D’un château l’autre : Louis-Ferdinand Céline

Titre : D’un château l’autre

Auteur : Louis-Ferdinand Céline
Édition : Gallimard (1976)

Résumé :
D’un château l’autre est un roman de Louis-Ferdinand Céline publié en 1957 aux éditions Gallimard. Il dresse un parallèle entre la vie de Céline contemporaine à l’œuvre — en tant que médecin et écrivain, pauvre, maudit et boudé par sa clientèle — et sa vie à Sigmaringen où se sont réfugiés le gouvernement vichyste en exil et de nombreux collaborateurs devant l’avancée de l’armée du général Leclerc.

Critique :
Foutre diable, j’ai essayé et j’y suis pas arrivée !

Depuis le temps que je me disais qu’il faudrait que je découvre l’oeuvre de Céline, en mettant de côté ce que je sais du bonhomme et me contenter de découvrir quelques uns de ses titres les plus emblématiques.

Pour commencer, j’ai préféré m’attaquer à un de ses romans guère épais puisque je sortais totalement de ma zone de confort habituelle (romans noirs, policiers, thriller) et j’ai donc choisi celui-ci plutôt que « Voyage au bout de la nuit ».

Bardaf, ce fut l’embardée puisque je n’ai pas réussi à le lire en entier, parce que j’ai sauté des passages entiers et que j’ai fini par le reposer sur la table, baissant les bras et pestant de ne pas y être arrivée alors que mes petits collègues Babeliotes l’encensent.

Alors, où le bât a-t-il blessé ? Dans la présentation de son texte, avant tout : il révolutionne l’affaire en envoyant aux orties les phrases types sujet-verbe-complément, il abuse des points d’exclamations, de suspensions, oublie les majuscule et, ma foi, j’aurais encore pu m’y adapter sans soucis s’il n’avait pas sauté du coq à l’âne et éructer sur tout et tout le monde.

Sûr que les mots sont des armes, dans sa bouche, dans sa plume, il s’énerve sur tout le monde, tout le monde ne prend pour son grade, il rugit – non pas de plaisir, mais de haine et moi, j’ai capitulé au bout d’un moment parce que je n’en pouvais plus.

Dommage, parce que le Céline, je l’entendais vociférer dans ma tête car il a réussi à transformer ses mots couchés sur le papier en cris dans ma tête, comme s’ils sortaient des pages, mais j’ai pas réussi à accrocher, et j’ai donc jeté l’éponge.

Je ne m’avoue pas vaincue pour autant et je tenterai d’autres romans de l’auteur, en espérant, un jour, arriver à en lire un en entier, sinon, ben, tant pis pour moi.

36 réflexions au sujet de « D’un château l’autre : Louis-Ferdinand Céline »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Avril 2017 | The Cannibal Lecteur

  2. Hi ! Dans mes bras ma Belette, je n’ai jamais réussi à le lire ! Peut-être quand je serai vraiment sénile, va savoir ! 😆 Perso, j’ai du mal à occulter le bonhomme…
    Pour Camus, c’est dommage mais je ne pense pas que l’Etranger soit un bon point de prise pour démarrer, il faut commencer par Noces, ses premiers écrits, ça situe le poète, l’homme et le philosophe qu’il était déjà et ensuite …mais bon, tu as déjà du mérite de sortir ainsi de ta zone de confort et te forcer à un classique par mois ! Moi j’ai eu ma dose toute ma jeunesse, alors maintenant j’évite ou alors ceux que l’on me conseille et qui m’ont échappé !!! 😉

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    • J’arrive à occulter l’auteur et à me consacrer sur le récit, de plus, on raconte tellement de trucs sur lui que je me demandes ce qui est vrai ou pas… et ce fut sans doute dit par des résistants de la 25ème heure, de la 3ème mi-temps…

      J’en testerai un autre… Camus, je vais tester la peste… Et noces aussi, si je le trouve 😉

      Jamais eu l’obligation de lire des classiques à l’école, on pouvait choisir des romans dans des listes et j’ai toujours trouvé mon compte. Alors, je me « force » un peu et si ça ne va pas, on passera à des autres auteurs.

      Je vais essayer de découvrir les autres King… quelques challenges !

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      • Moi aussi en règle générale, j’arrive à mettre tous mes a priori de côté, mais avec lui j’ai du mal, je ne sais pas pourquoi !
        Oui quel challenge comme tu dis !!! 😆 Moi, à l’inverse de toi, les classiques étaient o-bli-gatoires dans mon pensionnat de jeunes filles (et que les classiques hein !!! 😆 ) (mais je lisais sous cape)…

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        • Je me dis qu’un jour, je devrais lire le livre du moustachu pour tenter de comprendre sa haine envers les autres et voir les conneries qu’il a balancé dans son combat… mais je reporte toujours.

          Non, pas obligatoires chez nous, pas du tout ! Heureusement, j’aime mieux les découvrir à mon aise et selon mes envies. On peut aider les jeunes à lire et découvrir des classiques, ça peut aider, mais forcer, non.

          Faut toujours lire sous cape ! 😀

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  3. Les classiques, ce n’est pas pour moi. .. je mourrai idiote et pis c’est tout ☺
    Le dernier que j’ai tenté c’est Le rouge et le Noir que j’ai mis des mois à lire. .. lol
    Ceci dit, le geste est beau. Bravo pour ça 😉

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  4. T’autoflagèle pas ma pioupioute (t’as vu j’ai survécu à mon opération de 5mn!😁) !!! Le Céline et son style « parlé » décousu en a déconcerté plus d’une… et son antisemitisme notoire, son pessimisme qui donne envie de se suicider avant de finir ses livres et sa misanthropie en ont dégoûté plus d’une également… Ce n’est pas un auteur sympathique et il faut faire de gros efforts pour supporter son écriture dont on peut sérieusement se demander si elle en est une.

    Tu sais, dans le monde des arts plastiques (peinture et sculpture) auparavant la recherche de l’artiste était de procurer une émotion esthétique chez le public… il était censé se lancer dans une quête du « Beau »… Or aujourd’hui l’artiste ne cherche plus rien de tout cela : il faut « casser » les codes et jouer avec. L’art devient de plus plus une démarche loin de la recherche du beau ou de l’émotion mais une branlette intellectuelle de manipulation de codes que ne connaissent que… les artistes qui d’auto congratulent entre eux et demandent des sommes délirantes pour enlaidir les murs de quelques millionnaires ou bourgeois incultes (cf le bourgeois gentilhomme de Molière : les parvenus de ce genre sont toujours pléthore et sont le premier public de ces « artistes » modernes).

    Et bien avec l’écriture il y a un peu de ça. Certains auteurs ont fait leur réputation par leur capacité à malmener la langue (Céline… Giono dans une moindre mesure – son style « plouc » m’a vite épuisée) ou à jouer avec les nerfs de leurs lecteurs… ou alors à soigner la forme au paroxysme de l’académisme quitte à blablater pour ne rien raconter d’intéressant (cf Proust – qu’est ce qu’on en a à battre des humeur des Charlus et consorts???)… Aujourd’hui la mode est à l’absence de style pour tout miser sur l’histoire (faut qu’elle soit sacrément bonne et c’est pas toujours le cas) ou sur la mise en scène de sa propre existence avec révélations autobiographiques plus ou moins voilées sur sa sexualité (Angot, Millet… au panier!) que l’on présente comme le top de la cul-ture pour donner une excuse cul-turelle au fait de se repaitre de ces déballages impudiques et immondes. Et Ruquier les recevra pour leur passer les plats dans son émission pour bien poser dessus l’estampille « bobo-culture-obligatoire-incontestable »

    Et tu as toujours des gens pour trouver ça foooooooormidable cette façon don l’auuuteuuuur deconstruiiiiiit et dépoussière la liiiiiittérature!

    Et ben non! T’aime pas, j’aime pas… et c’est notre droit! Certes les snobs courtisants de l’empereur pédant d’Ansersen qui se balade convaincu d’être vêtu d’étoffes invisibles aux idiots continueront à s’extasier encore longtemps… mais l’enfant innocent qui ne transige pas avec la vérité le rappellera : l’empereur est tout nu et les torchons de certains auteurs ne valent pas le prix du papier qu’on a utilisé pour imprimer leurs « créations »!

    Il y aura toujours des cruches pour s’exciter sur les 50 nuances de merde… toujours des gens pour trouver Céline fooooormidable parce que jadis quelques snobs qui l’ont connu l’ont trouvé gééénial au point d’en faire un pan de la culture française… comme on trouve des gens pour encenser Angot et Millet!

    Et ben on n’a pas a s’excuser de ne pas aimer épicétou!

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    • Bah, je m’excuse pas devant lui, il est mort de toute façon, mais ça me fait chier parce que j’aurais bien aimé apprécier le roman, en faisant abstraction du côté sulfureux de l’auteur que j’ai laissé dans le freezer pour ne pas saloper ma lecture.

      Oui, j’ai vraiment pas aimé le style, c’est le sien, y’en a qui aime, je l’ai vu, moi, ça passe pas, je me ferai le voyage mais s’il est de la même construction, je passerai mon tour.

      Comme je disais à d’autres, je me suis mise un petit défi de me faire un classique par mois, mais ça a foiré avec l’étranger de camus, avec LFC et pareil avec la chartreuse de parme !

      J’ai tendance à pas suivre la masse et à m’extasier devant des croutes de Picasso que je déteste (ses oeuvres) et je ne vois pas où est le truc super beau chouette magnifaïïïkk !

      Souvenons-nous que c’est un des Louis (le 14 je pense) qui soumit l’idée aux curés moines hommes de soutane de vendre leurs oeuvres, peintures, sculptures en disant que ça valait des sous… l’art est né de là et les prix déments aussi. Comment faire boire le cheval quand il ne le désire pas, ben voilà l’astuce !

      Je connais l’histoire de l’empereur nu qui défile, il est très bon ce conte !!

      On verra ce que ça donnera avec les Hugo, flaubert, balzac, zola, et consorts ! 😀

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      • Pour commencer avec Zola je te recommande Nana! L’histoire d’une courtisane de l’époque et toute les petites hypocrisies sur la vie sexuelle des bourgeois parisiens du XIX! Tu vas bien aimer! Zola est un spécialiste en ce qui concerne le fait de dépeindre les travers de son époque… et puis le bonheur des dames est toujours d’une modernité hallucinante en matière des méthodes de marketing (en revanche l’histoire d’amour en filigrane m’a semblé un tantinet cul-cul la praline!).

        Le mécénat des artistes n’a pas attendu Louis XIV. Il s’est développé pendant la renaissance et d’abord en Italie… D’ailleurs sous Louis XIV les artistes ne gagnaient pas si bien leur vie que ça. On produisait beaucoup de peintures mais elles n’étaient pas si rémunératrices en réalité par rapport au temps passé et aux volumes produits. Les grands artistes obtenaient des pensions… c’est à dire des rentes. Ce sont elles qui leur permettaient tellement de tirer leur épingle du jeu. Pour les artistes non pensionnés c’était la galère à de rares exceptions.

        En. E si

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        • Chouette, des idées de lecture ! Merci ma poule 😉

          La vie sexuelle, j’ai aussi celle de Fanny Hill et un diptyque sur les filles de Whitechapel, il me semble… Et comme Firefox « ne répond pas », je sais pas vérifier sur mon Babelio !
          grrrr

          Sade ne m’avait pas emballé non plus, du moins, sa justine et ses malheurs, je verrai aussi si ces verges me vont mieux…

          L’art est le plus beau des mensonges… et maintenant, on te fait prendre de ces valeurs à des morceaux de papiers, sous prétexte qu’ils ont été dessiné par Hergé… le dernier est parti à un prix de fou… si demain le marché de l’art s’effondre, plus personne ne donnera 1€ pour se torcher avec !

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      • Sinon moi aussi j’ai toujours eu du mal avec l’art non figuratif ou « conceptuel ». Je me souviens d’une visite avec mon père au musée Picasso de Paris ou passé les œuvres de jeunesses et éventuellement sa période bleue encore figurative… nous avons dû scandaliser une paire de personnes en ricanant comme des bossus (j’ai toujours trouvé cette expression étrange… en quoi les bossus sont ils censés rire plus que les autres ?) devant certains de ses trucs immondes en poteries qui ressemblaient aux horreurs que je faisais en maternelle! On était pétés de rire à l’idée de retrouver toutes les merdouilles au grenier pour les revendre à prix d’or! 🤡

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        • Oui, j’ai vu des horreurs que mon chien aurait fait pareil en poussant un peu… ça ressemblait à ses grosses mousses au chocolat qu’elle nous fabrique. Je déteste aussi et quand on me dit que c’est de l’art et que j’y comprend rien, ça me fait grogner !

          Merde, on a le droit de rire, non ??? C’était pas le plafond de la sixtine ou une sculpture de l’autre là… celles qui sont super bêlles !

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