The Sixth Gun – 01 – De mes doigts morts : Cullen Bunn et Brian Hurtt

Titre : The Sixth Gun – 01 – De mes doigts morts

Scénariste : Cullen Bunn
Dessinateur : Brian Hurtt

Édition : Urban Comics Indies (2014)
Édition Originale : The Sixth Gun, book 1: Cold Dead Fingers (2011)
Traduction : Françoise Effosse-Roche

Résumé :
Alors que l’Amérique se remet difficilement des blessures de la Guerre Civile, d’inquiétants individus sillonnent le continent à la recherche de six révolvers maudits, détenant à eux seuls assez de puissance pour mettre fin à l’humanité.

Parmi eux, le général confédéré Oleander Hume, créature suspendue entre la vie et la mort, attend dans son cercueil le jour où il pourra enfin mettre la main sur ces artefacts.

Pour l’heure, son épouse et quatre de ses cavaliers les plus fidèles ont retrouvé la trace du 6e révolver entre les mains de Becky Montcrief, jeune femme cherchant à venger la mort de son père adoptif.

Critique :
Ceci est western qui surfe sur les éléments fantastiques, sans se priver, ajoutant à tout cela des zombies et une bonne dose d’épouvante (non, ça ne fait pas peur, mais les morts vivants, ça ne sent pas bon).

Si je n’ai pas été conquise par les graphismes, qui manquaient de détails, que ce soit dans les visages ou dans les équipements des chevaux (mon dieu, leurs selles !), je me suis attachée au scénario, qui ne manque pas d’inventivité, même si tout reste assez classique.

Des détectives de la Pinkerton, des artefacts à retrouver (des révolvers), possédant chacun un pouvoir, un général Confédéré mort mais pas tout à fait, des esprits qui reviennent quand on les appelle, un oiseau-tonnerre et des oracles pendus, ce n’est pas du neuf, même si les retrouver tout dans un western est plus rare.

L’histoire est captivante, avec du rythme, du suspense et des courses-poursuites dans des décors de l’Ouest sauvage, dignes des westerns spaghettis, le tout dans une période post guerre de Sécession.

Le personnage de Drake Sinclair, l’enquêteur solitaire (bon, il a un acolyte), n’est pas tout blanc et c’est ce que j’ai apprécié chez lui : il a des secrets pas jolis, jolis et on ne sait pas trop si on peut le caser dans le camp des Bons.

En tout cas, Drake Sinclair est moins pire que les cavaliers maudits du général confédéré Oleander Hume (qui est un homme suspendu entre la vie et la mort et enchaîné dans un cercueil).

Alors oui, ce premier tome est prometteur, il m’a bien plu et j’ai envie de lire la suite. J’ai apprécié le mélange entre le western classique et le fantastique, qui se sont bien mélangés.

L’époque post guerre de Sécession s’y prête bien aussi : paysages dépouillés, nature omniprésente, chevauchées fantastiques, sorcellerie (ou magie) présente, maisons isolées, saloon rempli de buveurs et de joueurs de cartes…

Un tome d’introduction (176 pages tout de même) qui avance très vite, qui ne vous laisser pas respirer et qui donne envie de découvrir la suite.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°044] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

Les Dieux de Howl Mountain : Taylor Brown

Titre : Les Dieux de Howl Mountain

Auteur : Taylor Brown
Édition : Albin Michel (02/05/2019)
Édition Originale : Gods of Howl Mountain (2018)
Traduction : Laurent Boscq

Résumé :
Hanté par la guerre de Corée, où il a perdu une jambe, Rory Docherty est de retour chez lui dans les montagnes de Caroline du Nord.

C’est auprès de sa grand-mère, un personnage hors du commun, que le jeune homme tente de se reconstruire et de résoudre le mystère de ses origines, que sa mère, muette et internée en hôpital psychiatrique, n’a jamais pu lui révéler.

Embauché par un baron de l’alcool clandestin dont le monopole se trouve menacé, il va devoir déjouer la surveillance des agents fédéraux tout en affrontant les fantômes du passé…

Critique :
À force de fréquenter les fabricants de bourbon de contrebande, je vais finir par tourner mal ! Bintôt, je vais commencer à distiller mon propre bourbon pour le vendre et je finirai au poste de police… Je n’aurai plus qu’à plaider les mauvaises fréquentations littéraires.

La Caroline du Nord, dans un coin paumé, comme toujours et dans ses montagnes, difficiles d’accès, où vivent des personnages hors norme, dont certains distillent du bourbon… Effectivement, il vaut mieux se planquer, même si la prohibition est terminée. C’est tout de même de la contrebande.

Le personnage principal, Rory Docherty, un jeune vétéran revenu de la guerre de Corée avec une jambe en moins. Élevé par sa grand-mère, ancienne prostituée, il a perdu son père avant sa naissance et sa mère, témoin de l’agression qui tua son amoureux, en est restée muette et incapable de l’élever. Elle a été placée en institut psychiatrique. Notre Rory, lui, travaille pour Eustace, qui distille du bourbon…

Une fois encore, c’est un récit qui prend son temps, qui ne roule pas aussi vite que les voitures trafiquées qui transporte le bourbon de contrebande. L’inconvénient, c’est que l’histoire n’est pas très addictive. On a le mystère sur l’agression de la mère de Rory, puisque l’on ne sait pas qui sont les coupables et on a un peu d’adrénaline avec les agents du FBI qui viennent de débarquer dans la petite bourgade.

Le personnage le plus intéressant, c’est la grand-mère maternelle de Rory, Maybelline, surnommée Ma et qui pourrait en rendre à la célèbre Ma Dalton. Elle sait tirer à la carabine et connait les plantes qui soignent. C’est un personnage très fort, très profond et je l’ai adorée. Tout comme j’ai aimé Rory, amputé sous le genou, blessure reçue à la guerre.

Ce roman noir, qui pourrait un peu lorgner du côté des western, est un roman fort descriptif, où l’auteur parle de ses personnages, de la nature, des décors, détaillant parfois un peu trop leurs actes. On a un méchant, sorte de vilain garçon, concurrent de Rory en contrebande, mais on ne saura jamais le pourquoi du comment de leur contentieux. Je suis mitigée avec ce personnage et sa manière de quitter la scène.

Sans doute qu’avec quelques pages en moins, ce roman aurait acquis un peu plus de rythme. Bien que son charme soit aussi dans ce rythme assez lent. Tout dépend de ce que vous cherchez. J’avoue que j’ai eu un peu de mal avec les péripéties qui arrivaient entre deux moments trop calmes et qui n’avaient pas toujours leur raison d’être.

Un roman noir aux ambiances sombres, des vengeances, de la violence, de l’alcool, des mystères, de la contrebande, une touche d’amour, du sexe, de la religion, des croyances, une touche de sorcellerie, une rebouteuse, des coups bas, dans le dos,…

Le tout porté par une plume descriptive (trop ?) et des personnages intrigants, peu bavards, qui en disent peu, tout étant dit dans leurs silences, leurs secrets.

Bref, un roman noir où l’on pourrait penser qu’il n’y a plus d’espoir. En fouinant un peu, on pourra le retrouver, bien caché… Une sacrée tranche de vie de la Caroline du Nord, dans les pas des contrebandiers d’alcool. Qui pourraient se reconvertir dans un autre produit, pas encore interdit…

PS : de cet auteur, j’avais déjà lu « Le fleuve des rois« , où j’avais navigué à contre-courant, aucun des personnage n’ayant réussi à m’émouvoir.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°043] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

L’automne avec Stephen King (éditions 2023) – Chez Tomabooks

Hé oui, un nouveau challenge pour moi… Il ne dure qu’en automne et j’avais envie d’embrayer avec un nouveau challenge trimestriel après celui des épais/pavés de l’été.

Je vous copie colle le petit message de l’organisateur (Tomabooks) :
Le rendez-vous annuel arrive dans quelques jours, mais dans une version simplifiée.

Comme vous le savez, un petit être perturbe (en bien) notre vie depuis quelques semaines et je dois bien admettre que le temps que je peux accorder au challenge est assez limité.

Du coup, cette année l’automne du King se fera sans palier. Il suffira de lire, de voir, d’écouter du King et même des auteurs qui s’en rapprochent et de le partager avec sous le hashtag #automneduking du 23 septembre au 21 décembre.

Cette cinquième édition se déroulera exactement de la même façon, puisque celui-ci n’a de challenge que le nom. L’idée, c’est de lire à son rythme quand on veut et quand on peut. Inutile de se mettre la pression !

>Aimez ce que vous lisez, partagez avec les autres et le nombre importe peu. Pour tout vous avouez, si je lis deux livres du King pendant la période, ce sera déjà merveilleux !

Alors, vous êtes de la partie ?

PS : si vous ne savez pas quoi lire de Stephen King, j’avais établi un Top Ten de ses meilleurs romans (selon moi et rien que moi) et j’avais aussi ajouté une liste de tous les titres que j’avais déjà lu du King. Ils ont été mis à jour…

Oui, je serai de la partie et je vais essayer de sortir les quelques titres du King que je n’ai pas encore lus (il y en a de moins en moins) :

  1. Désolation
  2. Bazaar
  3. Blaze
  4. Cookie jar
  5. Dôme 1 / 2
  6. Juste avant le crépuscule
  7. Minuit 2 / 4
  8. Rage
  9. Roadmaster
  10. Sac d’os
  11. Sleeping beauties
  12. La Plume magique de Gwendy
  13. La dernière mission de Gwendy

#automneduking2023

Juillet de sang : Joe R. Lansdale

Titre : Juillet de sang

Auteur : Joe R. Lansdale
Édition : Folio Policier (2007)
Édition Originale : Cold in July (1989)
Traduction : Christophe Claro

Résumé :
Parce que Richard Dane a dû se défendre, il a fait un énorme trou dans la tête d’un homme qui se trouvait dans son salon. Le cambrioleur lui a tiré dessus sans une hésitation. Richard a pour lui la légitime défense, la pénombre de la nuit et la protection de son fils qui dormait dans une pièce mitoyenne.

Les flics comprennent très bien. Ce que ne sait pas encore Richard c’est que s’ils sont à ce point « sympas », ce n’est pas simplement pour soigner leur image auprès du contribuable. Derrière le fait divers se cache une tout autre histoire totalement invraisemblable.

Qui était ce type venu de nulle part ? Que cache la mansuétude des enquêteurs et pourquoi le FBI s’en mêle-t-il ?

Richard, bouleversé par sa propre vulnérabilité, sidéré par ses instincts révélés, va devenir à son tour une cible, car s’il a défendu son enfant, le cambrioleur aussi était le fils de quelqu’un…

Critique :
Je veux bien qu’aux États-Unis, ils soient assez cool avec le concept de légitime défense lorsque quelqu’un s’introduit chez vous et vous menace d’une arme, mais tout comme Richard Dane, j’avais trouvé les flics vachement sympas lorsqu’ils sont venus récupérer le cadavre du cambrioleur et qu’ils lui ont annoncé le connaître : Freddy Russel.

Si l’entourage de Richard le félicite pour le carton réalisé, lui est mal à l’aise, il a tout de même tué un homme et cet homme, il avait un père. Son daron, c’est Ben Russel et il vient de sortir de prison. Il n’est pas content du tout.

Dans ce roman policier, rien n’est comme on pourrait le penser de prime abord et le lecteur/lectrice ira de surprises en surprises. Tout comme les personnages principaux, qui n’ont pas fini d’être étonnés.

Ce roman policier de 300 pages se lit très vite. Il possède du rythme, de l’adrénaline et la touche d’humour qui est celle de Lansdale, même s’il a écrit ce roman avant la série des Hap Collins & Leonard Pine, que j’adore.

On ne va pas se mentir, il n’y a rien d’exceptionnellement profond dans ce roman, mais il fait le job de divertir et d’étonner, de nous emmener là où l’on ne s’y attendait pas du tout, au départ. Même si parfois, l’auteur usera de ficelles et que son final manquera un peu de finesse, de travail.

Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir non plus, parce que oui, avec ce polar noir, j’ai pris mon pied niveau action, adrénaline, mystères, suspense et personnages, parce que Jim Bob Luke vaut son pesant de cacahuètes !

Un petit polar qui se lit très vite, qui divertit bien, qui est violent et qui va vous faire sourire grâce à des bons mots dans les dialogues. L’intrigue est bien trouvée, mais effectivement, ce ne sera pas le polar de l’année.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°042] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

Les Gens des collines : Chris Offutt

Titre : Les Gens des collines

Auteur : Chris Offutt
Édition : Gallmeister (07/04/2022)
Édition Originale : The Killing Hills (2021)
Traduction : Anatole Pons-Reumaux

Résumé :
Depuis quatorze ans dans l’armée, où il est devenu enquêteur, Mick Hardin revient dans ses collines natales du Kentucky pour constater que son mariage est brisé. Sous le choc, il s’enferme dans la cabane de son grand-père avec une solide provision de bourbon.

Mais sa soeur Linda, première femme shérif du comté et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, vient solliciter son aide sur une affaire : le cadavre d’une jeune veuve vient d’être retrouvé dans les bois.

Or les gens des collines ont tendance à rendre justice eux-mêmes, d’où la nécessité de court-circuiter les rumeurs inopportunes, avant que les vendettas ne dégénèrent.

Peut-être Mick, enfant du pays et vétéran respecté, pourra-t-il apprendre la vérité et agir à temps ?

Critique :
Là-bas, au Kentucky, on sait tout le prix du silence…

Là-bas, dans les collines du Kentucky, lorsque vous arrivez devant une maison, on vient vous accueillir avec une carabine ou un révolver et vous êtes prié de balancer votre généalogie (je suis le fils de, le petit-fils de).

Bref, c’est hospitalier au possible. D’accord, les maisons sont isolées, mais tout de même.

Une femme a été retrouvée morte, assassinée et dans ces collines appalachiennes, on a tendance à rendre justice soi-même.

Le proverbe dit que celui qui veut se venger, doit creuser deux tombes : une pour sa victime et une pour lui-même, mais dans ces collines, il faudra en creuser dix, car chacun vengera la mort d’un de ses parents, même lointain. C’est pour cela que Linda, la nouvelle shérif, charge son frangin, Mick Hardin, enquêteur militaire à l’armée, de l’aider à faire toute la lumière, avant que les armes ne parlent et ne tuent des innocents.

Dans ce roman, l’enquête policière n’est qu’un prétexte, pour l’auteur, de parler de ces collines qu’il connait bien et surtout, des « petites gens » qui y vivent (je le dis sans insultes). Il nous parle d’eux, de leurs manies, de leurs pensées, de leur étroitesse d’esprit, de leur machisme, sexisme, des traditions, des loyautés, des liens familiaux, des rivalités qui se règlent dans la violence, de l’esprit du clan (pas le klan) et de leur côté rural (ils se sentent mal, perdu lorsqu’ils sont dans une grande ville).

De cet auteur, j’avais adoré « Nuis Appalaches » et je pensais retrouver ce qui m’avait donné ma dose d’émotions, avec ce roman. Ce ne fut pas le cas, sans pour autant que ce roman soit mauvais, que du contraire. Lorsque vous avez eu l’excellence, tout ce qui vient ensuite vous semblera fade.

Les dialogues sont des plus intéressants, notamment dans les silences des gens, dans leurs actions, ou non action, tout comme les personnages, taillés au cordeau, au plus simple, sans pour autant qu’ils manquassent de profondeur.

Mick Hardin est un enquêteur hors pair, mais il est miné par ses problèmes de couple. Quant à sa sœur, elle a un agent du FBI dans les pattes et le peu que nous saurons de lui, apportera de la nuance à son portrait de mec rigide.

L’avantage de ce roman noir, c’est qu’il est court et qu’il évite de tourner en rond ou de faire des pages juste pour avoir plus d’épaisseur. Tout est dit en 240 pages, l’auteur nous a parlé de ces petites gens des collines, on a appris à les connaître, on a désamorcé des situations épineuses, on a assisté à des morts stupides, des vengeances à la con, commises pas des mecs parce qu’il fallait le faire et on pousse un soupir de soulagement en se disant qu’on est bien où l’on est.

Un roman noir composé de gens taiseux, qui ne parlent jamais pour ne rien dire, prompt à sortir les armes à feu, à se venger, qui aiment vivre dans leur petit coin, avec leurs propres codes claniques.

Un roman noir qui nous fait entrer dans un autre monde, que l’on pourrait croire révolu, tant il semble appartenir à l’ancien temps, celui de nos ancêtres. Un roman où la nature est omniprésente et où les gens savent encore attendre que pousse une racine de ginseng.

Un très bon roman noir, même s’il ne m’a pas apporté les émotions de « Nuis Appalaches ». Une belle approche sociologique.

— Partout ailleurs, les gens vivent un peu plus longtemps chaque année. Nous, nos vies raccourcissent. Ça arrive nulle part ailleurs dans le pays. Il y a vingt ans de ça, l’espérance de vie était plus élevée ici.
— Les collines nous tuent à petit feu.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°041] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

‭A.B.C contre Poirot – Hercule Poirot 12 : Christie Agatha [LC avec Bianca]

Titre : A.B.C contre Poirot – Hercule Poirot 12

Auteur : Christie Agatha
Édition : Le Masque (2018)
Édition Originale : The A.B.C. Murders (1936)
Traduction : Françoise Bouillot

Résumé :
Bien sûr, la retraite a ses charmes… Cependant, Hercule Poirot ne peut s’empêcher, de temps à autre, de reprendre du service, à condition, bien sûr, qu’il s’agisse d’une affaire hors du commun.

Et quelque chose lui dit que cette curieuse lettre signée A.B.C. risque de stimuler ses petites cellules grises…

Critique :
Quel est l’intérêt de relire un livre déjà lu, dont on se souvient toujours du coupable et du « truc » ? Tout en sachant que ce récit, on l’a aussi vu en adaptation bédé et télé ? Aucun, vous me direz.

En effet, je n’avais aucun avantage à relire de Hercule Poirot, sauf pour faire plaisir à ma copinaute de Lecture Commune, Bianca, qui découvre les enquêtes de Poirot.

Et comme je lui avais dit que je voulais bien en relire quelques-unes avec elle, A.B.C tombait bien, parce que j’avais adoré cette enquête, qui, lors de ma première fois, m’avait laissée baba.

L’avantage de ce roman policier, c’est que l’on ne doit pas attendre longtemps avant le premier meurtre et que l’enquête a du rythme, notamment grâce à tous les meurtres commis par un certain A.B.C, qui a mis Poirot au défi.

Une fois de plus, Agatha Christie a mis les petits plats dans les grands pour que les lecteurs ne puissent pas deviner le truc avant la révélation finale, semant des indices pour son détective, afin qu’il trouve la solution, ainsi que pour son lectorat le plus perspicace.

La première fois, on ne voit rien venir, c’est lors d’une relecture que l’on comprend l’importance des indices semés par la reine du crime. Oui, il suffisait de les relever, de les lire, de les interpréter, mais, c’est plus facile à dire qu’à faire, tant notre Agatha a su tisser une toile pour nous dérouter.

Comme souvent, elle ne se prive pas non plus de tacler ses compatriotes, assez imbus de leur qualité d’insulaire et xénophobes.

On entendra des personnages se plaindre de l’arrivée d’étrangers sur leurs plages (des touristes ou des anglais venant d’ailleurs), Poirot sera dénigré en sa qualité d’étranger, lui aussi (les anglais le pensent toujours français, raté, il est du plat pays qui est le mien) et ce n’est pas la première fois que les anglais le méprisent et lui disent ouvertement.

Pourtant, voilà un homme qui travaille, qui paye ses impôts et qui consomme… Que demander de plus ? Les gens sont étranges, ils ne sont jamais contents et prompt à dénigrer les autres, comme si eux étaient les meilleurs du monde.

Anybref, je ne vais rien vous dire que l’intrigue, si ce n’est qu’elle est bien ficelée, bien amenée et que, comme toujours, elle vous surprendra.

Une LC plus que réussie avec Bianca et au plaisir de relire des enquêtes d’Hercule Poirot avec elle (bon, pas tous, hein). Nous avons repéré les mêmes choses (les discussions des hommes sur la perte de cheveux, la moustache de Poirot et le racisme ambiant dans le roman, encore plus à la fin).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°040].

 

Dernière saison dans les Rocheuses : Shannon Burke

Titre : Dernière saison dans les Rocheuses

Auteur : Shannon Burke
Édition : 10/18 (18/12/2018)
Édition Originale : Into the Savage Country (2015)
Traduction : Anne-Marie Carrière

Résumé :
En 1820, aux Amériques, le commerce des fourrures est un moyen périlleux de faire fortune.

À peine le jeune William Wyeth s’est-il engagé auprès de la compagnie de trappeurs la plus téméraire de l’État qu’il manque de se faire tuer. Il découvre alors la force des liens entre les hommes, dont la survie ne dépend que de leur solidarité.

Chasse au bison, nuits passées à dormir sur des peaux de bête, confrontations aux forces de la nature ou aux tribus indiennes, la vie de trappeur est rude, mais William a soif d’aventures.

Il a quitté sa famille pour le grand Ouest, sauvage et indompté. Il devra réunir plus de courage et d’habileté qu’il ait jamais cru avoir pour en sortir vivant.

Critique :
Ah, les Rocheuses, le grand Ouest sauvage, celui d’avant, où il y avait encore tout un tas d’animaux sauvages, à poils, à plumes, à écailles… Puis, l’Homme est arrivé et a tout pris, tout pillé.

Malgré tout, j’aime ces récits d’aventures de trappeurs, ces hommes rudes qui vivaient à la dure, qui écorchaient des peaux après avoir trappé leurs propriétaires.

Les chevauchées dans les bois, les récits autour d’un feu de camp, la bouteille d’alcool passant de main en main, le visage pas rasé, le corps puant, tel un fennec (ou un chacal) mort, le tout avec une haleine de poney. Non, ce n’est pas glamour, mais dans un récit, c’est génial.

Shannon Burke m’avait déjà happé une fois, avec des ambulanciers dans un quartier difficile de New-York et là, il m’a emporté avec un récit d’aventures, celle avec un grand A, celle de mecs qui sont prêts à tout pour vivre de grands frissons, s’enrichir et vivre en petite communauté.

La première partie de ce récit est assez sauvage, avec une chasse aux bisons. Nous avons fait connaissance avec le jeune William Wyeth, notre personnage principal, notre narrateur. Il vient de comprendre que dans un groupe de trappeurs, s’il n’y a pas de solidarité, tout partira en couilles. Là, il vient d’éprouver la solidarité qui règne entre les trappeurs et il a aimé dormir sur des peaux de bêtes.

La seconde partie est un peu plus calme, puisque notre William est en convalescence et en mode drague, pour la belle Alene (de poney ?), une jolie femme qu’il aimerait épouser. Dans cette partie, quelques aventures (pas conjugales) fortes, mais le souffle épique était un peu retombé et j’avais peur de ne plus le retrouver, comme dans la première partie.

Arrivé à la troisième partie (moitié du roman), le grand souffle épique est revenu, tel Mathilde et c’était reparti pour un tour dans les Rocheuses, avec la même équipe, plus un autre personnage, détestable au possible, celui-là : Henry Layton. Un fils de riche, trop gâté par sa mère, pas assez aimé par son père et qui sait passer, en un instant, de charmeur et charmant à détestable, limite esclavagiste, puisqu’il n’en fout pas une, mais donne des ordres aux autres.

Pour moi, cette partie est la meilleure, la plus intéressante, car les personnages vont se révéler sous leur vrai jour, mais aussi évoluer, changer, devenir plus intéressant, moins imbu de sa personne. William et son ami Ferris ne changeront pas vraiment, mais leurs personnages étaient déjà des plus intéressants et sympathiques (et ils ont évolués avant).

Et puis, dans cette Amérique, plusieurs nations règnent en maître : américains, anglais et espagnols, ce qui rend les choses bien plus complexes. Ajoutons à cela les tribus Blackfeet et Crow, et vous obtiendrez une idée du fabuleux récit d’aventure que nous propose l’auteur, inspiré des carnets de souvenirs de W. A. Ferris, dont il a donné le nom à un personnage de l’expédition.

Un récit d’aventure où le danger est partout, où l’amitié et la solidarité sont importants, la confiance aussi.

Un récit d’apprentissage, dans l’ouest sauvage, dans les montagnes giboyeuses, les rivières poissonneuses, où les trappeurs étaient nombreux à piéger des animaux pour leurs fourrures et où américains, anglais et espagnols se regardaient en chiens de faïence, persuadés qu’ils étaient tout, de devenir les futurs propriétaires de ce nouveau continent.

Un roman d’aventure comme je les aime.

Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

Les Dalton – Tomes 01 / 02 : Olivier Visonneau et Jesùs Alonso

Titre : Les Dalton – 01 – Le premier mort / 02 – Le dernier jour

Scénariste : Olivier Visonneau
Dessinateur : Jesùs Alonso

Édition : EP Media Wanted Collection (2016 / 2017)

Résumé :
Coffeyville, Kansas, est le théâtre du dernier braquage du gang des Dalton. Traqués par toutes les polices du pays, les trois frères décident de dévaliser simultanément les deux banques de la ville avant de fuir vers l’Argentine.

Le hold-up tourne court. Bob et Grattan sont cernés par les citoyens de Coffeyville armés jusqu’aux dents.

Emmet, le cadet, timide et introverti, assiste de loin au terrible guet-apens. Le poltron de la fratrie trouvera-t-il le courage de sauver ses frères du déluge de feu qui va s’abattre sur leur tête ?

Critique :
Tout le monde connaît les Dalton… Oui, mais, les connaissons-nous vraiment ?

Je veux dire, autrement que par Lucky Luke où les vrais Dalton (pas leurs cousins bêtes et méchants) avaient, eux aussi, les mêmes têtes  (voir l’album Hors-la-loi) ? Non, nous ne savons rien d’eux.

Les frères Dalton n’avaient pas la même tronche et de plus, ils ont commencé leur carrière au service de la loi : ils étaient marshall.

Le premier tome commence par l’attaque de la banque de Coffeyville, au Kansas (des fois que vous voudriez la braquer aussi) et nous retrouvons les frères Dalton en voleurs, des bandits de grands chemins. Après un cliffhanger, le récit fait un petit tour en arrière et nous présenter les frères, du temps où ils étaient d’honnêtes gens. Mal payés, payés au lance-pierre, mais honnêtes.

Problème, quand vous ne payez pas les gens correctement et qu’ils n’ont plus un sous vaillant en poche, il est tentant de se diriger du côté obscur de la Force afin de se remplir les poches.

Certes, cette bédé western s’est inspirée librement de la véritable histoire des frères Dalton, mais au moins, elle est plus réaliste que la version de Morris. Par contre, elle est moins drôle. Pas originale, parce que le scénario est ultra classique, mais elle est réaliste, sérieuse et bien loin de ce que nous pensions des frères Dalton.

Du côté des dessins, tout allait bien aussi, rien d’extraordinaire, mais de bons dessins, bien agréables à suivre.

Le second album est explosif, puisque l’on a des attaques, des coups de feu, des armes, des poursuites, des chevaux, bref, c’est un western tout ce qui a de plus classique et de plus conventionnel, et pourtant, ça marche toujours. Notamment grâce à l’ajout d’une femme qui va jouer les agent double, sans avoir froid aux yeux, ni même aux fesses.

Anybref, ces deux albums sont bons, pas exceptionnels, mais ils font leur job, divertir et cultiver, le tout avec des personnages ayant réellement existés. On pourrait même se surprendre à les apprécier, ces frères.

De plus, le final nous réservera quelque surprise. Alors, what’else ?

PS : ces deux albums existent aussi en intégrale.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°039] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

Nephilims – 01 – Sur la piste des Anciens : Sylvain Runberg, David Dusa, Stéphane Créty et Juliette Créty

Titre : Nephilims – 01 – Sur la piste des Anciens

Scénaristes : Sylvain Runberg & David Dusa
Dessinateurs : Stéphane Créty & Juliette Créty

Édition : Le Lombard (18/08/2023)

Résumé :
Arkansas, 1864. Tandis que résonnent les canons de la guerre de Sécession, un bataillon nordiste entièrement composé de soldats afro-américains se voit assigner une mission d’un genre un peu particulier : escorter une expédition scientifique au cœur des monts Ozark.

Pour cela, ils devront survivre aux balles sudistes, aux attaques d’ Amérindiens alliés aux confédérés et encaisser le racisme de leurs nouveaux « protégés ».

Mais dans les entrailles ancestrales de ces montagnes, une menace nouvelle se réveille. De celle qui s’attaque à tous les hommes, sans distinction…

Critique :
Le western n’est pas mort, la preuve : on a des tas de bédés sur le sujet ! Tant mieux pour moi qui aime ça (qui adore, pour être plus juste).

Nous sommes en 1864, en pleine guerre de Sécession. Du côté des Fédérés (les Bleus du Nord), des soldats Noirs portent l’uniforme et se battent aux côtés des Blancs, ce qui n’est pas au goût des Blancs, racistes comme pas possible.

Le régiment de soldats Noirs fait tout ce qu’il peut pour prouver sa bravoure, allant même jusqu’à voler du ravitaillement aux Confédérés (les Reb’s du Sud), empêchant par là que la famine ne terrasse les visages pâles, mais ces derniers n’ont même pas dit merci.

Apparemment, personne dans les faces de Tipp-ex ne veut devoir quelque chose à des anciens esclaves. Déjà qu’ils se battent pour eux, hein, comme ils disent (mais maintenant, on sait que la guerre de Sécession n’a pas eu lieu pour libérer les esclaves dans le Sud).

Anybref, tous le monde est raciste, dans cette foutue époque et considèrent les Noirs comme des singes. Les Noirs, eux, considèrent les Indiens comme des sauvages… Tout va donc très bien, madame la marquise. La boucle est bouclée (ironie, bien entendu), le racisme est à tous les étages, à toutes les cases.

Curieusement, si les scientifiques tiquent au fait que ce soit des soldats noirs qui les escortent, ils ne disent rien d’une femme blanche qui les guide dans les monts Ozark, en plein milieu du territoire sacré des Choctaws, alliés des confédérés… Comprenne qui pourra, parce qu’à cette époque, les femmes n’étaient pas mieux considérées.

Ce western a un petit goût de fantastique et c’est là que le bât risque de blesser. Pour ce premier tome, je ne me prononcerai pas, c’est trop tôt (et ça passe pas trop mal), mais je suis curieuse de savoir comment ce truc va être géré dans la suite. Ou le côté fantastique passera comme une lettre à la poste, ou ça fera bourrage, comme des lettres un jour de grève, à la même poste.

Les dessins sont bien exécutés, sauf pour les chevaux, qui possèdent des culs (arrière-main) plus musclées que celles de Quarter Horse de compétition ! Pire, l’un des chevaux, dans une case, a une tête qui fait penser que cet équidé est parent avec ALF (voir image sur le blog). Ça, je n’avais pas encore vu.

Les couleurs sont agréables, par contre, pas assez poussées dans les uniformes, ce qui fait que l’on ne sait pas vraiment si on a affaire à des Confédérés (gris) ou des Fédérés (bleus). Heureusement que c’est indiqué à certains endroits, parce qu’il est impossible de faire la différence. Dans une guerre, vaut mieux que les couleurs des uniformes soient bien distinctes, si on ne veut pas avoir des problèmes.

Le scénario est assez clair, le découpage aussi, pas de difficulté à les suivre (si ce n’est à repérer qui est gris et qui est bleu).

Sans l’ajout de l’élément fantastique, avec la recherche scientifique pour tenter de trouver ce que je ne vous dirai pas (gardons le côté mystérieux), ce western serait ultra classique avec une mission à réaliser dans un territoire indien, hostile aux Fédérés et même aux Confédérés, puisque territoire sacré.

On ajoute les Confédérés qui suivent les Bleus pour les exterminer, du grabuge, des canons, un galonné qui veut vraiment exterminer les soldats Noirs et on pourrait se dire que rien de neuf sous le soleil. Oui, mais, il y a un ennemi en plus, qui n’a envie de faire copain copain avec personne, quelque soit sa couleur de peau… Là, c’est déjà moins classique.

Un premier tome qui pose les bases, qui entame le récit, qui éveille la curiosité sur le machin qui hante les monts Ozark et qui tape sur tout le monde. Je serai au rendez-vous pour la suite, parce que je suis curieuse de voir comment le tout va être traité par les scénristes.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°038] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.

Tape-cul – Hap Collins et Leonard Pine 05 : Joe R. Lansdale

Titre : Tape-cul – Hap Collins et Leonard Pine 05

Auteur : Joe R. Lansdale
Édition : Folio Policier (2009)
Édition Originale : Rumble Tumble (1998)
Traduction : Bernard Blanc

Résumé :
Hap Collins se sent vieux. Malgré son copain Leonard et sa fiancée Brett, il se sent grisonner, picole trop et voudrait bien trouver un autre job que videur au Black Lace Club de LaBorde (Texas).

Aussi, quand Brett lui demande un coup de main pour sortir sa fille, Tillie, des pattes de Big Jim Clemente, maître-maquereau et seigneur de Hootie Hoot (Oklahoma), il embarque Leonard et les voilà repartis…

L’ennui, c’est que Big Jim Clemente a revendu Tillie aux Bandidos Supremes, un gang de bikers tendance nazie dont le Q.G. est juste de l’autre côté de la frontière mexicaine…

Critique :
Le jour où Hap Collins et Leonard Pine n’auront pas d’emmerdes, ne partiront pas en croisade pour aider une copine ou toute autre femme, leur vie sera ennuyante au possible et les romans de leur père littéraire seront fadasses.

Bon, prévenons tout de suite les futurs lecteurs ou lectrices qui ne connaîtraient pas le duo formidable qu’ils forment, que pour lire leurs histoires, il ne faut pas sursauter à chaque mot cochon ou politiquement incorrect.

Donc, si les mots/verbes tels que chatte, bite, nichons, cul, anus, rondelle, zizi, zob, baiser, s’astiquer, nègre et pédés, vous donnent des aigreurs d’estomac, il vaudrait mieux passer votre chemin, parce qu’ils font partie du langage des personnages.

Oui, même le N-Word est présent, puisque Leonard, qui est un Afro-américain homosexuel, se définit souvent comme un pédé et les racistes Blancs le qualifieront souvent de nègre. Lorsque l’on va acheter des armes non traçables, le vendeur ne vous donnera pas du monsieur… Les membres des gangs parlent mal, tout comme la plupart des personnages de ce roman.

Une fois de plus, nos deux amis partent en mission sauvetage, pour récupérer la fille de Brett, la petite amie de Hap, qui se prostitue et qui est tombée encore plus bas que bas, d’après deux anciens membres du gang de Big Jim (un balèze un peu con et un nain bavard qu’on pourrait renommer Causeur).

Dans les romans de Lansdale, on a de l’humour dans les dialogues. Humour bien souvent noir, scato, un peu glauque, mais souvent drôle et qui sert à désarmer certaines situations délicates. Ou à l’envenimer…

Il faut dire qu’en plus de Hap et de Leonard, dans leur équipe, on aura Brett, une quadra bien foutue, ancienne pyromane (envers son mari), qui sait manier les armes, Herman, un pasteur ex-tueur à gage (ou un tueur à gage devenu pasteur) et Red, un nain roux teigneux qui parle beaucoup trop (et se plaint tout le temps)… Une fine équipe, oui, on peut le dire.

Il y a de l’action, des armes à feu, des morts, de la violence, des enfants non scolarisés (oui, on en a dans ce récit), des gangs, de la drogue, des putes, de l’injustice, du racisme, des trafiquants, des types louches, de la baise, de la discrimination envers les personnes à la verticalité contrariée (les nains, quoi), bref, rien de politiquement correct, mais de la réalité, tout simplement.

Alors oui, l’intrigue est plus mince que la ficelle d’un string de danseuse, oui, ça ressemble plus à un tome pour faire de la baston pure et dure, oui, certains personnages semblent être un peu à la limite de la caricature, oui, le scénario pourrait être utilisé dans un film de série B, mais malgré tout, j’ai aimé cette lecture, qui m’a divertie, qui m’a amusée, et oui, j’ai aimé le côté horriblement mal poli des personnages et le fait que rien ne soit lisse dans ce récit.

Maintenant, si vous voulez découvrir cette série lorsqu’elle parlait de sujets plus grave, je vous conseille les précédents volumes, qui étaient moins légers que celui-ci.

Si vous voulez rire un coup, vous encanailler à fond, passer la frontière et aller casser du motard au Mexique, vous prendre des plombs dans le gras, admirer un aspirateur de chiens de prairie et adopter un tatou et le baptiser Bob, alors, foncez, ce roman vous fera du bien au moral et aux zygomatiques.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°037] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.