Sept nains : Wilfrid Lupano & Roberto Ali

7-nains

Titre : Sept nains

Scénariste : Wilfrid Lupano
Storyboard : Jérôme Lereculey
Dessinateur : Roberto Ali

Édition : Delcourt (2015)

Résumé :
Sept nains sont bouffons et amuseurs à la cour d’un roi qui fête l’anniversaire de Blanche, sa fille chérie, née d’un premier mariage.

Acrobaties, pitreries, jonglage, tout y passe. Hélas pour eux, la blague de trop va vexer la reine et décider de leur destin.

Les voilà exilés du château, condamnés à la mine. C’est pour eux le début d’une longue descente aux enfers. Mais bon ou mauvais, ils n’ont pas dit leur dernier mot…

dc7Critique :
Sept nains bouffons ont eu le malheur de froisser la reine en riant des femmes d’un certain âge et les voilà exilés dans une cabane au fond (du jardin ?) des bois et obligé d’aller bosser dans leur mine.

Pas de chance… Sale temps pour les petits hommes, les nains de jardins.

Je connais depuis longtemps le concept des albums « Sept » et le talent de Wilfrid Lupano qui dans ses autres séries a un humour assez fin, cynique, mais ici, je pense qu’il n’était pas au top de sa forme, le pauvre homme.

Alors oui j’ai souri, alors oui j’ai bien aimé cette nouvelle approche de l’histoire de Blanche-Neige, à cent lieues de celle de papa Walt Disney, avec des nains libidineux, puant, s’astiquant sans doute le manche de pelle sous leurs couvertures remplies de vermine grouillante.

Rhô, le coup du miroir magique, j’en ris encore, mais…

Oui, il a un mais, un ver dans la pomme de la sorcière parce que ma foi, c’est un peu lourd niveau humour et j’ai été habituée à du plus fin avec Lupano.

Autre soucis, il me semble, c’est l’inconstance du chasseur, qui, le pantalon baissé pour se farcir la jolie Blanche-Neige au lourdes mamelles tentantes, se dit qu’avant de la tirer, il pourrait tout aussi bien bander son arc pour se faire la jolie biche qui passait par là, sans même avoir peur de tout le bruit que ce rustre avait fait, sans oublier la Blanche-Neige qui gueulait aussi que non, bas les pattes.

La reine règne en despote, ça, c’est normal, qu’elle veuille se débarrasser de la fille illégitime de son mari de roi – qui a disparu, le crétin – parce qu’âgée de 18 ans, elle est bêêêêêêlllle et lui fait de l’ombre, mais son revirement soudain n’est pas très en phase avec le caractère de la tyrannique dame.

Alors je dis oui pour cette nouvelle version de Blanche-Neige de Disney, parce que celle des frangins Grimm était vachement sombre, mais j’eusse aimé de l’humour plus fin, moins trash, moins lourd, moins grivois.

Bref, il y avait à boire et à manger, mais les mets étaient un peu lourds, dommage.

Malgré tout, connaissant les autres œuvres de monsieur Lupano, je me ferai un plaisir de les relire.

Étoile 2

RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

10 réflexions au sujet de « Sept nains : Wilfrid Lupano & Roberto Ali »

  1. – Toquéfada! Empile les bûches!!! Des zérétiques s’en sont pris à Blanche Neige!!!

    Nan mais ça va pas la tête! Ils ont abusé de la grappa ces deux là! Bande de zobsédés cracras! Salir à ce point l’immaculée blancheur de Blanche Neige!!! Un blasphème! Un crime! Une abomination!!!

    Ouais d’accord… Disney est loin d’être un puriste dans ses adaptations… Mais il ne traumatise pas les zenfants et les vieilles mégères de moins de 50 ans, lui!!! Comment Blanche Neige paye son loyer chez les nains? En nature??? Et à la fin, Blanche Neige est ranimée par un Prince Charmant Nécrophile? Je crains le pire vu ce que tu nous dis du début? Chuis sûre que tu vas m’engueuler d’avoir spoilé là! Mais c’est tellllllement prévisible qu’on ne peut pas m’en vouloir…

    Screugneugneu!

    Aimé par 1 personne

    • Parait que dans la VO de Blanche-Neige, c’était une sacrée charogne de première, le Blanche !!

      Disney ne doit traumatiser personne, on soigne encore ceux qui le furent par la mort de la mère de Bambi et du père de Simba ! M’en suis pas encore remise moi.

      Les nains eussent aimé que Blanche-Neige fasse sortie le blanche neige de leur piolet, mais elle n’a point voulu, ces petits êtres sentaient un peu fort de partout et à cet endroit, ce devait être pire.

      Non, non, tu peux spolier, on s’en fout parce que c’est pas ça ! C’est le chien de Columbo qui l’épouse !

      Le final est à cent lieues du conte ou de Disney, il est bien pire, plus sadique, plus vicieux.

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    • Pas encore fait les vieux fourneaux, moi… Ma foi, pouvait faire mieux, mais qui sait, tu aimerais peut-être ?? Si tu le loues à la biblio comme moi, dans le pire des cas, tu ne perds rien !

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