Personne ne meurt à Longyearbyen : Morgan Audic

Titre : Personne ne meurt à Longyearbyen

Auteur : Morgan Audic
Édition : Albin Michel (20/09/2023)

Résumé :
Archipel du Svalbard, Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde. On découvre le corps d’une femme vraisemblablement déchiquetée par un ours. Norvège continentale, les îles Lofoten.

Le cadavre d’une ex-journaliste est retrouvé sur une plage isolée. A priori rien ne lie ces victimes si ce n’est qu’elles s’intéressaient de près aux mammifères marins.

L’une était doctorante en biologie arctique, l’autre, à la tête d’une agence d’excursion en mer. Dans ces régions glacées, faites d’anciennes cités minières désolées, d’enclaves…

Critique :
Longyearbyen, c’est LE Nord ! Si vous vous y rendez, vous pourrez vous vanter d’avoir visité la ville la plus au nord du monde.

Pas de criminalité, les clés restent sur les contacts des voitures, pas de risques de vous faire braquer ou agresser, mais il est vivement conseillé de se munir d’une arme à feu lorsque l’on sort de la ville, car il y a des risques de se faire attaquer par des grands blancs poilus : des ours.

Apparemment, une étudiante n’a pas respecté la consigne et la punition est tombée : attaquée par un ours et déchiquetée. Une autre personne devait en avoir marre de la vie dans le grand nord, parce qu’elle s’est suicidée. Vraiment ? C’est ce que tout le monde pense. Tout le monde ?? Non ! Un irréductible journaliste, ancien collègue, ne croit pas à cette théorie.

Bon, je ne vais pas vous mentir, tout ce qui se trouve dans ce polar est du déjà-vu : une policière qui a des problèmes de couple (divorcée) et de santé (crises de panique suite à un traumatisme), un journaliste pugnace qui ne se sent bien que en reportage sur des scènes de guerre, des méchants en provenance du pays de Vlad, de l’écologie, des écocides, le ch’nord du ch’nord.

Cela aurait pu casser, c’est passé, même si je ne suis jamais entrée en empathie avec les personnages, que ce soit Nils Madsen le journaliste qui ne lâche rien ou Lottie Sandvik, la policière qui mènera l’enquête avec zèle et compétence.

Malgré tout, cela ne m’a pas empêché de prendre plaisir à suivre leur enquête, différente, puisque ne portant pas sur le même décès. La force des personnage étant dans leur développement.

On aura des fausses pistes (un classique), des suspects, des chausse-trappes et un empêcher d’enquêter en rond, sans compter de nombreux rappel avec l’actualité et la fameuse opération spéciale menée par Vlad en Ukraine pour éradiquer, soi-disant, le nazisme (oui, on sait que c’est une guerre).

Un thriller qui fait le job, qui reste assez classique dans certaines choses (les personnages tourmentés), mais qui sort des sentiers battus pour d’autres (le meurtre et le fameux suicide), tout en essayant de mettre dans le récit tout ce qui fait le grand Nord, afin que le lectorat n’ait aucun doute de l’endroit inhospitalier dans lequel les personnages évoluent.

Le final réservera quelques surprises, qui sont réalistes et bien mises en scène. J’ai été bluffée jusqu’à la dernière page, ce que j’apprécie particulièrement.

Alors non, on ne révolutionnera pas le genre, mais c’est une lecture intéressante, qui parle d’écologie, d’écocide et des conneries (des horreurs) humaines perpétrées sur le règne animal. Il n’y a pas que l’Homme, que l’Homme assassine…

Une lecture qui fait réfléchir…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°059].

 

23 réflexions au sujet de « Personne ne meurt à Longyearbyen : Morgan Audic »

  1. Ping : Second bilan du challenge thriller et polar 2023-2024. | deslivresetsharon

  2. Ping : Bilan Mensuel Livresque : Octobre 2023 | The Cannibal Lecteur

  3. Ping : Personne ne meurt à Longyearbyen : Morgan Audic – Amicalement noir

  4. A l’occasion ce livre pourrait se perdre dans ma PAL si je le croise chez ma libraire.

    Cela étant dans le VRAI Nord… Là où on t’ampute des orteils chaque hiver (oui oui… ça repousse!)… On porle comme cho! L’occhent il o ryin ò voir ovec eus c’ui des scondinoves! 😄

    Et pis… les ours polaires c’est vraiment des sales bêtes et leur disparition ne me poserait aucun problème. D’autant qu’ils nous font concurrence pour le poisson et pour les phoques. Se priver de manteaux en bébé phoque pour que les ours polaires puissent les bouffer scandalise ma fibre écologiste du bobokistan! 😂 Donc… chez moi c’est Versailles ! On laisse les lumières et les télés allumées dans toutes les pièces ! Comme ça la banquise disparaît et ils mouriront noyés! Et les pêcheurs pourront récupérer leurs peaux pour me faire des tapis (oui avec le réchauffement climatique qui a encore besoin de fourrures? )…

    Quoi? Sandrine Rousseau veut me tirer les cheveux et me donner des coups de pieds? Et me dénoncer parce que je bats Toqué quand il fait mal la bouffe et la vaisselle ? Qu’elle vienne si elle est un vrai mec déconstruit ! Je lui offrirait de l’ours cuit sur un barbecue! 🥳

    Purée j’ai encore abusé de l’apéro moi… C’est samedi… La migraine que je vais avoir demain… 😱

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    • MDR ! Un jour, on va avoir un soucis avec un passant ou une passante qui n’aura pas le second degré et qui prendra tes folies pour argent comptant 😆

      Moi je rêve d’un manteau en peau de politicien… un socialiste, c’est en voie de disparition :p

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      • 😂Certes je dis les choses de manière farfelue mais…

        Cela étant… les ours polaires c’est vraiment des sales bêtes féroces! Les tigres aussi! Entre un tigre, un ours polaire et moi… je préfère ma propre peau même si elle est plus fripée, moins poilue et moins colorée ! 🤣Et dans la chaîne alimentaire je bouffe moins de viande même si mon impact carbone est moins compétitif vu ce qu’on te vend au supermarché.

        Le problème de la terre c’est que l’humain est le seul animal qui continue à se reproduire là où il n’y a plus rien à manger… les autres animaux se reproduisent en fonction des ressources disponibles et pas nous. Si on faisait davantage attention à ça on pourrait continuer à traiter les bêtes sauvages non pas comme des nounours foooormidables à protéger, mais en fonction du danger réel qu’ils représentent et en concurrents dans la chaîne alimentaire ! 🤓

        La sanctuarisation des espèces sauvages découle de la surpopulation humaine et de ses effets… pas du fait que ces espèces soient intrinsèquement sympathiques ! 😉 C’est pour ça que je vais un peu à rebours du discours courant nous incitant à se mettre dans la peau de ces pauvres bêtes. La seule façon d’y arriver sans les écorcher c’est de les laisser te bouffer! 😂

        D’ailleurs la préservation des espèces menacées n’est qu’un alibi hypocrite si rien n’est fait pour réduire la véritable menace qu’est la surpopulation humaine et notre modèle économique pyramidal qui incite à maintenir une croissance de la population pour que ça puisse perdurer. Quand on y pense les systèmes de vente pyramidale ont été interdits car ils relèvent de l’escroquerie et pourtant l’économie mondiale fonctionne comme ça à grande échelle… Cherchez l’erreur! 😵‍💫

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        • Oui, j’avais entendu que chez les prédateurs, quand la nourriture diminuait, les femelles avaient moins de petits… il n’y a que chez nous qu’on peut proliférer, tels des cafards que nous sommes… Il fut un temps où la politique te disait qu’il fallait faire des enfants sur une grande échelle (dangereux, ça !), que les femmes devaient avoir plein de marmots et gare à celles qui n’en voudraient pas !

          Pas envie de me laisser bouffer, mais si on était moins, si on foutait moins en l’air les habitats des animaux, on n’aurait pas de zoonose et moins de soucis aussi ! mais en économie, faut aussi toujours produire plus et consommer plus… sinon, on devient amish, comme le disait manu 😉

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