Sous pression : Richard Stark (Pseudo de Donald Westlake) [Saga Parker 7]

Titre : Sous pression

Auteur : Richard Stark (Pseudo de Donald Westlake)
Édition : Gallimard (1966)

Résumé :
Parker le Casseur, l’efficace, le précis, le froid est de retour ! Cette fois, il s’agit de braquer le Casino installé sur une île par un Allemand qui travaille en solo.

Du gâteau, a priori ! oui, mais il faut compter avec les mouchard, le maladroits le hasard.

Sans oublier les flics fédéraux, qui ont la mauvaise habitude de se mêler de ce qui ne les regarde pas.

Critique : 
« Sous pression » m’a fait penser au film « Ocean Eleven » : un casino, du fric, un braquage, des casseurs sympas,…

Mais rien à voir ! Parker, contrairement à Georges Clooney, est un casseur taciturne qui a besoin d’argent et pour remplir ses poches (pas une vengeance).

Sur ce constat, il accepte le deal avec l’Organisation (criminelle) de Karns : braquer le casino de l’île Cocagne et raser tout ! Ça fera les pieds au proprio, un certain « Baron », qui n’a pas voulu « reverser » une partie de ses bénéfices à l’Organisation. Au racket, Baron dit « non » et ça fait chier Karns.

Parker, héros récurent de Richard Stark (Donald Westlake, en fait), m’a fait penser à Sherlock Holmes parce que notre homme est capable de déduction : remarquant que le marin qui doit piloter leur bateau a une couleur de peau qui tiendrait du cachet d’aspirine trempé dans du fromage blanc, il déduit qu’il est sorti de prison depuis peu… Ben oui, un marin, c’est bronzé, tanné, boucané ! Pas blanc.

Ce ne fut pas la seule fois qu’il se livre à des déductions. Parker est rusé et ne laisse rien au hasard.

Homme peu causant, il réfléchit, planifie le plan de bataille et rien ne peu faire foirer l’affaire. Mais moi, je sais que ce qui foire en premier dans un plan de bataille, c’est le plan de bataille lui-même !

Tiens, deux fédéraux qui arrivent suite à un mouchardage… avec une proposition, eux aussi !

Faites vos jeux, rien ne va plus ! Et ça commence à partir en cou…. en vrille.

Un roman sympa, sans temps mort, agréable à lire, mais qui, aurait eu plus de cachet avec cinquante pages de plus pour étoffer certaines choses (sauf si, une fois de plus à la traduction, Gallimard a fait sauter des pages pour ne pas dépasser les 185 pages).

On remarque bien que la collection Série Noire a commencé à la fin de la Seconde guerre (1945 pour les trois premiers) parce que comme dans « L’étouffe serviette », on a un Fritz dans le coin. Nous avons beau être en 1966, à cette époque, les Casques à Pointes *version SS* qui ont filé après la guerre sont un peu partout.

Le style de Stark/Westlake est facile à lire, les bandits plus sympas que les flics, il y a de l’humour et on passe un bon moment de lecture.

Ils ont beau dire, chez Gallimard que : « les volumes de la « Série noire » ne peuvent pas être mis entre toutes les mains » et que « L’amateur d’énigmes à la Sherlock Holmes n’y trouvera pas souvent son compte » (moi, j’y ai trouvé le mien) ou que « L’esprit en est rarement conformiste parce qu’on y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu’ils poursuivent, que le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère, que parfois il n’y a pas de mystère et quelquefois même, pas de détective du tout »…

Et bien, malgré tout, il reste de l’action, de l’angoisse, de la violence, du tabassage en règle, des cadavres, et toussa toussa ! J’adore !

Lecteurs, il vous faut découvrir les petits chefs-d’œuvre oubliés de la Collection Série Noire, en vente dans toutes les bonnes bouquineries ou les vides grenier.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014).

 CHALLENGE - DEstination la PAL CHALLENGE - Faire fondre la PALCHALLENGE - Thrillers polars 2013-2014 (2)

7 réflexions au sujet de « Sous pression : Richard Stark (Pseudo de Donald Westlake) [Saga Parker 7] »

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  3. j’avoue une dent contre Parker… mais ce n’est pas de sa faute, j’avais trouvé une classification des émules de Lupin, et il était au milieu… Bon, soyons honnête, il ne ressemble pas tellement à Lupin… Il faudra que je réessaie, sans le parti-pris lupinien !
    Par contre, de Donald Westlake, j’ai adoré « Les lamentations de Jeremiah » qui a inspiré un film français (!) : « Max & Jérémie » avec Christophe Lambert et Monsieur Phillipe Noiret! (il faut d’ailleurs que je réussisse à mettre la main sur le DVD à l’occasion…).

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    • Ok, c’est un cambrioleur, mais c’est tout, moi, il ne m’a pas fait penser à Lupin du tout ! Mais bon, je ne suis pas une lupiniste, moi !

      Voilà un livre que je ne connaissais pas ! Par contre, on sort un film intitulé « Parker » avec Jason Statam dans ces jours prochains… Westlake étant mort, ils peuvent utiliser le nom de « parker » qu’il ne voulait pas qu’ils mettent dans leurs films.

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      • ceux qui jugent Parker comme un nouveau Lupin ne sont pas vraiment Lupiniens (j’aime bien lupiniste, tiens! 😉 ). Ma juste indignation étant calmée, et avec un peu de recul, le personnage de Parker, comme celui de Reiner de Claude Klotz (braqueur terroriste) ou Borodine de Delacorta, sont des personnages de leur époque, qui n’est plus celle de Lupin! Mais le problème de ces classifications, c’est les géniaux « 10 commandements du gentleman-cambrioleur » de Michel Lebrun (il faudra que je les publie sur mon blog tiens! vu que je les décortique dans mon essai…), si on les prend au pied de la lettre, on peut toujours rapprocher un personnage de Lupin (même James Bond, j’avais fait la démonstration!)… Il faudra que je réessaie Parker avec la distance (maintenant que je monte – moins – sur mes grands chevaux dès qu’on touche à mon Lupin adoré!) 😉

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  4. T’es trop mignonne toi ! Vouloir nous faire arpenter les bouquinistes par cette chaleur alors que contrairement à ce qu’on croit, la PAL ne fond pas du tout au soleil !!! 😆 Mais j’ai apprécié ton billet !!!^^

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    • Oui, c’est vrai qu’il fait une chaleur étouffante dans leurs petites boutiques, mais tant mieux, on y reste moins et la carte de débit chauffe moins.

      Non, la PAL ne fond pas… enfin, si, elle fond, mais étant doté d’un instinct de survie, elle s’autorégénère et boum, elle se recompose et revient à son ancien niveau.

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