Indian Blues : Sherman Alexie

Titre : Indian Blues

Auteur : Sherman Alexie
Édition : 10/18 Domaine étranger (2005)
Édition Originale : Reservation Blues (1995)
Traducteur : Michel Lederer

Résumé :
Indian Blues est une histoire tragi-comique sur le vieux thème du « pacte avec le diable ».

Le célèbre bluesman Robert Johnson, assassiné en 1938, réapparaît pour les besoins de la fiction cinquante ans plus tard, dans la réserve des Spokanes, à la recherche d’une Indienne susceptible de l’aider à rompre son sort.

Par un heureux hasard, des jeunes vont récupérer sa fameuse guitare et fonder un groupe de rock, les Coyote Springs, dont le succès extraordinaire les conduira à New York, au terme d’une réjouissante odyssée. Mais peut-on jouer impunément de l’instrument diabolique ?

Un livre fort, original et percutant sur le rêve américain et le prix du succès, par un auteur dont on n’a pas fini d’entendre parler, l’un des plus prometteurs de sa génération.

Critique :
Comment qualifier ce roman autrement que par l’adjectif « déjanté » ? Loufoque, marcherait aussi…

Si les descriptions de la vie des Indiens dans une réserve étaient réalistes (pauvreté, alcoolisme, drogues, chômage, désœuvrement des jeunes, dépendance aux rares subsides de l’Etat, haine, violences,…), sans pour autant appesantir le récit…

Si les personnages, réalistes, étaient des gens loufoques, des loosers magnifiques, hauts en couleurs, sans toute fois virer à la caricature imbécile…

Si le côté fantastique, tenant dans une guitare ensorcelée par le Diable lui-même, ne m’a pas dérangé outre mesure…

Ni le fait de faire intervenir dans l’histoire des grands chanteurs (Janis Joplin, Jimi Hendrix, Marvin Gaye,…), et même  Robert Johnson (assassiné en 1938 !), ce talentueux bluesman qui aurait vendu, à ce que quelqu’un m’a dit, son âme au diable pour jouer superbement de la guitare… Non, ça ne m’a pas dérangé outre mesure.

Alors, qu’est-ce qui a bien pu faire foirer cette lecture ?

Ce qui m’a dérangé, dans ce roman, c’est que l’on oscille sans cesse entre la réalité et l’onirique. Entre le rêve éveillé ou le cauchemar endormi, entre le fait que l’on ne sache pas toujours où se situait le vrai du faux et la redondance des aventures de nos zozos m’ont lassées, à dire vrai.

Dommage, parce que la description des Indiens dans une réserve était bien amenée, réaliste, sans en faire des tonnes, l’auteur arrivait à nous faire ressentir le désœuvrement de tout un peuple, de nous parler de toutes les trahisons que le gouvernement Américain leur a faite, de toutes les misères qu’ils ont vécues, de leur ressentiment, de leur haine, du fait qu’ils baissaient les bras et de tous ces Blancs, qui, maintenant, voulaient tous avoir du sang Indien dans les veines.

On a beau le savoir, l’avoir déjà lu, ça remue toujours les tripes.

Une lecture en demi-teinte, des passages ennuyeux à lire, où la tête dodeline vers le bas, avant de remonter d’un coup parce que les yeux viennent de tomber sur un passage plus intéressant.

On va oublier une partie de cette lecture et ne garder que le plus intéressant…

 

33 réflexions au sujet de « Indian Blues : Sherman Alexie »

  1. Ping : Bilan Mensuel Livresque : Mars 2019 | The Cannibal Lecteur

  2. Cher Monsieur Sherman Alexis,

    L’état préoccupant de ma PAL qui menace à la fois se faire craquer mon étagère, le plancher sous l’étagère, et de faire griller mon disque dur et ma liseuse, me contraint actuellement à entreprendre une réduction drastique de mes nouvelles acquisitions dont personne ne sait si en outre elles me profiterons vu que les vieilles un peu plantureuses dans mon genre risquent fort de ne pas passer l’hiver. Et comme on trouve qu’on dépense trop un pognon de dingue pour aider les pauvres et qu’on doit réduire les fonctionnaires … on ne me réanimera probablement pas, par décret présidentiel si je chope la maladie que mes enfants déscolarisés vont me ramener chez moi au lieux d’aller à l’école. Donc, vous comprendrez que maintenant pour ma PAL je ne prends plus que le top du top et la crème de la crème pour m’enfermer dans mon placard à provisions bien rempli et dresser un mur de briques devant.

    Et même si Toqué venait me désemmurer si je suis encore vivante cet été… à moins qu’ébola ne soit à nos portes… et bien il n’est pas certain que j’ai assez vidé ma PAL pour jeter ne serait-ce qu’un œil distrait sur vos histoires bizarres assez ennuyeuses pour presque endormir Dame Belette.

    Bref, autrement dit… Next et du balais! La vie est courte alors lisons mieux! Et essayez donc de faire mieux la prochaine fois.

    Veuillez Monsieur agréer l’expression de ma coupable indifférence,

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    • Merci de me faire rire avec tes commentaires !!

      Petite correction, si tu me permets… Non, non, non, nous ne dépensons pas du pognon de dingue pour aider les pauvres mais pour donner aux riches !!! N’oublie jamais cette phrase si vraie de Don Salustre De Funès « les riches c’est fait pour être très riches et les pauvres c’est fait pour être très pauvres »…

      J’ai essayé, ça a foiré, on passe au suivant ! Je mets ma PAL en ordre, je vérifie que je veux toujours lire tout ce que je veux lire, je découvre des trésors oubliés, des romans oubliés tout court et certains passent à la trappe… Au-delà d’une PAL de 2.000 titres, faut sélectionner les pur-sang, la crème de la crème, l’élite, les champions potentiels et non, ce n’est pas de l’eugénisme littéraire… ou p’t’être que si 😆

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