Le démon solitaire : Henri Vernes

Titre : Le démon solitaire – Bob Morane 044

Auteur : Henri Vernes
Édition : Marabout Junior (1959)

Résumé :
Jusqu’à ce jour, Bob Morane n’avait connu les Westerns qu’au cinéma. Une petite cité perdue au coeur des Montagnes Rocheuses, un chasseur de chevaux malchanceux, et de classiques « mauvais » vont transporter notre héros au bon vieux temps du Wild West.

Farouches combats, chevauchées frénétiques, lynchage évité de justesse, rien ne manque dans ce western des temps modernes.

Critique : 
Non, je ne vous mettrai pas en tête la chanson d’Indochine… Vous l’entendrez bien vous-même dans votre tête…

Qu’est-ce qui m’a pris de lire un Bob Morane ? Tout simplement le fait qu’il y ait un magnifique cheval noir cabré sur la couverture. Oui, je suis ainsi, j’aime les chevaux, surtout les belles bêtes.

De plus, comme son histoire se passe au Nouveau-Mexique, il ne pouvait mieux tomber pour le Mois Américain (Non officiel) de septembre.

Ce court roman d’aventure est une sorte de western, sans en être un. Pourquoi ? Parce que le shérif porte un Stetson et que cette petite ville perdue au cœur des Montagnes Rocheuses semblent être sortis tout droit d’un bon vieux western…

Bien que, lorsque Morane arrive au coeur de la petite ville de Monte Verde, il remarque les voitures, les antennes, bref, la civilisation.

On ne va pas se raconter des cracks, ce roman est cousu de fil blanc, prévisible à 90% et manichéen au possible : les gentils sont gentils et Wilson Carmody, le grand méchant n’est pas gentil du tout, surtout qu’il est accompagné de grosses brutes épaisses et qu’il ne veut pas que sa nièce épouse le malheureux et gentil garçon du coin.

Entre nous, on se croirait dans un épisode de L’Agence tous risques : lorsque les héros arrivent en ville, il y a un méchant qui tient tout le monde sous sa coupe, fait danser tout le monde sur sa musique et les gentils sont désespérés…

La différence sera que Bob Morane sera seul pour faire régner la justice, puisque l’ami Bill Balantine, est aux abonnés absents. Mais comme le jeune Kirk Hanson est dans la mierda jusqu’au cou et qu’il doit capturer Lonesome Devil (le bel étalon sauvage, noir comme les ténèbres, rhâââ, lovely) pour pouvoir épouser la belle Laraine (oui, prénom bizarre), Bob va lui filer un coup de main et l’Indien Amatuma aussi.

Tout ce qui fait un roman d’aventure se trouve dans ses pages : une quête impossible avec le magnifique bronco sauvage, noir comme la nuit, qu’il faut attraper, des coups de feu, des blessures pas balles que l’on soigne avec de l’alcool (après avoir extrait la balle dans les montagnes), des embuscades, un Natif, un puma, un presque lynchage, une découverte fantastique, un crime, une enquête vite faite bien faite et un shérif qui aimerait bien faire régner la loi mais qui est tributaire des élections.

Anybref, ceci n’est pas le roman de l’année, ni même de la semaine, mais malgré ses gros défauts de manichéisme et malgré le fait qu’il soit cousu de fil blanc, il fait du bien au moral, parce que dans le fond, on aimerait bien avoir un Bob Morane qui débarque pour nous aider, quand tout va mal, que notre vie par en couilles, comme celle de Kirk.

Par contre, j’aurais préféré que l’on parle plus du bel étalon noir sauvage… Je n’aurais pas dit non à une chevauchée dans les Montagnes Rocheuses avec Morane, Hanson et Amatuma… Là, j’étais au paradis, en les imaginant chevaucher aux States… Haaa, le réveil fut dur. Plus dur que de trouver le coupable du meurtre !

Une lecture détente, régressive, qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, si ce n’est de rêver du bel étalon (non, pas de Bob Morane).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°000] et Le Mois Américain en solitaire – Septembre 2023.