Titre : Hot Spot
Auteur : Charles Williams
Édition : Gallmeister Totem N°116 (03/01/2019)
Édition Originale : The Hot Spot (1953)
Traducteur : Laura Derajinski
Résumé :
Madox, un vagabond pas vraiment recommandable, arrive dans une petite ville paumée du Texas où il se trouve un emploi de vendeur de voitures.
Mais pourquoi s’échiner ainsi, alors que la banque locale paraît si vulnérable ?
Comme si de telles idées ne suffisaient pas à risquer de lui attirer des ennuis, Madox se sent vite tiraillé entre deux femmes dont l’une est merveilleusement innocente et l’autre dangereusement torride.
Très vite, les nuages s’accumulent au-dessus de lui.
Adapté au cinéma par Dennis Hooper en 1990, avec Virginia Madsen, Jennifer Connely, Don Johnson, sous le titre « The Hot Spot ».
Critique :
Dans les romans de Charles Williams, les femmes ont toujours un rôle à jouer, que ce soit celui de la garce ou de l’innocente jeune fille.
D’un côté, la salope prête à tout pour arriver à ses fins (Dolores Harshow) et de l’autre, la brebis pure et vierge (Gloria Harper).
Et au milieu coulera un homme (et pas une rivière) nommé Harry Madox.
Un homme qui se demandera ce qu’il a pu faire au bon Dieu pour tomber dans une merde pareille, oubliant par-là même qu’il a commencé tout seul par se mettre dans la merde.
Il est plus facile, pour devenir riche, de braquer une banque que de bosser honnêtement. Personne ne devient riche en restant dans les lignes, sauf à inventer et déposer le brevet d’une chose dont personne ne pourra plus se passer (la fermeture éclair).
De Harry Madox nous ne saurons rien, ou si peu. De son passé, on se doute qu’il est un peu sombre puisqu’il débarque dans une petite ville et arrive à se faire engager comme vendeur de voiture, nous saurons qu’il a une ancienne petite amie mais rien de plus.
Ce n’était pas utile d’en savoir plus car ce qui fait le sel de ce roman, ce sont les événements qui vont découler d’un simple incendie et d’une banque vidée de son personnel, tous occupés à regarder le feu.
À partir du moment où Madox va décider de braquer cette banque, tout va partir en couilles, chaque chapitres le faisant sombrer un peu plus dans un tourbillon dont il aura bien du mal à s’en extirper car la garce et la brebis lui ajouteront des misères sur le dos, sciemment ou pas.
Oui, chez Charles Williams les femmes ont leur importance ! C’est souvent par elle qu’arrive les ennuis ou qu’ils se poursuivent (La fille des marais / Vivement dimanche !), entraînant le pauvre bougre dans un engrenage d’où il ne pourra plus s’extirper. D’ailleurs, plus il se débattra et plus il s’enfoncera.
Ce roman noir est retors, cynique, horrible. Les personnages sont à fond dans leur rôle et on a de la sympathie pour notre braqueur car s’il est un voleur, il n’a blessé personne lors de son vol.
L’auteur a soigné ses personnages, le shérif n’est pas un imbécile, c’est un vicieux, un malin et Sutton, le type abject qui a l’air d’un crétin ne l’est peut-être pas tant que ça. Quant aux femmes, elles sont fatales, que ce soit la souris ou la salope, la Vierge Marie ou la putain.
Le scénario est aux petits oignons, épicé à souhait, torride (autrement qu’avec le sexe) et la scène sous la pluie est bourrée de tension et a fait monter mon palpitant à un rythme un peu trop soutenu.
Un roman noir qui met en place un triangle amoureux mais sans la mièvrerie qui va souvent avec, un triangle amoureux où les êtres vont trinquer car Williams est sans pitié pour ses personnages et n’hésite pas à les malmener, à les laisser sans voix devant le piège à loup qui leur emprisonne la jambe.
Hot Spot a beau être un oldies de 1953, il pourrait toujours être d’actualité de nos jours car les pièges aussi retors sont monnaie courante dans l’Histoire des Hommes et ce que femme veut, Dieu peut, mais puisqu’on dit aussi qu’on n’est jamais aussi bien servi que par sois-même…
Une fois de plus, Charles Williams m’offre un petit bijou de noirceur, de cynisme, de sadisme, de diableries, de perversité, d’êtres retors, de scélératesse, de perfidie, de perversion, de vicelardise (comment ça, le mot n’existe pas ?) et de femmes fatales pour tout ceux qui portent un futal.
À déguster sans modération, avec un glaçon, car ce café noir à atteint le point le plus chaud niveau ruses et rosseries. Il ne fait pas bon être un ange au pays de Williams car avec lui, même les anges ont leur petits secrets guère reluisants.
PS : à noter que ce bijou noir avait été précédemment publié chez la « Série Noire » sous le titre explicite de « Je t’attends au tournant » qui, pour une fois, était un bon titre bien explicite. Il va sans dire que la nouvelle édition de Gallmeister a une nouvelle traduction qui n’est pas tronquée, comme c’était le cas avant à la Série Noire (voir ICI et encore LÀ).
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°15.
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Vicellardise veut tout dire. 🙂
Comme ta description donne trop envie de se plonger dans le plus obscure de tes cafés noirs.
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J’adore boire des cafés noirs tels que lui !
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Je vais voir si la média l’aura acheté 🙂
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Sinon, change de crèmerie ! 😀
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sur trois médias, j’espère qu’une l’aura acheté 🙂
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On te le souhaite !
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Et bien non, rien à la média ni à la librairie qui vient de rouvrir.
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Va falloir demander à grand-mère de faire la vaisselle ??
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oh oui la grand mère 🙂
En plus, chouchou a laissé la tablette à côté de moi. il est à 80% des Misérables. Va t’il s’appercevoir que je vais lui voler? 🙂
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Ne lui dit rien et vole-la lui, moi, je vais faire mon job 😉
Si jamais tu as des produits de vaisselle qui te bottent… 😆
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J’ai repris la tablette et je l’ai caché. Mais il l’a trouvé sans chercher. Il me dit il faut vraiment que je le finisse. Je lui ai acheté un spécial du magazine 1 sur les MIsérables pour la récupérer. Il l’a planque dans son sac de boulot. Je vais lui laisser le bénéfice du doute et je vais l’autre roman de l’auteur que tu avais conseillé précédemment et que j’avais acheté. Après comme ça je pourrais dire un gros merci à mamie qui adore faire la vaisselle 🙂
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Ces mecs, alors ! Quand ils cherchent quelque chose, ils ne trouvent pas, même sous leur nez et quand ils ne doivent pas trouver, bardaf, ils trouvent ! 😆
Faudra t’en faire offrir une nouvelle à Nowel, avec mots de passe et empreintes digitales pour qu’elle soit que à toi ! Na.
Il n’a qu’à lire les misérables en bédé, ou en roman, zut alors !
Sacrée mamie, va 😉
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J’ai trouvé une autre technique, quand on sort ou qu’il va au travail je lui dis de prendre la liseuse. Il faut qu’il termine son livre pour enfin se sentir bien. Depuis le début de la semaine il a avancé de 2%. Un petit pas pour l’homme un grand pas pour la femme 🙂
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Mais ça fait combien d’années qu’il est en train de lire ce roman ??? 😆
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Je crois qu’il a commencé en novembre. Je lui ai lancé le défi de le terminer cette semaine comme il va avoir 8h de déplacement pro cela devrait faire l’affaire 🙂
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Bordel de dieu, ça fait un bail ! Il ne doit plus se souvenir du début ! Achète-lui en édition Folio Junior abrégé ! 😀
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il m’a fait la blague, il a oublié de prendre sa tablette. Pourquoi veut-il le finir????
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Qu’il lise la fin et on n’en parle plus 😆
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Il faut vraiment que je lise cet auteur. En plus, j’ai ses bouquins !
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Rh^^oôô, en plus tu les as !!! :p
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Mais oui ! Me foutrais des baffes tiens !!!
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Tu veux que je t’aide ?? Pas à les lire mais à te foutre des baffes ??? PTDR
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😂😂😂
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Et bin cela me rappelle le livre que je suis en train de lire didonc….inevitable….tout est inevitable…du delire dans la noirceur….bref….cela semble bon si bon
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Tu sens venir la merde de loin, tu as peur, mais en fait, ouf, il s’en sort et puis, bardaf, on l’attendais au tournant ! Violent !
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oh non dans le mien…on la voit venir…et elle va venir….lol….dommage pour le moment de repit pour toi
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Déjà dans « la fille des marais » c’était pareil, tu prends en sympathie le pauvre mec qui a fait le con et qui ensuite en bave à mort ! Tu vaudrais le sauver, mais les femmes sont impitoyables chez Charles Williams.
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Dans le mien, c’est une morte et une male interpretation de la situation qui l’entraine en enfer….
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mdr….une « mauvaise » interpretation plutot…ou un quiproquo….bref du grand n’importe quoi de ma part….;)
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mdr
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Oh, rien que ça !
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oui…je reste un peu decue quand meme…..bref…..
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Pas fan des histoires de braquage… ni des images stéréotypées de femmes (« la madone vs le périprostipute gratuite »)… Et pis c’est daté, non? Les 50’, 60’ et 70’ ne sont pas non plus ma période favorite…bref je passe mon tour!
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C’est reposant, pas de GSM, de PC, de réseaux sociaux, de personnes qui te filment… Le pied total, lire Williams !
Attention, la belle jeune fille vierge n’est pas sans petits secrets guère reluisants !!! La vilaine !!!
J’adore ces périodes sans technologies !!
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Ben des 50’ aux 70’ il y avait déjà plus de technologies que dans les années victoriennes ! 🤣😂🤣
C’est plus l’atmosphère liée au triomphe de l’american way of life qui me botte moins… l’industrie triomphante, le matérialisme, l’essor de la société de consommation, le déclin du spirituel etc… avec les années 80’ on voit que ça arrive à ses limites… ses point de fragilité et paradoxes et là ça commence à m’intéresser davantage. 😬
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On ne pouvait pas continuer de la sorte, cette course, cette montée, devait finir un jour et il va falloir regarder la descente…
QUOI ?? Holmes de l’époque de Victoria n’avait pas de smartphone ???? 😀
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Ni de blog! Et Watson non plus! 😂🤣😂
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Mais enfin, quelle horreur !! 😀
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