Les rues de Santiago : Boris Quercia

Titre : Les rues de Santiago

Auteur : Boris Quercia
Éditions : Asphalte (06/03/2014) / Livre de Poche (03/06/2015)
Édition Originale : Santiago quinones, Tira (2010)
Traducteur : Baptiste Chardon

Résumé :
Il fait froid, il est six heures du matin et Santiago n’a pas envie de tuer qui que ce soit.

Le problème, c’est qu’il est flic. Il est sur le point d’arrêter une bande de délinquants, dangereux mais peu expérimentés, et les délinquants inexpérimentés font toujours n’importe quoi…

Après avoir abattu un jeune homme de quinze ans lors d’une arrestation musclée, Santiago Quiñones, erre dans les rues de sa ville, Santiago du Chili, en traînant son dégoût.

C’est ainsi qu’il croise le chemin de la belle Ema Marin, une courtière en assurances qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé.

Critique :
Vous connaissiez « Les rues de San-Francisco » et maintenant, on vous transpose la série au Chili pour en faire « Les rues de Santiago ».

Problème d’interprétation : les rues sont-elles celles de la ville chilienne ou celles du policier Santiago Quiñones ?

Puisque j’avais commencé la trilogie de Quiñones par le tome 2 puis le tome 3, je me devais de la clôturer par le premier tome pour boucler la boucle et le découvrir un peu moins borderline que dans les suivants.

Juste un peu moins, je vous rassure de suite.

Santiago Quiñones est fidèle et égal à lui-même : un flic qui n’obéit à personne, qui mène ses propres investigations, selon ses méthodes, qui n’hésite jamais à sniffer un rail de coke, à boire de l’alcool, à baiser des femmes et à se foutre dans les emmerdes.

Après avoir fait un carton – sans le vouloir – sur un membre d’un gang, le voilà qui décide de suivre une jolie fille aux dents de travers. Oui, désolé, certains mecs aiment les gros nibards, d’autres les gros culs (ou les petits), mais Santiago ♫ hissez haut ♫  aime les filles aux dents de travers.

Santiago, c’est le flic qui aime aussi te raconter sa vie au travers de ses introspections, tout en parcourant sa ville, te la faisant découvrir par le petit bout de la lorgnette, autrement dit, basta les cartes postales, c’est le Chili brut que tu découvres.

Un meurtre qui arrive presque par hasard, une enquête qui n’en est pas tout à fait une, un Santiago dépassé, flouzé, sa tête mise à prix, ses hormones sexuelles bouillonnantes et la bite fièrement dressée qui va nous mener sur la solution presque sans le vouloir car sa manière d’enquêter reste atypique.

Un roman noir qui ouvre la trilogie d’une belle manière, un roman noir qui se lit très vite, sans pause, sans reprendre sa respiration, avec quelques notes d’humour noir. C’est dense, rythmé, sans que l’on ait le temps de s’ennuyer ou de trouver le temps long.

Un roman noir urbain qui fleure bon le polar hardboiled, la drogue, l’alcool, la poudre de révolver et le sexe, le tout porté par un flic désabusé, parfaitement humain, authentiquement humain, même, mais qui peut partir en vrille en quelques secondes avec tout les risques que cela comporte pour celui qui se retrouvera devant la gueule noir de son flingue.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le moi espagnol 2019 chez Sharon (Mai 2019).

28 réflexions au sujet de « Les rues de Santiago : Boris Quercia »

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  4. Vraiment, pas sure de pouvoir lire cette trilogie car pas sure qu’elle soit liee a la realite….il restranscrit le systeme US au chili, alors qu’il existe deux forces policieres chiliennes, les carabineros et la PDI (aucun systeme style « civil ») et pas sure que c’est 2 systemes portent en son sein un tel flic….bref….

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