Titre : Sherlock Holmes : De Baker Street au grand écran
Auteur : Natacha Levet
Édition : Autrement (2012)
Résumé :
Né de l’imagination d’Arthur Conan Doyle en 1887, le locataire du 221b Baker Street est devenu une figure mythique tant le personnage a connu de transformations et d’avatars littéraires, hantant le théâtre, le ciné, les séries télé, la BD et les jeux vidéos.
Surhomme détective, il représente l’avènement de l’enquêteur scientifique, dans un genre littéraire, le policier, alors en plein essor.
Plus que tout, sa mort puis sa résurrection (devant les protestations de ses lecteurs, Conan Doyle dut faire réapparaître Sherlock) le consacrent comme figure mythique, au point que ce héros typiquement britannique suscite un engouement mondial et est perçu comme une personne réelle par nombre de lecteurs.
Comment, au fur et à mesure des ses exploits, parvint-il à écraser et évincer son créateur, devenu le simple agent littéraire du Dr Watson ?
Qu’est-ce que la science de l’holmésologie ?
Quel rôle a joué l’effet Watson dans ce succès ? En quoi le Dr House (série télé) est-il un avatar contemporain ?
Critique :
Non, cet ouvrage n’est pas que à réserver aux holmésiens qui voudraient remettre à jour leur mémoire ou aux holmésiens débutants qui voudraient parfaire leurs connaissances du célèbre détective du 221b Baker Street.
Je pense qu’il peut aussi servir à toute personne voulant en savoir un peu plus sur la figure mythique de Sherlock Holmes, de ses origines à toutes ses adaptations, qu’elles soient écrites ou visuelles.
Par contre, ceci n’étant pas un roman, je conseille à tout lecteur de le lire à son aise, genre quelques pages par jour, afin d’éviter l’indigestion suite à l’ingestion de toutes ces données.
Cet ouvrage, je l’avais acheté lors de sa sortie et lu quasi de suite durant mes vacances en juin 2012 (il y avait encore dedans le ticket de la pompe à essence que j’avais utilisé comme marktapage).
Malheureusement pour moi, je n’avais pas pris de notes lors de ma lecture et j’avais encore moins rédigé une chronique.
Ce Mois Anglais 2015 était donc la bonne occasion pour le ressortir, le relire et prendre des notes (et mettre du fluo dedans, oui, je sais, hérésie !).
La première chose qui me saute aux yeux, c’est que j’avais oublié bien des choses et qu’une relecture n’était pas une si mauvaise idée que ça.
Le livre est très bien écrit, accessible à tout lecteur, même un qui ne connaîtrait que depuis peu l’univers de Holmes.
On nous parle de sa naissance littéraire, de sa manière dont il s’est développé, sa traversée de l’Atlantique, le « pourquoi du comment » Conan Doyle a préféré écrire des nouvelles plutôt que des romans.
Pour celui qui sait tout, ce sera une révision, mais pour les autres, il y a moyen d’en apprendre beaucoup. Surtout pour moi qui ne sait pas tout. Heureusement, j’ai encore à découvrir, sinon, ma vie serait fade.
La manière d’aborder le récit est linéaire et l’auteur suit la ligne du temps, tout en refaisant de temps en temps quelques répétitions, lorsque le besoin se fait sentir. C’est une bonne chose, cela permet de fixer certaines informations.
Franchement, c’est une très belle étude que l’auteur a réalisé là : c’est fouillé sans être touffu, documenté sans devenir trop lourd, instructif sans être rébarbatif, elle cite ses références et le tout se lit d’une manière très agréable.
Ce sont les chapitres consacrés au Sherlock Holmes original qui sont les plus épais, le côté « adaptations cinématographiques » n’occupant qu’un seul chapitre. Mais on nous parle aussi des adaptations théâtrales, en bandes dessinées, à la radio, dans des comics… Bref, Holmes a été mis à toutes les sauces.
On y apprend aussi une foule de chose, par exemple sur le plagiat dont Holmes fut la victime (et surtout son auteur), mais aussi que Holmes, tout comme Jack The Ripper, doit son succès à la presse ! C’était à une époque où la presse se développait et la concurrence entre eux était rude.
Publier les nouvelles de Holmes vous assurait de gros tirages, tout comme faire de la surenchère pour le tueur de Whitechapel.
On apprend aussi tout les personnages qui ont Holmes pour inspiration (Batman, House, Gil Grissom).
C’est le genre d’ouvrage que je conseillerais à ceux qui veulent en savoir plus sans pour autant vouloir devenir des érudits sur la question. Mais avec ce bagage, vous pourrez tout de même soutenir une conversation avec d’autres passionnés.
Ça se lit tout seul et on peut toujours revenir plus tard pour approfondir un sujet ou se le remettre en mémoire. Comme je l’ai fait, relisant le tout.
Un bel essai bien documenté et bien fouillé. On en apprend beaucoup, sans overdose et il est toujours loisible d’aller ensuite sur le Net pour en savoir plus ou d’acheter d’autres ouvrages sur le sujet et de se consacrer à une seule étude.
Une réussite, pour moi.
Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015), Challenge « Polar Historique » de Sharon, Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.
cet essai semble être complémentaire à celui de DAVID STUART DAVIES = HOLMES AT THE MOVIES – après un billet aussi élogieux, je le lirai certainement
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Je ne connais pas celui que tu cites… je connais l’auteur, mais pas en V.O hélas ! :-((
Il est bien fait, le livre et je pense que notre copine Méloë l’avait chroniqué.
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C’est une très bonne collection mais elle ne se lit pas comme un roman. Beaucoup d’infos que l’on a envie de garder et de noter quelque part.
Je vais voir s’il serait dispo à la médiathèque 🙂
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Voilà pourquoi j’ai commis l’hérésie totale en fluorant dedans !
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mais c’est pour mieux relire et se souvenir des choses importantes 🙂
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De temps en temps, faut fluorer !
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je suis d’accord… Les bouquins que j’ai lu pour faire mon mémoire de master, j’ai fluoré…. 🙂
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Quand il faut, il faut, au grands maux les grands remèdes !
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mais ce n’est pas sur tous, alors de temps en temps on peut 🙂
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Oui, on peut ! Yes, we can !
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Ah, Sherlock ! Un mythe ! Et qu’on ne vienne pas me dire le contraire.
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Il a un grand mythe, cet homme. oups !
Il surclasse même Dracula au niveau des adaptations !
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Ne serait-il pas un peu vampire, notre Sherlock ? Après tout, il est revenu à la vie après Reichenbach.
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Non, il vivait le jour… mais Jésus aussi est revenu à la vie ! mdr
L’avantage des personnages de papier ou de séries… Bobby Ewings aussi est revenu à la vie.
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Beaucoup de vampires vivent le jour de nos jours. Voir Edward de Twilight (ou plutôt non, évite, sauf si tu veux rigoler un bon coup).
Je l’avais oublié ! Cher Bobby !
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Edward de Twilight N’EST PAS un vrai vampire, merci de le souligner. Les vrais vampires ont failli s’empaler eux-mêmes sur des pieux en bois et porter des crucifix imbibés d’eau bénite tellement ils ont eu honte de voir ce film.
Et bien d’autres ont ressuscité dans les séries : Sarah dans prison break, et encore tant d’autre, j’ai lu un article l’autre jour et je reviens plus sur les autres noms. Si, un dans Poubelle la vie…
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Cela aurait été dommage ! Les pauvres, le traitement qu’ils ont subi dans ce film (et dans les livres) étaient injustes.
Ah, Poubelle la vie, quelle série ! Le fleuron de la qualité française !
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On devrait brûler l’auteur pour le traitement inhumain infligé à ces pauvres vampires et aux ado boutonneuses qui ont vu leur libido grimper en flèche en lisant ces niaiseries, croyant que Dracula, c’était ça !
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mieux vaut être fan comme toi du Sherlock plutôt que d’un obscur autre personnage, au moins tu as toujours à lire, éternellement 😉
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Oui, mais il fut un temps où on mangeait notre pain noir, période de vaches maigres, plus rien ne sortait sur mon chéri et puis tout à coup, c’est Nowel toutes les semaines !!
Sherlock est plus innocent qu’un tyran tel Napo dont je vois le bicorne partout depuis ce début d’année. Et encore, ton pays a refusé notre pièce commémorative de Watrloo… 😥
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