Représailles : Florian Eglin

Titre : Représailles

Auteur : Florian Eglin
Éditions : La Baconnière (2020) / Pocket (2021)

Résumé :
Une route corse la nuit, non loin du désert des Agriates. Telle une bête en maraude, un SUV prend en chasse une famille suisse. Leurs deux petites filles endormies à l’arrière, Tom et Adèle hésitent : continuer cette course-poursuite insensée, au risque de finir dans le décor, ou s’arrêter et faire face à ceux qui les traquent ?

Cette décision marquera le point de départ d’une inexorable descente aux enfers au cours de laquelle il faudra affronter bien des monstres. Ou les apprivoiser…

De cette plongée dans un imaginaire baroque qui joue avec les codes du roman noir émergent des hommes qui s’abîment dans la violence et la vacuité et des femmes fortes, héroïnes et porteuses du sens final. Représailles est un polar addictif qui s’interroge sur les origines du mal et sur la puissance de la transmission.

La trame, les dialogues enlevés et la langue ciselée, agissent sur le lecteur comme de la magie ou de l’hypnose.

Florian Eglin marche dans les pas de Richard Matheson (Duel) et de Daniel Ray Pollock (Le Diable tout le temps) tout en trouvant sa propre voix, singulière et inoubliable.

Critique :
Coïncidences littéraires, après un polar se déroulant en Sardaigne, voilà que j’ai enchaîné sur un autre se déroulant en Corse.

Niveau violence, celui-ci n’a rien à envier au précédent (L’île des âmes), tant elle était omniprésente et la surenchère aussi. Sans oublier quelques clichés, dans les personnages.

Le plus étant l’ennemi du bien, l’auteur aurait pu s’abstenir de noircir le portrait des trois malabars que l’on croise au départ.

Les agresseurs rançonneurs étaient déjà des beaux salopards, rajouter une couche avec le cannibalisme m’a semblé être le truc en trop. Celui qui fait écouler tout l’édifice, le rendant moins plausible.

Dommage, parce que ce thriller est addictif et malgré cet ajout trash qui m’a fait lever les yeux au plafond, j’ai dévoré (oups) ce roman en peu de temps, tant il était sans temps mort, dynamique, sans pour autant être dans la course poursuite non stop.

Le pitch commence gentiment, avec une famille de Suisse (Tom, sa femme Adèle et leurs deux gamines, April et Lucie) qui vient de débarquer en Corse, afin d’y passer des vacances tranquilles. Sur une route désertique, de nuit, ils se font poursuivre par un gros SUV, conduit par des malabars, qui veulent les rançonner et même plus.

Dans ce thriller, l’auteur va nous parler de la Corse, des familles, de l’honneur des familles, notamment celles qui ont un petit côté mafiosi, comme la famille Falcone et celle de Mancini.

Oubliez l’amusant Astérix en Corse, le voyage sera plus violent qu’un bateau de pirate qui explose à cause d’un fromage pas frais. Quant au danger, il est omniprésent, c’est votre vie que vous risquez, et pas parce que vous avez parlé à la sœur d’un corse. Ici, les armes parlent, les couteaux aussi et les sbires du patriarche sont ultra violents.

Lorsqu’on a affaire à des trafiquants, on se doute que ce n’est pas le monde des Bisounours, donc, si vous avez une âme sensible, passez votre chemin, le roman est plus que violent, de par les actes de certains personnages, mais aussi de par la noirceur que l »un d’eux porte en lui. Wolverine semble être un nounours, comparé à lui.

Bon, après cette lecture, je n’ai pas du tout envie d’aller en vacances en Corse… Si c’est votre destination pour les prochaines vacances, ne lisez pas ce thriller, vous n’aurez plus envie d’y aller.

Malgré mes bémols, malgré le côté trash un peu trop poussé, malgré les scènes de sexe qui n’apportent rien (si ce n’est du piment dans la vie des protagonistes), ce thriller n’est tout de même pas une mauvaise lecture. Il a tout de même réussi à me tenir en haleine durant 370 pages, sans que je voie le temps passer.

Alors oui, il avait des qualités, malgré ses défauts. Le final, lu sur une soirée, se dévore les fesses serrées, tant l’adrénaline monte et qu’il ressemble à un final de blockbuster survitaminé, avec des bagnoles et des flingues.

Par contre, de là à dire que l’auteur marche dans les pas de Richard Matheson et de Daniel Ray Pollock, il y a un pas à ne pas franchir ! « Le diable, tout le temps », reste en haut de l’affiche et celui-ci, malgré ses atouts, ne lui arrive pas à la cheville. Il est divertissant, musclé, rapide, mais s’oubliera vite.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°073].

‭L’île des âmes – Mara Rais et Eva Croce 01 : Piergiorgio Pulixi

Titre : ‭L’île des âmes – Mara Rais et Eva Croce 01

Auteur : Piergiorgio Pulixi
Édition : Gallmeister (2021) / Gallmeister Totem (2022) – 560 pages
Édition Originale : L’isola delle anime (2019)
Traduction : Anatole Pons-Reumaux

Résumé :
Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés.

Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien.

Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction.

De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme.

La première enquête de Mara Rais et Eva Croce nous plonge dans les somptueux décors de la Sardaigne, au cœur de ténèbres venus du fond des âges.

Critique :
La Sardaigne, je n’y suis jamais allée, ni en littérature, ni en vrai, mais vu le temps pluvieux, ça me semblait être une bonne idée de destination (le soleil, la mer).

Mauvaise idée… Je me suis retrouvée chez les flics, avec deux enquêtrices cassées, bourrues, punies par leur hiérarchie et affectées à une unité de cold case. Dans le lot, il y a une vieille affaire qui a pourri la vie d’un ancien enquêteur (Moreno) : meurtres rituels où les victimes non jamais été identifiées, ni réclamées.

Oubliez la playa et la costa del sol, vous allez être plongé dans la noirceur de deux anciens meurtres rituels et dans une famille de sardes qui vous donnera l’impression d’être dans une autre époque, une époque fort reculée (notamment avec une société agro-pastorale)…

J’ai eu un peu de mal en commençant ce polar aux accents un peu trop prononcés de sarde. Attention, je n’ai rien contre, ça donne un petit côté plus ilien au récit, on se sent plus en Sardaigne, mais une partie n’était pas traduit et j’ai dû deviner ou laisser pisser le mérinos. L’inconvénient, c’est que cela freine la lecture.

Comme j’avais envie de savoir ce qu’il s’était passé et qui était responsable des meurtres rituels qui avaient eu lieu, j’ai poursuivi ma lecture et une fois passé la page 150 (sur 540), j’ai trouvé mon rythme de croisière et la lecture a été plus facile. Une fois arrivé au-delà de la moitié, le rythme était plus intense et j’ai avancé à pas de géants.

L’atmosphère est assez sombre. L’auteur prend le temps de nous immerger dans les croyances et le folklore sarde, dans les rituels, dans leur psyché, leur manière de vivre et il n’hésitera pas nous plonger dans les secrets de ses personnages, afin de les étoffer.

Malheureusement, j’ai eu du mal avec l’enquêtrice Mara Rais qui savait être très lourde, limite bourrine, avec sa nouvelle collègue venant de Milan, Eva Croce.

D’ailleurs, nos deux enquêtrices font un peu clichés, parce qu’entre une tirée à quatre épingles, version couverture de mode et l’autre, déguisée en métalleuse, cachant ses souffrances, ça sentait les vieux trucs que l’on a déjà vu chez les flics mâles.

J’apprécierais que l’on sorte un peu des vieux schémas des blessures internes que l’on ressasse à longueur de pages…

Dans ce polar, il y a deux récits : le premier est axé sur l’enquête des policiers, qui y vont à reculons, sur ces anciens meurtres rituels (avant d’enquêter sur un nouveau).

Le second récit est consacrés à la famille des Ladu, une famille qui vit en quasi autarcie, loin de tout le monde, qui fout la trouille rien que par sa présence et où les membres de la famille vivent retirés, à fond dans leurs croyances d’un autre âge, d’un autre temps, sorte d’ancienne religion obscurantiste très violente.

Anybref, si après 150 pages, j’ai eu récupéré mon envie de lire, si le rythme est monté crescendo et que le suspense était au rendez-vous, avec des dialogues ciselés et des interrogatoires intéressants, j’ai tout même été étonnée de voir comment nos deux enquêtrices découvraient le meurtrier. Ça semblait un peu tordu.

Quand à la fameuse famille des Ladu, on est allé d’horreurs en horreurs, de folie furieuse en trucs de fous, dignes des Mayas, Incas et autres, et il vous faudra être attentif pour accrocher tous les wagons de cette affaire et comprendre son dénouement, notamment avec les meurtres rituels. Tordu, mais réaliste. Horrible, aussi.

Alors non, ce n’est pas un coup de coeur, c’est plutôt mitigé, notamment à cause du départ chaotique, lent, brouillon, ainsi qu’aux clichés des inspectrices, mais au moins, ensuite, le récit redresse la tête et devient plus intéressant.

Certaines surenchères n’étaient pas nécessaires, notamment avec les blessures secrètes de nos deux inspectrices (et des autres personnages) qui m’ont fait frôler l’overdose (trop de misères tue la misère) et avec l’escalade de la violence dans le récit, qui n’apporte rien, si ce n’est des lignes et des misères en plus.

Par contre, j’ai aimé le rythme et la résolution de cette enquête, même si une doit être comprise par les lecteurs et qu’elle est terrible, violente, horrible, d’un autre âge.

Néanmoins, j’ai bien envie de lire le second tome, afin de voir si l’on continue dans la même veine ou si nos deux héroïnes vont un peu arrêter de se vanner comme des bourrins (et changer un peu les vannes !!).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°072].

‭L’Apothicaire : Henri Loevenbruck ‬[LC avec Bianca]

Titre : ‭L’Apothicaire

Auteur : Henri Loevenbruck
Édition : J’ai Lu (2013) – 800 pages

Résumé :
« Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… »

Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires.

L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï.

Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine.

Critique :
Voilà un polar historique (et un peu ésotérique) qui fait bien son job de divertir, d’instruire (un peu), de répandre des mystères et de faire cavaler ses personnages principaux.

Bref, c’est un polar historique addictif, malgré le fait que les deux cent premières pages soient assez calmes (si l’on peut dire).

L’histoire se déroule en 1313, sous Philippe Le Bel, qui a déjà fait arrêter les Templiers (en 1307), mais pas encore fait exécuter le grand maître, Jacques de Molay.

Le contexte historique était posé, le côté ésotérique aussi, il ne manquait qu’un petit élément fantastique pour titiller mon imaginaire, avec une intrigue inhabituelle : Andreas, notre apothicaire, remarque, un matin, l’apparition d’une pièce vide dans sa maison. Étrange ! Ensuite, c’est la disparition d’une personne sur tableau. Mystèèèère !

Ce polar historique est copieux, l’auteur a passé du temps à se renseigner, afin d’ajouter de la matière à son gâteau d’aventures et de cavalcades. La première chose qui vient à l’esprit, lorsque l’on se plonge dans la vie d’Andreas Saint-Loup, notre apothicaire, c’est qu’on a l’impression d’être entré dans son époque, d’y avoir été transporté.

Andreas Saint-Loup est un personnage froid, qui ne montre pas ses émotions. Très intelligent, il peut parfois être imbu de sa personne, mais bizarrement, je l’ai apprécié, ainsi que les autres personnages qui vont graviter autour.

Quant aux méchants, pas trop de manichéisme, ils sont travaillés, réalistes, certains ont existés et l’auteur n’en a pas rajouter une couche, hormis avec un Inquisiteur et ses descriptions de tortures. Purée, j’ai gambergé et j’étais prête à tout lui avouer, même les pires mensonges, afin qu’il se taise. Brrr, glaçant !

Le petit côté fantastique n’est pas dérangeant, que du contraire, c’est stimulant et on n’attend qu’une seule chose : la résolution de l’énigme. Mais avant qu’elle ne surgisse, vous pensez bien que vous allez traverser la France, passer en Espagne (Compostelle), puis en Égypte (mont Sinaï), tout en étant poursuivis par des vilains qui ne vous veulent pas du bien, et vivre les aventures de votre vie.

Le narrateur, omniscient, s’adresse à vous, vous prenant à témoin et cela donne un petit truc en plus au récit. Pour certains passages, il prendra le récit le plus long et pour d’autres, il se permettra de vous le résumer en quelques lignes. Le narrateur est le maître du récit. Les chapitres sont courts, dynamiques, la lecture est rapide.

Mon bémol ira pour la final, qui arrive un peu vite et que j’ai trouvé un peu mou du genou. Vu le postulat de départ et tout ce qui arrive ensuite, le final aurait mérité d’être un peu plus étoffé, plus creusé, quitte à rajouter des pages (on n’en était plus à ça près), afin de ne pas donner l’impression aux lecteurs qu’on néglige les explications finales.

Quand on est bavard en histoire, en matière de religions, que l’on cause philosophie, médecine, science des plates, descriptions de voyage, on peut se permettre d’épaissir un peu les explications finales, même si, vu le côté fantastique assumé, tout ne peut pas être expliqué rigoureusement. À vous de voir…

Malgré ce petit bémol, j’ai passé un très bon moment de lecture, j’ai vécu des aventures folles, révisé mon Histoire, chevauché en France, été à Compostelle (sans bouger mon cul du fauteuil) et passé de bons moments avec des personnages qui sont devenus un peu des amis.

Finalement, c’est une LC plus que réussie avec ma copinaute Bianca, qui, tout comme moi, a apprécié l’aventure, mais a trouvé que le final était un peu trop vite expédié.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°071].

Shelton et Felter – T04 – L’héritage de Rockfellow : Jacques Lamontagne

Titre : Shelton et Felter – T04 – L’héritage de Rockfellow

Scénariste : Jacques Lamontagne
Dessinateur : Jacques Lamontagne

Édition : Kennes (02/11/2022)

Résumé :
Le corps sans vie d’un riche homme d’affaires est retrouvé à son domicile, un poignard fiché entre les deux omoplates.

En arrivant sur place, la police voit une ombre agile s’enfuir par la fenêtre : tout porte à croire qu’il s’agit du coupable.

Mais Shelton et Felter sont convaincus qu’il y a eu mise en scène. Ils décident de mener leur propre enquête pour identifier le véritable meurtrier.

Critique :
Quel plaisir de retrouver le duo d’enquêteurs de choc, composé d’Isaac Shelton, un ex-boxeur et de Thomas Felter, libraire misanthrope qui aime ses chats et qui possède un esprit analytique hors du commun.

L’histoire se passe à Boston, dans les années 20 (1924 ou 1925) et elle commence par un cambriolage qui se passe mal : le corps du propriétaire, le riche et célèbre Rockfellow, est sur le sol, poignardé.

Le cambrioleur prend peur, surtout que les flics arrivent déjà.

Cette nouvelle enquête va mettre, une fois de plus, notre duo sur des charbons ardents, car ils doivent prouver que le meurtre n’a pas été commis par Nicole, la cambrioleuse. Problème : tout accable cette jeune fille et il est si facile pour les policiers de l’inculper.

À qui profite le crime ? Aux enfants de l’assassiné et à sa veuve. Autre problème : ils ont tous et toutes des alibis ! Et puis, il y a tout de même des trucs bizarres, dans cette affaire et les morts vont se succéder. Mais qu’est-ce qui se passe, doudou dis donc ?

Le duo entre le costaud Shelton et le frêle Felter marche toujours aussi bien. Ils sont différents en tout point, mais tout aussi complémentaire.

Les dessins sont dans le style des bédés franco-belge et le côté gros nez va bien à cette série. On est dans du policier, certes, mais avec de l’humour.

Pourtant, il ne faut pas s’y tromper :ce n’est pas parce que nous sommes dans le registre de l’humour qu’il faut croire que son auteur va négliger le scénario !

Que du contraire, il est travaillé et son enquête est soigneuse, réfléchie et pas si facile à élucider que l’on pourrait le croire. Il faudra la sagacité de Felter pour venir à bout de cet imbroglio !

Une bédé policière qui fait le job et qui le fait correctement. Toujours un plaisir de lire ce duo qui détonne.

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°070] et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024).

La Route du lac : Xavier Massé

Titre : La Route du lac

Auteur : Xavier Massé
Édition : Taurnada – Le tourbillon des mots (07/09/2023)

Résumé :
Blaches est un charmant village réputé pour sa tranquillité… Jusqu’au jour où, au lendemain d’une soirée, trois étudiants sont portés disparus.
Que s’est-il passé cette nuit-là ?
Que s’est-il passé sur l’unique route qui mène au lac ?
Amis, voisins, connaissances… pour les enquêteurs, tous sont suspects.
Bienvenue à Blaches.

Critique :
Voilà un roman policier qui sort de l’ordinaire, tout en commençant de manière classique avec trois jeunes, potes depuis l’enfance, une soirée arrosée et deux qui disparaissent…

Mais que se passe-t-il, mais qu’est-ce qui se passe, à Blaches ? Cette petite commune tranquille, aux belles maisons, où tout le monde connait tout le monde ? Mystèèère…

Dans ce roman policier, tout commence de manière ultra classique, comme je vous le disais, mais ensuite, grâce au narrateur omniscient, l’auteur va nous plonger dans l’intimité de plusieurs personnages, ce qui nous fera voir l’ensemble de l’affaire, tous tous les points de vue, sous tous les angles et au fur et à mesure du récit, les mystères vont s’éclaircirent.

Cette manière de nous narrer plusieurs fois ce qu’il s’est passé, le soir du crime, après plusieurs retours en arrière, afin de nous donner quelques détails de plus sur les différents personnages, est intelligente, car cela laisse planer les mystères bien plus longtemps et aussi, parce qu’à chaque nouveau protagoniste, on en apprend un peu plus et je dois dire que dans certaines situations, j’ai souri.

Les personnages étaient bien campés, mention spéciale à Rémi, le jeune handicapé du coin, qui, de par sa joie de vivre, m’a donné la pêche pour ma journée. Les autres n’étaient pas en reste non plus et j’ai vraiment passé un bon moment avec eux et leurs petits secrets.

Anybref, une chouette lecture d’un polar qui, sans qu’on s’y attende au départ, sort tout de même des sentiers battus, grâce à sa narration qui, revenant sur des faits que l’on connait, nous montrera l’envers du décor, afin qu’à la fin, on sache tout et que pas un secret ne reste.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°069].

 

Wanted – Portrait de sang : David Boriau et Steven Dhondt

Titre : Wanted – Portrait de sang

Scénariste : David Boriau
Dessinateur : Steven Dhondt

Édition : Drakoo – Fantasy (28/06/2023)

Résumé :
1877, Dull, un jeune cheyenne, veut venger sa tribu massacrée. Il parcourt l’Ouest sauvage en compagnie de son mentor, Oscar Carjat, photographe itinérant.

De ville en ville, ils se mettent au service des autorités locales : ils suivent les traces des hors-la-loi et recueillent les dépositions qui permettent à Dull, qui a un don pour croquer les visages, de dresser en quelques coups de crayon les portraits robot qui orneront les célèbres affiches « Wanted ».

Mais au bout de son crayon, Dull tient aussi un bien étrange pouvoir, hérité de ses ancêtres…

Critique :
Je ne dis jamais non à une bédé western et quand elle est bonne, j’aime le faire savoir !

Celle-ci commence de manière classique avec une vengeance et Oscar, un chasseur de primes qui, vu ainsi, n’en a pas l’air.

Normal, c’est un photographe itinérant et il est avec son jeune protégé, un portraitiste de talent (Dull, un jeune Cheyenne), capable de réaliser des trombinoscopes fidèles, en suivant la description faite par le témoin ou un proche.

Là où l’on quitte le classique, c’est dans le fait que les auteurs aient ajoutés un peu de fantastique et que cela change tout.

Tous les ingrédients qui font un bon western sont réunis : un saloon, des malfrats, des massacres de tribus d’Indiens, des femmes de petite vertu, un shérif, de l’alcool, des armes à feu, une chasseuse de primes (oui, une femme !) et de la corruption à tous les étages.

Ce qui fait aussi la force de cet album, en plus de ses dessins et de la palette de couleurs dans les tons jaunes, ocres, ce sont les personnages, que ce soit les bons ou les méchants (qui sont bêtes et méchants).

Le trio formé par Oscar le photographe, Dull son jeune protégé et Rose, la femme chasseuse de primes, qui n’a pas froid aux yeux, marche du tonnerre. On se surprend à avoir peur pour eux, à croiser les doigts pour qu’ils s’en sortent et une fois l’album terminé, on se plaît à rêver d’un retour, dans une nouvelle aventure…

Anybref, une bédé western plus que réussie, avec de la profondeur, autant dans les personnages que dans le scénario, des émotions, du suspense, de l’action et un mystère à éclaircir : qui est l’homme aux sourcils brûlés ?

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°068], Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024).

Le Convoyeur – Tome 4 – La saison des spores : Tristan Roulot et Dimitri Armand

Titre : Le Convoyeur – Tome 4 – La saison des spores

Scénariste : Tristan Roulot
Dessinateur : Dimitri Armand

Édition : Le Lombard (15/09/2023)

Résumé :
Minerva a récupéré son aimé mais l’esprit de ce dernier appartient toujours à la Reine des Convoyeurs. Et les stocks du sérum capable de le rendre à son humanité diminuent drastiquement.

À présent, pour sauver Kivan, à défaut d’avoir pu sauver leur fils Iram, Minerva n’a plus le choix : elle doit retrouver le cargo et tuer la Reine !

Enfin, si la horde des Convoyeurs, la Nature ou le mystérieux homme lancé à ses trousses ne la tuent pas avant…

Critique :
La saison des spores n’a rien à voir avec la saison des sports… Vous pourrez savourer ce dernier tome dans votre canapé, sans problèmes.

Dès le premier album, j’avais adoré cet univers post-apocalypse, plein de mystères et au scénario complexe, profond, travaillé. Au moins, on avait de la matière !

J’avais peur que le dernier album ne soit pas à la hauteur des autres et que les auteurs ne se prennent les pieds dans le tapis, qu’ils aillent trop vite ou ne concluent trop rapidement.

J’ai eu peur pour rien, parce qu’ils ont réussi à clôturer de manière magistrale. L’équilibre est parfait et tous les personnages avaient leur place. Ils étaient profonds, travaillés, sans qu’il y ait besoin d’en faire trop ou plus.

Les dessins sont toujours bien faits et les décors de ce monde après l’apocalypse sont bien fournis. On n’a aucun doute que l’apocalypse a eu lieu et que les humains ont bien du mal à survivre et que tous en ont pris plein la tronche.

Évidemment, moins de révélations dans ce dernier tome (c’est normal), mais il n’empêche que l’on en apprend encore un peu et qu’il ne manque pas d’action, de suspense et d’adrénaline. Une série sauvage, violente, mystérieuse, où les secrets vous seront révélés au fur et à mesure.

Bref, une série de bédés (4 tomes) que je recommande ! Maintenant, faut aimer la SF, l’anticipation, le post-apocalypse…

Ce n’est pas vraiment ma came, et pourtant, j’ai kiffé grave ma race cette série (oui, je parle djeun’s).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°067].

Les armes de la lumière – Kingsbridge 04 : Ken Follett [LC avec Bianca]

Titre : Les armes de la lumière – Kingsbridge 04

Auteur : Ken Follett
Édition : Robert Laffont (05/10/2023) – 792 pages
Édition Originale : The Armor of Light (2023)
Traduction : Odile Demange, Valentine Leÿs, Christel Gaillard-Paris et Renaud Morin

Résumé :
À la fin du XVIIIe siècle, un gouvernement tyrannique est résolu à faire de l’Angleterre un empire commercial puissant. En France, c’est le début de l’ascension au pouvoir de Napoléon Bonaparte. Les dissensions sont nombreuses et les pays voisins de la France en alerte maximale. Il y a de la révolution dans l’air…

Et elle est aussi industrielle. Sans précédent, elle bouleverse la vie des ouvriers des prospères manufactures de textile de Kingsbridge. La mécanisation galopante et l’invention de nouvelles machines à tisser engendrent l’obsolescence de plusieurs métiers et brisent des familles entières.

Tandis qu’un conflit international devient inéluctable, un petit groupe d’habitants de Kingsbridge – dont Sal, fileuse, Spade, tisserand, et Kit, le fils volontaire et ingénieux de Sal – va incarner la lutte d’une génération pour un avenir libre de toute oppression.

Critique :
John Paul Young chantait ♫ Love is in the air ♪ et Ken Follet, lui, ce sera ♫ Revolution is in the air ♪…

Kingsbridge, le retour ! Mais cette fois-ci, nous sommes à l’époque où un petit corse monte en France, où le roi Louis XVI s’est fait décapiter et où l’Angleterre regarde tout ces événements avec un regard acéré.

Faudrait pas que les froggies exporte leurs idées révolutionnaires chez les rosbifs, non mais !

Comme toujours, c’est un plaisir de lire le dernier Ken Follet, mais comme toujours, les ficelles sont les mêmes, la trame aussi, le tout étant cousu de fil blanc. C’est de rigueur, puisque dans ce roman, on parle de confection de vêtements, de filer la laine et de métier à tisser…

Bon, comme d’habitude, le manichéisme est de rigueur : les deux méchants sont méchants (dont un est bête et cupide, tandis que l’autre est cupide et haineux), mais ils m’ont semblé être moins caricaturaux que d’habitude. Quant aux gentils, ben, ils sont gentils. Mais là aussi, je les ai trouvé un peu plus vindicatifs, plus énergiques que dans les autres romans où les gentils étaient des tous mous. Ils sont attachants, en tout cas.

L’auteur nous fait voyager dans l’Angleterre de 1792 à 1824 (post Waterloo), une Angleterre conservatrice (peur d’une révolution), mais qui avance tout de même à grand pas dans la mécanisation dans les ateliers de confection. Les ouvriers sont contre cette mécanisation qui leur fait perdre leur travail et des syndicats commencent à se former, ce qui est vu d’un très mauvais œil.

Comme toujours en ce bas monde, les injustices sont légions et l’iniquité entre les maîtres propriétaires et leurs ouvriers est immense. J’ai tremblé plusieurs fois pour les personnages que j’aimais, tant ils pouvaient se faire accuser pour un rien, sans même un début de preuve. Ça me fait toujours froid dans le dos et le Combination Act était terrible.

Le roman est ultra documenté, ultra précis et c’est vraiment un pan de l’Histoire qui se joue sous nos yeux, sans que l’on ait l’impression de bouffer de l’Histoire. Tout est assez fluide, se lit facilement, assez rapidement aussi.

Le seul passage un peu long, ce sera celui de Waterloo, trop détaillé à mon goût, mais ceci n’est jamais qu’un avis personnel. Je comprends cette profusion de détails, des personnages du livre étaient impliqués dans cette bataille et certains dans cette guerre qui durait depuis plus de 20 ans. Spolier alert : vous voulez savoir qui a gagné à Waterloo ou pas ?

Anybref, dans ce roman épais comme un pavé, la lumière est une arme, autrement dit, l’instruction, l’intelligence, la réflexion, étaient des armes utiles pour se défendre contre les propriétaires qui voulaient gruger leurs ouvriers. Hélas, tout le monde n’était pas instruit.

Une monumentale fresque historique, que ce roman, qui vient s’ajouter aux autres, afin de former une fresque encore plus grande qui nous fait voyager dans le temps et en Angleterre.

Une LC réussie avec Bianca, mais bon, avec Ken Follet, nous ne prenions pas grand risques de nous planter.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°066].

Nos coeurs disparus : Celeste Ng

Titre : Nos coeurs disparus

Auteur : Celeste Ng
Édition : Sonatine (24/08/2023)
Édition Originale : Our Missing Hearts (2022)
Traduction : Julie Sibony

Résumé :
États-Unis d’Amérique, dans un futur pas si lointain. Le jeune Bird Gardner vit seul avec son père sur un campus universitaire. Depuis quelques années, leur existence est rythmée par des décrets liberticides.

Le gouvernement a en effet instauré une loi de préservation des traditions, permettant de considérer tout élément de culture étrangère comme suspect, et potentiellement dangereux pour la société. Les citoyens sont surveillés, les manifestations interdites.

Les livres définis comme séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la mère de Bird, la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt.

Le jeune garçon a appris à se désintéresser d’elle, à ne poser aucune question sous peine d’attirer l’attention des forces de l’ordre. Mais le jour où une lettre arrive, ne contenant qu’un mystérieux dessin, il comprend que c’est sa mère qui lui laisse un indice pour la retrouver.

Critique :
Noah (surnommé Bird) a 12 ans, il vit tout seul avec son père, dans un petit studio et il reçoit une lettre énigmatique, qui semble venir de sa mère, partie un jour, sans retour (oui, moi aussi je vais l’avoir dans la tête).

Après avoir lu une trentaine de pages de ce roman dystopique, j’ai failli abandonner, tant je n’y trouvait rien d’intéressant.

Vu que la majorité des chroniques sur Babelio étaient positives, j’ai continué un peu et là, paf, je suis tombée sur le monstre tapi sous le lit, celui que l’on pense inexistant et qui pourtant, grandi de jour en jour avant de se jeter sur nous et de nous dévorer tout cru.

Non, pas un monstre sorti d’un livre d’horreur, quoique : tous les livres définis comme séditieux ont été retirés des bibliothèques ! Putain de merde, un de mes pire cauchemars…

Là, j’ai senti les sueurs froides couler dans mon dos et ma respiration se faire difficile. J’ai imaginé que je pourrais vivre dans un monde tel que celui-là et qu’on aurait vidé mes/les biblios de leurs livres dits « dangereux ».

Et aux États-Unis, ce n’est pas un vilain rêve, c’est une réalité, puisque des gens biens pensants ont décidé que leurs enfants ne pouvaient pas lire des romans qui parlent de l’esclavage, du racisme, de ségrégation, d’homosexualité, de transsexualité,… (et la transsubstantiation, ils sont contre aussi ?? Si ça se trouve, ils ne savent pas ce que c’est, ces biens pensants).

Anybref, j’étais scotchée au livre et je ne l’ai plus lâché. Horrifiée, j’ai découvert cette Amérique sous régime autoritaire après le PACT (Preserving American Culture and Traditions Act), raciste au possible, liberticide, qui a retiré les livres séditieux des biblios, qui a pris des règles drastiques contre les POA (personne d’origine asiatique), les accusant de tous leurs maux après la crise, qui a incité sa population à dénoncer tout le monde au moindre fait et geste anti patriotique et pire, qui enlève les enfants aux couples jugés « antiaméricains ».

Des bruits avaient commencé à courir. On parlait de coups à la porte au milieu de la nuit, d’enfants qui disparaissaient, emportés par des voitures noires. Une clause enfouie dans les replis de la nouvelle loi, autorisant les agences fédérales à retirer les enfants des foyers jugés antiaméricains.

J’ai aimé suivre Noah, ce jeune garçon timide, qui suit les règles, car il a la trouille (j’aurais été telle que lui), avant de commencer à se poser des questions et à rechercher sa mère, dans la première partie.

La deuxième partie nous en apprendra plus sur la fameuse crise et le PACT qui en a découlé, l’autrice nous montrant comment, petit à petit, les gens ont changé de comportement, devenant de plus en plus agressifs envers les personne asiatique. Comme souvent, ça commence doucement, c’est pour notre bien, mais ensuite…

Cette dystopie est glaçante, parce qu’elle ne parle pas de science-fiction, mais de choses réelles, qui sont déjà arrivées, aux États-Unis ou ailleurs.

Les Amérindiens ont vécu l’assimilation forcée de leurs enfants, dans des pensionnats, la ségrégation a existé (et elle existe encore), durant les guerres mondiales, il y a eu des discriminations envers les Allemands et ensuite les Asiatiques (emprisonnés dans des camps), la pandémie COVID a relancé les dénonciations et le maccarthysme, bien avant, avait été une ère de délation et de persécution.

Quant à la résistance qu’oppose certaines personnes à ce totalitarisme, elle est bien faite, sans être violente. Elle est ténue, aussi, tant les gens vivent dans la peur de se faire dénoncer. Bref, tout est réaliste, hélas…

Mon seul bémol sera pour l’absence de tirets cadratins ou de guillemets devant les dialogues. Il m’a fallu un temps d’adaptation pour arriver à trouver la fluidité de lecture sans ces petits repères. Oui, c’est un tout petit bémol de rien du tout.

Une dystopie à lire, dont il faut parler, pour éviter qu’un jour, chez nous, on en vienne à retirer des livres des rayons des bibliothèques publiques (ou pire, dans nos maisons), sous prétexte qu’ils parlent de choses dont on ne veut pas entendre parler.

Lutter aussi pour que dans les écoles, on ne commence pas à édulcorer l’Histoire et la à transformer en monde des Bisounours bienveillants ou à la réécrire… Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que ça a déjà commencé…

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°065] et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024).

Challenge « American Year » (2023/2024) – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires

Roulement de tambour ! Marjorie du blog Chroniques Littéraires a eu une idée de folie, idée que je me suis empressée de valider, parce que je suis aussi folle qu’elle (si pas plus) : faire revivre un ancien challenge, celui consacré à l’Amérique sous toutes ses formes.

Le challenge « American Year » renaît donc de ses cendres (anciennement, c’était le Challenge US sur Face Book), le temps d’une année (on verra ensuite) et Marjorie vous a concocté un joli petit programme de lecture, pour celles et ceux qui voudraient participer avec nous.

Le challenge commence officiellement le 15 novembre 2023, mais nous acceptons les billets datés à partir du 1er novembre 2023 (pour débuter et attirer le chaland, nous faisons des promotions).

Les règles ? Facile !

  • Soit l’auteur est Américain 
  • Soit l’action se déroule aux États-Unis

Comme nous sommes des gentilles filles, nous acceptons tout, comme billets : romans, bédés, mangas, comics, films, musique… Même les recettes de cuisine !

Alors, si vous avez celle d’un hamburger bien gras qui fait monter le cholestérol et l’indice glycémique, nous l’accepterons ! Idem si vous avez la recette de la superbe coloration orange du canard Trumpinette, ce sera accepté !

Et si vous décider de chanter ♫ Born in the U.S.A ♪ de Bruce Springteen, avec la voix bandonéante d’un Argentin de Carcassonne, on la diffusera aussi (après les mises en garde de rigueur, bien entendu).

Les liens seront à déposer sur cette page ou sur celle de Marjorie. Pour le lien à insérer sur vos articles, ce sera celui-ci (les liens sont dans nos noms, ce sont ceux de ma page et de celle de Chroniques Littéraires, en cas de soucis, je possède les adresses et je vous les donnerai) :

Au programme, tous les mois ! (pas obligatoire) :

  • Novembre : Thriller at night
  • Décembre : An American Christmas
  • Janvier : un livre primé (Booker prize, Pulitzer)
  • Février : True love (On ne rigole pas !!)
  • Mars : féminisme
  • Avril : ségrégation / droits civiques
  • Mai : saga – young adult
  • Juin : route 66 – la conquête de l’Ouest – western
  • Juillet : classique américain
  • Août : Black histoire month / American black history
  • Septembre : Le mois Américain Originel, Retour aux Sources
  • Octobre : American Horror Stories

Liens – Récapitulatif à partir du 01/11/2023 :

1) The Cannibal Lecteur :

  1. Blaze : ‬Stephen King / 2. Economix : Michael Goodwin et Dan E. Burr / 3. La crue : Amy Hassinger / 4. Sleeping beauties : Stephen King et Owen King (Thriller at night) / 5. Nos coeurs disparus : Celeste Ng / 6. Wanted – Portrait de sang : David Boriau et Steven Dhondt / 7. Shelton et Felter – T04 – L’héritage de Rockfellow : Jacques Lamontagne / 8. Lucky Luke (Vu par…) – T03 – Les Indomptés : Blutch / 9. Blacksad – T07- Alors, tout tombe (2/2) : Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido / 10. Les Affreux : Jedidiah Ayres / 11. Marshal Bass – 07 – Maître Bryce : Darko Macan et Igor Kordey / 12. Marshal Bass – 09 – Texas Ranger : Darko Macan et Igor Kordey / 13. Et c’est ainsi que nous vivrons : Douglas Kennedy / 14. Bootblack – Tomes 01 & 02 : Mikaël / 15. [FILM] Maman j’ai raté l’avion (1990) (An American Christmas) / 16. Undertaker – 07 – Mister Prairie : Xavier Dorison et Ralph Meyer / 17. Golden West : Christian Rossi / 18. Abondance : Jakob Guanzon / 19. Les Aigles de Panther Gap : James A. McLaughlin 20. Le silence : Dennis Lehane (prix Littérature Policière – Grand Prix – Etrangère – 2023) / 21. Petit traité du racisme en Amérique : Dany Laferrière / 22. Jour zéro : C. Robert Cargill / 23. [FILM] ‭Bodyguard – ‬Mick Jackson (1992) / 24. Justice indienne : David Heska Wanbli Weiden / 25. Ed Gein, autopsie d’un tueur en série : Harold Schechter et Eric Powell / 26. Prière pour les voyageurs : Ruchika Tomar / 27. Les sentiers de la perdition – 01 : Max Allan Collins et Richard Piers Rayner / 28. Winterkill – Joe Pickett 03 : C. J. Box / 29. Le Sang des innocents : S. A. Cosby / 30. Vallée furieuse : Brian Panowich / 31. Batman (Renaissance) – 01 – La Cour des Hiboux / 02 – La Nuit des Hiboux : Scott Snyder et Greg Capullo / 32. La maison Usher (BD) : Jean Dufaux et Jaime Calderón / 33. Le cas Chakkamuk : Roy Braverman / 34. Sale temps pour les braves : Don Carpenter / 35. L’affaire Emmett Till : Jean-Marie Pottier / 36. A History of Violence : John Wagner et Vince Locke / 37. Civil War – 02 – Vendetta : Ron Garney & Joe Michael Straczynski / 38. Holly : Stephen King / 39. L’Elixir de Dieu – 01 – Spiritus sancti : Gihef et Christelle Galland / 40. La Maison aux pattes de poulet : GennaRose Nethercott / 41. ‭Les vagabonds : ‬Richard Lange / 42. Châtiment : Percival Everett  / 43. Les Fils de Shifty : Chris Offutt / 44. Les chefs-d’oeuvre de Lovecraft (manga) – L’abomination de Dunwich – Tomes 01/02 : Gou Tanabe et Howard Phillips Lovecraft / 45. Red Gun – 01 – La Voie du sang : Jean-Charles Gaudin et Giulia Francesca Massaglia / 46. Au nord de la frontière : RJ Ellory / 47. Les archives des Collines-Chantantes – 01 – L’impératrice du sel et de la fortune : Nghi Vo / 48. Lonesome – 04 – Le territoire du sorcier : Yves Swolfs / 49. La Véritable histoire du Far-West – 05 – Chef Joseph : François Corteggiani, Gabriel Andrade Jr. et Farid Ameur / 50. Du côté sauvage : Tiffany McDaniel / 51. The Old Man : Thomas Perry / 52. Mirror Bay : Catriona Ward / 53. Wild West – 04 – La boue et le sang : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne  / 54. ‭Les archives des Collines-Chantantes – 02 – Quand la tigresse descendit de la montagne : Nghi Vo / 55. / 56. Deadpool – 01 – Longue vie au roi : Kelly Thompson, Chris Bachalo, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda / 57. World War Wolves – Tomes 01 – 02 : Jean-Luc Istin et Kyko Duarte / 58. Le Diable sur mon épaule : Gabino Iglesias / 59. Bouncer – Tome 12 – Hécatombe : Alejandro Jodorowsky et François Boucq / 60. Serviteur des Enfer – Chroniques Aztèques 01 : Aliette de Bodard / 61. Deadpool – 02 – La vie en noir : Kelly Thompson, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda

2) Marjorie (Chroniques Littéraires) :

3) Lydia B (Mes Promenades Culturelles 2) :

  1. Un dimanche en cuisine : Hamburger d’hiver-frites
  2. Swamp, un été dans le Bayou : Johann G. Louis
  3. Ed Gein, Autopsie d’un tueur en série : Eric Powell & Harold Schechter
  4. La cuisinière des Kennedy : V. Paturaud
  5. La Route : M. Larcenet / C. McCarthy
  6. La tombe de sa mère : Lisa Regan
  7. Jeunes disparues : Lisa Regan

4) Sharon (deslivresetsharon) :

  1. Carnages : Maxime Chattam
  2. La promesse : Robert Crais
  3. Atlee Pine – 01 –  Sur le chemin du pardon : David Baldacci
  4. Dry Bones : Craig Johnson
  5. Les pleins pouvoirs : David Baldacci
  6. Une enquête de Ginger Gold – 01 – Un squelette dans le placard : Lee Strauss
  7. Soeurs de Sorcellerie : Marsheilla Rockwell
  8. Une enquête de Ginger Gold – 04 – Meurtre en haute couture : Lee Strauss
  9. La mort et la belle vie : Richard F. Hugo
  10. Le chat du bibliothécaire – 03 – Théâtre macabre : Miranda James
  11. Son nom sur la liste : John Grisham
  12. Meurtres à Scarlet falls : Melinda Leigh
  13. The long good bye : Raymond Chandler
  14. Homicide, tome 3 : une année dans les rues de Baltimore : Philippe Squarzoni
  15. Honolulu noir : Rodney Morales
  16. Homicide, tome 4 : Une année dans les rues de Baltimore : Philippe Squarzoni
  17. Homicides, tome 5 : Philippe Squarzoni
  18. Lancaster : Michel Moatti
  19. Le parieur : David Baldacci
  20. Homicide, tome 1 – 18 janvier – 4 février 1988 : Philippe Squarzoni
  21. La vengeance dans les os : Kathy Reichs
  22. Une bonne action : David Baldacci
  23. Défier la nuit : Brigid Kemmerer
  24. Quand les femmes étaient des oiseaux : Terry Tempest Williams
  25. Au plus profond de la forêt : Holly Black

5) Collectif polar – Chronique de nuit :

  1. America(s) : Ludovic Manchette
  2. Où est Kelsey Chase ? : Gregg Olsen
  3. Tenir : Graham Moore
  4. Les Somnambules : Chuck Wendig
  5. L’Institut : Stephen King
  6. Winterkill : C. J. Box
  7. Un homme de parole : Lee Child
  8. Où est Kelsey Chase ? : Gregg Olsen
  9. Qui a tué Ally Tomlinson ? : Gregg Olsen
  10. Le passager de trop : James S. Murray et Darren Wearmouth
  11. Le don du mensonge : Donna Leon
  12. Control : P.W. Singer et August Cole
  13. Les affreux : Jedidiah Ayres
  14. Marx et Sherlock Holmes :  Alexis Lecaye
  15. Les aiguilles d’or : Michael McDowell
  16. Rien dans les manches : William R. Burnett
  17. L’étoile du désert : Michael Connelly
  18. Terra ignota – Volume 1 – Trop semblable à l’éclair : Ada Palmer
  19. 19 River street : Laure Rollier
  20. Noyade : Céline Spierer
  21. Les routes oubliées : S.A.Cosby
  22. Le chat qui mangeait la laine : Lilian Jackson Braun
  23. Lancaster : Michel Moatti
  24. So Shall You Reap : Donna Leon
  25. Les déracinés : La saga : Catherine Bardon
  26. Là où chantent les écrevisses : Délia Owens
  27. Vers les étoiles : Mary Robinette Kowal
  28. Argent sale : Karin Slaughter et Lee Child
  29. Au nord de la frontière : RJ Ellory
  30. Holly : Stephen King
  31. L’aube : Octavia E. Butler
  32. Le disparu du Caire : Christopher Bollen

6) Bianca (des livres, des livres !) : 

  1. Les sorcières de Salem : Arthur Miller
  2. Love story – tome 2 – Immortality : Dana Schwartz

7) Dealer de lignes :

  1. La reine du noir : Julia Bartz
  2. Il était une fois en Amérique : Harry Grey
  3. Mon nom dans le noir : Jocelyn Nicole Johnson
  4. L’intuitionniste : Colson Whithehead
  5. Parcourir la terre disparue : Erin Swan

8) ToursEtCulture :

  1. L’héritage de Monna Lisa : Jonathan Santlofer
  2. Meurtres Et Charlotte Aux Fraises de Joanne Fluke – Les enquêtes d’Hannah Swensen 02 : Fluke Joanne
  3. Meurtres et pépites de chocolat 01 : Joanne Fluke
  4. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (BD) : Harper Lee et Fred Fordham
  5. Requiem pour une cité de verre : Donna Leon

9) Pat0212 (L’île aux 30 polars) :

  1. Le cabinet du Dr Leng : Preston et Child
  2. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur : Harper Lee
  3. Sur tes traces : Harlan Coben
  4. Les inconnus de Central Park : Laurence Burge
  5. Twisted Love – 01 : Ana Huang
  6. Alice et le dragon de feu : Caroline Quine
  7. Journal d’un Assasynth T1 : Martha Wells
  8. De l’ombre il surgira : Alaina Urquhart
  9. Un long si long après-midi : Inga Vesper
  10. Thieves gambit T1 : Kayvion Lewis
  11. Trois femmes disparaissent : James Patterson
  12. Le journal d’un Assasynth T2 : Martha Wells
  13. Le pacte de l’étrange : John Connolly
  14. Heart’s Players – 01 : Alice Desmerveilles

10) Ele Onore

  1. Feuilles d’Automne : Adeline Yen Mah
  2. Un don : Toni Morrison
  3. Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou
  4. Retour à Cedar Cove t1, La maison d’hôtes : Debbie Macomber
  5. Le cadeau de l’hiver : Jennifer Greene

11) Marie-Luce, miaougraphe (Miaougraphie de Clément) :

  1. All about love – new visions : Bell Hooks
  2. Bloodmarked : Tracy Deonn

12) Pativore :

    1. Billet présentation

13) Nath Sci – Délivrez des livres :

  1. Mississippi : Hillary Jordan
  2. Orpheline : Ruth Fielding

14) Katell Bouali :

  1. Chroniques martiennes : Ray Bradbury

15) Noctembule – 22h05 rue des dames

  1. Blacksad – Tome 1 – Quelque part entre les ombres : Juan Diaz Canales et Juanjo Guardino
  2. Undertaker – Tome 1 – Le mangeur d’or : Ralph Meyer et Xavier Dorison
  3. Undertaker – Tome 2 – La danse des vautours : Xavier Dorison, Ralph Meyer et Caroline Delabie
  4. Marshal Blueberry – Tome 1 – Sur ordre de Washington : Jean Giraud, William Vance et Petra
  5. Marshal Blueberry – Tome 2 – Mission Sherman : Jean Giraud, William Vance, Pétra et Thierry Smolderen
  6. Marshal Blueberry – Tome 3 – Frontière sanglante : Jean Giraud, Michel Rouge et Scarlett Smulkowski
  7. Johnny Appleseed : Paul Buhle et Noah Van Sciver