L’enfer de Church street : Jake Hinkson

Titre : L’enfer de Church street

Auteur : Jake Hinkson
Édition : Gallmeister (2015)

Résumé :
Alors qu’il est victime d’un braquage sur un parking, Geoffrey Webb propose à l’agresseur de lui donner tout ce qu’il veut à condition qu’ils partagent ensemble cinq heures en voiture jusqu’à Little Rock dans l’Arkansas. Webb a quelque chose à dire et a besoin de se confesser, même avec un forcené.

Critique : 
Encore un petit Noir savoureux que je viens de déguster. Avec une légère goutte de lait tout de même.

Oui, j’ai honte de l’avouer mais j’ai failli pouffer de rire quand la vie de Geoffrey Webb a basculé dans l’horreur, à Church Street.

Oui, j’ai vraiment honte… C’est horrible, j’en ai conscience mais ce petit salaud m’a fait rire devant toute l’horreur de la scène. Tout ça à cause de sa bite qu’il n’a pas su contenir dans son pantalon…

Webb pourra dire ce qu’il veut, accuser un autre d’être plus sordide que lui, c’était entièrement de sa faute… Et moi, je riais en imaginant la tête de l’Autre quand il se rendrait compte que Webb était un fou furieux dans le fond.

Oui, j’ai aimé le voyage dans l’Arkansas, la ballade vers Little Rock avec Webb et son agresseur – auquel il raconte sa vie – m’a entrainé dans un autre monde, celui des Baptiste, que je n’ai pas l’intention de fréquenter. Pas besoin d’intermédiaires entre moi et Lui (si vous voyez de Qui je parle).

Oui, j’ai pris du plaisir avec son récit, même si je n’ai pas frémi devant toute sa noirceur et le nombre de morts. À force, on devient blindé, vous m’excuserez. Il aurait passé un chat dans un micro-ondes que là j’aurais eu les poils qui se seraient hérissés.

Mais ici, non, je jubilais littéralement. Va p’têt falloir que je consulte, moi.

Par contre, je n’aurais pas voulu habiter Church Street pour tout l’or du monde, quand bien même j’ai pris du bon temps avec ses habitants dont certains avaient l’âme et le cœur plus noir que le trou de cul d’un mineur occupé à creuser une galerie au fond d’une mine, à minuit par une nuit sans lune. ♫ Black is black ♪

— Nous ne sommes pas vraiment dans la petite maison dans la prairie, Frère Webb.

Je n’ai jamais aimé la bigoterie et dans ce roman, elle s’en prend plein la gueule.

L’écriture est sèche, elle claque comme un coup de fusil dans ta gueule, elle est remplie de cynisme et charge à fond l’hypocrisie de certains croyants qui pensent laver plus blanc que blanc ou être plus croyant que Jésus-Christ lui-même.

Pourtant, la fautive n’est pas la religion mais la manière dont on s’en sert et dont on impose certaines choses aux autres.

Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage… J’espère que l’auteur l’a compris au moins.

Un petit roman noir jouissif, cynique, sans une once de lumière et où personne n’est à sauver non plus. Malgré tout, j’ai eu de l’empathie pour ce bon gros Geoffrey – amateur de branlette et de porno – qui m’a fait passer un très bon moment de lecture.

Je marquai une pause dans l’étude de mon plan parce que le porno avait atteint un point crucial, et j’atteignis un point crucial en même temps que lui. J’allai à la salle de bain me nettoyer et retournai sur mon lit.

Étoile 4

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), Le « Challenge US » chez Noctembule et Une année avec Gallmeister : les 10 ans chez LeaTouchBook.

CHALLENGE - Gallmeister 10 ans

45 réflexions au sujet de « L’enfer de Church street : Jake Hinkson »

  1. Ping : Challenge Thriller et polar – session 2015-2016, bilan final | deslivresetsharon

  2. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Janvier 2016 | The Cannibal Lecteur

    • Oui, mais j’attendais ma publication de « Cry father » pour expédier les deux liens d’un coup, vu que je n’ouvre pas tous les jours mon Fesse Bouc.

      Collectif Polar m’a demandé l’adresse de ton blog, elle va peut-être nous rejoindre. Si elle frappe à la porte du groupe, envoie-là au bar, c’est que je me trouve ! ;-))

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  3. Hello Dame Belette!

    Vous avez pris plaisir à vous repaître de ces récits sordides! Hummm… Est-ce un psy dont vous avez besoin, ou d’un confesseur? Comme le héro de ce livre! 😉

    Je vous taquine! Moi aussi je dois vous faire un aveu! Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir avec un livre intitulé « Mort aux cons » de Jeunsépluky (un auteur très prolifique qui semble avoir écrit presque tous les livres que j’ai lus il y a plus de trois mois) … Où un monsieur Lambda zigouillait à tour de bras toute personne lui paraissant manquer cruellement d’intelligence à son point de vue… Forcément… Un vrai massacre… Un peu redondant et lassant sur la fin, je le reconnais… Mais n’aimerions pas toutes nous débarrasser des cons qui nous encombrent de façon un peu expéditive parfois? ***

    C’est grave docteur? Faut il que je dise trois zavés et un patère? Que je me flagelle ( 😀 Yes!!!)? Ou que j’enfile une jolie camisole (où est-ce qu’on en trouve encore en solde?) ?

    *** NB : « fantasmer » n’est « faire » ni « approuver ». Le meurtre est bien entendu un acte répréhensible et condamnable et je n’incite pas le lecteur à le pratiquer dans ce commentaire écrit au second degré… Je préfère le préciser parce qu’avec la surveillance des échanges sur internet, l’état d’urgence, les assignations à résidence, et la judiciarisation effroyable de notre société, il devient de plus en plus hasardeux de vouloir plaisanter sur certains sujets… D’ailleurs… On devrait même interdire la publication de tels livres et réinstaurer les autodafés… Heu oui… là aussi j’ironise!!! 😉 Mais je ne devrais pas non plus…

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    • Mes gentils monsieurs (faute exprès) en blouses blanches m’ont remis une triple dose d’un calmant qui me fait voir des Bisounours partout… Mais je vais mieux… je ne m’esclafferai plus devant un monsieur qui enfonce un couteau dans la gorge d’une conasse de madame dans un roman noir.

      Un peuple qui accepte de sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre et les prolongations des états d’urgence me font peur car atteinte à nos libertés et ça ne changera rien au schmilblick ! On parle d’instaurer un niveau 5 chez nous… déjà le 4 c’était un peu fort de café et une sinistre a parlé de construire des safe-room dans les écoles… j’envie les pays scandinaves où après un massacre, ils ne prennent aucune décision et attendent un peu que l’émotion redescende pour prendre des décisions censées !!!!!

      À Paris, sur le quai, j’avais été fouillé au retour (mais pas à l’aller, à Bxl, y’a que dalle) et la madame m’a demandé d’ouvrir ma veste… je me suis mordue dans les joues pour ne pas lui sortir un « ça me boudinerait, une ceinture d’explosifs » mais j’ai pas osé, j’y serais toujours !!!

      J’avoue avoir eu souvent envie de passer des cons et des connes à la sulfateuse, mais je vais rien dire sinon…

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      • Alors? C’était qui? Un Bozôm avec un bouquet de fleurs ou une équipe du GIGN qui venait vous neutraliser pour propos séditieux? A moins que ce ne soit Mme Ginette Schlombück, concierge de son état qui soit venue vous apporter un colis livré par la poste avec 6 mois de retard (le postier était venu en taxi) et que vous n’attendiez plus? Et y avait quoi dans le colis? Des livres racontant la vie sexuelle bonoboesque d’une tribu de chat dans un micro-onde? Ou mon chef d’œuvre préféré du roman gothique : « Massacre à la moissonneuse-batteuse » (de Jeunsépluky également)? Si je me souviens bien l’histoire raconte un jeux de téléréalité censé marier des fermiers avec des cagoles issues des Lofts, Maisons des Secrets, des Ch’tis et Marseillais à Miami et des Princes de l’Amour… Le tout sur fond de stage de survie comme dans KhoLonta… et au bout d’un moment ça finit mal parce que Marinette qui vit dans le village d’à côté et qui en pince secrètement depuis 45 ans pour le Pierrot, décide de s’en prendre aux candidates qui essaient de l’approcher… Je vous laisse imaginer comment : tout est dans le titre.

        Là aussi, je vous avoue avoir pris un plaisir jubilatoire sur la description de l’explosion des implants mammaires de Kathy-Ivana (l’ex de Kévin-Ryan), ou sur la façon dont ses implants capillaires se prennent dans le rotor de la moissonneuse en bloquant transitoirement le système… Un moment d’anthologie du style hard-gore post décadent!

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        • C’était des mecs en Robocop, avec de grosses matraques… si dans la chanson de France Gall, il jouait du piano debout, moi, je pianote sur mon clavier debout aussi, car je l’ai senti passer, la grosse matraque et la fouille au corps partout partout partout. Ben mon colon ! comme ils disent à l’armée.

          Bon, MSPD avec ton comm, j’en pouvait plus, et j’ai honte de rire parce que je connais les dangers de la moissonneuse batteuse… j’en ai connu un qui était passé dans la distributrice de bouffe et je te passerai les détails, mais paraît qu’il a été craché dans la loge des bêtes en lieu et place du silo ou de la paille. Tout devait tenir dans une sac congélation… shame on me !

          On a casé Nabilla directos dans la moissonneuse, j’espère ?? Ou alors on lui a demandé de traire une grosse vache avec un regard méchant et un pis ne possédant qu’une seule mamelle ??

          Le facteur, ayant toujours du retard, je l’ai moi-même passé au micro-onde, quand à la concierge, ben ce fut massacre en sous-sol…

          Sinon, j’ai écris « la vie sexuelle des fourmis en Nouvelle-Zélande » et « La reproduction des escargots de bourgogne en Basse-Provence par temps de pluie ». Ils sont épuisés… les livres, pas les escargots !

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          • Meuh Non! Pas Nabilla! Elle n’a pas pu passer dans la moissonneuse… Elle n’avait pas été retenue pour l’émission, empêchée de sortir de chez elle à cause d’une assignation à résidence depuis qu’un haut personnage gouvernemental qui aime beaucoup les actrices, tremble qu’elle ne s’en prenne à lui avec le couteau qui lui sert généralement à découper ses petits amis lorsqu’elle n’a plus de shampoing. Mon petit doigt me dit que certaines démissions récentes de cyclistes célèbres (et je ne parle pas de Jeanie Longo!) ont à voir avec le fait qu’on aurait fait preuve de trop de laxisme à l’égard de la shampoineuse mettant en péril la sécurité de certains amateurs de promenades en scooter… Mais chuttt… Ce n’est qu’une rumeur!

            Je suis navrée pour touts ces coups de matraques que vous avez pu recevoir! On fait généralement des trucs beaucoup plus sympa mes amis et moi avec des menottes, des cordes et des chaînes de forçat… Mais je n’en dirait pas plus… Nous sommes sur un site tout public!

            Vos ouvrages sur la sexualité des fourmis et celle de l’escargot de bourgogne me disent en effet quelque chose… A moins que je ne confonde avec la thèse de Czepluki (un cousin polonais de Jeunsépluky) sur une étude comparative entre l’influence de la pleine lune sur la sexualité du hanneton d’Amérique du nord et celle de la pluie de mousson sur la croissance de la courgette australienne… Une très mauvaise thèse d’ailleurs… Trop de problèmes méthodologiques insurmontables… Quoi qu’il en soit je suis frustrée de savoir que vos ouvrages soient épuisés! J’aurais tant voulu les lire!!! Je suis assez intéressée par la question de la parade nuptiale et les techniques de drague de la fourmi… Et curieuse à propos des préliminaires amoureux chez le gastéropode inverti… Mais bon… Je resterai sur ma faim, à moins de griller mes fourmis au miel et mes escargots avec du beurre au persil et à l’ail! Tiens… Je vais aller faire un tour chez Marmitton… moi!

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            • Moi aussi j’ai l’habitude de m’amuser avec des menottes et autres cordes, mais je dois dire qu’ils ne m’ont pas vraiment frappé avec leurs grosses matraques, les coquinous ! Mais je ne puis rien dire de plus, nous sommes lu par des petits n’enfants !

              Nabilla avec le gars au scooter et aux croissants… je voudrais bien voir la vidéo, tiens ! Aurait-il pris de l’EPO afin de mieux grimper son mont de Vénus ?? Telle est la question !

              Niveau courgette australienne, j’avais lu la thèse, mais Bruxelles a mis son grain de sel dans la dimension de la courgette, comme dans celle du concombre (masqué ou pas) et bardaf, l’embardée, on a rétrécit les tailles et diamètres de ces chers légumes qui pouvaient dépanner à l’occasion.

              Le mec de Nabilla, vous z’avez rien compris, il a tenté de se suicider d’un coup de couteau dans le dos !! Et on a accusé la pôvre shampouineuse de l’ice-cream (c’était un couteau à glace) à cause du fait que son mac avait écrit « Nabilla m’a poignarder ». Il n’avait pas été champion à des chiffres et encore moins à des lettres ou question pour du pognon.

              Quand à l’influence de la pleine lune sur la sexualité du hanneton d’Amérique du nord, j’ai failli l’écrire, mais j’étudiais le cri de la fourmi en plein orgasme et il est admis maintenant que la fourmi cro-onde.

              Quand au gastéropode, vu le temps que ça met, en film animalier porno, tout le monde s’endormirait !

              Moi je vais aller me faire une morue aux fraises, tiens !

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  4. Encore un petit Noir savoureux que je viens de déguster.
    Tu fais dans le cannibalisme raciste ?
    Avec une légère goutte de lait tout de même.
    Avec en plus un soupçon de pensées pornographique !

    et en plus tu trouveras ça jouissif… Non mais tu devrais avoir encore plus honte… Me déranger pendant que je mate la fin de mon porno… Voilà maintenant j’en ai plein les mains et les touches de mon clavier. Pas étonnant que mon PC rame.

    N’empêche qu’il a l’air pas mal, ton bouquin. Aussi divertissement qu’un porno ou qu’un chat dans un micro-onde?

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    • Ma foi, le cannibale raciste ne mangerait que des gens de sa couleur… moi je ne le suis pas, alors je croque dans un peu tout le monde.

      Des pensées cochonnes, moi ?? JA-MAIS ! La goutte de lait n’était une référence por no, mais por tout le monde !

      Pas grave si tu n’as pas vu la fin de ton film X, ils se terminent tous de la même manière : l’apothéose, le bouquet final et le trucage parce que chez eux, c’est limite de la traite, vu tout ce qui vient… et si tu en as autant, m’étonnes pas que le clavier colle et que le PC rame… PTDR

      Le roman est divertissant comme un porno, mais moins téléphoné, avec un meilleur scénar et garanti sans trucages mais moins glauque qu’un chaton dans le micro-onde !

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    • Oui, je me souviens que tu n’avais pas aimé, et moi, je n’ai pas trouvé l’écriture fade, même si, j’avoue que j’en ai lu des plus mieux. Mais ça a passé comme une lettre à la poste (quand il n’y a pas grève).

      Pour moi, fallait pas plus, on était déjà bien dans l’horreur gratuite, plus cela n’aurait pas fait « vrai »… enfin, ceci n’est que mon avis ! 😀

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