Titre : Six fourmis blanches
Auteur : Sandrine Collette
Édition : Denoël (2015)
Résumé :
Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Parviendront-ils à lui échapper ?
Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant.
À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches…
Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter.
Critique :
Freud dirait sûrement que l’auteur a un compte à régler avec les randonnées vu comment elle a l’art de vous en dégoutter dans ses romans (2).
Je suis du même avis… On aura beau être au mois de juin, j’aurais des sueurs froides lors de mes randos de vacances !
« La montagne, ça vous gagne » disait la pub. Tu parles ! La montagne, ça peut te tuer, oui ! C’est une tueuse silencieuse, la montagne, aidée de sa compagne la poudreuse. Les salopes…
D’ailleurs, le syndicat d’initiative de l’Albanie doit avoir mis l’auteur sur liste rouge parce qu’après cette lecture, on a pas envie d’aller faire du trek dans leurs montagnes.
Allez, enfilez une tenue de circonstance avant de plonger dans ce délicieux roman qui peut vous glacer les sangs et le bout de vos doigts.
Lorsque j’ai commencé ma lecture, je me suis demandé quel rapport il pouvait y avoir entre le récit de Mathias, sacrificateur de chèvres (oui, ça existe, ça pourrait être une reconversion en ces temps de crise) et celui de Lou, compagne d’Elias, qui a gagné, ainsi que 4 autres, un trekking en montagne à Valbona, Albanie.
Nos 6 randonneurs (4 hommes et 2 femmes) du dimanche vont, sous la conduite de leur guide, Vigan, gravir la montagne durant quelques jours. Mais rien ne va se passer comme ils le pensaient et certains vont même y laisser leur bien le plus précieux : la vie !
Au fur et à mesure du récit, je me suis attachée à Mathias, l’homme qui lance des chèvres du haut de la montagne, ainsi qu’à Lou, qui nous compte le récit mouvementé de leur rando. J’ai tremblé pour eux, j’ai croisé les doigts, j’ai eu froid pour eux et j’ai eu du mal à lâcher le récit, je l’avoue. Surtout quand j’ai commencé à entrevoir le lien entre les deux…
Avant la lecture, j’avais pensé à un récit à la « Dix petits nègres » comme le disait une chronique… Le genre où dans la cordée, le dernier disparait mystérieusement, ou un des trekkers qui ne revient pas après avoir été secouer son petit oiseau dans le froid. Mais il n’en était rien et c’est tout à fait autrement que ça s’est déroulé, et ce n’est pas plus mal, je ne voulais pas du « déjà lu ».
Sur ma gauche, je devine un mouvement et je pousse un hurlement. Une fraction de seconde, je vois la masse filer dans la descente et j’ai la certitude qu’Arielle avait raison, il y a bien quelque chose dans la montagne, qui nous suit, qui a senti que c’était son heure…
L’auteur joue avec nos peurs, celle qui nous rendrait fou si on se retrouvait perdu en montagne, durant une tempête de neige. Peur de mourir de faim, de froid, peur de ce qui peut se cacher dans l’ombre, peur d’être le suivant à y passer.
On ne vaut pas grand-chose face à la nature, ses déchainements incompréhensibles, et notre réflexion stupide de chercher une explication.
Quelle horrible impression, celle de nos propres limites: jamais, dans la vie ordinaire, nous n’avons besoin d’aller aux frontières de ce dont nous sommes capables, à l’extrême de nos forces. Le sentiment d’arriver au bout nous est étranger. Nous nous croyons invincibles, quand nous n’avons simplement pas à utiliser nos réserves. Nous sommes des protégés, des assistés qui s’ignorent. Des faibles. (..) Devant l’immensité des éléments, dans des situations extrêmes, nous ne sommes plus rien.
Un roman avec beaucoup de tensions, de suspense et de peurs qui vous rendra chèvre car la chute sera angoissante. Une écriture aux petits oignons et des personnages bien campés.
Un roman qui met aussi l’accent sur les coutumes d’un pays fort méconnu, l’Albanie, dont nous savons peu de choses, hormis nos préjugés.
On a beau être en 2015, dans certains petits coins paumés, les gens restent fort superstitieux et ne veulent pas froisser les Esprits.
Le mal suinte de ce pays comme l’eau des murs de nos maisons tout le long de l’hiver. Enraciné en nous, telle une sangsue fossilisée sur une pierre. C’est ce que disait mon grand-père, et avant lui son père, et le père de son père : depuis toujours ces montagnes sont maudites. Qui se souvient que quelque chose de beau y ait été conçu, s’y soit développé ? Que de contreparties à notre présence ici, que de compromis pour nous donner, parfois, le sentiment de bien vivre. Les vieux répètent à l’envi que les mauvais esprits ont choisi cet endroit pour venir mourir ; qu’ils y agonisent des années durant, crachant des imprécations sur nos roches et nos forêts malingres. Nous sommes de trop dans ces vallées ; nous en payons le prix fort. Nous aurions dû abandonner ces terres où nous n’avons jamais été les bienvenus. Si seulement nous étions raisonnables. Mais nous sommes faits de la même caillasse, refusant de céder une once de terrain, acharnés à faire pousser les tubercules qui nous permettent de tenir amaigris jusqu’au printemps suivant. Heureux d’un rien, aussi.
Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015).
Encore un que tu me donnes envie de lire ! (ajouté sur le champ à ma réservation. D’ailleurs qui donc emprunte systématiquement avant moi tous les bouquins que je veux lire après les avoir découverts chez toi ?
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Bizarre, sans doute un habitant de ton quartier qui me suit aussi et qui note les mêmes lectures que toi !!
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Je crois que je suis vraiment passée à côté de ce roman car je n’ai pas ressenti de tension, ni de peur… et j’ai l’impression qu’il n’y a que moi qui suis restée insensible à la trame !
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Zut, c’est dommage… il suffit parfois d’un rien et on passe à côté de tout 😦 je sais, ça m’est déjà arrivé.
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Ah ben ça fait plaisir un tel enthousiasme.
Pour moi Sandrine Collette est comme Fred Vargas une faiseuse d’histoire.
Et comme son aînée, ses histoire sont emprunte des contes de fée.
Bref j’adore. 🙂
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Vargas me plait bien, je l’ai lue, mais Sophie Loubière m’a emporté plus et j’ai eu des visions dans ma tête que j’ai vite effacée car je n’aimerais pas vivre en temps de guerre. J’imaginais les chars allemands et j’en frissonnais. Dans certains pays, ce sont les chars américains qui font cet effet là… 😦
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Comme je suis une Foumette obéissante et que je t’écoute toujours, je vais le lire!!! En plus…il est dans ma MAL (montagne à lire hihihi) !
Si je comprends bien c’est l’histoire de 6 fourmis…et une fourmi va disparaitre…ça me fait penser à Werber tiens!!!!
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Moi, c’est une HÀL (Himalaya à lire) mdr
Oui, lis-le et dis-nous tout !
Six fourmis, plus un guide sexy et elles vont se retrouver à… non, je ne dis plus rien !
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J’en ai fait l’acquisition pour ma bibliothèque. Il faut que je le lise pour pouvoir conseiller mes lecteurs, ou bien je les abonne à un blog!!! Mais ça risque pas de me dégoûter des randonnées, ça c’est déjà fait… 😉
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Hé, en plus, tu conseilles les lecteurs de la bibliothèque ! Mais tu as plein de casquettes, toi.
J’aime les randos, mais sans guide, juste mon mari et moi, des petites de quelques heures qui crèvent bien.
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Il faut bien, c’est moi le responsable…. En fait, je suis le directeur du Centre Culturel… 🙂
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Mais tu fais tout, toi ! 😀
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Si tu savais à quel point… 😉
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Tu deviens un homme intéressant !!! PTDR
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C’est ce qu’elles me disent toutes…. XPTDR
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Oh mon dieu !! (elles te le disent aussi, ça ??) MSPD
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Je suis très partagée….j’ai beaucoup aimé Des noeuds d’acier mais ses autres romans ont eu des critiques très différentes. . Il faudrait peut être que je me fasse ma propre opinion 🙂
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Je sais qu’un vente de cendres fut assez mitigé, là, j’ai bien aimé ses six fourmis blanches. Je n’ai pas encore ouvert le vent de cendres, mais je vais le faire incessamment sous peu 😉
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j’attendrai ton avis alors 🙂
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tu risque d’attendre longtemps vu ma PAL dantesque !
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Rooo oui je sais, je ne sais pas comment tu fais..lol
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Moi non plus ! warf
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le jour où tu m’as dit combien tu en avais, je n’en revenais pas! lol
Le pire c’est que depuis, ça a dû encore augmenter!
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Oui, je confirme l’augmentation…
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ho pinaize….
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Oui…
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Je ne sais pas si la montagne me gagne, mais pas sur que j’ai envie de partir en randonnée avec toi. En Albanie, en plus… Ça fait peut et ça sent le carnage. A moins que tu ne portes des bouteilles de trappistes dans ton sac-à-dos ?…
Mais, au moins, tu ne me laisseras pas seul, si je dois secouer mon petit oiseau dans la neige ?…
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J’hésite aussi à partir en rando dans la montagne, je me demande si la côté Belge ne serait pas, tout compte fait, mon hostile que les montagnes albanaises où les biquettes tombent du ciel…
J’emmènerai des bouteilles de petit oiseau et je ne te laisserai pas seul lorsque tu secoueras ta petite trappiste. Heu, je suis déjà bourrée, je pense !
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Je note pour beaucoup plus tard. J’ai lu un roman albanais cette année, et cela me suffit pour la connaissance de ce pays !
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Mais il t’en manque un pour la connaissance de la montagne et de comment tu réagirais, toi, dans ces conditions 😉
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tu ne donnes plus de note ?
Je passe mon tour 😉
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Putain, j’ai oublié !!!!
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Fait ! Merci de rester vigilant… puisque je deviens sénile.
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je suis là pour ça aussi ! (ça fait 50 euros)
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J’envoie ça direct par le Net ! 😛
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Ouh je crois que vais encore craquer!!!!!Bêêê^^eêe^^ee^, j’en suis chevre de ta prose!!!!!;)
Une auteure que j’ai découvert cette année, celui me tente bien du coup…;)
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Je ne verrai plus les biquettes de la même manière !! Le récit a autant de tension que le zob de Rocco lorsqu’il tourne un porno !
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Je l’ai déjà noté celui-là ! Juste la photo en couverture… et j’ai les mains moites !
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Pas bon les mains moites dans la froide montagne ! 😉
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