Enola Holmes – 07 – Enola Holmes et la barouche noire : Nancy Springer

Titre : Enola Holmes – 07 – Enola Holmes et la barouche noire

Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (10/11/2021)
Édition Originale : An Enola Holmes Mystery, book 7 : Enola Holmes and the Black Barouche (2021)
Traduction : Rose-Marie Vassallo

Résumé :
Aidée de son frère Sherlock, Enola Holmes doit résoudre l’énigme de la disparition d’une jeune Lady. Son époux dit qu’elle est morte, mais elle aurait été emmenée par une mystérieuse calèche noire…

Avec son culot et sa débrouillardise légendaires, Enola va devoir affronter la folie et le monde secret des asiles pour mettre au jour une grande conspiration !

Critique :
Lorsque j’ai appris qu’un nouveau tome des enquêtes d’Enola Holmes était sorti, je me suis précipitée dessus et attendu le bon moment pour le lire (juin et son Mois Anglais).

Si vous n’avez jamais lu cette série jeunesse, pas de panique, il y a un bref résumé des évènements importants qui ont eu lieu dans la vie de la jeune soeur de Sherlock Holmes.

Première surprise : Enola est chez Sherlock lorsqu’on lui propose cette affaire et, encore mieux, elle va enquêter de son côté, mais aussi avec son frère.

Voilà une série jeunesse qui ne prend pas ses jeunes lecteurs pour des nouilles sans neurones ! On a des verbes à l’imparfait, au passé simple (rhôô, ça va leur faire mal à la cervelle), et en plus, des informations sur l’époque victorienne et ses petites saloperies envers les femmes, qui, rappelons-le pour ceux qui ne suivent pas, n’avaient quasi aucun droit (ou alors, ceux d’un enfant mineur).

Souvent, les gens froncent les sourcils devant Enola qui voyage seule, sans chaperon ou sans bonne, femme de chambre, bref, sans personne pour veiller sur elle.

L’avantage de cette série, c’est que l’on apprend beaucoup de choses sur l’époque victorienne, notamment les mœurs, les vêtements, les moyens de locomotion… Une véritable mine d’or d’informations.

De plus, les romans composant cette série ont beau être classé en « jeunesse », ils ne prennent jamais les lecteurs pour des crétins, ce qui fait qu’un(e) adulte peut les lire sans problème. Jamais je n’ai eu l’impression d’être dans de la sous-littérature.

Les problèmes rencontrés par Enola, durant son enquête, sont en phase avec l’époque (par contre, un cheval qui n’en fait qu’à sa tête, c’est intemporel) et les situations, bien qu’elles trouvent toujours une solution, restent contemporaines à l’époque victorienne.

Le récit ne manque jamais de rythme, d’action, sans que jamais cela ne devienne trop rapide. L’écriture comporte des petites touches d’humour, des passages amusants, mais aussi des plus forts, comme cette visite à Bedlam.

Anybref, ce 7ème tome est une réussite, l’enquête n’est pas simple, elle n’est jamais bâclée et permet de nous en apprendre un peu plus sur les saloperies qu’un homme pouvait faire à une femme, considérée parfois comme moins qu’un objet de décoration.

Une lecture très agréable, un roman policier qui se lit tout seul, sans pour autant être sans profondeur, une enquête menée tambour battant par Enola et son grand frère.

C’est une bonne chose que de retrouver Enola aux affaires et j’espère que d’autres tomes suivront, en gardant cette qualité que les précédents possèdent.

PS : Le prénom de la cliente qui vient chercher de l’aide chez Holmes est Tish (abréviation de son prénom Letitia). Désolée, mais en Belgique, surtout à Bruxelles, ça fait pouffer de rire. Mesdames, si un homme vous propose de vous montrer son Tish, sachez que vous verrez son petit oiseau !

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°226] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

16 réflexions au sujet de « Enola Holmes – 07 – Enola Holmes et la barouche noire : Nancy Springer »

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    • Oui, tout le monde le pensait aussi, c’était bel et bien terminé, mais vu que la série a eu du succès, ça a donné des idées à l’autrice et boum, un tome 7 ! Mais il est bien foutu, donc, c’était une riche idée ! 🙂

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  3. Super! J’ai réussi à faire apprécier la série à ma Pioupioute et j’ai un super prétexte pour aller l’acheter et le lire avant de lui offrir! 😁

    Je souscris ! De la littérature jeunesse qui ne prend pas les jeunes pour des crétins! Et une information très vivante de ce que subissaient les femmes sous la reine Victoria… 🧐

    Cela étant quand on sait que cette reine aimait beaucoup les galipettes, alors que son époque à été l’une des plus répressives pour la sexualité des femmes bourgeoises (les pauvres on s’en fout ! C’était des pervers lubriques dégénérés pour les savants de l’époque (issus se la classe aristobourge évidemment)… ça donne matière à réflexion sur l’étendue de l’hypocrisie humaine!!! 🤔

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    • Victoria aimait jouer à la bête à deux dos ? Bon, elle a mis au monde une chiée de moutards, mais cela aurait pu être contre son gré, et elle aurait fait comme toutes les autres « fermer les yeux et penser à l’Angleterre »… En tout cas, elle l’aimait, son Albertchou. Enfin, je n’étais pas dans les secrets d’alcôve 😉

      Oui, nous sommes dans de la littérature jeunesse qui ne prend pas les jeunes pour des incapables mentaux. Bravo !

      Purée, on en a vu de toutes les couleurs, nous les femmes… :/

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      • Si, si… D’après Stéphane Berne, Victoria était une chaudasse!!! Enfin… pas certaine qu’il l’ait dit comme ça… 😆

        On a retrouvé son journal et ce qu’elle disait le lendemain de sa nuit de noces… Elle avait trouvé ça délicieux! Et elle n’aimait pas être enceinte parce que pendant ce temps là elle ne pouvait plus faire de galipettes… Elle était folle de son Albert, et ils ne faisaient pas chambre à part!!! C’était une rencontre arrangée par les familles mais… ils étaient amoureux lors de leur mariage et jusqu’à ce que la mort les sépare… Donc sa nombreuse progéniture n’est certainement pas le fruit de viols conjugaux ou de séances à regarder le plafond et en pensant à la patrie en attendant que ça se passe.

        On lui a même prêté au moins un amant après le décès du prince « qu’on-sort » puisqu’elle s’est faite enterrée avec son portrait en plus de celui de son mari!!! C’était un certain Mr Brown qui lui servait d’écuyer et qui l’a sorti de la longue dépression dans laquelle elle s’est retrouvée à la mort d’Albert. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble et relativement seuls… Ce qui était étonnant vu les mœurs de l’époque! On avait même surnommée Victoria Mme Brown à un moment.

        Plus âgée elle s’était piquée pour un jeune indien venu pour l’expo universelle et qu’elle a gardé à son service, comme secrétaire particulier, le comblant de cadeaux etc… On ne croit pas qu’elle ait consommé avec lui… car elle était déjà bien âgée (mais ça n’empêche pas forcément certes…), mais elle aimait être entourée de bozômes.

        En fait Victoria était une femme sensuelle au sens large, c’est à dire portée sur les plaisirs. Elle aimait le sexe, mais aussi la picole et la bouffe… Et elle aimait danser avant que son tour de taille n’atteigne le mien! Et pourtant l’ère qui porte son nom a brillé pour être celle de la répression des plaisirs… Etonnant, non ? (aurait dit Monsieur Cyclopède) 😀

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        • Je suis contente pour elle, tant de femmes se sont demandées ce qui leur arrivaient lors de la nuit de noce, en voyant le mont joufflu ou le grand tout nu se dresser et grossir !

          J’imagine le Bern dire tout de go que la Victoria était une chaudasse et je me marre, ce serait tellement peu lui ! 😆

          Un amant ? Waw, je me coucherai moins bête ce soir. Et un écuyer en plus, ça me fait venir plein de sales jeux de mots pourris en tête et je vais aller me doucher froid :p

          Je savais pour le secrétaire Hindou, mais elle aurait pu se faire chatouiller la kikine, il n’y a pas d’âge pour ça… Il était jeune, ça devait encore fonctionner, le palan 😆

          Bizarrement, Elizabeth II est une femme sur le trône et il n’y a pas de féminisme ou de femmes à de haut postes en Angleterre, tout comme au temps de Victoria : une femme qui commande mais dans le reste de la société, ça reste phallocratique ! Un comble :/

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    • Ayé je l’ai lu!!! L’un de mes préférés avec le premier. Enola commence à prendre de la maturité, de l’expérience et en prime, là elle enquête avec Sherlock donc… je kiffe! 😂

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