Titre : Chamamé
Auteur : Leonardo Oyola
Édition : Asphalte (30/08/2012) / Points Policiers (06/06/2013)
Édition Originale : Chamamé (2007) – Prix Dashiell Hammett 2008 du meilleur roman noir de langue espagnole
Traducteur : Olivier Hamilton
Résumé :
Perro et le Pasteur Noé sont deux pirates de la route. Ensemble, ils font des affaires pas très légales et écument les prisons argentines. Jusqu’à ce que le Pasteur Noé trahisse leur pacte.
Perro n’a alors plus qu’une idée en tête : retrouver son ex-complice et lui régler son compte. C’est le début d’une chasse à l’homme sanglante aux frontières du Brésil, de l’Argentine et du Paraguay.
Critique :
Effectivement, comme il était noté sur le bandeau-titre, ce polar n’est pas Suédois !
Des fois que le lecteur serait un peu crétinus sur les bords et n’aurait pas compris, en lisant le 4ème, que ce roman noir allait l’entraîner dans la moiteur de l’Amérique du Sud et non dans le froid des pays du Nord.
Violent, voilà le maître mot de ce roman noir percutant comme une balle dans le bide.
Déstructuré aussi parce que le récit n’est pas linéaire et on fait des bons dans le temps pour revenir sur des faits passés, ce qui déstabilise un peu si vous n’êtes pas attentifs, sans parler que ça fait parfois retomber le suspense car ces retours vers le passé ont parfois lieu juste après un final de chapitre sous haute tension.
Niveau personnages, ne cherchez pas celui d’un flic, ils ne sont pas là, nous sommes dans un roman noir et dans cette littérature là, basta la flicaille et bienvenida les truands en tous genre.
Manuel « Perro » Ovejero est un truand, mais son compagnon Noé, pasteur auto-proclamé de son état est bien pire encore, c’est un fou diabolique, un assassin, un taré. Bref, évitez de croiser sa route.
Je détestais quand on m’appelait « Perro ». Mais tout le monde connaissait ce surnom de merde. C’est ce petit malin de Huevo Rodríguez qui me l’avait donné, un copain d’école qui se foutait tout le temps de mon nom de famille. Y’a pas intérêt que je le recroise. J’ai une balle en réserve, pour un de ses genoux. Je sors mon flingue quand c’est nécessaire. Et personne ne peut savoir à quel point j’ai envie de me le faire, ce tas de merde.
Le code d’honneur des truands, on le respecte quand ça arrange, quand à la spiritualité du pasteur Noé, elle est à géométrie variable et la parole de Dieu vient des chansons entendues à la radio, quelles qu’elles soient, mais jamais du créateur céleste. Pas de soucis, Noé arrange sa propre réalité et ne le remettez pas trop en question ses paroles divines si vous tenez à la vie. Dites amen et fuyez, pauvres fous.
Véritable road-movie déjanté, sanglant, la vengeance étant un plat qui peut se savourer chaud, quand ça va clasher entre Perro et Noé, la route va être parsemée de cadavres, surtout si les paraguayens veulent eux aussi se venger de nos deux affreux.
C’est cru, bourré de sexe en tout genre, de violences, de sang, de cadavres, de digressions de notre Perro national et de chansons rock en tout genre puisque tous les chapitres commencent par des extrait d’une chanson de Bon Jovi (Blaze of Glory).
Là où j’ai un peu décroché, c’est avec des extraits de chansons en anglais et en espagnol, utilisées par le pasteur pour dire ce qu’il avait à dire et le fait de devoir tout le temps aller en fin de roman pour lire la traduction a ralentit ma lecture et à la fin, ça devenait soulant.
Il y a aussi un manque d’épaisseur dans les personnages de Perro et de Noé, comme s’ils étaient survolés, en plus d’être survoltés et il est difficile de s’y attacher, même si, dans certaines chapitres, Perro a su montrer de l’humanité et de l’amour, contrairement à Noé qui, depuis qu’il a pété un jour les plombs, est devenu une bête, loin du message de Jésus !
Si ce roman noir avait eu un peu plus de cohérence et pas ces nombreux aller retour dans le passé au point que j’y perde pieds et s’il n’avait pas eu ces gros placards d’extraits de chansons argentines, plus toutes ses références à une certains culture pop, sans doute que j’aurais pris plus mon pied dans cette ambiance violente où rien de bon ne peut en sortir.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le moi espagnol 2019 chez Sharon (Mai 2019).
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Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mai 2019 [Mois Espagnol chez Sharon] | The Cannibal Lecteur
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Sinon, je viens aussi de mettre à jour la page du challenge (je ne reçois plus les « ping ») et j’en suis à 166 liens pour toi !
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Les salopards de ping qui ne passent plus !! Les lutins ont encore foutu le bronx dans le système ou quoi ?? Tu en était à quel titre que je consultasse ma liste et te donne les derniers en lice :p
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Cela s’est arrêté fin avril, j’ai tout récupéré du mois de mai. C’est la suite (et l’année prochaine) qui s’annonce difficile. J’ai deux trois bricoles à dire aux lutins.
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Bon, on va leur tirer les oreilles et penser à aller déposer tous les futurs billets sur ta page !
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C’est revenu… pour l’instant. Pourvu que cela dure.
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Je pense que puisque notre star du ping-pong à nous, Jean-Michel Saive, a pris sa retraire officielle, les lutins de WP ont voulu marquer le coup et mettre les Pings (sans les pongs) en veille en signe de protestations ou de deuil 😆
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Là, pour le coup, les lutins se sont surpassés.
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Grève du zèle !
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Ils doivent avoir du mal à gérer toutes ces grèves !
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Pour sûr !
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Pourtant, mes Pings sont toujours activés dans le s réglages, je viens d’aller vérifier.
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Et les articles peuvent les recevoir de mon côté, j’ai vérifié aussi, tu penses bien, mais parfois, ils « arrivent » une semaine après… Pratique.
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Hé, la route est longue, il y a des embouteillages, faut faire le plein, la vidange, se repose 20 minutes toutes les 2h… 😆
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Ah là là, c’est compliqué !
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Si tout était simple, ce serait trop simple 😉
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Merci pour ta participation !
Billet et bilan à jour. Ouf.
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Je suis moins prolifique qu’en février 😉
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Et moi donc. Seulement deux billets, quatre avec de la chance.
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Mon suivant est pour demain ! Ce sera le 4ème
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Mon suivant est pour je ne sais quand, je ne l’ai pas encore rédigé (mais le livre est lu).
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PTDR
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oui didonc…cela semble partir dans tous les sens…et peut-etre trop de sexe pour moi…lol
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Niveau baise, ça baise, mais bon, c’est pas le plus chiant 😆 Les extraits de chansons, qui renvoient toujours en fin de roman, ça use à la longue. Puis je ne me suis attachée à personne vraiment.
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oui j’aime pas trop les livres avec annotations….lala je suis en train d’en lire un et je ne vais jamais a la fin…c’est totalement enquiquinant…;)
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« Trop is te veel » comme on dit chez nous (trop c’est trop) 😉
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ouep…tout a fait….
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Sans doute un peu trop sanglant pour moi 🙂
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Et tu n’aimes le saignant que pour ton steak ? 😆
Saignant, ça va encore, violent, oui, très violent. En même temps, nous ne sommes pas au pays des Bisounours, mais il a y une manière d’amener la violence, de la traiter et ici, ça passe moins bien.
Et puis, tous ces passages de chansons en espagnol, ça fait perdre du temps à aller voir en annexes.
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Bleu pour le steak 🙂
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Carrément là !! 😀
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Mon Toqué de mari ne cesse de me reprocher de n’être pas une aventurière prête à aller au bout du monde en vacances… mais pas question de filer mon pognon aux dictateurs, aux états voyous, aux pays opprimant les fâmes, et d’aller mettre ma personne en danger là où la police est aussi corrompue que les brigands qu’elle ne pourchasse pas… alors forcément… je ne sors plus d’Europe… (Les states? Pas tant que Trump y sera!) vu que l’Australie et le Japon sont trop chers pour moi! Anybref, l’Argentine c’est pas pour moi! Et ces bandits tatoués et pas lavés… beurk! Je préfère la robe de bure de mon Toqué qui sent bon le feu de bois!!!
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Même l’Europe est corrompue ! Tiens, la mafia se fait plus de fric avec la « Mozart est là » qu’avec la drogue ! Putain, sa race, si j’avais su, j’aurais trafiqué dans les boules blanches molles, moi…
Bon, ici, pour le voyage, tu paies pas un balle, juste le prix du livre, tu es sûreté dans ton divan, tu arrêtes et reviens quand tu veux… C’est pas le pied, ça ??
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Ouiménan! J’aime pas ces personnages là… me font pas kiffer…
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Et la mozza, ça te fait pas kiffer grave ta pizza ?? 😆
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Tiens ! Je l’ai lu celui-là, y’a quelques années. Je ne me souvenais plus trop du scénario mais juste de cette explosion de violence qui secouent les rues sud-américaines. Et au final, je crois que j’ai mieux apprécié que toi 🙂
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Oui, j’ai vu que tu l’avais lu, sur Babelio et que les scènes un peu hot t’avaient bien plu !! 😆
Sans aucun doute tu as pris plus ton pied que moi 🙂
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