Aliss : Patrick Senécal [Critique – Défi CannibElphique]

Titre : Aliss

Auteur : Patrick Senécal
Édition : ALIRE (01/09/2005) / Fleuve Noir

Résumé :
… Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d’affirmation de soi, elle décide qu’il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c’est-à-dire dans la métropole.

À la suite d’une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n’a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c’est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d’excentriques, comme Charles ou Verrue, d’illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d’êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair…

Alice s’installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l’expression être « prêt à tout » revêt un sens très particulier…

Critique :
Caliss de criss d’Aliss ! Lorsque j’ai commencé la lecture de ce roman, je ne savais pas du tout où je mettais les pieds pour la bonne et simple raison que  je n’avais pas lu le résumé…

Je me savais dans un roman fantastique mais ne comprenant pas durant les premières pages où l’auteur m’emmenait, sans parler de mon impression bizarre de « déjà vu » et d’écriture sous acide, j’ai filé sur Babelio afin de savoir le fin mot de l’affaire.

Une réécriture, une relecture moderne et grinçante de « Alice aux pays des merveilles », le conte de Lewis Carroll revisité, voilà ce que j’avais en main !

Alice aux pays des merveilles que j’appelle toujours « Ça glisse au pays des merveilles » depuis un certain épisode de Friends (VF)…

Ce conte que j’ai en horreur depuis un certain dessin animé des studios Disney que j’avais vu petite et dont je n’avais rien capté, si ce n’est un espèce de traumatisme dès que j’entendais prononcer le titre de l’œuvre de Carroll.

J’avais déjà du mal avec le début du livre, n’arrivant pas entrer dans l’histoire, à apprécier les différents personnages et la suite fut encore pire puisque j’ai lâché prise et sauté des passages entiers du roman !

La faute n’en incombe pas à l’écriture qui avait un côté grinçant que j’apprécie d’ordinaire, les passages sexuels assez hot ne sont pas responsables non plus de mon abandon…

La faute ne vient pas non plus de la relecture que l’auteur fait du conte de Carroll car il y a de la créativité certaine, même une certaine créativité, de l’inventivité, de l’audace et tout les familiers de l’œuvre n’auront aucun mal à reconnaître les différents personnages, même ceux qui, comme moi, sont allergique à Alice et à son foutu pays des merveilles.

Chez moi, l’allergie doit toujours être bien présente et elle persistera jusqu’à la fin, sans aucun doute car je suis passé totalement à côté du roman. Abandon en cours de route donc, juste été lire la fin afin de savoir ce qu’il lui arrivait.

Il y a des jours, comme ça…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018).

Chronique d’un abandon: Quand la lumière ne nous atteint pas, et que les crocs de l’intrigue ne tient pas ses lectrices…

Ce que j’en ai pensé… : Par Stelphique
Il était une fois deux blogueuses baroudeuses des pages et qui toujours, main dans la main, empruntent les chemins les plus sombres des livres noirs. Chacune avec leurs supers pouvoirs, l’une avec ses dents acérées de Cannibal et l’autre avec ses ailes lumineuses d’Elfe pour éclairer l’obscurité …

Elles décident de se lancer sur les traces d’Aliss, de Patrick Senecal…

Dans les coulisses de leur loge d’amitié, il y eu cette discussion :
— Stelphique, il y a un problème …
— Ah bon , c’est quoi ??!
— Ben Aliss …
— Et ??!
— C’est la revisite de Alice au pays des merveilles …
— Oui, je le savais, j’adore ce genre de livres !
— Je déteste …
— Ah … *Grand flottement elfique*….
Quelques moments plus tard, Stelphique contacta la Belette Cannibal :
— Moi aussi, j’ai un problème avec Aliss.
— Ah, c’est quoi ?
— Le personnage…Trop effrontée, je crois que je ne vais pas aimer les chemins qu’elle va prendre…
— J’accroche pas de mon côté …
— Il est trop tôt pour que Je m’en fasse une idée mais je te vois tu es plus loin que moi sur le chemin.
— Oui, j’ai un rythme de coureuse de marathon en compétition quand je lis ! Je ne suis pas le Cannibal Lecteur pour rien !
— Alors, Cannibal ? On abandonne Aliss à ses découvertes?
— Ben oui …
— J’ai quand même une note positive à soulever….
— Ah oui ?
— J’aimerai bien lire du Nietzsche maintenant…
— *Cannibal qui botte en touche* Ouais Ben on verra ça plus tard, là on a un Fabio Mitchelli à commencer…

Et voilà, nos deux baroudeuses des aventures sombres, qui laissèrent Aliss, à ses aventures revisitées …

Il est dès fois, où la magie ne fonctionne pas, pourtant chacune aurait pu y trouver son compte pour différentes raisons, ça aurait pu être le livre de tous les feux d’artifices pour la fan des contes revisités ou pour la grande amatrice des sensations fortes avec cet auteur canadien talentueux, mais d’un commun accord, nous avons décidé de laisser vivre Aliss dans son pays des merveilles revisité, et continuer de notre côté à visiter d’autres lieux de perdition…

54 réflexions au sujet de « Aliss : Patrick Senécal [Critique – Défi CannibElphique] »

  1. Ping : Bilan provisoire du challenge polar et thriller 2017-2018 | deslivresetsharon

  2. Ping : Bilan du challenge polar et thriller – janvier 2018 | deslivresetsharon

  3. Ping : Bilan du challenge polar et thriller | deslivresetsharon

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  5. Ping : Bilan n°3 du challenge Polar et Thriller – octobre 2017 | deslivresetsharon

  6. Ping : Deuxième bilan du challenge polar et thriller 2017-2018 | deslivresetsharon

  7. Ping : Bilan Livresque Mensuel – Août 2017 | The Cannibal Lecteur

  8. ben ça, c’est pas banal! 🙂
    J’avoue que je suis comme Cannibale… je ne suis pas fan du tout du tout de ce conte mais pour d’autres raisons qui sont liées à l’origine scandaleuse et dégueulasse de l’inspiration de Lewis Caroll….
    Je ne me serais de toute façon jamais plongée dans ce roman 🙂

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    • Elle en a traumatisé plus d’une, cette foutue Alice ! Oui, relation amour-haine, c’est une oeuvre importante, on aurait aimé la comprendre, l’apprécier, mais que dalle, c’est tout le contraire qu’il s’est passé… :((

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  9. ah oui quand meme un 100% d’abandon….j’ai un probleme avec cette edition de mon cote…je sais je ne devrais pas…je la trouve teenager ou je sais pas…les « halerquinsdelafantasy » quoi…donc deja cela partait mal pour moi…oui je sais je ne devrais pas again….;)…bon on passe a la prochaine critique alors ?…;)

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  10. Hé ben, je ne dédaigne pas le fantastique même si je comprends qu’e les enfants puissent avoir du mal avec Alice au pays des merveilles eu égard au fait que Lewis Caroll était psychotique et passablement suspecté de pedophilie… et que cette œuvre est totalement saturée par son imaginaire malade! En fait on ne devrait pas embêter les enfants avec Alice… les grands non plus d’ailleurs…🤓

    Mais va savoir pourquoi… je me dis que pour une fois le remake risque d’être meilleur que l’original!!! 🤔

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      • Why not, my dear? Mais si quelqu’un de plus passionné que moi pour ce livre se manifeste, priorise le/la ! Le côté du style teen-ager de l’héroïne me séduit modérément. Si je le reçois il ne sera pas sur le haut de ma PAL himalayenne ! 🤔

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  11. Oh, c’est dommage, ça…perso, j’ai adoré Aliss, que j’ai lu avec la même perspective que « Le Vide », du même auteur : en spectatrice impuissante qui assiste à la débâcle. Pas d’identification immédiate possible avec les personnages, ils sont tous trop sombres, trop fous, trop loin. Pourtant, sous ses dehors fantastiques et psychédéliques, ce bouquin est une critique au vitriol de notre jolie société (oooh, ces témoignages en début et fin de roman !), de ses valeurs et de ses rouages. Et c’est là que ça s’insinue au-dedans de nous. Aliss, c’est l’ado moderne bien type, arrogante (et donc stupide), intelligente (mais selon les critères uniques de l’école), rebelle (mais dans un carcan bien rôdé) et donc prête à tout (mais sans en avoir l’estomac). On la regarde vivre avec mépris et dédain, presque, on ricane face à l’idiotie du raisonnement de cette soi-disant première de classe et pourtant…peu à peu, Senécal nous ramène à nous-même et l’image souvent bien complaisante qu’on a de notre propre personne, à ce culte de nous qu’on entretient même sans s’en rendre compte, même en faisant tout pour l’éviter, et il nous renvoie de l’autre côté du miroir par le biais de son Aliss. Vas-y, tiens, tente ta chance, là où tout est possible, au pays des Merveilles, du non-sens, du surréalisme et de l’impossible ! dis-moi ce que t’en ressors ! Bien sûr, il force la caricature jusqu’à la satire, mais à raison, il pousse Aliss jusque dans ses derniers retranchements, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien faire d’autre qu’ouvrir les yeux….et nous avec. Et ça, ça fait mal. Très mal. Encore une fois, l’air que rien, Senécal réussit un bouquin qui force à la réflexion. Moi, j’aime 🙂

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    • On sent que tu as aimé, je vois aussi tout ce que j’ai ressenti dans les 100 pages que j’ai lu, la critique de notre société est au vitriol, j’adore, mais impossible d’accrocher au livre, à l’histoire, aux personnages, j’ai décroché et bardaf, c’était fini.

      Ce qui est assez râlant quand on y pense :/

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