La Vengeance aux deux visages : Marlon Brando (1961) [FILMS]

La Vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks) est un western de et avec Marlon Brando sorti aux États-Unis en 1961. C’est le seul film de Brando en tant que réalisateur.

1. Synopsis : Sonora, Mexique, 1880. Après un hold-up, Dad Longworth (Karl Malden) abandonne son jeune complice Rio (Marlon Brando) aux mains des autorités et disparaît avec le butin. Cinq ans après sa sortie de prison, Rio retrouve Longworth devenu un homme respectable, père de famille et shérif d’une petite ville de Californie. Va-t-il réussir à se venger ?

2. Fiche technique :

  • Titre original : One-Eyed Jacks
  • Titre en France : La Vengeance aux deux visages
  • Réalisation : Marlon Brando
  • Scénario de : Sam Peckinpah, puis Calder Willingham, puis Guy Trosper, d’après un roman de Charles Neider (La véritable histoire de la mort d’Henry Jones)
  • Directeur de la photographie : Charles Lang
  • Musique : Hugo Friedhofer
  • Costumes : Yvonne Wood
  • Montage : Archie Marshek
  • Production : Paramount Pictures
  • Producteur : Franck Rosenberg
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : anglais
  • Couleur : Technicolor
  • Durée : 141 min (2 h 21)
  • Date de sortie : 1961

3. Distribution :

  • Marlon Brando (VF : Bernard Noël) : Rio
  • Karl Malden (VF : Jean-Henri Chambois) : Dad Longworth
  • Katy Jurado (VF : Lita Recio) : Maria Longworth, sa femme
  • Pina Pellicer (VF : Françoise Dorléac) : Louisa, leur fille
  • Ben Johnson (VF : Raymond Loyer) : Bob Amory
  • Slim Pickens (VF : Émile Duard) : Lon Dedrick, assistant du shériff
  • Larry Duran (VF : Serge Lhorca) : Chico Modesto
  • Sam Gilman (VF : Michel Gatineau) : Harvey Johnson
  • Timothy Carey : Howard Tetley
  • Miriam Colon (VF : Laurence Badie) : Redhead

Ce que j’en ai pensé :
Le départ est bien rythmé : braquage d’une banque, fuite à cheval, célébrations dans un saloon pendant que le beau gosse de la bande (Rio) s’en va draguer la donzelle avec des phrases éculées telles que « je n’ai que cette bague à vous offrir, elle me vient de ma mère qui me l’a donné avant de mourir ».

Et puis les rurales arrivent, ils tuent deux des bandits au saloon et se lancent à la poursuite des deux autres qui fuient bride abattue : Marlon Brando et Karl Malden des rues de San-Francisco.

Pardon, à la poursuite de Rio et Longworth, les deux derniers bandits de a troupe. Je précise que le salaud de Brando à récupérer sa bague de pacotille auprès de la belle qu’il comptait juste sauter un coup…

Ça galope bien, les paysages sont magnifiques, hélas, les bêtes fatiguent et voilà nos deux hommes réfugiés sur un promontoire, prêt à canarder les rurales mexicains.

Rio, le bô Brando, envoie son complice chercher deux chevaux frais à une petite ferme à quelques kilomètres et c’est là que le drame à lieu : son complice fout le camp avec un cheval frais et les sacoches contenant l’argent du braquage.

Marlon Brando Rio est arrêté et est transféré dans une prison du Sonora et ça n’a rien d’un Club Med.

Ce film, réalisé par Brando lui-même est en fait le récit d’une vengeance que mènera Rio 5 ans plus tard après son évasion de la prison. Tel un chien de chasse, il retrouve la trace de son complice dont il sait qu’il l’a abandonné.

Notre Dad Longworth est devenu un homme respectable – shérif, ça s’invente pas – s’est marié à une femme qui avait déjà une jolie jeune fille.

On disait cette vengeance à la Monte-Cristo mais moi, je n’ai vu monter personne !

Bon, dans le roman de Dumas, personne n’avait reconnu Edmond Dantès tandis qu’ici, oui, mais tout de même, je trouve que la vengeance n’a pas de goût.

D’ailleurs, le film aurait été plus court qu’il eut été meilleur. Ça se traine en longueur quand il retrouve son vieux complice qui lui raconte des bobards, le rythme tombe et on se surprend à être tenté de faire une avance rapide.

Niveau acteur, Marlon Brando a trois expressions sur le visage et pas une de plus et il drague toujours les femmes de la même manière et elles, bêtes qu’elles sont, elles tombent toujours dans le panneau.

Le ton est masochiste avec les femmes et nous sommes face au vieux complexe œdipien entre Rio et Longworth. La preuve, le prénom de son complice est « Dad » (papa en anglais) et ce dernier l’appelle toujours « petit ».

Pour faire bref, c’est le récit d’un mec qui veut tuer le père pour le venger car celui-ci l’a abandonné, trahi, s’est foutu de sa gueule, l’a fouetté dans le but de se venger d’un dépucelage sur la plage mis sa main droite hors d’usage et quand il est revenu, l’a accusé d’un braquage dont il était innocent et l’a collé en prison !

Oui, Rio n’a pas couché avec la mère mais s’est tapé la belle-fille de Longworth.

Tout ça aussi pour dire que Longworth, la conscience pas nette de ce qu’il avait fait 5 ans plus tôt, ayant peur que Rio ne raconte tout ou ne lui fasse un mauvais coup, s’est débarrassé de sa culpabilité en le fouettant jusqu’au sang et en le collant en prison dans le but de le pendre lorsqu’il est revenu, guéri.

                                                                                                               big_2Le « Challenge US » chez Noctembule, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.

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