Les Dames de Marlow enquêtent – 01 – Mort compte triple : Robert Thorogood

Titre : Les Dames de Marlow enquêtent – 01 – Mort compte triple

Auteur : Robert Thorogood
Édition : de La Martinière (06/05/2021)
Édition Originale : The Marlow Murder Club (2021)
Traduction : Sophie Brissaud

Résumé :
Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine !

Un soir, elle entend, provenant de la maison de son voisin, un cri suivi d’un coup de feu. Elle en est sûre : un meurtre a été commis. Mais la police ne la croit pas. Pas d’énigme sans solution pour Judith Potts !

La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l’enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow.

Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?

Critique :
Il était dit que ce roman était un mélange entre Miss Marple et le capitaine Marleau (dixit les Editions de la Martinière).

Bien que phonétiquement parlant, le nom de la ville soit le même que le nom de notre capitaine à la chapka, bien que Judith Potts soit un peu excentrique, la ressemblance s’arrêtera là.

Jamais cette vieille dame de 77 ans n’a débarqué sur une scène de crime en criant « Salut camarades ».

Pour profiter au mieux de ce cosy mystery, il vaut mieux se dire que c’est pour se détendre l’esprit, sans rien attendre de plus, afin de ne pas tiquer sur quelques invraisemblances ou les petits arrangements scénaristique de l’auteur, afin d’aider son groupe de femmes.

Judith Potts qui devient copine tout de suite avec l’inspectrice principale, puis avec deux autres habitantes du village, qui la suivent dans son enquête, leurs magouilles pour extorquer un papier de la déchiqueteuse chez un notaire… Cette action était drôle, amusante et j’ai croisé les doigts que nos dames y arrivent, mais bon, c’était un peu capillotracté.

Voilà pourquoi, si on veut profiter de sa lecture, il faut faire abstraction de ces petits détails, c’est une lecture sans prise la tête et de temps en temps, cela fait un bien fou. Je n’en demandais pas plus.

Sans être trépidante, cette enquête avance pourtant à bonne vitesse et il est difficile de s’y ennuyer, tant les meurtres semblent insondables : à qui profite les crimes ? Oui, c’est facile à trouver, mais les meurtriers possibles avaient de très bons alibis et à ce moment-là, on se dit que seul un lieutenant Columbo arriverait à trouver la faille dans tout ce brol.

Alors que comme Judith Potts, je nageais dans la panade, je me suis souvenue d’un film, vu il y a longtemps et la lumière s’est faite dans mon esprit. J’avais peut-être la solution ! Mais il me manquait un lien et je me suis retrouvée à nager dans la Tamise, ce qui n’est peut-être pas très sain, si ? Judith, elle, elle y nage et à poil !

On a de l’humour, des personnages féminins qui sont sympathiques, dont certaines cachent des secrets (Judith), dont une à des soucis avec ses enfants (Suzie, la dogsitter) et une autre qui a épousé un banquier avant que celui-ci ne troque les costumes pour une tenue de vicaire.

Becks, la femme du vicaire, m’a fait penser à une sorte de Bree Van de Kamp (Desperates Housewives), tant elle est une maniaque de son intérieur, se veut être la mère parfaite, l’épouse parfaite, la femme au foyer parfaite et ni ses enfants, ni son mari, ne se rendent compte de tout ce qu’elle fait pour eux. Révolte-toi, ma grande !

C’est donc un petit cosy mystery sans prétention aucune, si ce n’est de divertir les lecteurs et lectrices.

Peut-être qu’en temps normal, cette lecture me serait tombée des mains, mais là, je suis dans une passe vide (elle passera, cette mauvaise passe) et j’ai envie de romans qui ne me prennent pas la tête, qui me détendent, qui me font du bien au moral et, ma foi, il tombait à pic.

Une lecture parfaite pour se vider l’esprit, tout en passant un bon moment de lecture. Un polar qui ne se prend pas au sérieux, qui propose des héroïnes décalées, amusantes, sympathiques, qui met en avant une petite ville où tout le monde connaît tout le monde.

Un cosy mystery avec tout de même trois meurtres, un mystère opaque et une solution qui n’était pas simple à trouver. Le petit plus, ce sont les trois grilles de mots croisés à la fin de chaque partie (solutions à la fin) parce que notre Judith est cruciverbiste et qu’elle crée des mots croisés pour les journaux.

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°244] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

18 réflexions au sujet de « Les Dames de Marlow enquêtent – 01 – Mort compte triple : Robert Thorogood »

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  2. Mais elles ont l’air sympa les petites dames de Marlow !!! J’irais bien prendre le thé avec elles tiens! Même si ça n’est pas transcendant, c’est toujours sympa les cosy mysteries… j’avoue carburer essentiellement à ça depuis quelques temps (ah bon? vous n’aviez pas remarqué 😆 )… Dois-je en croire que ma mauvaise passe s’éternise ? Hummm… C’est pas faux… Enfin… Je deviens surtout très paresseuse et vieille et fatiguée et mes mioches m’ont pris tous mes neurones ces dernières semaines pour cause de BAC. Deux d’un coup!!! Purée, ça devrait être interdit!

    Purée de sa mère la farigoule décérébrée qui pète dans ses plans de cannabis ! Leur connerie de « Grand Oral » pour le bac m’a mise sur les rotules!!! En plus tu voies bien comment Macron a le melon avec son histoire de Grrrrrraaaaaaaaand oral. Appeler ça un Grrrrraaaaaand oral! Quel foutage de gueule! Les jeunes devaient parler 5mn avant de subir 5mn de questions. Eh ? Oh ? Manu? TU sais ce que c’est une soutenance de thèse, de mémoire ou une « leçon » d’agrégation ? A la rigueur ça tu peu les qualifier de « grand oral »!!! Pas une petite discute de 5mn!!! Et puis… Quelle note tu peux poser sur 5mn de blabla sérieusement ??? Comme si ça pouvait être représentatif du boulot de deux années sur deux spécialités!!! N’importe quoi!!!! D’autant que la grande majorité des jeunes n’ont été que très peu voire pas accompagnés du tout dans le choix ou le développement du sujet de leur oral… parce que les profs eux-mêmes, déjà débordés à la base, ne savaient pas trop par quel bout prendre cette blague à la con! Grrrrrr…

    Ici c’était Ida en mode grognasse grognon qui grogne et qui poussait son coup de gueule du jour et expliquait pourquoi elle ne peux plus lire de livre sérieux pour au moins l’éternité! Vous n’y pouviez rien les filles, c’est pas votre faute si vous passiez par là à ce moment là! 😀

    Anybref, c’est marrant cette manie du petit cadeau à la fin du bouquin ! Dans la série les Thés Meurtriers d’Oxford, tu as droit à des recette de pâtisseries anglaises à la fin! Ici c’est des mots croisés! A quand des modèles de tricots dans une série sur un gang de tricoteuses qui résoud des enquêtes, des paquets de clopes avec les numéros d’Agatha Raisin, ou des graines de plantes vénéneuses avec des Agatha Christie ??? 😀 J’espère seulement que le mot croisé est en français, parce déjà qu’en français des fois c’est dur… Alors si c’est en anglais… Pour moi c’est fichu… Et la première gourgandine atrabilaire hydrocéphale à volants roses qui veut me faire faire un grand oral en anglais je la transforme en parmentière de dinde hachée menue et je l’envoie brûler en enfer par chronopost pour une éternité pleine de supplices infinis en durée et en intensité! C’est compris ??? 😆

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    • Merci de m’avoir fait sourire ! Et là, tu sais que c’est important. Bon, la facture sera salée, si en plus tu m’amuses et me diverti l’esprit qui ressemble à du haché périmé chez Véviba (gros scandale belge sur la viande).

      Un grand oral ? Et pas de Rocco dans le coin ? Putain, chez nous, ils ont inventé « les cours de rien » pour remplacer « religion » ou « morale » et le pacte d’excellence, qui ne ressemble à rien, à fait hurler les profs et a donné de la matière pour les humoristes de chez nous. J’avais vu le spectacle au théâtre, je m’étais presque pissée dessus, tellement ils sont bons.

      L’enseignement par en couilles, je ne mâcherai pas mes mots. Soit tu as des parents friqués et tu pars dans des écoles super top, soit tu te contentes des écoles « normales » et bardaf, tu ne seras jamais dans les premiers de cordées…

      Sinon, j’aime bien tes expressions, quand tu t’énerves, c’est poétique et plus radical que « moule-à-gaufre » 😆

      Bon, si tu souhaites les tricoteuses, heu, les cruciverbistes, tu les demanderas à ta libraire, quand elle sera revenue aux affaires… il me semble qu’elle prend une pause… faudra lui rappeler, des fois qu’elle aurait toujours la tête ailleurs.

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      • Hou! Mais je vais regarder ça à tête reposée avec attention!!!

        Le grand oral avec Rocco attendra ! Déjà que je galère avec le dentiste quand il veut que je garde ma petite bouche ouverte afin qu’il y entre au moins tous ses doigts… alors imagine le calvaire que Rocco m’infligerait! 😳

        Comme dit ma maman « comment une si petite bouche arrive à manger autant? » et comme moi je lui réponds « en mâchant bien Maman! En mâchant bien! » 😉

        Pas certaine que ça plaise à Rocco non plus ça! 😬

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        • On m’a toujours dit qu’il était difficile de me faire fermer ma grande gueule et j’ai répondu un jour que mon homme arrivait à me faire taire en me la mettant en bouche… Certains ont craché les liquides qu’ils avaient en bouche, d’autres se sont étranglés à table, mais ensuite, j’ai eu la paix avec ma grande gueule et ils ont regardé mon homme avec admiration ! mdr

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