise à être plus sur liseuse que sur papier…

27. Que fais-tu de tes livres une fois lus ?
Je les range amoureusement sur mes étagères (mais ils y sont déjà rangés avant). Si je l’ai aimé, je garde, mais si j’ai pas kiffé, je donne : à des amies qui ont moins les moyens d’écumer les librairies ou carrément à la Croix-Rouge. En tout les cas, je ne prête jamais mes livres.

28. Connais-tu la règle de la page 99 ? Et si oui, est ce que tu l’appliques parfois à tes lectures ?
Non, je ne connaissais pas ce principe, je l’ai appris en lisant les réponses de Noctembule et en demandant à Google ce que c’était ce truc. Ma foi, je ne m’y fierai pas du tout puisque le livre de la Rottweiller « Merci pour…. » passe le test de la page 99 !!

29. Quel est, parmi toutes tes lectures, ton « méchant » préféré ?
— Joffrey Barathéon (Le trône de fer)
— William Hamleigh et son âme damnée, Walter (Les piliers de la terre)
— Lou Ford (L’assassin qui est en moi)
— Drago Malfoy (Harry Potter)… mais j’en oublie sûrement.

30. Que penses-tu des challenges littéraires ?
Je suis addict !!

31. Quel est le livre que tu as le plus détesté ?
« La philosophie dans le boudoir » du Marquis, qui m’a fait soupirer d’ennui.
« Le gardien de l’eau » de Sciaglia Franco
« Tabou » de Casey Hill. Là aussi j’en oublie des masses !

32. Ton dernier coup de cœur littéraire ?
« ÇA » de Stephen King !

La voie des âmes : Impressions de lecture (4/4)

Les grands esprits se rencontreront -ils dans nos impressions de lectures ?

Ouvrons la voie de ce thriller avec nos impressions au fil des pages….

Laissons la voix des esprits nous guider au delà de la terre…. Cette ligne sera franchie 100 pages après 100 pages…..

Voie des âmes, la - Scalese Laurent [NUM]Impressions du Cannibal Lecteur (page 1 à 100) : Un meurtre, une intrigue, un profiler français. Y’a un truc en plus dans ce récit. Un truc que je peux pas dire, un truc auquel je ne m’attendais pas car partie vierge de résumé. Des questions, nombreuses et l’envie d’approfondir tout cela !! La question que je me pose c’est « Mais où l’auteur va-t-il nous mener ? Quelle frontière va-t-il tenter de nous faire franchir ? ». Je suis du voyage !

Impressions de Stelphique (page 1 à 100) : SDE mais totalement conquise !!!!
Quel joli sigle, et quel jolie façon de créer des codes dans une amitié. Je suis moi aussi, Super Dépassée par les Événements, mais je dois dire que j’adore ! Tout est flouté, rien de tangible, le lecteur tout comme la police est largué sur les faits. J’aime trop quand le surnaturel soit de la partie dans les thrillers et sur le coup, on est servi !  Je retourne donc à cette imagination extraordinaire en poursuivant avec assiduité ma lecture !

Impressions du Cannibal Lecteur (page 101 à 200) : Intriguée !!
Une intrigue bien construite, du suspense, de l’horreur et je me demande bien jusqu’où certains vont aller par amour… Captivée je suis, dedans je reste ! Avec une préférence pour le flic américain Mike Rosener, plus que pour le français Richard Neville. Oh putain (pardon !), je veux arriver à la fin pour savoir ce que l’auteur nous réserve… et je sens qu’il va nous… enfin, vous voyez ce que je veux sous-entendre !! hihihihi.

Impressions de Stelphique (page 101 à 200) : Attachement
On commence à connaître petit à petit les protagonistes de cette histoire ainsi que leur lien, mais niveau intrigue, le mystère s’épaissit…. J’adore ce jeu de tours et détours que nous fait prendre l’auteur, certains tombent comme des mouches quand d’autres se relèvent de manière improbable. Rien n’est acquis sauf peut être l »amour qui unit ce couple. C’est tout mimi, bien qu’un mec le restera toute sa vie…. Hum Hum, je ne relèverai pas le sujet……. No comment….. ah mince ce n’est pas dans le principe de cette LC, ben oui mais je ne fais pas dans le spoiler ni dans Girl Power … Lisez le et vous comprendrez. 🙂

Impressions du Cannibal Lecteur (pages 201 à 300) : Intriguée ! On se demande bien ce que certains sont prêt à faire par amour… Notre personnage principal n’est pas le seul à être amoureux de sa femme ! Mais qu’est-ce que Richard est capable de faire pour retrouver son épouse ? Va-t-il manger à la table du diable pour y arriver ? Captivée je suis et en plein dans le récit plus rien n’existe. Ou si peu.

Impressions de Stelphique (page 201 à 300) : Imprégnée.
Toujours aussi attentive, aussi sensible à la magie (quoique noire), aussi prise dans les méandres de ces scènes surnaturelles. Je ne vois toujours rien venir, le mystère reste entier. C’est un bonheur de se laisser surprendre et de rien deviner. J’ai été triste de perdre un personnage aussi bon et gentil, mais comme on est dans un pseudo irréel, j’ai beaucoup d’espoir.

« C’était compter sans ce stupide espoir qui anime l’homme envers et contre tout. »

Impressions du Cannibal Lecteur (pages 301 à 400) : Immergée ! L’histoire est menée tambour battant, le tout rempli de faux-semblant. Le lecteur est plongé corps et âme dans ce récit inattendu. Petit bémol : les Bons sont très Bons et les Méchants très Méchants. Un peu trop manichéen. Mais au moins, maintenant, je sais comment sont mort Elis Presley et Maryline Monroe !

Impressions de Stelphique (pages 301 à 400) : Puéril mais j’assume…
C’est très enfantin cette réaction, mais je voudrais les pouvoirs de Nancy….

« Nancy fixa le crane du Don Juan puis se connecta à son cerveau. Après avoir accéder à son système limbique, sous le néocortex, là où siègent la mémoire et les émotions, elle lui inocula le sentiment de culpabilité. Désormais, chaque fois qu’il aurait la tentation de l’infidélité, l’image de Michelle, sa femme, épouse aimante et mère irréprochable, s’interposerait entre lui et l’objet du désir. »

Avouez qu’il est cool ce pouvoir ???!!!! Plus que d’être dans la peau de Elvis ou Maryline, à mon avis…… 😉

Impressions du Cannibal (pages 401 à la fin) : Révélations !!
Bon, le combat du Bien contre le Mal fait un peu plan-plan et déjà-vu, mais malgré tout, ça passe tout de même. Les Méchants n’ont rien pour les racheter et les Gentils le sont tout plein. Il fallait tout le talent de l’auteur pour me faire passer la pilule. Il a réussi, le bougre ! Fou, le potage est réchauffé et on s’en lèche les babines !

Impressions de Stelphique (pages 401 à FIN) : Charmée !
J’ai trouvé une certaine « facilité » pour piéger la Méchante de l’histoire, mais ensuite, la fin est si machiavélique pour nous lecteurs, que la mini déception de cet instant s’est vite évaporée. Tous les fils de l’intrigue sont tirés et retirés dans tous les sens, que cela donne un Grand Final qui confirme ce très bon moment de lecture.

 

Le mois anglais is back dans 15 jours ! « A cup of tea, my dear ? »

Comme vous le savez, chaque 1er juin, c’est la fête – Non pas au drogués – du Mois Anglais !

Chaque 1er juin, Titine tremble de tout ses membres à l’idée (Johnny ? – jeu de mot pourave) de mon arrivée. Parce qu’elle sait que la Belette ne fait pas dans la dentelle et qu’en juin, elle est encore plus dingue qu’habituellement (oui, c’est possible !).

Le café est prêt, le thé aussi, la caféine et la cocaïne (une solution à 7%) sont là pour me tenir éveillée toutes les nuits du mois de juin.

Alors, rien que pour lui donner des sueurs froides, je lui envoie mes idées pour le mois anglais… Bon, pour les romans, je suis pas sûre de savoir tout lire, c’est pas possible d’ailleurs, mais c’est une idée de la pioche dans laquelle je vais réaliser mes lectures de juin.

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  1. Black Butler – Tome 17 : Yana Toboso [Manga]
  2. Black Butler – Tome 18 : Yana Toboso [Manga]
  3. Sherlock Holmes : Ishinamari / Ishikawa [Manga]
  4. Enquêtes de Sherlock Holmes : Komusubi Haruka [Manga]
  5. Sherlock Holmes – Granada : The naval treatry [Série]
  6. Sherlock Holmes – Granada : The solitary cyclist [Série]
  7. Sherlock Holmes – Granada : The copper beeches [Série]
  8. Sherlock Holmes – Granada : The greek interpreter [Série]
  9. Whitechapel – Saison 2 [Série]
  10. Le crime était presque parfait : Film d’Alfred Hitchcock [FILM]
  11. Imitation Game : Morten Tyldum [FILM]
  12. Elephant Man : Film de David Lynch [FILM]
  13. The Hound Of Baskerville : Film de Terence Fisher [FILM]
  14. Le secret de la pyramide : Film de Barry Levinson [FILM]
  15. La vie privée de Sherlock Holmes : Film de Billy Wilder [FILM]
  16. S.H attaque l’Orient Express : Film de Herbert Ross [FILM]
  17. Sherlock Holmes : Bastardi-Daumont [Étude]
  18. Le dico Sherlock Holmes : Baudou / Gayot [Étude]
  19. Sherlock Holmes : De Baker Street au grand écran [Étude]
  20. Les énigmes de Sherlock Holmes : Dr John Watson [Jeu]
  21. Un nom pour l’Éventreur : Russel Edwards [ROMAN]
  22. Whitechapel : Sarah Pinborough [ROMAN]
  23. Les tragédies du ghetto : Zangwill [ROMAN]
  24. La nuit de l’Éventreur : Robert Bloch [ROMAN]
  25. Jack l’Éventreur, affaire classée : Patricia Cornwell [LC – ROMAN]
  26. Sale temps pour le pays : Michaël Mention [ROMAN]
  27. 1974 : Davis Peace [ROMAN]
  28. 1977 : David Peace [ROMAN]
  29. Meurtre à Oxford : Tessa Harris [ROMAN]
  30. Rouge ou mort : David Peace [ROMAN]
  31. Rebecca : Daphné du Maurier [LC – ROMAN]
  32. Les oiseaux : Daphné du Maurier [ROMAN]
  33. Qque chose de pourri au royaume d’Angleterre : Cook (II) [ROMAN]
  34. Une étude en soie : Emma Jane Holloway [ROMAN]
  35. Lundi mélancolie : Nicci French [ROMAN]
  36. Sombre mardi : Nicci French [ROMAN]
  37. Maudit mercredi : Nicci French [ROMAN]
  38. Terrible jeudi : Nicci French [ROMAN]
  39. Bryanston Mews : Anne Perry [LC – ROMAN]

 

 

La voie des âmes – Et pas celle des ânes !! [LC]

Voie des âmes, la - Scalese Laurent [NUM]Cannibal : Énervant, me voici en panne d’inspiration pour l’introduction de cette LC du mois de mai… je ne peux plus faire le coup des voies de Dieu qui sont impénétrables parce que je l’ai déjà faite lors de la LC de février avec « Les voies de l’ombre ».

Je ne sais si pour trouver la voie des âmes il faut utiliser la phrase « Suzanne, ouvre-toi » ou s’il faut une clé spéciale (14 cm de long et un gros diamètre) mais je compte bien le découvrir !

Allez, je passe le relais à ma binôme, elle vous en parlera mieux que moi !!

Stelphique : Laurent Scalèse a décidé d’emmener ailleurs son nouveau thriller, aux frontières du réel. Et nous, en bons agents – pas le couple mythique de X files, mais tout de même 2 lectrices, ô combien passionnées – vont essayer de vous faire partager toutes les 100 pages (ça y est , vous avez compris le principe maintenant 😉 ) nos impressions.

L’auteur pose la question de savoir jusqu’où iriez-vous par amour, mais vous, jusqu’où-iriez vous pour lire nos jeux de rire et d’écriture ????

Bienvenue sur la voix des âmes…..

LC - Minions OK

Le Monde caché d’Axton House : Edgar Cantero

Titre : Le Monde caché d’Axton House                                      big_3-5

Auteur : Edgar Cantero
Édition : Super 8 éditions (2015)

Résumé :
Âgé d’une vingtaine d’années, A. vient d’hériter d’Axton House, un mystérieux domaine niché dans les bois de Point Bless, Virginie. Etrange affaire, en vérité.

A. ignorait avoir un cousin éloigné nommé Ambrose Wells, et savait encore moins que le pauvre homme s’était récemment défenestré le jour de son 50e anniversaire – trente ans jour pour jour après son père, et de la même façon que lui.

Accompagné de Niamh, jeune Irlandaise mutique de 17 ans présentée comme sa garde du corps, A. va de surprise en surprise. Quel sens donner à ces suicides ? Qu’est-il advenu du majordome qui s’est enfui le jour de la mort de son maître ?

Sans compter ce labyrinthe dans le jardin, ou ces pièces secrètes sur lesquelles n’ouvre aucune porte. Tous deux grands fans de X-Files, Niamh et A. vont tenter de résoudre les énigmes auxquelles ils sont confrontés. Axton House est-elle réellement hantée ?

Et que penser de cette rumeur qui voudrait qu’à chaque solstice d’hiver, sous le pâle halo lunaire, un mystérieux rassemblement s’y produise ?

Critique : 
Mais qu’est ce que c’est qu’ce binz ! Un OLNI… Objet Littéraire Non Identifié.

C’est totalement perplexe et en proie à 1000 questions que je viens de refermer ce roman. La tête encore toute tourneboulée par cette lecture qui sors absolument de tous les sentiers battus !

Axton House est un manoir étrange. Son ancien propriétaire s’est défenestré et c’est le jeune A., un jeune homme d’une vingtaine d’années, cousin éloigné au second degré et d’un continent qui en hérite.

Quittant son Angleterre natale pour l’Amérique, A. débarque avec Niamh, sa très jeune amie muette mais pas sourde et investissent le manoir.

Déjà, niveau personnages, l’auteur frappe fort ! Un jeune homme sympathique dont ne saurons que son initiale A. et une ado de 16 ans, muette, coiffée à la punk et piercée de partout. Ils m’ont fait souvent sourire, ces deux là.

Au début, il m’a fait l’effet d’un type naïf mais courageux à la Dr Watson. Et voilà qu’il venait tout juste d’apprendre la disparition de son Sherlock Holmes.

Là où ça devient délirant, c’est dans le style de la narration : on passe d’un récit où c’est A. qui raconte, soit ce sont des notes de Niamh, on a droit aussi à des extraits de rapports, des lettres envoyées à une mystérieuse tante Lisa, des coupures de journaux, des extraits de livres qu’ils consultent et des enregistrement audios ou vidéos !

Si on vous parle d’un relevé téléphonique, vous l’avez dedans !

Purée, ça vous change d’un récit ordinaire et ça lui donne comme des airs de « récits authentiques » comme vous pourriez en voir sur National Geo dans la rubrique « Aux frontières du réel ».

La série de documents qui suit relate les événements qui se sont produits à Axton House, 1 Axton Road, Point Bless, Virginie, durant les mois de novembre et décembre 1995. Les notes sont dues à l’éditeur. La première page est manquante.

D’ailleurs, ce roman gothique a des relents de notre bon vieux duo d’agents spéciaux, Fox Mulder et Dana Scully. Que les plus jeunes consultent pour savoir qui ils sont. Que les plus jeunes fassent attention aussi, ils pourraient avoir un choc en découvrant qu’en 1995, on utilisait des disquettes…

J’ai eu un petit peu de mal lors de certains passages, mais pour le reste, la chasse à je-ne-savais-pas-quoi fut addictive et le livre se laisse lire sur deux petits jours.

Le style littéraire mélange les belles phrases poétique et le côté drôlatique dans les réparties entre les protagonistes.

Au-dessus de nous, gît suspendu un nuage ourlé d’or de la taille d’un des grands États (disons, l’Arizona) ; il menace de s’effondrer sur la Virginie. Entre lui et nous, le soleil bas projette ses rayons sur la piste poussiéreuse, exaltant les jaunes et les orange, transformant l’aluminium en or et les bras de Niamh en peau d’abricot. Des champs cultivés défilent sur ses iris tandis qu’elle savoure ce paysage continental. Ça va être difficile de ne pas tomber amoureux.

Nous avons couru vers elle, Niamh munie d’un parapluie qu’elle n’osait ouvrir de peur d’être marypopinnisée ailleurs.

La fin est… indescriptible ! D’ailleurs, en le refermant, j’avais des tas de choses qui tourbillonnaient dans ma tête et ce n’est pas prêt de se terminer.

C’est un truc comme je n’ai jamais lu, un roman dont je ne savais pas du tout où il allait m’emmener, hormis là où je ne m’y attendais pas.

Pari réussi, je termine la tête en vrac après une incursion dans un manoir bizarre où un fantôme avec des chaînes n’aurait pas dépareillé.

Une lecture qui sortait vraiment des sentiers battus de la littérature !

— Un artefact contenant…. des sentiments à l’état brut, des pensées non triées, des bruits et des douleurs que le cerveau interprète – est-ce si incroyable?
— Non. Ça existe depuis des milliers d’années. Ça s’appelle un livre.

© Phooka

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015), Le « Challenge US » chez Noctembule et le mois Espagnol de Sharon.

CHALLENGE - US

Toutes les vagues de l’océan : Víctor Del Árbol

Titre : Toutes les vagues de l’océan                                         big_5

Auteur : Víctor del Árbol
Édition : Actes Sud (2015)

Résumé :
Gonzalo Gil reçoit un message qui bouleverse son existence : sa soeur, de qui il est sans nouvelles depuis de nombreuses années, a mis fin à ses jours dans des circonstances tragiques. Et la police la soupçonne d’avoir auparavant assassiné un mafieux russe pour venger la mort de son jeune fils.

Ce qui ne semble alors qu’ un sombre règlement de comptes ouvre une voie tortueuse sur les secrets de l’histoire familiale et de la figure mythique du père, nimbée de non-dits et de silences.

Cet homme idéaliste, parti servir la révolution dans la Russie stalinienne, a connu dans l’enfer de Nazino l’incarnation du mal absolu, avec l’implacable Igor, et de l’amour fou avec l’incandescente Irina.

La violence des sentiments qui se font jour dans cette maudite “île aux cannibales” marque à jamais le destin des trois protagonistes et celui de leurs descendants.

Révolution communiste, guerre civile espagnole, Seconde Guerre mondiale, c’est toujours du côté de la résistance, de la probité, de l’abnégation que ce parangon de vertu, mort à la fleur de l’âge, a traversé le siècle dernier. Sur fond de pression immobilière et de mafia russe, l’enquête qui s’ouvre aujourd’hui à Barcelone rebat les cartes du passé.

La chance tant attendue, pour Gonzalo, d’ébranler la statue du commandeur, de connaître l’homme pour pouvoir enfin aimer le père.

Toutes les vagues de l’océan déferlent dans cette admirable fresque d’un xxe siècle dantesque porteur de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines.

Critique : 
♫ Je vais et je viens entre… ♪

Non pas « entre tes reins » bande de coquins, mais « entre différentes époques » !

C’est cette phrase qui vient de tourner dans ma tête au moment de prendre le clavier pour pondre une critique pas évidente sur un roman qui m’a boulversifiée (néologisme offert).

Putain de roman ! Putain de fresque historique qui, comme une toile d’araignée, est vaste, ramifiée, mais où tout ramène en un seul point : Elías Gil, figure mythique du père, nimbée de non-dits et de silences.

Par contre, il vous faudra attendre la fin pour découvrir la toile dans son entièreté et savoir ce qui s’est passé en juin 1967, jour de la disparition d’Elías Gil, ancienne figure importante du communisme.

Le roman n’est pas résumable, trop dense, sachez juste que vous allez voyager dans les époques troubles, voguant entre les années 30 et 2002.

Vous suivrez Elías Gil, jeune espagnol, et ses trois compagnons dans la Russie des années 30, vous serez torturé et déporté avec d’autres prisonniers, qui, comme vous, ne seront coupables que d’avoir été au mauvais endroit ou d’avoir critiqué le pouvoir.

Violez, tuez, tant que vous le faites avec patriotisme. Mais ne dites pas du mal du pouvoir ou de la mère à Staline…

Pourquoi étaient-ils tous ici ? À cause des mines d’uranium, des exploitations minières, de la folie de quelques bureaucrates qui avaient besoin d’une grosse quantité d’esclaves pour coloniser la Sibérie. Le prétexte qui l’avait enchaîné à cette terre était sans importance.

Le pouvoir communiste a besoin de main-d’œuvre pour creuser un grand canal ou pour coloniser la Sibérie. Allez hop, déporté, affamé, humilié, vous serez. Le passage sur l’île de Nazino, surnommée ensuite « Cannibal Island » est un des plus terribles.

Ce qu’un humain est capable de faire pour survivre… Jusqu’à devenir comme celui que vous haïssez…

Parfois, il ne pouvait s’empêcher d’établir une comparaison avec Igor Stern et sa meute, et il pressentait qu’il était devenu tout ce qu’il haïssait.

Vous assisterez à l’arrivée de Franco au pouvoir en Espagne et vous ferez la guerre du côté des Russes, avant de revenir dans votre Espagne natale.

On voyage dans les époques, mais aussi dans les pays : Espagne, Russie, Sibérie et France.

Les personnages sont travaillés minutieusement : entre Gonzalo Gil, avocat et fils d’Elías, qui cherche à enquêter sur le suicide de sa sœur, son père, Elías, disparu quand le fils avait 5 ans, et dont il n’a plus beaucoup de souvenirs, sinon ceux qu’on lui a fait.

L’homme est-il bien comme son fils l’a toujours cru ? Sa soeur n’avait-elle pas raison lorsqu’elle avait dressé de lui un portrait au vitriol, se faisant répudier par sa père en même temps.

Le flic véreux, les truands, le pédophile, le salaud, la mafia russe… Tout ça s’imbrique avec un réalisme qui donne des sueurs froides. De plus, il est des silence tout aussi meurtriers, aussi lâches, aussi violents que certains actes innommables. Surtout lorsqu’on ne veut pas voir la vérité.

On ne s’ennuie pas, on frissonne, on a peur, on tremble devant les pages sombres de l’Histoire (une de celles dont on parle trop peu) et on se rend compte que les plus salauds ne sont pas toujours ceux désignés comme tels.

— Tu en appelais à l’éthique pour torturer et tuer, lui, il appelait cela simplement du pragmatisme. Il était convaincu de l’inévitable nature corrompue de l’être humain et toi tu cachais tout cela sous la répugnante théorie de l’idéalisme.

Au final, on est sonné, estomaqué, lessivé, lavé ! On a beau critiquer nos politiciens, les trouver véreux, se plaindre du système qui est mal foutu, mais ce n’est rien comparé au communisme de Staline. Rien au regard de ce qu’un système politique peut faire à ses compatriotes. Rien à côté de cet illogisme qu’était la pensée de ces hommes qui en ont déshumanisés d’autre.

[…] Il a été condamné pour trahison et envoyé dans un goulag en Sibérie. D’après les autorités russes, il ne s’était pas battu avec assez de conviction. Qu’il soit encore en vie était la preuve irréfutable de sa lâcheté. Il est resté onze ans en Sibérie.

Un tout grand roman noir qu’il vaut mieux aborder en toute connaissance de cause car il ne vous laissera ni de marbre, ni indemne. Gardez tout de même un Tchoupi à côté pour lire ensuite. On n’est jamais trop prudent…

— Ce qui les rend méprisables, ce n’est pas ce qu’ils font, c’est leur façon de faire, leur répugnant échafaudage de mots et de concepts absurdes, qui justifie et nettoie leur conscience. Voilà pourquoi derrière leur bureau et leurs rapports, ils peuvent devenir des tueurs.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et le mois Espagnol de Sharon.

BILAN - Minion Les bras m'en tombe - un putain de livre 2 OK

Une putain d’histoire : Bernard Minier

Une putain d'histoire - Bernard Minier [NUM]Titre : Une putain d’histoire                                                         big_4-5

Auteur : Bernard Minier
Édition : Xo Editions (2015)

Résumé :
Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau.

Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale.
Ça non. C’est une putain d’histoire.
Ouais, une putain d’histoire… « 

Un thriller implacable.

Critique : 
Ah ça, pour une putain d’histoire, c’était une putain de bonne histoire !

Un résumé des plus énigmatiques, ça change des 4èmes de couverture qui en dévoilent beaucoup trop et c’est bien mieux ainsi.

C’est donc vierge de tout résumé que j’ai commencé ce roman, ne sachant vraiment pas à quoi m’attendre comme histoire, sauf que c’était une putain d’histoire !

L’introduction était tout aussi énigmatique, tout aussi mystérieuse, mais elle vous donnait envie de dépiauter l’histoire de suite. L’auteur était déjà un putain de conteur qui me donnait envie dès les premiers frémissements.

Après de tels préliminaires qui me laissaient entrevoir et espérer un truc de malade, le récit s’est un peu calmé. Faut pas monter dans les tours directement non plus, faut se faire désirer, se faire mousser.

Tout ce que je vous dirai, c’est que nous sommes à Glass Island, une île au large de Seattle, que le Dr Mamour du Seattle Grace Hospital n’est pas présent et que nous en compagnie d’une bande d’ados. D’ailleurs, c’est Henry, 16 ans, qui nous raconte cette putain d’histoire.

Mon seul regret sera de ne pas avoir eu d’atomes crochus avec ces ados… Autant j’avais de l’empathie et de l’amour pour les 7 gamins du Club des Ratés dans « ÇA », autant je n’ai rien ressenti de tel pour ces ados-ci. Je ne me suis pas retrouvée en eux.

Bon, je n’ai pas grandi avec les PC et les réseaux sociaux, comme eux et j’ai même eu une vie privée étant ado, c’est vous dire le gouffre entre nous. Les jeunes des années 2000 ne savent même pas ce que veut dire « vie privée » !

— Se balader sur Internet, c’est comme se balader à poil toute la journée dans une maison de verre : tu vois ce que je veux dire ?

Malgré tout, Henry et Charlie sont deux ados sympa et j’ai passé un très bon moment avec eux, j’ai eu quelques frayeurs aussi, durant leur petite enquête.

Le roman se lit tout seul, pas de grandes envolées lyriques, des phrases simples mais pas simplistes, un ton agréable, de l’humour et des trucs de jeunes.

— Sûr, m’a-t-il rétorqué en refermant la porte du magasin. Certains jours, elle est plus gonflée qu’un artichaut tellement je l’astique ! Si la masturbation était une discipline olympique, j’aurais la médaille d’or ! Je suis le Usain Bolt de la branlette !

Sans oublier quelques tacles bien senti sur la surveillance accrue dont nous sommes les premières victimes, consentantes, qui plus est.

La révolution numérique était en train de bâtir brique par brique le rêve millénaire de toutes les dictatures – des citoyens sans vie privée, qui renonçaient d’eux-mêmes à leur liberté…

C’est peut-être un auteur français qui écrit, mais il a tout de même des accents américains, ce thriller. Yeap, si on me l’avait fait lire en aveugle, j’aurais parié deux hamburger bien gras sur un auteur amerloque. Il y aura des cuisses de grenouilles dans le burger.

Plus on avance dans l’histoire, et plus la tension monte. Si, au départ, ça avait l’air gentillet et un peu banal, genre du « déjà-lu », et bien, ce n’était qu’une impression. Comme un kayak dans des rapides, on se fait bousculer et nos certitudes s’ébranlent.

Mon dieu… mon fondement me fait encore mal du retournement de situation que l’auteur a donné à son histoire dans les 40 dernières pages.

Là, je me suis faite entuber grave ! Pire qu’aux élections, même. La seule différence, c’est qu’ici, c’est le pied de se faire avoir de la sorte ! D’ailleurs, j’en redemande.

Si l’après préliminaires avait l’air d’un déjà-vu, si un roman raconté par un ado de 16 ans pouvait sembler rébarbatif au départ, on est loin d’une resucée. Comme quoi, faut jamais se fier aux apparences ! Un auteur qui a l’air tout gentil, vous franchissez le pas avec lui et bardaf, il vous retourne comme une crêpe un jour de chandeleur.

On croit qu’on vogue tranquille sur l’océan, certes, un peu agité, mais quand le kayak se retourne, ça vous surprend et ça vous glace. Et l’orque nomade vous croque. Je ne m’en suis pas encore remise.

Rien à dire, c’est bien une putain d’histoire que je viens de lire. Un truc pas banal et pas bancal. Magistral. Avec une belle morale et un putain de final qui te fait mal dans le futal. Et j’en termine là avec les rimes en « al » sinon ça finira avec ****.

L’orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l’homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court.

Les murs de la pièce principale étaient entièrement recouverts de livres du sol au plafond. Des tours de Pise de bouquins qui menaçaient de s’effondrer partout.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

Bilan Livresque : Avril 2015

BILAN - Hommes dansants 1— Alors ce mois d’Avril où l’on ne peut se découvrir d’un fil ? Comment était-il au niveau de la qualité de lecture ?
— Excellent !
— Et au niveau de la quantité de livres sortis de la PAL ?
— Bof, pas super, seulement 8 livres de sorti de ma PAL… Mais pour ma défense, j’ai lu une brique de plus de 1400 pages !
— Oui, mais tu avais lu deux romans en deux jours !
— Ils étaient tout fins… Les autres l’étaient moins. Et sur les 8 lus, il n’y en a qu’un seul qui ne m’a pas plu. Par contre, ma PAL Noire ne descend plus d’un cran…

J’ai débuté ce mois avec l’excellent « À la mesure de nos silences »(ICI) de Sophie Loubière. Cette escapade entre un grand-père vieillissant qui enlève son petit-fils afin de lui raconter son histoire possédait une profondeur insoupçonnée.

Le premier tome m’avait enchanté, le deuxième a fait mieux : emportée ! Un vrai coup de cœur que fut la lecture de « Un fond de vérité »(ICI) de  Zygmunt Miloszewski. Le procureur Teodore Szacki, a quitté la capitale pour se retrouver muté dans la petite ville de Sandomierz. J’ai eu un peu peur, mais l’auteur passe de nouveau la Pologne aux rayons X.

« Leçons d’un tueur » de Saul Black (ICI) est un thriller de bonne facture, avec tous les ingrédients, mais il ne révolutionne pas le genre. Sympa, mais ne fait pas peur du tout.

J’avais vu le film il y a très longtemps et je peux vous dire que le roman est 1000 fois mieux ! « Josey Wales hors-la-loi » de Forrest Carter (ICI) est un roman sur l’amitié et non pas sur une vengeance, comme le film.

La Série Noire m’avait habituée à mieux et j’ai été déçue par ma lecture de « Du Sang Sur la Glace » de Jo Nesbø (qui m’a habitué à mieux aussi). Le style d’écriture est plat et j’ai baillé d’ennui ! (ICI)

Le rendez-vous avec ma binôme Stelphique portait sur un grand nom de la littérature américaine : Stephen King.

Jamais je n’avais osé lire « ÇA » et jamais je n’aurais osé sans cette LC qui fut, une fois de plus, une réussite totale. Un putain de roman qui ne se concentre pas uniquement sur un monstre ou sur l’horreur, mais qui est un formidable roman sur l’amitié et la jeunesse. Tomes 1 et 2 (ICI).

Une autre LC, mais cette fois-ci avec le groupe chez Bianca et de nouveau un lecture qui m’a emporté bien loin de ma ville et de mon époque. Comme pour « Long Spoon Lane » qui avait des relents contemporains, « Dorchester terrace » de Anne Perry (ICI) avait un fond de future Première Guerre Mondiale puisque l’on parle de l’empire d’Autriche-Hongrie et de l’empereur François-Ferdinand, celui qui se fera assassiner à Sarajevo.

Bilan Livresque du Mois d’Avril : 8 livres

  1. À la mesure de nos silences : Sophie Loubière
  2. Un fond de vérité : Zygmunt Miloszewski
  3. Leçons d’un tueur : Saul Black
  4. Josey Wales hors-la-loi : Forrest Carter
  5. Du Sang Sur la Glace : Jo Nesbø
  6. ÇA – Tome 1  : Stephen King
  7. ÇA – Tome 2 : Stephen King
  8. Dorchester terrace : Anne Perry