Six Versions – 04 – Le vampire d’Ergarth : Matt Wesolowski

Titre : Six Versions – 04 – Le vampire d’Ergarth 🇬🇧

Auteur : Matt Wesolowski 🇬🇧
Édition : Les ArĂšnes – Equinox (15/02/2024)
Édition Originale : Six Stories, book 4: Beast (2019)
Traduction : Antoine Chainas

Résumé :
Bienvenue dans Six Versions, je suis Scott King. Cette saison, nous allons revenir sur le destin tragique de la vlogueuse Elizabeth Barton, décédée en mars 2018.

Hiver 2018. Au bord de la mer du Nord, dans « la tour du vampire », le corps d’une vlogueuse de 24 ans, Elizabeth Barton, est retrouvĂ© congelĂ©. Trois de ses anciens camarades de classe sont rapidement condamnĂ©s pour ce meurtre. Certains doutent cependant de leur culpabilitĂ©.

2020. Le journaliste Scott King, auteur du cĂ©lĂšbre podcast Six Versions, mĂšne l’enquĂȘte. En interrogeant les proches de la victime, il dĂ©couvre l’existence d’un challenge funeste auquel s’adonnait la jeunesse d’Ergarth Ă  l’Ă©poque du crime : le dĂ©fi Mort Dans Six Jours. Lequel semble Ă©trangement liĂ© Ă  un mystĂ©rieux abattoir Ă  l’Ă©cart de la ville…

DĂšs lors, la sinistre lĂ©gende du vampire d’Ergarth se dessine.

Critique :
Dehors, il faisait un froid de gueux et on a retrouvĂ© le corps congelĂ© d’Elizabeth Barton. Sa tĂȘte Ă©tait dĂ©capitĂ©e, en prime et la tour dans laquelle on l’a retrouvĂ©e est surnommĂ©e « la tour de la vampire ».

ParaĂźtrait que la BĂȘte de l’Est, une vampire, y aurait Ă©tĂ© amenĂ©e, dans les temps anciens et qu’elle y rĂŽderait toujours.

Bon, laissez vos crucifix et gousses d’ail Ă  l’eau bĂ©nite dans vos placards, vous n’en aurez pas besoin. Mais de vĂȘtements chauds, ça oui !

Pas de fantastique dans ce polar oĂč Scott King propose des podcast sur des anciennes affaires criminelles, mais des ambiances Ă  faire dresser les poils sur les bras si le plancher se met Ă  craquer pendant votre lecture.

Une fois de plus, nous aurons six témoignages qui vont nous permettre de mieux cerner la personnalité de Lizzie B. (Elizabeth Barton), vlogueuse bien connue et fort suivie sur la Toile.

Il s’agit pour lui de dĂ©poussiĂ©rer une affaire, mĂȘme si elle a Ă©tĂ© rĂ©solue et que trois personnes purgent une peine de prison, afin que l’on comprenne mieux qui Ă©taient les diffĂ©rents protagonistes, dont la victime, dont on ne tarit pas d’Ă©loges sur elle. Il reste des mystĂšres non rĂ©solues sur cette affaire et bien trop de lĂ©gendes urbaines.

Non, aprĂšs quatre tomes, le concept ne tourne pas en rond et oui, il arrive Ă  se renouveler, Ă  ĂȘtre diffĂ©rent des autres, mĂȘme si une partie du concept reste la mĂȘme, Ă  savoir aller interroger les protagonistes. Maintenant, Scott King le fait Ă  visage dĂ©couvert.

Une fois de plus, j’ai Ă©tĂ© bluffĂ©e en lisant ce quatriĂšme volume et je me suis prise au jeu, tentant de trouver les mystĂšres qui pouvaient y avoir derriĂšre cet acte odieux. On est allĂ© loin dans la psychologie des diffĂ©rents tĂ©moins et je n’ai rien vu venir.

Le thĂšme principal sera le pouvoir du Net sur les jeunes, sont emprise sur quasi tout le monde, sur les rĂ©seaux sociaux, devenus une drogue, oĂč il faut ĂȘtre vu, likĂ©, suivi et oĂč tout est bon pour faire des vues, crĂ©er le buzz. Oui, tout cela est superficiel, mais derriĂšre, c’est bien plus complexe qu’on ne le pense, en ce qui concerne ce qu’il se passe dans la tĂȘte des jeunes qui veulent y briller.

Je suis contente d’avoir passĂ© mon enfance et mon adolescence sans les rĂ©seaux sociaux, entre nous. Nous avions de vrais contacts, avec de vrais gens, en chair et en os et non dĂ©matĂ©rialisĂ©s. Maintenant, il est plus important d’avoir des « amis » sur les rĂ©seaux sociaux qu’en vrai et tout le monde surfe au lieu de se parler.

Un roman policier qui n’a rien de superficiel, qui a de la profondeur et qui, sous couvert de nous parler d’une affaire rĂ©solue, va mettre Ă  jour tous les malaises liĂ©s aux rĂ©seaux sociaux qui peuvent ĂȘtre hautement toxiques. Il est dĂ©rangeant, car il fait Ă©cho Ă  nos sociĂ©tĂ©s…

Un polar que j’ai dĂ©vorĂ©, ou alors, dont j’ai pompĂ© le sang jusqu’Ă  la derniĂšre goutte, qui Ă©tait glacĂ©e.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°225].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°18

9 rĂ©flexions au sujet de « Six Versions – 04 – Le vampire d’Ergarth : Matt Wesolowski »

  1. Elisabeth Barton ? đŸ€”

    Allusion Ă  la fameuse Erzebeth Bathori ? Une aristocrate hongoise (plus certaine du pays mais c’était dans les Balkans) emmurĂ©e dans son chĂąteau selon la lĂ©gende car elle vidait ses servantes de leur sang pour se baigner dedans pour rester jeuneâ€ŠđŸ˜±

    L’histoire ou du moins et les accusations et le personnage sont vrais. La lĂ©gende veut qu’elle fut une vampire et Stoker l’a utilisĂ©e autant que Vlad Tepes pour Ă©crire Dracula


    En vrai ? Elle Ă©tait douĂ©e pour les affaires, richissime, avait financĂ© la guerre contre les turcs, et le roi avait une dette faramineuse Ă  son Ă©gard ! Elle Ă©tait en outre catholique dans une cour protestante, veuve et ne voulait pas se remarier prĂ©fĂ©rant des aventures avec des jeunes hommes
🙄

    Et on a utilisĂ© un pasteur fou pour nourrir des accusations dignes de l’inquisition contre elle
😠

    Bref son fils ainĂ© qui voulait rĂ©cupĂ©rer le magot a nĂ©gociĂ© son assignation Ă  rĂ©sidence (non elle ne fut pas emmurĂ©e vivante comme dit la lĂ©gende) en Ă©change d’un effacement de la dette du roi et voilĂ ! VoilĂ  comment on se dĂ©barrasse d’une femme libre en la salissant pour l’éternitĂ© ! đŸ€Ź

    Évidemment tous ses serviteurs proches se virent extorquĂ© des aveux sous la torture pour alimenter la rumeur
 et on les exĂ©cuta
 dommages collatĂ©raux on dira
 😡

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    • He bien non, je ne pense pas qu’elle a servi de modĂšle pour ce roman, puisque la Barton est la vlogueuse assassinĂ©e… et elle avait rdv avec un vampire ! mhouhahaha.

      « catholique dans une cour protestante, veuve et ne voulait pas se remarier prĂ©fĂ©rant des aventures avec des jeunes hommes
 » ok, je comprends pourquoi on l’a salie autant, cette femme ! Elle allait Ă  contre-courant, lĂ . Une femme libre, libertine (je suis une catin â™Ș), libĂ©rĂ©e, dĂ©livrĂ©e… Un modĂšle, quoi ! 😆

      StĂ©phane Bern n’a pas envie de la rĂ©habiliter ? Non, ce n’est pas une proposition honteuse cochonne 🙂

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      • Elisabeth Barton n’est peut ĂȘtre pas une vampire, mais ne disais tu pas qu’elle est victime des mĂ©disances ou des haters sur les rĂ©sossossios dans ce roman ? Dans une certaine mesure, Barthori a Ă©tĂ© victime des mĂ©disances… on en a fait une salope sanguinaire qui ne voulait pas vieillir et enfin une vampire pour lui piquer son pognon et son pouvoir alors que cette femme devrait ĂȘtre une icĂŽne fĂ©ministe.

        Une fois le mari qu’on lui a trouvĂ© mort, en la laissant avec des enfants jeunes, elle a fait prospĂ©rer son domaine, accru sa fortune, payĂ© de quoi entretenir une armĂ©e pour dĂ©fendre l’Europe des invasions turques… prĂȘtĂ© au roi etc… Et venait en aide aux pauvres, aux malades, aux femmes « dans l’embarras » (ça c’est trĂšs mal Ă  cette Ă©poque lĂ !) etc… Les mecs se battaient pour l’Ă©pouser… enfin pour Ă©pouser sa fortune et se l’octroyer puisque la femme mariĂ©e devait laisser les affaires Ă  son mari… et elle ne voulait pas de ça.

        C’est surtout ça qui dĂ©rangeait et qui a poussĂ© au complot qui l’a accusĂ©… Elle n’a mĂȘme pas eu droit Ă  un procĂšs ! Comme c’Ă©tait une aristo on lui en a fait grĂące… en la condamnant directement par dĂ©cision du roi… AssignĂ©e Ă  rĂ©sidence, et contrainte de laisser les rennes Ă  son fils avec la bĂ©nĂ©diction d’un roi qui obtint du fils d’effacer sa dette…

        Quand je pense Ă  cette histoire, la VRAIE, je ne dĂ©colĂšre pas !!!😡

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        • Non, la dĂ©cĂ©dĂ©e n’a pas trop Ă©tĂ© vilipendĂ©e sur les rĂ©seaux, ce sont des autres qui avaient peur de l’ĂȘtre, si elles racontaient des trucs, si elles ne faisaient pas ce qu’on leur demandait de faire… je ne puis en dire plus.

          Je ne pense pas que l’auteur ait fait rĂ©fĂ©rence Ă  la dame dont tu me parles, ou alors, faudrait lui demander 😆

          En tout cas, j’ai appris des choses grĂące Ă  toi et je me suis couchĂ©e (et levĂ©e) moins bĂȘte. La mĂ©disance, ça fait beaucoup de mal, ça te ruine des rĂ©putations ou ça t’en crĂ©e des fausses (on te croit mĂšre ThĂ©rĂšsa et tu ne l’es pas du tout !!). L’ĂȘtre humain aime les ragots, il aime dĂ©truire les autres, surtout si ça peut lui rapporter du fric ou tout autre chose 👿 😡😡 Nous sommes des salopards !

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