De cauchemar et de feu : Nicolas Lebel [Critique – Défi CannibElfique]

Titre : De cauchemar et de feu

Auteur : Nicolas Lebel
Édition : Marabout (03/05/2017)

Résumé :
Paris, jeudi 24 mars 2016 : à quelques jours du dimanche de Pâques, le cadavre d’un homme d’une soixantaine d’années est retrouvé dans un pub parisien, une balle dans chaque genou, une troisième dans le front.

À l’autopsie, on découvre sur son corps une fresque d’entrelacs celtiques et de slogans nationalistes nord-irlandais. Trois lettres barrent ses épaules : IRA. Le capitaine Mehrlicht fait la grimace.

Enquêter sur un groupe terroriste irlandais en plein état d’urgence ne va pas être une partie de plaisir. D’autant que ce conflit irlandais remonte un peu.

Critique :
Qui a dit que la lecture n’élevait pas l’esprit ? Et bien, j’invite tous ceux-là à ouvrir un roman de Nicolas Lebel afin de comprendre qu’il existe des lectures qui volent plus haut que certaines !

Mais pas sûr que ces gens-là comprendront… Ou alors, ça leur donnera mal à leurs petites pensées étriquées…

Lire un roman de Nicolas Lebel leur collera une migraine de puissance 10 sur l’échelle de Richter. Moi, j’adore et il ne me donne pas mal au crâne avec ses réflexions.

Son commissaire Mehrlicht n’est pas ce que l’on peut appeler un dieu grec (private joke) niveau physique. Il en est même l’opposé, lui qui ressemble à une grenouille qui se serait faite écrasée pas un camion, puis dessécher au soleil et enfin, mâchouillée ensuite par un renard…

Pourtant, c’est toujours un plaisir de retrouver ma petite grenouille fumeuse de Gitane et adepte de bons mots, ainsi que ses deux lieutenants, Latour, la jolie rousse et Dossantos, le bodybuildé adepte de séries et qui connait, pas cœur, le code pénal.

En découvrant un assassiné dans les chiottes d’un pub tenu par un irlandais à Paris, avec deux balles dans chacun des genoux, notre capitaine à la gueule chiffonnée ne pensait pas mettre les pieds dans un bordel pareil et suivre un tueur fou à la trace, suivant les cadavres, ses curieux dessins et ses inscriptions, écrites dans un sabir inconnu de notre flic de choc.

Non, « Na dean maggadh fum » n’est pas une future inscription sur les paquets de clopes. C’est du gaélique et si le conflit irlandais était loin dans votre mémoire, après lecture de ces pages hautement addictives, vous pourrez aller devant Julien Lepers et répondre à ses questions pour un champion tout en fredonnant « Ah ça IRA, ça IRA ».

Nicolas Lebel a cette fois-ci choisi de nous entraîner dans le passé, dans les années 60-70, dans une Irlande séparée, dans une Irlande déchirée, dans une Irlande du Nord en proie à l’envahisseur protestant qui n’est pas un tendre et qui a tout d’un criminel en puissance. La résistance s’organise et elle ne fera pas dans la dentelle non plus.

Alternant les sauts dans le passé et dans le temps, passant de l’Irlande d’hier au Paris d’aujourd’hui, l’auteur, avec sa verve habituelle, nous en donne pour nos sous niveau tension et les réflexions profondes de ses personnages sont aussi douces à l’esprit qu’un cappuccino crémeux l’est pour la gorge en souffrance.

Ça glisse tout seul dans ton cerveau non formaté par les médias et tu te dis qu’il y a encore des personnes qui ont un cerveau et qui savent mettre en page leurs pensées, leurs vérités, la réalité.

Du capitaine Mehrlicht pur jus, sans filtre, sans additifs, sans édulcorant et autres saloperies. Et du capitaine Mehrlicht, tu peux en fumer tant que tu veux, c’est bon pour la santé mentale ! Sauf si t’as pas de cerveau…

Maintenant, je me demande ce que le prochain opus nous réserve parce que notre « rebel » Lebel vient encore de placer la barre très haute avec une enquête qui était très bien menée, travaillée, addictive, intrigante, intéressante et qui, contrairement à ce que je pensais, n’était pas aussi simpliste que je le pensais  !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018).

Pourquoi je l’ai choisi (Par Stelphique) :

Nous étions impatientes de nous retrouver ma binomette et moi, pour une nouvelle LC spécial Lebel ! Vous le savez, on s’est lancé dans cette saga à deux depuis le tout premier Merlicht, alors on ne change pas une habitude comme ça… Le number 4 sort, on se jette dessus en duo!!!!

Synopsis :

Paris, jeudi 24 mars 2016 : à quelques jours du dimanche de Pâques, le cadavre d’un homme d’une soixantaine d’années est retrouvé dans un pub parisien, une balle dans chaque genou, une troisième dans le front.  À l’autopsie, on découvre sur son corps une fresque d’entrelacs celtiques et de slogans nationalistes nord-irlandais. Trois lettres barrent ses épaules : IRA.

Le capitaine Mehrlicht fait la grimace. Enquêter sur un groupe terroriste irlandais en plein état d’urgence ne va pas être une partie de plaisir. D’autant que ce conflit irlandais remonte un peu.

Dans ce quatrième opus, Nicolas Lebel nous entraîne sur la piste d’un un assassin pyromane, un monstre né dans les années 70 de la violence des affrontements en Irlande du Nord, qui sème incendie, chaos et mort dans son sillage, et revient aujourd’hui rallumer les feux de la discorde à travers la capitale.

Ce que j’ai ressenti :… Un feu de légende, dans un cauchemar réel…

Depuis, que j’ai découvert Monsieur Lebel, je ne peux plus me passer de ses répliques bien senties et de son personnage atypique le capitaine Merlicht !

Toujours le plaisir de me plonger dans ses enquêtes qui fleurent bon les références littéraires et le goût du savoir-vivre! Je suis fan de cet auteur mais…

Dans cet opus, j’ai moins retrouvé toutes les belles envolées de bons mots, j’ai cherché toute la magie qui fait que j’adore lire ses enquêtes, il m’a manqué la petite pétillance qui fait toute la différence…

— Laisse tomber, ce sont des tièdes. Je vomis les tièdes. Juste un trio de quiches ! Des quiches tièdes.

Pour autant, l’auteur nous donne une enquête flamboyante, avec un travail de recherche précis et une mise en lumière d’un conflit brûlant ! C’était très instructif !

En plus, j’ai trouvé cela super intéressant de voir que le terrorisme peut avoir d’autres parallèles, influences et noms,  mais reste toujours  que le fanatisme religieux fait des ravages explosifs dans les esprits, et surtout, qui fait tomber bien des vies…

« Le bon combat est celui qui est engagé au nom de nos rêves. »

Nicolas Lebel nous donne un ressenti de l’intérieur d’une cellule terroriste, il nous dévoile un jeune homme simple qui bascule…

J’ai trouvé cela, très intéressant, puisque ce n’est pas un concept nébuleux d’une simple tuerie, mais tout un engrenage qui conduit à la catastrophe…

Une approche donc plus intime, et un personnage qu’on voit lentement se perdre dans un éclair blanc…

J’ai adoré aussi que la réalité se mélange au folklore, qu’on est, non seulement une approche politique et sociale de l’Irlande mais aussi, une légende imprégnée et furieuse, propre à ses terres…

Le Far Darrig est une créature de cauchemar et de feu.

L’équipe devra jouer avec les timing et les contrecoups pour garder un minimum de cohésion.

En tout cas, je suis impatiente de lire la prochaine enquête, car il semblerait que l’osmose de groupe en est pris un coup, donc cette fin laisse présager quelques évolutions de personnages qui seront sans doute intéressant à découvrir…

Pour autant, avec ma binomette, on reste plus unies que jamais, et le prochain Lebel sera sans doute lu en LC, parce que l’amitié, il n’y a que cela de vrai ! (Je plussoie ! © Cannibal)

Ma note Plaisir de Lecture  7/10

Lien vers la chronique de Stelphique

RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires

Une fois de plus, impossible de résister au challenge de RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

Là, j’ai vachement du retard pour la publication de mes pages lues, mais vu que je tiens un agenda serré, je sais précisément ce que j’ai lu et de quand à quand !

En mettant ce challenge à jour, je me suis rendue compte que si je n’avais pas lu beaucoup de romans en Juillet, j’avais lu beaucoup de pages (3411 pages lues), ce qui me console un peu.

Les règles du RAT sont simples et je vais vous copier les principales extraites du blog de l’organisatrice. Si vous voulez en savoir plus, j’ai inséré le lien plus haut, dans le titre du RAT :

L’ensemble du marathon s’étend du lundi 4 juillet 0h00 (dans la nuit de dimanche à lundi) jusqu’au dimanche 4 septembre 0h00 (j’accepte les lectures de la nuit, pour les insomniaques).

Cela fait en tout 9 semaines. Vous participez la ou les semaines que vous voulez. Vous pouvez participer aux 9 semaines aussi si vous le souhaitez.

Une seule obligation, que l’on peut considérer comme le défi principal : lire un minimum de 500 pages par semaine.

Vous pouvez en lire plus, mais pas moins si vous voulez « réussir » le défi obligatoire.

[…] A côté du défi obligatoire de 500 par semaine, vous pouvez, mais ce n’est pas une obligation, vous fixer un ou plusieurs défis. Vous pouvez vous fixer de nouveaux défis chaque semaine ou garder le ou les mêmes pour toutes les semaines auxquelles vous participez, c’est vous qui décidez.

Je ne me suis pas cassée la tête, j’ai choisi la catégorie « Verre en terrasse » et me suis fixée un but de 500 pages par semaine et les livres dans l’ordre où ils me viennent (ou plutôt l’ordre choisi par ma binômette et moi pour notre Défi CannibElfique) :

Semaine 1 – Du lundi 03 juillet au dimanche 09 juillet – 658 pages lues

  1. Colza Mécanique : Karin Brunk Holmqvist (256 pages)
  2. Ciel rouge : Luke Short (256 pages)
  3. Capitaine Albator – Tome 4 – Dimension Voyage : Matsumoto (146 pages)

Semaine 2 – Du lundi 10 juillet au dimanche 16 juillet – 1212 pages lues

  1. DUSK : Sébastien Bouchery (369 pages)
  2. Courir au clair de lune avec un chien volé : Callan Wink (288 pages)
  3. L’ordre des choses : Frank Wheeler Jr. (304 pages)
  4. Métro 2033 : Dmitry Glukhovsky (251/864 pages)

Semaine 3 – Du lundi 17 juillet au dimanche 23 juillet – 670 pages lues

  1. Métro 2033 : Dmitry Glukhovsky (613/864 pages)
  2. Métro 2034 : Dmitry Glukhovsky (57/512 pages)

Semaine 4 – Du lundi 24 juillet au dimanche 30 juillet – 871 pages lues

  1. Métro 2034 : Dmitry Glukhovsky (455/512 pages)
  2. De cauchemar et de feu : Lebel (416 pages)