Titre : Sang maudit
Auteur : Dashiell Hammett
Édition : Folio Policier – Gallimard (2011)
Édition Originale : The Dain Curse (1929)
Résumé :
San Francisco, fin des années 20. Le détective de la Continental Op, le héros sans nom d’Hammett, vient enquêter sur un vol de diamant pour le compte des assurances et va interroger les victimes du vol, la famille Legget.
Il remarque quelques faits insolites comme le comportement erratique de la fille, Gabrielle, dont il découvre rapidement la dépendance à la morphine.
Notre détective met alors le pied dans une histoire dont il ne sortira pas indemne…
Critique :
Je me faisais une joie de retrouver le détective sans nom de l’agence Continental Op, celui qui avait si bien su tirer son épingle du jeu dans « Moisson Rouge » lorsqu’il devait s’attaquer à une ville gangrenée par la corruption et les bandits, celui qui avait regardé les cadavres s’empiler sous ses yeux…
Si ce fut une joie de suivre une de ses nouvelles enquêtes, je dois dire qu’après la première partie, l’intrigue est devenue tellement touffue que sa solution en est devenue alambiquée au possible.
Déjà que la résolution de l’énigme du vol des diamants n’était pas simple tant il y avait des contre-vérités ou des non-dits, mais bon, on s’en sortait sans tube d’aspirines.
On pense que tout est terminé, que notre détective va passer à une autre enquête, et bien non, on revient sur la première car il y a des faits nouveaux qui se produisent sous nos yeux ébahis.
Bon, notre brillant détective résout la seconde enquête et la migraine me guette parce que les éléments nouveaux intercèdent avec les anciens, ceux de la solution de la première enquête.
Troisième partie… et là je dis « non, faut arrêter de tout compliquer de la sorte et de remettre sans cesse en compte les résolutions des énigmes précédentes » !
— Pas maintenant, plaida-t-il. Plus tard, quand tu auras achevé ton récit, tu pourras l’agrémenter de tes « si » et de tes « mais », le déformer et le remodeler, le rendre aussi opaque, confus et incohérent que tu le voudras. Mais de grâce, achève-le d’abord pour que je me le représente au moins une fois dans son état d’origine avant que tu entreprennes de lui apporter des améliorations.
Dommage, parce que les personnages étaient bien travaillés, la Gabrielle était une jeune femme tourmentée, en proie à un passé sombre, trouble, et son caractère versatile en faisait un personnage qu’on aurait aimé baffer de temps en temps, surtout lorsqu’elle se croit victime de la malédiction du sang de sa famille.
« Tu es la fille de ma sœur lui jeta-t-elle, et tu portes la malédiction de cette âme noire et de ce sang corrompu dont elle, moi, et tous les Dain avons hérité ; tu es maudite par le sang de ta mère que tu as répandu sur tes mains alors que tu étais enfant ; et par cet esprit pervers et cette soif de drogues dont je t’ai fait cadeau ; ta vie sera aussi noire que l’ont été celle de ta mère et la mienne ; les vies de tous ceux que tu approcheras seront aussi noires que celle de Maurice l’a été (…). »
Il y avait tout pour faire un excellent roman noir, des énigmes, un vol mystérieux, le passé qui ressurgit, des mensonges, des non-dits, des demi-vérités, des personnages haut en couleur, mon détective sans nom, du sang, une secte, des spectres, mais au final, cela donne un truc trop lourd, trop gros, où les réponses sont sans cesse remise en question et où au final, on n’y comprend plus grand-chose.
Un bon départ, une bonne première partie et puis j’ai commencé à décrocher doucement avant de dévisser complètement dans la troisième partie et d’ouvrir grand mes yeux à LA révélation finale. Heu ???
Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), Le « Challenge US 2016-2017 » chez Noctembule et le RAT a Week Winter Edition Saison 2 chez Chroniques Littéraires (326 pages).
Ping : Bilan pour le challenge polar et thriller 2016-2017 | deslivresetsharon
C’est important que parfois tu tombes sur des déceptions. A force de trouver des livres toujours géniaux, cela va devenir lassant. Il te permet de mieux nuancer pour encore plus apprécier tes prochaines lectures. Et de toute façon, cela ne t’empêchera pas de lire un roman de cet auteur 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
C’est plein de philosophie, ton commentaire ! Il est plus constructif que ceux que je laisse sur ton blog ! 😆
Tu penses vraiment qu’on se lasserait des lectures géniales ? Le soucis serait en fin d’année, quand on veut faire le top 10 ou 20 des lectures les plus marquantes de l’année ! 😀
J’aimeJ’aime
de la philosophie? J’avais peut-être alors abusé de l’éféralgan codéïné 🙂
On ne se lasse pas des lectures géniales mais on les apprécie d’autant plus quand la lecture d’avant était bien ennuyante. Hier j’ai fini un livre qui est un journal intime d’une femme de 90 ans sur plus de 300 pages. Je me suis ennuyée. Et j’ai commencé un livre avec un tueur en série d’enfants. Tout de suite, j’ai accroché 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Alors ça te te fait du bien au cerveau, l’eferalgan !!! Tu sors de belles choses 😉
Fou tout de même, un tueur d’enfants et hop, on est accrochée ! 😀
J’aimeAimé par 1 personne
dès que je dépasse 1g les gens croient que j’ai bu et que je suis bourrée. Alors que pas du tout, j’ai juste plus mal à la tête 🙂
Un tueur d’enfants et hop. Pour l’instant, je ne sais pas trop si ils sont tués. 4 enfants ont été enlevés aux Etats-Unis et la police n’a aucune piste. Je pense qu’ils sont morts. J’en saurais plus demain 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
La suite au prochain épisode !
Moi, c’est l’anti-inflamatoire Brufen que je prends pour mes migraines, mais uniquement pour les plus fortes.
J’aimeAimé par 1 personne
je ne peux prendre que des médicaments effervescent ou tout tout petit. Alors je suis limitée en médicament et en plus, j’ai toujours des effets secondaires. Mais l’avantage c’est qu’ainsi mon boulot est plus supportable 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai parfois du mal avec les effervescents, moi, comme le dafalgan qui pétille, j’ai envie de le vomir !
J’aimeAimé par 1 personne
mon secret, c’est que je les bois avec du sirop. Surtout les codéïnés qui sont très amer. Le sirop idéal pour moi est le sirop de morito de chez monin. 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Jamais de codéïne chez moi… Le plus fort est dafalgan 1g quand je m’étais froissé des côtes, mais jamais pris. Ou juste un ou 2…
Un sirop de mojito ???? Je veux !
J’aimeJ’aime
Ping : Challenge littérature américaine | 22h05 rue des Dames
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mars 2017 | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan du mois du polar février 2017 | deslivresetsharon
Fichtre, voilà une sacrée déception !
Longtemps que j’ai lu du Hammet, je ne m’en rappelle même plus mais si jamais je m’y replonge, j’éviterai celui là 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je pense aussi qu’il faut l’éviter, mais bon, certains ont dû le trouver super ! 😉 Moi, je reste sur « Moisson rouge », qui était excellent !
J’aimeJ’aime
Mouais… bon… voilà…
J’aimeAimé par 1 personne
Restons sur le très bon « Moisson rouge » que je voudrais relire dans sa traduction INTÉGRALE et pas la caviardée de chez Folio… copiée sur la caviardée de la SN.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est pas trop mon époque, ni mon style favorit… mais j’aime bien la couverture! Le fond qui rappelle la couleur des roses rouges… les jolis gants blancs très distingués… et surtout… les DIAMANTS! Toujours rêvé d’une rivière de diamants sur un décolleté plongeant d’une robe de soie noire, et de me pavaner ainsi dans les réceptions de l’ambassadeur en boulottant des Ferrero-Rochers… entre deux coupes de champagne… à faire la blonde écervelée (pléonasme!) en me faisant passer pour plus cruche que je ne le suis… et tomber dans les bras d’un mauvais garçon genre Momo le Fantôme qui me fera tapiner avec Irene… et un chevalier blanc viendrait me tirer de là et le couvrir d’encore plus de diamants que le Pirate Barbe Noire n’en à planqués dans son coffre… Oh oui!
Tu vois… en fait la couverture me fait déjà rêver ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Entre nous, ce n’est pas mon époque non plus, ce roman ! Ou alors, je suis super bien vachement conservée !!
L’ambassadeur que je fréquente n’ose plus servir des Ferrero-Rochers à ses réception, ils sont devenus dégueu, je trouve, sans goût, rempli d’huile de palme ou de moteur. Bref, tu peux me foutre ta pyramide de rochers, j’en boufferai même pas un !
Moi, pas de rivière de diam’s (le morceau de charbon, hein, pas la pseudo chanteuse convertie) sur mon décolleté, parce que tous les hommes regardent juste mes nibards qui tiennent encore tout seuls et sans aide.
J’aimeJ’aime
Tu commences fort le challenge de Sharon ! Tu es déjà en tête.
J’aimeAimé par 1 personne
Heu, je l’ai terminé, le challenge de Sharon ! Oui, j’ai gagné, de plusieurs longueurs d’avance, même, ce qui n’est pas drôle… Sinon, ce roman n’entre plus dans son challenge, en principe… J’aurais mis le lien par habitude ??
J’aimeJ’aime
Je vais sûrement faire l’impasse sur ce titre, et rester sur la très bonne impression que m’avait laissée sa « Moisson rouge ».
Amitiés, ma belette…
J’aimeAimé par 1 personne
Fais ce que tu dis, tu ne perdras rien, que du contraire ! 😀
Amitiés mon Vincent !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci… 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
De rien ! Le conseil est gratuit 😉 Rien que pour vos yeux.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est dommage ça que le ramage ne soit pas à la hauteur du plumage!!!J’adore la couverture de Folio <3<3
J’aimeJ’aime