Criminal – 06 – Le dernier des innocents : Ed Brubaker et Sean Phillips

Titre : Criminal – 06 – Le dernier des innocents đŸ‡ș🇾

ScĂ©nariste : Ed Brubaker đŸ‡ș🇾
Dessinateur : Sean Phillips 🇬🇧

Édition : Delcourt Contrebande (2012)

Résumé :
Riley Richards a toujours eu tout pour lui : la fille la plus sexy du lycĂ©e, des amis, de l’argent. Alors pourquoi n’est-il pas heureux, et ne parvient-il pas Ă  oublier sa vie dans la petite ville de Brookview ?

Surtout, pourquoi prĂ©pare-t-il le meurtre de sa sublime femme ? Riley Richards n’hĂ©sitera pas Ă  effacer toute trace de son passĂ©, quitte Ă  ne rien laisser derriĂšre lui… ni personne.

Critique :
Place Ă  Riley Richards dans ce sixiĂšme tome, qui n’a rien Ă  envier aux autres sa noirceur, mĂȘme si elle est diffĂ©rente, puisque, pour une fois, nous ne serons pas dans le milieu de la truande.

D’ailleurs, cette histoire est indĂ©pendante des autres, puisque nous n’y croiserons aucun personnages des albums prĂ©cĂ©dents.

Les dessins de Sean Phillips sont toujours trĂšs bien rĂ©alisĂ©s, dans des tons sombres, qui collent bien aux ambiances de cette sĂ©rie, mais la particularitĂ© de ce tome 6, c’est que lorsque Riley pense Ă  sa jeunesse, les dessins changent, ils se font plus ronds, plus simplistes, moins rĂ©alistes, plus enfantins et j’ai adorĂ© cette maniĂšre de faire.

Le narrateur sera Riley Richards, qui a dĂ©couvert qu’il Ă©tait cocu et que sa vie ne prenait pas le sens qu’il aurait voulu, qu’il dĂ©pend de l’argent de son beau-pĂšre, du job que son beau-pĂšre lui donne, qu’il a des dettes de jeu Ă©normes et qu’il en a marre de sa femme… Pourtant, sa vie n’est pas si mal, quand on y pense bien.

 

Au dĂ©part, comme le scĂ©nariste avait placĂ© son intrigue dans une petite ville de province et dĂ©laissĂ© la mĂ©tropole puante, j’avais pensĂ© que l’histoire allait ĂȘtre moins sombre, moins sordide que les prĂ©cĂ©dentes.

Pas du tout ! MĂȘme si le fait d’utiliser des dessins plus « jeunesses » dans les nombreux souvenirs de Riley peut en donner l’impression, je vous rassure de suite, il n’en sera rien et au niveau des curseurs de la saloperie, on ira assez loin, trĂšs loin, mĂȘme.

Sans pour autant que les personnages soient des monstres ou des truands, mĂȘme chez Riley et malgrĂ© son comportement abject. Il est juste un type ordinaire, un Ă©goĂŻste, qui veut changer de vie, alors qu’il a fait lui-mĂȘme les mauvais choix, ou qu’il ne le voyait pas de la sorte lorsqu’il Ă©tait jeune et insouciant.

Durant une grande partie de ma lecture, je ne savais pas du tout oĂč les auteurs allaient m’emmener, cette fois-ci, puisque tout Ă©tait diffĂ©rent, mais je n’ai pas regrettĂ© le voyage non plus, tant il Ă©tait inattendu, affreux, horrible, glaçant et sombre (mais pas au dĂ©but).

Une fois de plus, tous les ingrĂ©dients Ă©taient rĂ©unis pour faire de ce comics un vrai roman noir et c’est plus que rĂ©ussi. Comme quoi, pas besoin dans les bas-fonds ou chez les truands pour trouver des salopards sans morale et avoir droit Ă  un excellent scĂ©nario de roman noir de chez noir, serrĂ©, sombre, Ă  dĂ©guster cul sec !

An American Year
#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°253].
  • Le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques LittĂ©raires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) # N°74.
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°52

8 rĂ©flexions au sujet de « Criminal – 06 – Le dernier des innocents : Ed Brubaker et Sean Phillips »

C'est Ă  votre tour d'Ă©crire !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.