Titre : Sauvage
Auteur : Jamey Bradbury
Édition : Gallmeister Americana (07/03/2019)
Édition Originale : The wild inside (2018)
Traducteur : Jacques Mailhos
Résumé :
À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska.
Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : « ne jamais perdre la maison de vue », « ne jamais rentrer avec les mains sales » et surtout « ne jamais faire saigner un humain ».
Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur.
Elle s’interdit de l’avouer à son père, et ce lourd secret la hante jour et nuit.
Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.
Flirtant avec le fantastique, ce troublant roman d’initiation nous plonge dans l’intimité d’une jeune fille singulière qui s’interroge sur sa nature profonde.
Critique :
Ray Bradbury nous entrainait dans les brasiers enflammant les livres (Fahrenheit 451) et Jamey Bradbury, elle, nous emmènera dans les blanches et froides étendues de l’Alaska.
Mettez vos moufles, sortez vos grosses chaussettes et n’oubliez pas votre cache-nez (et cache-tout-ce-que-vous-voulez) afin de ne pas prendre froid, car c’est un véritable apprentissage de la vie au grand air froid que vous allez faire.
Depuis toute petite, Tracy ne s’est jamais sentie bien qu’en courant dans la forêt ou en attelant des chiens de traineau. Son père est un musher et elle ne rêve que de suivre les traces de ses patins de traineau et de concourir à la Iditarod trail, une course pour musher longue et dure.
Ce roman, dans le style nature-writing, dégage une atmosphère bien particulière : un mélange de poudreuse, de jeune fille rebelle et des relents de fantastique car si Tony Chu (le détective cannibale) était un cybopathe (capable de retracer psychiquement la nature, l’origine, l’histoire, et même les émotions, de tout ce qu’il mangeait), Tracy, elle, c’est un autre don qu’elle possède…
La référence à Stephen King n’est pas usurpée, l’élément fantastique est bien là, c’est trash quand on y pense bien, mais le tout est très bien incorporé à l’histoire et passe sans aucun soucis, ajoutant même une autre dimension au récit.
Je peux même affirmer que sans cet élément, le roman n’aurait pas été aussi bien et nous serions parti sur une description des conditions de course avec des chiens de traineau (attention, j’aurais bien aimé en vivre une de l’intérieur, avec Tracy).
Tracy… Quelle jeune fille énigmatique, qui ne se livre que peu souvent, qui ne vit que pour la forêt, ses chasses, les animaux qu’elle trappe.
Petit à petit, l’auteur, de sa plus belle plume, déroule son récit en y incorporant tout doucement cet élément, en nous donnant des indices sans jamais trop forcer sur le trait et c’est avec un effroi certain que nous le comprenons dans son entièreté, non sans ressentir une dose de fascination au dégoût ou de dégoût à cette fascination (au choix).
D’ailleurs, une scène m’a tellement glacé les sangs que même si elle avait eu lieu sous le soleil des Caraïbes, j’aurais été transpercée par le froid. J’en suis restée avec la bouche ouverte et dans l’incapacité de poursuivre ma lecture durant quelques moments tant elle m’avait coupé les jambes.
Et malgré cela, je n’ai toujours pas réussi à être fâchée avec Tracy : à cause de son don (ou de sa malédiction, toujours au choix), elle avait fait une erreur terrible et malgré le froid qui m’a saisit, malgré mes mains tremblantes, je l’ai trouvée touchante jusqu’au bout, cette jeune fille dure comme le bois.
Un récit dur, âpre, magnifique, servi par une plume alerte qui sait bien décrire les émotions ou l’implacabilité, la rudesse de l’Alaska et la solidité des gens qui y vivent.
Des personnages magnifiques, qui me hanteront longtemps, un père veuf qui a fait tout ce qu’il pouvait mais qui n’avait pas compris sa fille puisque les non-dits sont aussi puissant qu’un blizzard, dans cette famille.
Un récit qui aurait encore pu continuer plus longtemps et une envie folle d’aller arpenter les bois de l’Alaska avec un traineau tiré par des chiens.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).
Ping : Sauvage, Jamey Bradbury – Pamolico, critiques romans, cinéma, séries
Il faut quand même que je te dise que c’est ton billet qui m’a décidée à lire ce livre, autour duquel je tournais sans être tout à fait convaincue. Et il m’a beaucoup plu, donc MERCI (normalement, mes remerciements auraient dû figurer à la fin du billet sur mon blog … mais, vu comme le temps passe sans que je l’aie encore rédigé, il ne verra vraisemblablement jamais le jour!) 🙂 !
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Ben voilà ma bonne action du jour !
C’est gentil de le dire ici, surtout si tu ne fais pas d’article ! 😆
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Ping : Jamey Bradbury – Sauvage | Sin City
Hâte de le lire !
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Bonne lecture et surtout, bon voyage !
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J’ai adoré mais tu le savais déjà, j’ai même un scoop sur le prochain, je le mets aux enchères 😂😂
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Ouille, si merdique que ça que tu vas le vendre ou alors il est dédicacé ??? 😀
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T’as rien compris va te coucher
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Oui je vais y aller, je suis crevée fatiguée
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Que tu puisses avoir de la sorte les jambes coupées par un récit, ça situe le niveau !
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J’en suis restée sans voix, murmurant « non » entre mes lèvres et j’ai senti le froid descendre et il ne m’a plus quitté ensuite. Glaçant !
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J’ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman magnifiquement glaçant. Tracy est effectivement très attachante et Jamey Bradbury écrit tellement bien que le froid de L’Alaska est venu jusqu’à moi 😉
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Encore un peu, on se mettait devant une cheminée ou on prenait une couverture chauffante, tant c’était glaçant, en effet ! Surtout sur le final, quand elle attend… Godot et que ce n’est pas lui qu’elle…. 😥
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Merci ! Jamey Bradbury, je note précieusement car j’aime les éditions Gallmeister qui sont toujours gage de qualité. La couverture, l’histoire.. je sens que je vais craquer 😉
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Oooooh, je n’avais pas prêté attention à ce livre jusque-là et pourtant il a l’air vraiment bien !
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Oui, il est bien, mais ceci n’est que mon avis, bien entendu 😉
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Alors celui-là je l’ai et je sens qu’il va me plaire. Si, si !
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Allez hop, en commande à la biblio !
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Pour la biblio, oui mais celui-là il est à moi, acheté sur mes propres deniers 😉
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T’es la meilleure, toi !! La maison ne recule devant aucun sacrifice 😉
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hahaha ! Aucune quand il s’agit de bons bouquins
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Et la maisons a raison !
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surement ! lol
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il faut etre bien prete didonc pour lire un tel livre…et une bonne couverture sous la main…mais un bon 4 et demi…ouah, il se reclame, ce livre
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Ouf, maintenant que le soleil est là, j’ai eu moins froid durant ma lecture ! 😉
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ouiiiii au soleil alors cela se lit….;)
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On lit et on bronze !
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avec un mojito…le livre parfait quoi…lol
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Le pied !!!!
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En lisant les premières lignes, je me disais qu’il devait t’avoir plu… une jeune fille proche de la nature un brin aventurière et un mystère mystérieux…
Et tu vois… malgré mon peu d’appétence pour le froid et la neige… c’est le genre de livre que je lirais volontiers… dans mon fauteuil avec un bon thé… ou un mojito… tout dépendra de l’heure!
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Tu peux toujours boire un thé chaud au mojito devant un grand feu ! Ils savent faire du feu, en Alaska 😉 Moi, je sais servir le mojito au thé…
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Je me le réserverai bien pour l’hiver ce roman. L’histoire a l’air originale et mêler plusieurs genres à la fois.
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Ce que tu en dis me tente bien 🙂
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Il est dans ma PAL, mais je sens que ce n’est pas tout de suite que je vais le lire.
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