Titre : La monture
Auteur : Carol Emshwiller
Édition : Argyll (01/10/2021)
Édition Originale : The Mount (2002)
Traduction : Patrick Dechesne
Résumé :
Charley est un humain, mais Charley est surtout un animal apprivoisé. Sur une Terre devenue leur monde d’accueil, les Hoots, des extraterrestres herbivores, ont transformé les humains en montures.
Charley, jeune garçon sélectionné pour ses mensurations et ses capacités reproductives, est destiné à devenir l’une d’entre elles; mieux encore, il est entraîné quotidiennement car promis à un futur dirigeant hoot, celui qu’il appelle Petit-Maître.
Cependant, sa rencontre avec Heron, son père libre et réfugié dans les montagnes, va chambouler son être, ses certitudes, sa destinée.
Critique :
Un beau jour (ou peut-être une nuit), les Hoots ont débarqué sur Terre. Ces petits êtres (qui ne sont pas bleus) venus d’ailleurs.
Ils possèdent de grands mains, savent faire des bons prodigieux, mais leurs jambes sont fines et incapables de les porter.
Tandis que nous, les Hommes, nous avons de belles jambes musclées…
Nous ne saurons jamais comment cela a commencé, mais les Hoots ont décidé que nous ferions d’excellentes montures et ont commencé à nous dresser, nous faire reproduire entre même race, de faire de nous des coureurs rapides ou des trotteurs sur longues distances. Bref, nous sommes leurs montures !
Cette dystopie m’a fait douter du bien fondé que nous avons de posséder des chevaux, de les utiliser, de choisir le meilleur étalon pour une jument, de les enfermer dans des box, de les tapoter et de leur refiler des friandises. Les Hoots sont très gentils avec leurs montures, ils les aiment, oui, mais… Au prix de l’enfermement ! Au prix de l’asservissement.
Oui, cette dystopie fait se poser pas mal de question, notamment dans notre rapport avec nos animaux de compagnie, même si, dans ce roman, l’on ne parle pas d’animaux mais d’être humains transformé en monture et qui, s’ils bénéficient de tout le confort, n’en restent pas moins prisonniers, sans pouvoir choisir leur conjoint(e).
C’est encore pire lorsque l’on transforme des humains en bêtes, les divisant en race de Seattle (les trotteurs capable de porter des charges) et les Tennessee (les coureurs rapides). Les mâles sont les Sam et les femelles, les Sue.
Comme dans les dictatures, il y a ceux (et celles) qui se complaisent dans cet asservissement, appréciant la sécurité de leur « emploi », le confort absolu et le fait que l’on décide à leur place. C’est reposant, c’est sécurisant, bien plus que de vivre comme les Sauvages.
Le narrateur sera Charley, jeune garçon de 11 ans, de la race des Seattle, appelé à être la monture du jeune Excellente Excellence, Vouée-à-Devenir-Notre-Maître-à-Tous, dit Petit-Maître pour les intimes. Sa sécurité volera en éclat lorsqu’il se retrouvera libre, avec les Sauvages, son Petit-Maître toujours sur les épaules.
Les style de narration de notre Charley va changer au fur et à mesure qu’il va grandir (il va prendre 2 ans) et qu’il va commencer à réfléchir un peu plus loin que le bout de ses naseaux, pardon, de son nez. Il aime le système, il en fait partie, il est sécurisant, il est valorisant pour un jeune comme lui qui rêve de porter un mors et de conduire son Petit Maître partout.
Sans entrer dans les détails, je dirais que le récit est plus subtil qu’on ne pourrait le penser au départ, que l’autrice a pris la peine de nuancer son histoire, de jouer avec les sentiments de ses lecteurs et de faire de Charley un narrateur naïf, partial, mais pas que…
Tiraillé entre deux solutions, notre jeune garçon va devoir faire preuve de courage, d’abnégation et de réflexion afin de trouver une solution. Il en sera de même avec son Petit Maître qui n’est pas vraiment celui que l’on pourrait penser.
Voilà donc une dystopie intelligente, qui parle d’esclavage, d’asservissement, de rapport de domination entre des cavaliers Hoots et des montures humaines.
La métaphore est subtile, bien trouvée, elle met mal à l’aise à certains moments, surtout au départ, parce qu’on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec les chevaux, qui, eux aussi, ne choisissent pas toujours leur vie.
Puisque vous êtes trois à me tenter, c’est noté !!
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Je suis innocente ! :p
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Je ne crois pas, non !! 😉
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Ah mince, je suis aussi mauvaise actrice qu’un Sarko qui dit qu’il est innocent 😆
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Et bin tout un sacre livre qui me rappelle bizarrement « Oms en serie » de Stefan Wul….lala les humains sont des animaux de compagnie….(au passage mon premier livre de SF lu a 12 ans, j’en garde un superbe souvenir)….
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On voit les choses autrement ensuite ! 🙂
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Tout a fait….
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😉
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Et moi je suis de la race des montures paresseuses qu’on engraisse et qu’on fait rôtir ensuite! 😱
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Tu feras le bonheur des lazagnes ou des hachis parmentier, puisque la viande de cheval passe toujours dedans (et que la viande, qu’elle provienne d’une vieille jument de 25 ans ou d’une jeune de 4 ans, ça ne change rien en goût) 🙂
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Tu oublies les raviolis en conserve!!! 😆
Espérons qu’ils seront moins toxiques que les pizzas et les oeufs en chocolats qu’on retire des supermarchés en France et qui ont intoxiqué voire tué des gens!!! 😦
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Le pire du pire : une pizza Buitoni, garnie aux raviolis en conserve, avec de la pizza au dada, le tout dans un oeuf Kinder ! 😆
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Dûment repéré celui-ci, et j’aurai l’occasion de le lire puisqu’une de mes médiathèques l’a acheté. En attendant, ton avis me rassure car je craignais que le trait soit trop forcé.
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♫ Tagada, tagada ♪ pas de trait trot forcé et pas de monture de trait non plus 😆
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Ah ben t’es À FOND 🏇, toi 😅 !
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Oui, au petit trot ! :p
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J’étais très curieux de lire ton avis sur ce livre, toi l’amoureuse des chevaux ;-). Oui ça met assez mal à l’aise. Un roman original et effectivement plus subtil qu’il n’y parait
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Je regarde mes dadas et je me demande si elles sont vraiment heureuses ou pas… ça m’a mit mal à l’aise cette lecture.
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