La dernière maison avant les bois : Catriona Ward

Titre : La dernière maison avant les bois

Auteur : Catriona Ward
Édition : Sonatine Thriller/Policier (16/02/2023)
Édition Originale : The last house on needless street (2021)
Traduction : Pierre Szczeciner

Résumé :
Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux.

Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ?

Quelque chose est bien enterré dans la forêt. Mais ce n’est pas ce que vous pensez…

La Dernière Maison avant les bois est en effet l’un des romans les plus inattendus qu’on ait lus depuis longtemps – et certainement celui dont vous aurez le plus envie de parler cette année.

Critique :
Needless Street n’est pas Helm Street, mais ce n’est pas non plus la Rue Sésame…

La dernière maison de cette impasse inutile (traduction littérale) est bizarre : ses fenêtres sont occultées par des panneaux en bois et dedans y vit un étrange bonhomme, Ted Bannerman.

Voilà un roman choral qui ne laisse pas indifférent lors de sa lecture, tant il est bizarre.

Plusieurs narrateurs se succéderont, notamment Ted, le personnage principal, qui fout un peu les jetons, puis on aura aussi Dee, qui racontera le moment de la disparition de sa petite sœur, on aura Lauren, une gamine et ensuite, un narrateur inhabituel, sauf dans les bédés : une petite chatte, celle de Ted.

Je dois vous dire que durant les 100 premières pages, je ne savais absolument pas où ce roman allait m’emmener ! Il était plus que déroutant, notamment avec cette narratrice aux pattes de velours et le personnage de Ted me déroutait totalement, ne sachant pas de quel côté je devais pencher : l’apprécier et le plaindre ou le haïr et le pendre.

La construction du récit est bien faite aussi, on avance, mais dans le brouillard total, au fil de l’intrigue, on comprend que la maison de Ted recèle des trucs pas nets et que son comportement envers celle qu’il nomme sa fille, n’est pas celui d’un père aimant. Franchement, j’étais dans une confusion totale envers ce personnage, ce Ted, qui n’a pas eu une enfance facile. Cul entre deux chaises, j’étais.

L’avantage, dans ce thriller de 400 pages, c’est qu’il ne faut pas attendre le dernier chapitre pour qu’une partie des voiles se déchirent et ne nous fassent entrevoir de l’abject, de l’horreur et mon cœur s’est serré, tout comme mes doigts de pieds dans mes pantoufles. Là, je me suis prise un uppercut dans le ventre qui m’a coupé le souffle.

À ce moment là, j’aurais eu envie que, dans le récit, débarque Zorro, ou le Captain America, l’Agence tous risques… Des sauveurs, quoi ! Oh purée, quel suspense, quelle tension durant plusieurs chapitres ! Ma gorge était serrée, mon cœur battait à la chamade.

Et alors que je souffrais toujours mille douleurs, l’autrice, sadique magnifique, m’a donné un coup de barre de fer dans le bide, une fois de plus. Oh putain, le truc de fou ! J’étais au sol et elle ne s’est pas privée de me frapper, encore une fois, d’un coup de batte de base-ball cloutée, que je n’avais pas vu venir (d’ailleurs, je n’ai rien vu venir, juste eu un soupçon, mais tellement ténu)… C’est fini ou ça va continuer ?

Quel roman, mes amis ! Quelle noirceur ! Quel scénario ! Même par terre, j’ai encore eu droit à des coups dans les tibias. Jusqu’au dernier moment, les coups vont s’enchaîner sur les pauvres lecteurs, qui en redemanderons (moi j’en redemandais).

Si j’avais trouvé qu’il y avait un peu de longueurs après les 100 premières pages, que le récit s’enlisait un peu, une fois la page 200 dépassée, ce ne fut plus qu’un festival de suspense, d’angoisses et de révélations toutes plus percutantes les unes que les autres.

La preuve que c’est percutant, j’ai réussi à lire ces 400 pages en une journée (et une soirée bien avancée).

Un thriller choral, un huis-clos oppressant où toutes les pièces du puzzle se mettent en place à partir d’un moment, nous montrant une fresque inattendue, donnant ce roman totalement fou, sur lequel je ne peux rien dire sous peine de vous gâcher le plaisir. Je peux juste vous dire qu’il n’est pas qu’un simple thriller de plus… Non, c’est bien plus que ça !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°182].

20 réflexions au sujet de « La dernière maison avant les bois : Catriona Ward »

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  4. Tssss… Tu sais ce qui attend ma libraire quand tu publies des billets pareils… Ne fais pas l’innocente et présente lui immédiatement tes excuses pour le harcèlement dont elle est victime par ta faute! 😂🤣😂 Allez hop! Un bouquin de plus dans ma PAL qui un jour s’écroulera sur moi jusqu’à ce que des archéologues ne découvrent ma momie fossilisée (je le suis déjà fossilisée de toute façon !) en ayant l’idée saugrenue de venir y faire des fouilles dans deux ou trois mille ans!!! 😱 Dans un coin… ils trouveront une inscription énigmatique qui plongera les scientifiques et historiens du futur dans la confusion : « Belette m’a tuer ». 🤣😂🤣

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    • C’est dimanche, le repos du seigneur, un long week-end, ta libraire doit être en train de prendre le beau soleil de la journée pour faire dorer sa jolie peau de jeune fille 😆

      P’tain, personne ne comprendra cette inscription énigmatique, dans 2000 ans 😆

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