Frère Athelstan – 13 – La torche ardente : Doherty Paul

Titre : Frère Athelstan – 13 – La torche ardente 🇬🇧

Auteur : Doherty Paul 🇬🇧
Édition : 10/18 – Grands détectives (2015)
Édition Originale : Candle Flame (2014)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
Londres, février 1381. La capitale est immobilisée par l’un des hivers les plus rudes de son histoire. Les impôts toujours croissants exigés par le Régent, Jean de Gand, suscitent le ressentiment des citadins défavorisés. Jusqu’à ce que le mécontentement dégénère en un massacre sanglant…

Dans une somptueuse taverne de Southwark, La Torche ardente, les collecteurs d’impôts sont brutalement assassinés. Le Régent, furieux, ordonne à frère Athelstan de faire le jour sur cette affaire.

Non seulement son argent a été volé, mais il a des raisons de croire qu’un espion français s’est infiltré parmi eux. Et l’on rapporte aussi la présence à Londres d’un assassin, Beowulf, qui a juré vengeance contre Jean de Gand et ses sbires…

Critique :
En février 1381, à Londres, on se caillait les miches ! Moi, j’ai décidé de lire ce roman sous le soleil, c’est plus agréable, même si je ressentirai moins les affres du froid (mais je n’allais tout de même pas attendre l’hiver pour aller le lire dehors).

Il ne fait pas bon non plus être à Londres, car les Hommes Justes sont au bord de la révolte et le bon peuple aussi. Tout le monde voudrait évacuer Jean de Gand et sans parachute doré, s’il vous plait.

Dans cette nouvelle enquête de mon frère préféré et de mon emporté coroner adoré, nous allons de nouveau être face à des meurtres en chambre close. On a tué des personnes à la Torche Ardente, une auberge. Et on a tué un paquet. Beowulf est un serial-killer.

Dans ce polar historique, il n’y a pas que l’enquête qui est importante : le contexte historique l’est aussi. D’ailleurs, le côté politique prendra même le pas sur l’enquête, ce qui n’était pas pour me déplaire, puisque j’aime les intrigues politiques en littérature (uniquement là ou dans les séries télés).

Doherty est un historien et on le ressent dans ses romans. Ce qui ne me dérange aucunement, j’apprécie la manière dont il insère la grande Histoire dans ses petites (ou le contraire ?), mais cela pourrait ne pas plaire à tout le monde, surtout que dans cette treizième enquête, il est encore plus précis et plus volubile que d’habitude.

Les détails ne manqueront pas, comme dans la nourriture, les boissons, les vêtements, les manières horriblement barbares d’exécuter des être humains (oh my god, une horreur), les prisons inhumaines, où l’on torture, où l’on frappe, où l’on humilie les gens, que ce soient des assassins sans remords ou juste des voleurs à la petite semaine, des putains qui sont sorties de leur zone de tapinage, des hérétiques (très grave, ça !!) qui n’ont pas voulu reconnaître l’autorité papale (alors que maintenant, hein, on peut les envoyer paître, les papes et l’Église).

Comme toujours, j’ai dévoré rapidement ce polar, sans même me rendre compte que le temps passait, tant j’étais captivée par l’histoire, par toutes les ramifications, les machinations politique et les implications de certains personnages récurrents. C’est complexe et fort détaillé, néanmoins, j’ai tout compris.

Et au moins, l’auteur n’a pas mégoté sur le nombre de pages nécessaires aux explications finales ! Tonton Poirot peut aller se rhabiller, frère Athestan l’a fait plus longue que lui. Mais c’était clair et net, de plus, j’avais déjà compris quelques petites subtilités avant mon dominicain préféré.

Encore une fois un excellent polar historique (qui ne plaira pas aux allergiques des cours d’histoire, ceux qui préfèrent une enquête dans sa plus simple expression et sans que la Grande Histoire n’entre dans la danse) où le contexte politico-religieux est important et où l’on sent la colère gronder chez le petit peuple et où tout le monde est dans l’attente où tout va péter.

#lemoisanglais2024

• Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°251].
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