Titre : MotherCloud
Auteur : Rob Hart
Édition : Belfond (05/03/2020)
Édition Originale : The Warehouse (2019)
Traduction :
Résumé :
Ex-petit patron désormais ruiné, Paxton n’aurait jamais pensé devoir intégrer une unité MotherCloud, cette superstructure de l’e-commerce qui a dévoré la moitié de l’économie mondiale. Pourtant, dans une société n’ayant plus rien à offrir, comment peut refuser un job qui propose non seulement un salaire, mais aussi un toit et à manger ?
La jeune Zinnia non plus n’aurait jamais pensé rejoindre MotherCloud, mais sa mission est tout autre : une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Devenir salariée n’est qu’un premier pas pour infiltrer le système, en percer les secrets. Le détruire.
Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l’humain disparaît au profit de la rentabilité, où l’individu n’est qu’un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu’il est impossible de dévier. À moins d’être prêt à se sacrifier ?
Car derrière sa façade d’entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l’égard de ceux qui oseraient se rebeller.
Critique :
Imagine… Imagine un monde où les gens n’oseraient plus sortir de chez eux et commanderaient tout sur la plateforme Cloud.
Imagine un monde où une partie de l’humanité crève de faim, de soif, de chaud sous un soleil implacable et où la seule solution pour s’en sortir soit d’entrer bosser chez Cloud.
Plus d’écoles, plus de petits magasins, plus de librairies, des gouvernements à la ramasse.
Imagine une super société géante où les travailleurs vivent, travaillent, dorment, mangent sur le site même… Sans jamais en sortir, sauf si virés.
Où ils portent une montre qui les aide dans leur recherche des produits à envoyer aux clients… Produits envoyés par drones, le plus rapidement possible. On dirait un peu l’autre grosse boîte qui ne paie pas ses impôts, Ha ma zone…
Oui, cette dystopie est ultra réaliste, glace les sangs car cette forme d’esclavagisme est déjà là, n’a jamais totalement disparu, c’est juste modernisé. Les chaînes ne sont plus en métal, mais électroniques et encore plus difficile à enlever car elles ont été mises à l’insu de notre plein gré.
Les patrons, les gouvernements, les sociétés, inventent des gadgets pour nous faciliter la vie, le travail, la tâche, les courses, pour nous distraire, pour notre sécurité, mais c’est toujours à sens unique car le produit, c’est nous ! Le cobaye, c’est nous ! Celui que l’on suit à la trace, c’est nous ! Celui qu’on enchaîne, c’est vous, moi, toi, nous.
Opposant différents récits : d’une part, celui du concepteur, qui pense qu’il a créé le modèle de société idéale, que tout le monde est content et de l’autre, des travailleurs de cette même société qui bossent non stop, à des cadences infernales, suivant leur montre qui leur indique tout et qui les trace partout. Bref, le jour et la nuit !
Gibson, le gentil créateur de MotherCloud avait pourtant une idée de génie, mais à la fin, c’est un peu comme moi quand je me mets au bricolage : dans ma tête, c’est magnifique, génial, la vision de rêve et quand j’ai terminé, ce que j’ai sous les yeux ne ressemble en rien à ce que je voyais dans ma tête. Comme les hamburgers des fast-food, super apetissant et gonflé sur les affiches mais une fois dans l’assiette, oups…
Malheureusement, il y a des longueurs, j’ai eu du mal à m’attacher à Paxton et Zinnia, les deux travailleurs. Bref, j’ai peiné à lire ce roman, à tel point que j’ai pensé arrêter tout à la moitié… J’ai arrêté en fait et pris un autre roman, pour avancer. Puis j’y suis revenue et là, tout s’est débloqué !
L’auteur nous démontre bien aussi que nous nous résignons facilement, trop facilement, alors que nous sans doute toujours juré que « non jamais », que ça ne passerait pas par vous… Et hop, vous voilà parfait petit toutou, remerciant la main qui le soigne et qui lui offre un toit, parce que tout compte fait, c’est mieux que dehors…
Une fois installé dans notre petit confort, dans notre routine, même chiante, même abrutissante, on baisse les bras, on ne se révolte pas, pire, on trouve que tout compte fait, c’est pas si mal que ça… Les résolutions vont aux orties pendant que le reste du monde vous fait bosser comme un esclave pour avoir ses commandes toujours plus vite.
Par contre, j’aurais apprécié d’en apprendre un peu plus sur le monde d’après, sur tous ces gens qui commandent à MotherCloud… Entendre des voix différentes auraient été intéressantes, aurait donné une autre dimension au roman et l’aurait rendu moins orienté.
Malgré le fait que je ne me sois pas attachée plus que ça aux personnages principaux, que j’ai trouvé des longueurs dans le texte et qu’un autre point de vue n’aurait pas été du luxe, cette dystopie est glaçante car elle n’est pas éloignée de notre Monde (hormis le contexte climatique).
MotherCloud pourrait être Ha Ma Zone ou l’autre avec ses 40 voleurs qui niquent les règles du travail, se comportent comme des esclavagistes, ne paient pas d’impôts (ou si peu) et contrôlent une partie du Monde comme des dictateurs, dictant aux gouvernements leur règles à eux qui leur permettent, avec notre accord, de devenir de plus en plus riche.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°161].
Je trouve que ce n’est pas si difficile à imaginer ce monde 🙃. J’ai quand même envie de le noter malgré tes nuances, j’aime beaucoup les dystopies ❤️
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Yvan était moins nuancé que moi… ça ressemble foutrement à Ah Ma Zone, cette société, l’apocalypse en plus…
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Ping : Bilan du challenge polar et thriller janvier 2021 | deslivresetsharon
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Décembre 2020 | The Cannibal Lecteur
Je l’avais noté dans ma wish-list, il est toujours en phase de négociations pour intégrer ma PAL…
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Bonnes négociations ! 😆
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Merci… pas toujours facile de concilier « moi » et « moi » ! 🙄
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Je connais ça ! Je ne m’écoute jamais ! 😆
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Heu… c’est un roman? T’es certaine? On dirait quand même une sorte de reportage d’investigation fait par un journaliste en immersion, non? C’est pas un pseudo d’Elyse Lucet le nom de l’auteur? Brrrr! Ça fait froid dans le dos! 😱
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J’ai pensé la même chose ! MDR ! 😂
J’en profite, Ida, pour te présenter tous mes voeux pour cette nouvelle année.
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Ben non, c’est un vrai roman mais avec des vrais morceaux de réalité dedans ! 😆
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J’ai été davantage convaincue que toi (et n’ai pas ressenti de longueurs) !
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Ah ben tant mieux, parce que moi, à un moment donné, je faisais du sur place
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euh! vu mon pessimisme (réalisme!) habituel , je pense que je vais éviter 🙂
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Si tu es réaliste et pessimiste, tu ne verras que l’avenir de nos sociétés…
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Oui mais bon cela a toujours existe ce genre de Cie…les mineurs, les forestiers etaient payes avec l’argent special du boss…ils vivaient,se mariaient et mouraient sur place avec l’aval du patron…
Et en plus, les personnages ne sont pas attachants…alors bon cela ne sera pas mon livre de chevet….;)
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Ils ne vivaient pas dans des petits apparts construits par le patron, sur les terres du patron, avec quasi interdiction de sortir du complexe, si ?? Ici, c’est poussé très loin…
Non, je ne me suis pas attachée plus que ça aux personnages, je ne les détestais pas, mais je suis restée froide à leur contact…
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Bin euh oui…et c’etait le patron qui donnait l’autorisation de mariage…non il controlait son betail, les naissances…non vraiment c’etait une horreur les mines et les compagnies forestieres….ce n’est pas nouveau…bref je ne lirais pas le livre…;)
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Mais cela date d’une autre époque, révolue dans nos sociétés pour le moment (mais pour combien de temps ??).
Je vais aller pleurer sur l’être humain…
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Bin cela date du siecle dernier…qui reste le notre….20eme siecle….bref…..c’est assez pathetique
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L’homme est pathétique, je regardais hier, sur la chaîne Histoire, l’émission « la guerre des trônes, la véritable histoire de l’Europe » présenté par Bruno Solo et on causait de Louuis 13, du cardinal de Richelieu et autre… ben nom de dieu, ça conspirait dans tous les sens !
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Oh oui et cela tuait dans tous les sens…et cela n’a pas evolue…;)
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L’Homme est avide de pouvoir, de pouvoir sur les autres, sur la vie des autres, il aime faire marche les autres au pas et on dirait que certains adorent marcher au pas, ou du moins, accepter sans se rebeller… Un seul homme a tout le pouvoir dans ses mains et les centaines devant lui n’osent pas moufter…
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on reste des mamiferes…alpha beta….bref
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On est plus bêta qu’alpha ! 😆
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MDR…ouiii….;)
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