Durango – Tome 16 – Le crépuscule du vautour : Yves Swolfs & Thierry Girod

Titre : Durango – Tome 16 – Le crépuscule du vautour

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod

Édition : Soleil (21/11/2012)

Résumé :
Un gouverneur assassiné à quelques semaines des élections… Une bande d’Indiens shoshones qui tuent des blancs en se faisant passer pour des washos…

Et une jeune femme washo, témoin des meurtres, que Durango prend sous son aile…

Une série riche en action qui ravira les amateurs de Sergio Leone, Sam Peckimpah et Clint Eastwood ! Le plus grand western de la bande dessinée !

Critique :
Voilà un épisode qui ferait le bonheur de Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) car il comporte un magnifique train. Par contre, la suite lui fera moins plaisir car elle sera extrêmement violente…

Notre blondin aux yeux verts prairie continue sa vendetta personnelle et traque le commanditaire ultime des prises violentes des concessions minières et autres biens. Steiner himself.

Cette fois-ci, le bien convoité est un lac dans un lieu sacré indien. On se doute bien que c’est parce que ces lieux contiennent un truc de plus intéressant que des poissons.

Je ne pense pas que je vais vous apprendre quelque chose en vous disant que pour certains, la fin justifie les moyens et que flinguer des gens ne pose pas de problème moraux, qu’ils soient gouverneur ou autre,… La caravane doit passer et les chiens cesser d’aboyer.

Le meurtre doit ouvrir les portes à ce qui est convoité et généralement, l’assassiné était celui qui tenait la porte fermée ou qui allait la clore à double tour. Hold the door…

Une fois de plus, nous sommes face à un récit violent, les morts tombent comme des mouches (face au fromage corse de Ocatarinetabellatchitchix) et notre commanditaire ne recule devant aucun sacrifice pour arriver à ses fins.

L’argent appelle l’argent et c’est bien connu, on n’en a jamais assez.

Durango, dans cet opus, va une fois de plus devoir ruser, tuer, tirer et viser juste et ne pas s’embarrasser des détails car lui aussi veut la fin de cet homme et il va y mettre les moyens, et si dommages collatéraux il y a, tant pis.

Les dessins et les coloris ne sont toujours pas ceux de Swolfs, mais je m’habitue aux traits de Girod et mon Blondin est redevenu lui-même, aussi bien physiquement que mentalement et nous sommes loin du Durango qui laissait faire les autres comme dans « Un pas vers l’enfer ».

On dirait même qu’il a vieilli, mûri et que les monceaux de cadavres qu’il a laissé derrière son passage, lui ont terni le fond de l’oeil couleur de prairie.

Il faut dire qu’il avait cru un jour se poser et vivre un peu plus tranquillement et qu’on lui a retiré ça des mains de manière brutale. Notre as de la gâchette est désabusé et ne doit plus trop croire dans le genre humain.

Un western sombre, violent, une critique virulente de la société de l’époque qui n’est jamais que le reflet de la nôtre puisque, comme le chantaient si bien les Puppies ♫ Non, non, rien n’a changé ♪ Tout, tout à continué ♪ héhéhé ♫

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019), Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).