La polémique Stéphane Bourgoin [Par Dame Ida Enquêtrice Pigiste Bénévole Confinée dans son Fauteuil]

Une fois n’est pas coutume aujourd’hui je ne ferai pas la fiche de lecture, et ne délirerai pas sur les aventures des royals britanniques sa mémère.

Mais rassurez-vous, ce billet restera en relation avec nos centres d’intérêt habituels au travers de l’évocation d’une polémique qui touche aujourd’hui un homme qui pendant plusieurs décennies a su faire parler de lui en s’intéressant de prêt au phénomène des tueurs en série.

Vous me savez cuisinière à mes heures, et j’ai pour habitude de mettre en route des vidéos Youtube pour me sentir moins seule (ma dernière tentative de faire une brioche fut en effet un grand moment de solitude) quand je m’active aux fourneaux.

Or, ces jours-ci, parmi les vidéos qui me sont proposées, je découvre qu’une vive polémique semble aujourd’hui frapper Stéphane Bourgoin, auteur de nombreux livres sur les serial-killers et qui est régulièrement présenté sur des plateaux de télévision comme étant LE spécialiste français des tueurs en série.

La majorité des lectrices du Blog de Belette connaissent sans doute cet auteur, bien qu’il s’illustre davantage dans le genre documentaire qu’en tant que romancier. Pour ceux et celles qui ne le connaîtraient pas je résumerai les choses de la manière suivante.

Stéphane Bourgoin aurait selon ses propres dires commencé à s’intéresser aux serial-killers dès 1978 après que la police de Los Angeles l’ait informé avoir recueilli les aveux de l’homme qui deux ans plus tôt en 1976 aurait sauvagement assassiné sa compagne.

L’amie de Stéphane Bourgoin n’aurait été qu’une des dix victimes de cet homme qui depuis aurait été condamné à mort et qui patienterait toujours dans un couloir de la mort, surchargé de plusieurs centaines de condamnés, et ne parviendrait plus à se vider…

Un peu comme nos PAL si je puis me permettre la comparaison.

Depuis, grâce à la bienveillante attention de l’inspecteur chargé de l’enquête du meurtre de sa compagne, Bourgoin aurait interviewé des dizaines de tueurs en série dans les prisons américaines dès les années 1980, enregistrement qu’il dit avoir mis à la disposition du FBI, où il aurait reçu pendant deux fois six mois une formation au profilage à Quantico.

Après quelques publications en rapport à son premier métier de réalisateur de film et de traducteur de romans, Bourgoin aurait écrit en 1992 son premier ouvrage en rapport avec les meurtriers en série, en commençant avec le premier d’entre eux, Jack l’Éventreur.

[Mot du Cannibal Lecteur : un excellent ouvrage, en plus, bien complet, avec les explications sur les théories fumeuses, bref, MA bible sur le Jack. Sans doute allons-nous apprendre qu’il a tout pompé sur un ouvrage écrit dans une autre langue ou qu’il a eu un ghostwriter….]

Il est parvenu depuis à une grande notoriété sur les plateaux télé et en librairie.

Sauf que voilà… le collectif 4ème Œil Corporation a diffusé une série de vidéos remettant en question fortement la légende de Stéphane Bourgoin.

Le Site Arrêt sur Image, puis le journal Le Monde s’y sont mis, ainsi que quelques autres… et le mythe s’effondre.

Pour ce qui est établi, Stéphane Bourgoin est né en 1953. Il aurait quitté l’école à seize ans et aurait travaillé à partir de 1974 comme assistant de production (il dira producteur dans certaines interviews) de films de série B ou Z…

On retrouvera même son nom crédité comme scénariste dans plusieurs films pornographiques entre 1978 et 1982…

Salarié de la librairie Troisième Œil à son retour en France, il en deviendra le propriétaire entre 1981 et 1983 selon les sources. C’est dans les années 1990 qu’il commence sa carrière d’auteur de livres d’abord avec un pseudonyme puis sous son propre nom.

S’il prétend avoir été foot-baller professionnel au Red Star de Paris pendant 7 ans dans certaines interviews, on s’étonnera qu’il ait pu faire une telle carrière entre 1964 et 1973 puisqu’il aurait commencé celle-ci à l’âge de treize ans, ce qui ne se faisait pas à l’époque.

En outre personne ne retrouvera son nom dans les archives du Red Star, ni l’équipe de 4ème Œil Corporation, ni le journal So Foot.

Quand il prétendra avoir joué contre Michel Platini alors que celui-ci était à Saint-Etienne, on s’accrochera à notre fauteuil puisque Platini n’y aurait joué qu’entre 1979 et 1982. Je veux bien qu’on puisse avoir une mauvaise mémoire des dates, mais une telle mauvaise mémoire des événement me paraît quant à elle plus difficile à avaler.

Le doute va s’étendre jusqu’à la véracité du décès de la compagne de Stéphane Bourgoin du fait de l’agression d’un tueur en série.

Afin de préserver la mémoire de la victime qu’il désigne par le prénom Elein, Bourgoin n’a jamais donné de précision sur le nom de famille de celle-ci ou le nom de son assassin.

En reprenant l’année de l’assassinat, la date d’arrestation, les lieux du jugement et de l’incarcération ainsi que le mode opératoire utilisé, l’équipe de 4ème Oeil ne retrouvera aucun serial-killer emprisonné pour avoir assassiné 10 victimes après les avoir violées, démembrées, décapitées ou éviscérées (là encore Bourgoin ne donne pas toujours les mêmes détails en interview) entre 1976 et 1978 sur le secteur de Los Angeles, et condamné à mort.

Si l’on peut éventuellement accepter qu’un certain flou soit maintenu par Bourgoin pour préserver la famille de la victime, le fait est que pour l’équipe de 4ème Oeil Corporation, on serait au-delà du flou et dans une totale fiction si on ne se base que sur les éléments donnés par l’intéressé.

Et l’on peine à comprendre pourquoi il aurait donné autant de détails potentiellement faux sur ce qui ne serait qu’une pure fiction au lieux de se contenter d’en dire le moins possible en ne précisant rien des circonstances de la mort de sa compagne, ce qui aurait pu être un choix respectable.

Cette perte est présentée comme fondatrice du devenir de Stéphane Bourgoin en tant que spécialiste du crime en série.

Les questionnements sur la véracité de cette perte sont d’autant plus vénéneux qu’un autre pilier de sa légende personnelle est sévèrement attaqué par l’enquête de 4ème Oeil Corporation, et c’est à titre personnel ce que je trouve le plus troublant d’autant qu’il semble que même le journal Le Monde vienne corroborer ces doutes (dixit la page wikipedia consacrée à Bourgoin).

Après vérification de 4ème Oeil Corporation auprès des responsables du FBI, Stéphane Bourgoin n’a jamais été admis au programme de formation des profileurs de Quantico. Bourgoin parle d’une formation en deux fois six mois à Quantico et produit un badge à l’appui de ses affirmations.

Or les responsables contactés posent que le badge n’est qu’un badge de visiteur valable 24 heures datant de 1992, que la formation des profileurs n’est ouvertes qu’aux policiers américains et ne dure que 14 semaines.

Dans une interview, Bourgoin parle du fait qu’il aurait mis des centaines d’heures d’interviews de serial-killers américains réalisées dans les années 1980, à disposition du FBI qui les auraient utilisées dans ses programme de formation. Cela serait démenti par les autorités du FBI contactées. Personne n’aurait souvenir de Stéphane Bourgoin au FBI.

Si Bourgoin prétend avoir interviewé 77 tueurs en série, ses premiers documents attestés d’interviews de serial-killers dateraient de 1991.

Entre cette date et 2010 il n’aurait pas interviewé plus de 9 serial-killers, et pour l’un d’entre eux, il rapportera au moins trois versions différentes dans certaines interviews.

Il prétendra avoir été victime d’une tentative de meurtre par étranglement par l’un de ses interviewé, puis que celui-ci s’était contenté de lui jeter des objets au visage… et dans le livre où il relate l’interview en question, il écrira seulement que le sujet a posé son micro et serait parti.

Enfin, les vidéos de 4ème Oeil Corporation prétendront établir que Stéphane Bourgoin s’est attribué des interrogatoires ou anecdotes arrivées à d’autres enquêteurs, soit qu’il a pu rencontrer, soit dont il a pu lire les livres non publiés en France.

Et cerise sur le pompon ! Bourgoin prétendait dans certaines interviews détenir les cendres du tueur en série Shaefer, expliquant que sa famille avait refusé de les reprendre.

Il prétendait – excusez moi, c’est gore ! – remettre un petit échantillon de ces cendres aux personnes venant assister à une de ses conférences et qui viendraient ce jour là pour faire dédicacer son dernier bouquin.

Or, la conférence a été annulée… Peut-être parce qu’il n’avait pas les dites cendres ?

En effet, 4ème Oeil a pu prendre contact avec la sœur de ce criminel… et les cendres étaient toujours en possessions de la famille aux dernières nouvelles.

Pour résumer… Stéphane Bourgoin qui sans jamais démentir, s’est laissé présenter comme profileur et criminologue sur maints plateaux de télévision n’a jamais eu aucun diplôme ou aucune formation en rapport et n’a jamais contribué à établir des profils pour des enquêtes en cours.

Aucune recherche ne permet de déterminer s’il a bien eu une compagne assassinée par un serial-killer sur la base des informations qu’il veut bien donner, et les autorités du FBI démentiraient l’avoir formé au profilage ou avoir jamais reçu de lui les enregistrements de centaines d’heures d’interviews de serial-killer qu’il prétend leur avoir donné.

Ses premières interviews vérifiées remonteraient seulement à 1991 et on ne peut en établir que 9 sur les 77 annoncées.

[Mot du Cannibal : contrairement à ce qu’il a toujours dit, il n’a pas rencontré Charles Manson !! Bourgoin raconte différentes versions de cette rencontre. Celle qu’il utilise le plus fréquemment : Manson se serait assis sur un dossier de chaise, de manière à surplomber Bourgoin pour le dominer. Cette anecdote est, elle aussi, copiée sur la rencontre réelle décrite par J. Douglas dans son livre “Mindhunter” (1995).]

Ses livres seraient essentiellement des copiés/collés de rapports et interviews menés par d’autres, dont il s’attribuerait facilement le travail développé dans des livres non traduits en France.

A cela s’ajoute un grand nombre de déclarations en interviews qui se seraient révélées fantaisistes après vérification.

Il aurait été par exemple pendant des années le voisin de Stephen King… Sauf que pendant que Bourgoin prétendait vivre entre Los Angeles et New-York… le King n’avait pas quitté le Maine… faudra qu’on m’explique…

La chaîne Youtube de 4ème Oeil Corporation a dû fermer car Bourgoin prétendait les attaquer pour atteinte à ses droits d’auteur, mais les vidéos peuvent se retrouver ici :

https://www.youtube.com/channel/UCrabObncGxflFKpk_AKVsVQ

[Mot du Cannibal Lecteur : Bizarrement, lorsque j’ai voulu insérer les liens des 2 vidéos que l’on retrouve plus haut, WP me disait que les adresses n’étaient pas valides… Hors je les avais sous les yeux, le copié-collé était exact et elles ne sont apparues sur la page que lorsque j’ai directement copié les URL des vidéos. Pourquoi, je n’en sais rien ?]

Je vous recommande de ne pas perdre votre temps sur les autres vidéos prétendant traiter du sujet et qui pour la majorité d’entre elles ne sont que des « putes à clics » permettant à certains Youtubeurs de capter de l’audience.

Moi un type qui ose faire une vidéo là-dessus en avouant n’avoir jamais ouvert un livre de Bourgoin parce que la lecture c’est « pas on truc » je ne le trouve pas crédible…

Et un pseudo psy qui sous couvert de son diplôme se permet des élucubrations publiques sur l’état psychique d’un type qu’il n’a pas reçu au mépris de la déontologie et de la rigueur clinique… ou ne comprenant pas que dans l’attrait pour le crime, il n’y a pas forcément de processus pathologiques (cela peut être une sublimation intellectualisée permettant de contrôler ses propres pulsions agressives, ce n’est pas plus ni moins normal que de pratiquer la boxe ou que d’aller insulter l’arbitre et l’équipe adverse dans les gradins d’un stade), en confondant santé psychique et norme morale… Et bien ça n’apporte absolument rien au débat.

Depuis la polémique en plein confinement, Stéphane Bourgoin ne s’exprime plus sur les réseaux sociaux. Il n’a apporté pour le moment aucun élément permettant de le justifier.

On ne sait pas si les conférences qu’il devait donner seront maintenues, reprogrammées… ou déprogrammées.

J’avoue avoir un peu les boules… Et en même temps, même si c’est facile dans l’après coup de crier avec tout le monde que l’Empereur est tout nu…

Je reconnais avoir toujours été troublée par la façon dont cet homme pouvait parler en interview.

La relative simplicité de ses raisonnements et de sa verbalisation, au-delà de la construction de ses phrases, sa difficulté à sortir des ficelles un peu automatiques que l’on peut trouver dans les films américains (« c’est un individu blanc, entre 25 et 40 ans, supérieurement intelligent mais maintenu à une position subalterne à cause de son comportement social, sa mère était abusive, il a fait pipi au lit très tard et torturait des petits animaux… ») contrastait fortement avec le statut d’intellectuel et de grand spécialiste parvenant à des raisonnements inédits dont on pouvait le parer.

Je ne retrouvais pas dans la simplicité du discours de cet homme, la complexité des problématiques auxquelles il se frottait dans ses livres. Mais est-ce une preuve en soi ?

Mot du Cannibal : je n’ai jamais regardé Bourgoin parlant des serial-killer à la télé – ben non ! – même si j’ai lu quelques uns de ses ouvrages (Le livre rouge de Jack l’éventeur et 999 ans de serial-killer).

Je suis tombée des nues lorsque ça a commencé à émerger puisque, comme de bien entendu, je ne connaissais pas non plus la biographie de l’homme. Désolé, mais le côté people des auteurs, acteurs,… je m’en mouche le Mohican.

D’ailleurs, c’est il y a quelques années – 3 ans ? – que j’avais appris par la bouche d’un de mes bouquinistes qu’il avait perdu sa compagne, tuée par un tueur en série, en Amérique… Je cherchais des romans sur Jack The Ripper et le vendeur m’avait demandé si j’avais lu celui de Bourgoin. Réponse positive de ma part, là-dessus, il m’avait brossé un mini bio de l’auteur.

Wiki avait confirmé et je n’avais pas été plus loin.

Au vu de l’article du Monde que j’ai lu, le doute n’est plus permis. Bourgoin a menti, il s’est inventé une vie, sans doute plus chouette que la sienne et puis, un jour, à force de mentir, on croit à son mensonge, on est tellement dedans qu’on ne sait plus en sortir, alors, on continue.

Ce qui me chagrine dans l’affaire c’est qu’il semble avoir franchi le point Goodwin en disant que dénonciations des enquêteurs de 4ème oeil « renvoient à une sombre période de l’histoire de France, où les délateurs adressaient des lettres anonymes pour dénoncer leurs voisins auprès du régime de Pétain »… Raccourci facile qui ne veut rien dire, monsieur Bourgoin !

D’ailleurs, maintenant, il se tait dans toutes les langues et la crise du Covid facilite la tâche, on ne parle plus de rien d’autres, même plus de la fille naturelle du Roi Albert II !

Le pire, c’est que se sont ses plus grands fans qui ont senti les couilles dans la pâté puisque eux, contrairement à moi, le suivait dans tous ses interviews !

Extrait trouvé sur https://www.lignes-de-cretes.org/wp-content/uploads/2020/04/Enqu%C3%AAte-bourgoin-complete.pdf :

A ce propos 4ème corporation a interrogé John Douglas, l’un des fondateurs de ce programme et l’une des nombreuses « connaissances » de Bourgoin. Il répond : « Stéphane Bourgoin est délirant et un imposteur. Je n’ai jamais entendu parler de lui,de même que mes anciens collègues. Nous avons un stage de police, mais il n’aurait pas été invité, à moins d’être un enquêteur de police assermenté, chose qu’il n’est pas. Nous n’avons également jamais dispensé de formation de profilage criminel à une personne venant de France. (…) J’espère qu’il ne témoigne pas dans des affaires criminelles en tant qu’expert. (…) Il semble que Bourgoin soit devenu un expert en lisant des livres, le mien en particulier. »

Sansure.fr : Le collectif 4ème Œil Corporation, composé de 8 personnes qui souhaitent rester anonyme, a réalisé une très large enquête sur Stéphane Bourgoin. Ses derniers ont repris les nombreuses déclarations et histoires du prétendu criminologue et ont constaté d’incroyables incohérences et un non-respect évident des victimes. Le collectif s’est alors penché sérieusement sur son cas et a sorti une dizaine de vidéos sur YouTube afin de faire éclater la vérité. « Nous nous sommes bêtement rencontrés sur une page Facebook traitant des tueurs en série. En discutant ensemble, on a remarqué qu’on avait tous des doutes concernant sa compagne et d’autres incohérences. On a donc décidé de creuser un peu le truc, sans jamais imaginer qu’il y aurait tant de mensonges. En voyant tout cela, et en remarquant surtout qu’il bafouait totalement le respect envers les victimes on a décidé de poursuivre notre enquête et de tout balancer ».

4ème Œil Corporation s’interroge alors sur l’intérêt que Stéphane Bourgoin trouve à raconter ces histoires, pleines d’insanités, qu’il n’a pas vécu et avec lesquelles il se ferait mousser, dans les médias qui l’invitent et dans les conférences qu’il organise. Surtout qu’il se mentirait à lui-même… Le collectif a tenté de contacter l’homme à plusieurs reprises, notamment via sa page Facebook, mais elle a été fermée.

Entre temps, les réactions de Stéphane Bourgoin ont été de bannir les internautes qui s’interrogeaient via des commentaires sur son compte et de publier un message dans lequel il a indiqué que « ses accusateurs renvoient à une sombre période de l’histoire de France, où les délateurs adressaient des lettres anonymes pour dénoncer leurs voisins auprès du régime de Pétain ». Face à ce silence, une lettre ouverte lui a été adressée. En attendant, leurs vidéos permettront sans doute de délier certaines langues qui restent muettes pour l’heure.

112 réflexions au sujet de « La polémique Stéphane Bourgoin [Par Dame Ida Enquêtrice Pigiste Bénévole Confinée dans son Fauteuil] »

  1. Je suis un peu comme toi, ignorante du côté people des auteurs, du coup maintenant que cette polémique est sortie, j’apprends tout d’un coup ! J’ai son manuel des serial killer dans ma PAL mais pour le coup, je ne suis plus sûre de son authenticité ! Mais bon, démêler le vrai du faux deviendra compliqué et tout ce qu’il aura pu faire de bien sera également remis en question… Merci pour cet éclaircissement malgré tout très respectueux ! Des phrases qui piquent mais tjs dans le plus grand respect ! Voilà pourquoi j’adore ce blog !

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  2. Merci pour cet article. Merci à vous deux, Ida pour l’avoir écrit, Belette pour l’avoir publié. Moi je trouve cela courageux.
    Il ne fera pas plaisir au fan de Bourgoin. Ils m’acceptent pas la contradiction en général.
    Si ce monsieur n’est pas un affabulateur, alors il pourra sans problème réfuter et apporter les preuves de ce qu’il est et ce qu’il a dit.
    Moi perso, je n’ai jamais été fan mais ça c’est une autre histoire.

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    • Des tas de gens n’acceptent pas la contradiction, je dirais même que c’est normal, beaucoup préfère rester dans le déni car ça fait mal de voir qu’on s’est fait blouser… Moi je n’en ferai pas un caca nerveux, ni les « 3L » (je lèche, je lâche, je lynche). Je ne l’ai jamais léché et je ne passerai pas mon temps à lyncher, il est grand assez que pour assumer ses mensonges, sinon, tant pis.

      Ses fans hurlent mais les seaux d’eau froide arrivent d’un peu partout, notamment des journaux Le Monde, le Figaro et même du Match qui l’a interviewé, même si maintenant le sieur dit qu’ils ont travesti ses propos.

      Il y a des preuves que ce qu’il a dit avoir fait n’existe pas… Il y a la preuve qu’il n’a pas joué au club de foot Machin, qu’il n’a pas étudié à Quantico, qu’il n’était pas sur la scène de crime UneTelle… Il était bon dans ce qu’il faisait, mais il s’est inventé une autre vie qu’il a un peu trop enjolivé ! :/

      Je n’étais pas « fan-atique » de lui, mais j’ai aimé son livre sur « jack ».

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    • Je t’en prie! Pour moi ce n’était pas tant une question de courage ni même de vengeance… J’ai été terriblement déçue… Je me suis sentie un peu trahie. J’avais besoin de m’exprimer.

      Sans être fan de Bourgoin j’aimais bien ce qu’il faisait jusqu’à un certain point. J’étais (et suis toujours) impressionnée par la connaissance encyclopédique de cet homme sur les serial killers. Il pouvait en toute légitimité se présenter comme un spécialiste de l’historiographie du phénomène, comme un écrivain capable de compiler les données sur un de ces personnages et en faire une présentation accessible et intéressante. Je trouvais que ça manquait un peu d’analyse personnelle lorsqu’il s’agissait de « théoriser » sur la psychologie des SK, qu’il ne faisait que répéter ce qu’il lisait et de ce fait je trouvais qu’on nous le survendait quelque peu comme criminologue ou profileur… Mais à part ça il aurait pu bâtir et poursuivre une carrière juste en s’effaçant derrière son travail. Il a préféré se donner plus d’importance que ses propres sujets d’études en s’inventant un parcours tragique à faire pleurer dans les chaumières et une formation prestigieuse, ou en s’attribuant les aventures des autres… Et ça je le vis comme un manque de respect terrible. Quand on attend de moi que je croie un mensonge, et bien je me sens prise pour une conne stupide et débile qu’on abuse et j’ai horreur de ça. Alors forcément je suis déçue par cet homme et un peu en colère.

      En même temps de là à le traiter de pervers manipulateur comme j’ai vu le faire ailleurs il y a un sacré fossé. Ce n’est pas parce que je me sens flouée que ça signifie que celui qui m’a flouée a joui de me me flouer. Bourgoin voulait se donner une importance plus grande que celle qu’il pouvait avoir en tant que personne. Que je me sente flouée ou pas… je crois que ça n’était pas son affaire. Il ne savait même pas que j’existe! Penser que l’autre prend son pied lorsqu’il fait un truc insensé, c’est une manière d’essayer de réintroduire du sens là où il n’y en a plus… De se dire que sa souffrance a une cause ça évite de devenir folle ou de rester dans l’angoisse que n’importe quelle merde peut nous tomber dessus n’importe quand. C’est un mécanisme humain : regardez ces gens qui portent plainte contre des élus parce qu’ils ont chopé le covid ou que leurs proches en sont morts. C’est une manière de se soutenir dans l’illusion qu’on peut contrôler la mort… De lui donner du sens…

      Bref… vous savez moi ça me fait toujours doucement rigoler quand on dit du pervers qu’il est tellement narcissique qu’il en est indifférent à ce que ressent l’autre… et qu’on dit plus loin qu’il jouit de la douleur qu’il inflige… C’est carrément paradoxal : soit il est indifférent, soit il prend du plaisir… Mais on ne prend pas de plaisir dans la destruction ou la manipulation de l’autre quand on le considère juste comme un meuble pour lequel on a aucune empathie. C’est un énorme paradoxe de ce qu’on entend constamment à la télé que personne n’a pris la peine de relever pour en pointer le côté incohérent… Cela montre bien qu’en matière de « perversion » ils ont encore du boulot à faire ceux qui s’en prétendent les spécialistes… Parce que le fait que le « pervers » puisse jouir de détruire un corps ne signifie pas qu’il jouisse de ce qu’éprouve ce corps. Ça il s’en fou (donc il ne peut pas en jouir)!

      Ouh là… c’était la prise de tête métaphysique de la soirée… C’est malin! Je vais avoir la migraine pendant deux semaines là! Je suis blonde! 😀

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      • Purée, je vais bien dormir moi, je vais cogiter ça toute la nuit… 😀 En effet, on dit souvent la chose et son contraire et ça ne m’avait jamais sauté aux yeux. Mon cerveau est parti en vacances sans prévenir le personnel !

        Effectivement, il pouvait juste jouir de sa vie inventée, jouir des étincelles qu’il provoquait chez ses lecteurs en face de lui ou des journalistes qui lui posaient des questions. Je suppose que si je te dis que j’ai un master en ingénierie, en droit et en finances, je vais jouir de voir la flamme du respect s’allumer dans tes yeux, la flamme de la jalousie quand tu penseras à mon salaire mensuel et à l’intelligence que j’ai pour avoir autant de diplômes.

        Ça te fera moins pétiller si je t’avoue que j’ai un diplôme de coloriage et un master en bac à sable, section château fort.

        Pour moi (mais je me trompe peut-être), il aimait peut-être voir ce que ses embellissements de vie donnaient en direct, devant les gens… Avec nous qui ne le connaissions pas, nous n’existions pas, en effet et si nous étions admiratives, il ne le savait pas (et s’en foutait sans doute). C’est plus gratifiant aussi de dire que telle ou telle chose nous sont arrivées sur une scène de crime plutôt que de dire « tiens, à Machin, il est arrivé un truc de ouf »… Je me demande même si à la fin, il n’y croyait pas lui-même, à ses mensonges et tromperies…

        C’est bête, maintenant, il risque d’être fini alors qu’en effet, il avait des connaissances sur le sujet et une manière de vulgariser qui rendaient ses écrits accessibles à tous, sans aspirines.

        Ses livres doivent être lus, même s’il les a copié collé, ils sont toujours instructifs. Et puis bon, le mensonge, la tromperie, on a l’habitude avec nos élus. C’est un péché moins grave qu’un auteur qui aurait des relations inappropriées avec une mineure d’âge…

        Merci encore pour ton article et ton analyse 😉

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        • Tout ça, ça me rappelle une personne de ma famille qui sur la base d’un vague fragment de souvenir d’enfance (que les autres membres de la famille connaissent) est capable de te broder à roman à sa gloire.

          Souvent une personne qui n’a pas une image de soi suffisamment bonne peut avoir tendance à enjoliver ses souvenirs et de croire à sa version transformée.

          Certains vont se contenter d’enjoliver… d’autres inventent totalement… ou mixent les deux… mais c’est un comportement qui ne permet pas de poser de diagnostic pour autant car cela ne repose que sur des fragilités dans l’image de soi… et ça on en retrouve potentiellement dans toutes les structures cliniques ou pathologiques possibles.

          Tiens… reprenons l’exemple Madame Claude… ou le cas Roquencourt… dans ces deux cas, on sait aujourd’hui qu’ils s’étaient inventés des vies. Et pourtant je ne les compareraient pas l’un à l’autre et je ne comparerai pas Bourgoin à ces deux là !

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          • Je serais incapable de broder un roman à ma gloire, ou alors, faudrait que je me creuses la cervelle ! mdr

            Le mensonge fait partie de nos vies, souvent, il sert de défense aux gens (les vacances pourries qui deviennent super). Si tu fais bosse aux impôts, généralement, tu ne le cries pas sur les toits et tu donneras une autre profession sous peine de voir la table se vider ou tout le monde te demander des trucs et astuces, quand ce n’est pas à remplir leurs déclarations… 😆

            Si ta vies est banale et que tu deviens un personnage public, tu auras sans doute envie de broder un peu, d’enjoliver, ou, comme je l’ai dit, de protéger les tiens et ta vie et donc, tu mens.

            Bourgoin n’est sans doute pas dans ce cas de figure, mais n’étant pas psy, ne connaissant pas sa vie, son enfance… je fermerai ma gueule (si, si, je sais le faire).

            Une Coco Channel aurait menti pour se protéger, elle… madame Claude, elle devait s’inventer une vie, c’est cousu de fil blanc.

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  3. Addendum:

    Je viens de lire le Paris Match de cette semaine qui consacrait 3 pages à une interview avec S.Bourgoin. L’article est troublant. Il laisse entendre que l’intéressé reprend certains de ses mensonges avant de changer de version, tout en reconnaissant mentir à d’autres moments comme si même lors d’une interview supposée être un moment de vérité il avait encore du mal à la dire… Pas d’Eileen… juste une amie prostituée retrouvée dans un lac (vrai? Pas vrai?)… Pas de FBI (Match à vérifié aussi)… mais là encore difficile de savoir combien il a vu de serial killer sachant que pour lui les rencontrer signifie aussi les avoir vite croisés sans leur parler…

    Je ne me prononcerai pas sur son cas clinique… je ne l’ai pas vu. Mais sur le plan théorique pour revenir sur ce qu’on raconte sur lui le mensonge pathologique n’est pas que l’apanage du pervers. Le pervers pour tant est qu’il existe utilise le mensonge et la manipulation pour arriver à ses fins… mais il y a aussi des menteurs pathologiques chez qui l’irrépressible besoin de se faire mousser est là pour colmater des blessures narcissiques profondes… et peut être associée à une relative immaturité affective. D’ailleurs cette forme de mythomanie est plus fréquente chez les enfants. Après la question est de savoir jusqu’à quel point les personnes concernées sont conscientes de leur mensonge. Certaines personnes croient aux histoires qu’elles racontent… et parfois il s’agit de vraies pathologies délirantes.

    Tout ça pour dire que le mensonge pathologique peut renvoyer à plein de réalités cliniques différentes… alors il est urgent d’être prudent.

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    • Ma belle-soeur croit à ses mensonges, croit à sa réalité alternative, à ses excuses bidons sorties pour tout et n’importe quoi…

      J’ai entendu (lu) aussi le coup de la copine prostituée, mais je garde ça sous le coude, car pas vérifié et puisqu’il a raconté des tas de trucs pas vrais. Il disait aussi que sur 9 infos vraies, il en donnait une fausse, pour rigoler… va savoir. L’Humain aime se servir des excuses, elles sont faites pour… 😉

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  4. Je ne savais rien de sa vie privée, et le seul livre que j’ai lu de lui m’avait donné la nausée. Mais pour moi, pauvre quidam, il était un spécialiste, c’est certain. Un grand acteur !

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    • Tu avais lu quel livre ? Pour qu’il donne la nausée, le sujet devait être abject… Brrrr…

      Nous le pensions spécialiste aussi, il l’est tout de même, il connait son sujet, mais il a vachement fait de la réalité augmentée sur son CV… Il aurait pu s’abstenir de sa carrière de footballeur professionnel, de ses enseignements au FBI, du nombre de SK interviewé…

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    • N’étant pas plus royaliste que le roi, je me garderai bien de poser un diagnostic sur ce Monsieur.

      En matière de diagnostic d’un personnage public, en principe les psys ne devraient que se taire! Si on a pas vu un patient on ne peut poser de diagnostic autorisé puisqu’il pourrait être peu étayé et probablement faux… ce serait une faute technique et éthique… Et si on a vu le patient… on doit se taire car ce qu’il a dit doit rester couvert par le secret professionnel et en parler serait une faute déontologique et un délit !

      On en restera sur les faits : ce monsieur a dit des choses sur son parcours qui ne tiennent pas face aux vérifications. Croit-il à ce qu’il dit? Quelle fonction prend le mensonge (compensation narcissique ou manipulation volontaire ou autre…)? On peut spéculer longtemps… Nous n’en sauront rien à moins qu’il fasse l’objet d’un procès et que le juge réclame une expertise… et sur le plan juridique je ne sais pas s’il peut faire l’objet d’une plainte.

      Donc pas de diagnostic… ne jouons pas aux experts à la petite semaine même si c’est fort tentant et restons en aux faits.

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  5. je trouve votre article bien écrit et d’une bonne synthèse journalistique (beau boulot). également à votre critique du manque de deontologie et de rigueur du pseudo-psy, mais dont vous n’etes pas exempte à votre tour dans ce passage:

    « ne comprenant pas que dans l’attrait pour le crime, il n’y a pas forcément de processus pathologiques (cela peut être une sublimation intellectualisée permettant de contrôler ses propres pulsions agressives, ce n’est pas plus ni moins normal que de pratiquer la boxe ou que d’aller insulter l’arbitre et l’équipe adverse dans les gradins d’un stade), en confondant santé psychique et norme morale… Et bien ça n’apporte absolument rien au débat.

    car vous posez pour véracité épistomologique une opinion personnelle, qui serait plus vraie que le vrai du spécialiste (et on est alors en droit de vous demander quel est ce super pouvoir permettant de voir au delà du trompe-l’oeil des apparences, et d’ou vous tenez cette hyper-spécialisation plus poussée que celle du spécialiste), l »évidence et le pragmatisme du bon sens invoqué, vous en conviendrez, n’etant pas une preuve en soi mais un subterfuge thymique (la révolte affective du bon sens)

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    • Je n’aime pas m’étendre sur ma vie professionnelle mais pour une fois…

      Pour info je suis psy en exercice depuis plus de 25 ans… avec une expérience significative auprès de délinquants… donc qualifiée pour émettre une opinion critique sur la façon dont on peut prétendre poser un diagnostic sur quelqu’un qu’on a pas vu. C’est une faute technique et éthique.

      La question du diagnostic de perversion est au centre d’un réflexion éthique capitale qui forcément est au centre de ma pratique clinique. Et un tel diagnostic ne doit pas être manié à la légère surtout dans l’espace publique.

      En outre mon opinion personnelle sur ce que peut révéler l’intérêt pour le crime (chez les non criminel) n’est pas un diagnostic que je pose sur quelqu’un et elle est rédigée non pas sous forme de possibilité unique mais sous forme de contingence comme alternative à l’hypothèse non cliniquement vérifiée d’un diagnostic de perversion concernant Bourgoin. Je la pose non pas comme certitude unique mais comme possibilité. Relisez attentivement. Je ne fais qu’introduire le fait que des hypothèses alternatives de nature sublimatoires existent afin de pointer l’ineptie qui consiste à poser un diagnostic de perversion sur la base de cet élément.

      C’est tout

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    • Pour relecture…

      « Il n’y a PAS FORCÉMENT de processus pathologique ( cela PEUT ÊTRE une sublimation…) »

      Les mots mis en capitales rappellent la contingence du propos et qu’ils proposent une alternative observée chez d’autres sujets. Ils n’imposent pas de vérité unique mais contestent une interprétation diagnostique forgée en dehors de toute consultation et de ce fait qualifiable de sauvage et contraire à l’éthique de la pratique clinique. D’ailleurs je m’interroge aussi sur l’éventuel statut d’interprétation sauvage de votre questionnement sur un supposé « subterfuge thymique » de ma part…

      Et ne vous connaissant pas je ne perdrai pas mon temps a essayer d’interpréter le sens psychologique de ce qui vous a fait lire ce que vous avez voulu lire et non ce que j’ai écrit et ai dû re écrire en capitales en espérant que vous parveniez a ne plus zapper ces mots.

      Pour rappel sur ma supposée position personnelle quant à la possible dimension sublimatoire des pulsions agressives dans l’interêt pour le crime… je vous rappelle que vous êtes ici sur un blog consacré en grande partie à la littérature policière et que les lectrices et lecteurs de ce blog pourraient diversement apprécier l’idée qu’on puisse assimiler de façon rapide ou automatique leur intérêt pour cette littérature à la preuve possible pour ne pas dire certaine de leur éventuelle perversion.

      Stéphane Bourgoin qu’il soit un menteur ou non n’a même pas eu droit à cette politesse! Partant du principe qu’il a menti et manipulé et sans qu’on ait attendu d’éventuelles réponses de sa part s’est trouvé diagnostiqué de pervers par des gens qui ne l’ont pas vu.

      Comme si à défaut de pouvoir le déclarer délinquant et de le punir il fallait lui faire porter la marque absolue de l’infamie qu’est la perversion.

      Une étude historico-épistémologique sur la perversion de E Roudinesco « la part obscure de nous mêmes – petite histoire des pervers » pourrait vous rappeler que si la définition de la perversion a toujours changé avec les époques elle a toujours eu le même but: designer et étiqueter ceux en qui une société ne se reconnaît plus…

      La clinique est elle là pour valider le droit à livrer autrui à la vindicte populaire? Le tribunal ne l’a pas encore déclaré coupable alors, déclarons le pervers et retranchons le du genre humain afin d’oublier que la gonflette de CV et la forfanterie sont des petites malhonnêtetés fort répandues et qu’on préfère cacher sous le tapis? Et la responsabilité des médias qui ne vérifient pas les sources? Et de la gendarmerie qui n’a jamais protesté quand Bourgoin survendait ce qu’il y faisait?? Le pervers joue facilement le rôle de bouc émissaire qui évite d’interroger les travers d’une société! Et la façon dont Bourgoin se trouve étiqueté ainsi est à la fois questionnant et exemplaire de cette problématique sociale.

      D’autant que les cliniciens les plus sérieux disent n’avoir jamais vus de « vrais » pervers (au mieux parlent-ils de défenses de traits ou d’aménagements pervers en expertise) et que cette notion est plus théorique que réelle!

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  6. Il ne faut pas oublier aussi le plagiat mais à ce niveau c(est carrément du vol , quand l »auto-proclamé expert des SK sort le livre intitulé « qui à tué le Dahlia Noir » tout est repris (volé) dans Severed de John Gilmore !!

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    • Oui, c’est un des reproches fait à Bourgoin dans les videos de 4eOeil Corporation : dans bien des interviews ou livres il s’attribue des idées ou anecdotes arrivées à d’autres et pompées dans des livres non publiés en France… ni vu ni connu je t’embrouille…

      Comme je disais ce n’est pas grave de faire livres à partir de compilations de données comme il l’a fait avec Jack l’Eventreur car il sait faire ça bien même s’il n’est pas très capable de se lancer dans des théorisations cliniques personnelles comme un vrai profileur est supposé le faire. Tant qu’on cite ses sources, qu’on ne s’attribue pas le travail des autres… ça ne pose pas problème ! Évidemment on est alors que documentaliste/écrivain pas super héros des plateaux télés…

      Il n’a pas pu prétendre avoir rencontré Jack l’Eventreur, visité les scènes de crime en l’état etc… et il a pu faire du bon boulot. Son livre noir des serial killers n’est pas si mal… c’est le personnage qu’il s’est a priori créé qui lui est problématique et jette le doute sur ses écrits !

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      • Il y aura toujours l’ombre d’un doute sur ses écrits, maintenant… Mais paraît d’après certains (flics, gendarmes et autres), que niveau boulot, il s’y connaissait. Il connaît son sujet sur le SK et a au moins le mérite de les avoir fait découvrir en France, où on ne répertoriait pas les SK… Maintenant, c’est ce que j’ai lu, pas fait d’enquête sur la véracité de la chose, manque de temps, de courage…. vivement qu’on nous relâche, même en douceur !

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    • Pour ma part, je n’ai pas ce roman (enfin, je crois, ma PAL est énooooorme) et je n’ai pas encore vu des accusations de plagiat pour ses romans, mais si ça a eu lieu, ça va sortir maintenant.

      Le livre de Severed était publié en anglais ?

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  7. Je n’ai jamais lu aucun livre de cet auteur, mais j’étais comme beaucoup tentée. J’ai failli passé le pas et puis cette polémique a surgi… Si un homme a réussi à se faire passer pour médecin auprès de tous même de sa famille, plus rien ne me surprend !

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    • Ça peut nous questionner aussi sur notre propre crédulité et celle des médias qui nous l’ont présenté pensant des années comme un ponte sans rien vérifier. Mince… quand on cherche du boulot on doit se justifier plus que ça nous…

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      • PERSONNE n’a sans doute vérifié. Pas envie d’aller fouiner pour voir si sa copine avait bel et bien été tuée, ça aurait fait glauque. Tout le monde a pris pour argent comptant et si tu ne suis pas le bonhomme, tu ne te rendras pas compte de ses bourdes dans ses mensonges. Moi je n’ai pas été vérifié sa bio avant de le lire, me contentant de ce que je savais de lui : sa petite amie tuée par un SK, il est allé le voir en prison, a étudié les SK et en a interrogé plein.

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    • Oui, on a souvent eu le cas de personnes avec des double vies…

      J’avais de ses livres à lui depuis un certain temps, celui sur Jack, en version GF, il a un certain âge, puis j’avais repris sa version poche, car très bien fait, ce livre. ARGH !

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    • Il semble en effet que ce Monsieur ait un peu survendu son histoire… Je n’achèterai plus ses livres. Le pire c’est qu’il aurait pu les vendre aussi sans en rajouter car il n’est pas besoin d’être profiteur diplômé du FBI ou directeur en chef perpétuel de la formation des gendarmes pour écrire des livres de vulgarisation! Car les gens ayant un minimum de culture clinique ou d’expérience auprès de délinquants peut bien voir que ses ouvrages ne vont pas plus loin. C’est d’ailleurs pour ça qu’il avait du succès : parce qu’il n’était pas capable de jargonner. Bref il s’adressait à un public d’amateurs et pas de pros et pour ça il n’avait pas besoin de s’attribuer plus de compétences qu’il n’en avait. Dommage pour lui…

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      • Oui, je viens de lire un article qu’un pote a posté (un copié-collé) et on disait le même aussi : même sans en rajouter, il aurait eu du succès car malgré tout ses bobards sur sa vie, son expertise n’était pas de la couille ! Il connaissais sont sujet ! Mais il a brodé sur sa vie et s’est pris les pieds dans le tapis. Sa page wiki change souvent, ces derniers temps…

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    • Un mythomane à qui on a ouvert des portes, qu’on a qualifié d’expert… et qui n’est pas cohérent dans ses mensonges de « je m’invente une vie »… :/

      Il a écrit (ou pas ??) des tas de livres sur les serial-killer, j’en possède quelques uns d’ailleurs. Maintenant, il les a écrit ou copié ?

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