Orcs & Gobelins – Tome 7 – Braagam : Nicolas Jarry et Stéphane Créty

Titre : Orcs & Gobelins – Tome 7 – Braagam

Scénariste : Nicolas Jarry
Dessinateur : Stéphane Créty

Édition : Soleil (Août 2019)

Résumé :
Braagam a servi dans la compagnie du croc de fer pendant des années. Sur les champs de bataille il se faisait appeler « Bourreau » et sa lame était redoutée sur toutes les Terres d’Arran.

Aujourd’hui, c’est un vieil orc amer qui attend la mort en picolant avec ses anciens compagnons d’armes. Braagam cherche à se convaincre qu’il ne reste rien du mercenaire respecté et impitoyable qu’il a été, qu’ils n’ont partagé qu’une armure, rien de plus.

Mais ce qu’il ignore, c’est que « Bourreau » a une dernière promesse à honorer…

Critique :
Qu’est-ce qui est vert et qui pue au fond d’une cabane ? Non, ce n’est pas un chasseur mort, lui, il pue au fond d’un bois…

Alors ? Non ? Ben c’est un vieil Orc à la retraite ! Ça ronchonne, ça craque de partout, tout est coincé chez lui, ou à des fuites… Bref, les misères de l’âge.

Pourtant, lorsque Braagam était jeune, il était le Bourreau et il tranchait de l’Elfe ou du Nain sans soucis, dans la glorieuse légion du Croc de Fer.

Là, il est en guerre contre l’arthrose, l’arthrite, sa vessie, ses intestins et ce n’est plus lui qui gagne. Qu’est-ce qui pourrait allumer le feu qu’il avait avant dans sa grande carcasse de guerrier ? Entraîner une blue bite, le fils de son ancien pote de rang ?

Le scénario est conventionnel au possible et jusqu’au bout, il le fut ! Je n’ai rien contre une telle soupe, mais on me l’a déjà servie souvent et j’aurais aimé que l’auteur, pourtant pas le lapereau de l’année, ajoute quelques ingrédients pour me donner des émotions, de la révolte, pour m’amener là où je ne l’attendais pas.

Je ne pesterai pas sur Braagam, je l’ai adoré, ce vieil Orc bourru qui passe ses journées à se lamenter sur son sort. Il est bourré de défauts et à une âme assez noire car le coup de pute qu’il a fait à la veuve de son pote Coupe-Jarret, ça, il ne doit pas en être fier.

Mais rien dans ce récit ne vient foutre un coup d’adrénaline et j’ai même eu la désagréable sensation qu’on avait foiré un pan de l’histoire ou pris un raccourci un peu trop rapide.

Que Tarp, fils de chef et guerrier costaud veuille mettre la belle Sharog dans son pieu, on peut le comprendre, même s’il le fait à la manière d’un gros bourrin et qu’il méritait bien son pied dans le cul.

Que Azag, le frangin défende sa soeur, c’était dans l’ordre du normal, mais nom de Zeus, en arriver à ce stade là, alors qu’avant ils étaient potes, on se demande bien quel épisode on a raté pour qu’ils en arrivent ensuite à se taper dessus ??

Les Orcs ne sont pas réputés pour être des cerveaux, mais là, on dépasse tout les niveaux d’imbécillité juste pour le plaisir que tout se finisse dans un bain de sang et que chacun règle ses comptes puisqu’il ne doit en rester qu’un.

Comparé aux autres albums de la série Orcs & Gobelins, celui-ci est, pour moi, le moins bon, le plus conventionnel, sans surprise(s) et avec peu d’émotions.

7 réflexions au sujet de « Orcs & Gobelins – Tome 7 – Braagam : Nicolas Jarry et Stéphane Créty »

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