Titre : L’homme au ventre de plomb
Auteur : Parot J-F
Édition: 10-18 (2001)
Résumé :
On retrouve Nicolas Le Floch moins d’un an après sa première enquête, « L’Énigme des Blancs-Manteaux ».
Nous sommes toujours dans le Paris de la fin de l’année 1761 et le jeune commissaire de police du Châtelet a pris quelques galons suite à ses réussites antérieures sous l’autorité de M. de Sartine, l’homme des enquêtes spéciales de Louis XV, avec l’aide de son adjoint l’inspecteur Bourdeau.
Au départ de cette aventure, Le Floch est à l’Opéra, où l’on donne Les Paladins de Rameau, quand un couple de courtisans, le comte et la comtesse de Ruissec, apprennent le suicide de leur fils.
Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d’un assassinat déguisé.
L’affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu’à la vie du roi.
Pour la seconde fois, Jean-François Parot explore son XVIIIe siècle parisien.
La recette est fort comparable à la première enquête de Nicolas Le Floch, et tout aussi réussie.
L’érudition historique de l’auteur est manifeste, il rend à merveille l’ambiance galante et extravagante de ce Paris qui se voudrait élégant mais où, en pleine guerre de Sept Ans et en pleine Affaire des jésuites, la politique est une affaire dangereuse.
Critique :
Non, « L’homme au ventre de plomb » n’a rien à voir avec l’estomac chargé de Charles Duchemin (Louis de Funès) après avoir dû manger quantité de plats indigestes (et pas frais) sous la menace d’un restaurateur qu’il avait dégradé dans son guide (« L’aile ou la cuisse »). La scène des boutons… Vous vous souvenez ?
Et bien là, c’est encore pire que ça !
Un an après sa première enquête (L’énigme des Blancs-Manteaux), notre ami Nicolas Le Floch se retrouve avec quelques galons de plus : le voilà promu commissaire !
Paris, fin de l’année 1761, notre Nico national est à l’Opéra quand le comte et la comtesse de Ruissec apprennent le suicide de leur fils. Tant pis pour la soirée, le travail n’attend pas !
Je rappelle à mes lecteurs que dans un pays catho comme la France à cette époque, le suicide, c’est du péché mortel et on a condamné des suicidés parce qu’ils s’étaient « homicidés ». Punition : on a traîné leurs cadavre dans toutes les rues. La honte sur leur famille.
Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d’un assassinat déguisé. Le coup du « il est mort en nettoyant son fusil » ne prend pas avec lui. Des tas de petits détails ne sont pas normaux et ça le titille.
L’examen du corps avant autopsie lui confirme déjà qu’il avait vu juste. Par contre, il ne se doutait pas qu’on avait…. Non, je ne dirai rien de plus, mais la mort dut être terrible. Fallait prendre tout au sens propre et pas au figuré.
Les ramifications complexes et multiples de cette affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu’à… Oui, si haut !
Surtout que son faux suicidé n’est pas le seul à mourir dans cette affaire et que Nicolas aura fort à faire, aidé de son fidèle adjoint, l’inspecteur Bourdeau, pour démêler le vrai du faux.
L’auteur nous ressert la même recette que celle utilisée pour sa première enquête et la sauce prend, cette deuxième enquête étant tout aussi réussie que la précédente.
Même mieux, je dirais, puisque ayant eu droit aux explications sur la jeunesse de Nicolas dans le tome précédent, celui-ci passe plus vite aux choses sérieuses.
Pas de vitesse supersonique, mais un rythme de croisière au pas des chevaux avec quelques galops durant les 310 pages que comptent l’ouvrage.
Rien à redire du point de vue historique, n’étant pas historienne, mais il appert que l’auteur s’y connait pour mettre en scène le Paris du XVIIIème siècle. Sans oublier les personnages ayant réellement existé !
Son érudition est manifeste et c’est un double plaisir pour moi d’avoir une enquête policière historique.
En 310 pages, vous fréquenterez des bourgeois, la haute noblesse en la personne du Roi et de sa maîtresse, la Pompadour, mais aussi une mère maquerelle, des gamins des rues, des moines, des flics, un bourreau, un médecin légiste, des cadavres, de la misère, de la richesse et même si Findus n’existe pas encore pour vous coller de la viande de cheval à la place de celle de boeuf, restez prudent lorsque vous mangez.
Le petit plus ? Pour une amatrice de Sherlock Holmes telle que moi, j’ai souri lorsque je découvris que Nicolas crochetait les serrures et n’hésitait pas à enfreindre la loi quand il le fallait : une visite à domicile de nuit, version « cambrioleur », Holmes le faisait aussi.
Titre participant aux challenges « Polar Historique » proposé par Samlor, « Thrillers et polars » de Liliba, « Objectif PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Etagères » by The Cannibal Lecteur.
Ping : Bilan Livresque : Février 2013 | The Cannibal Lecteur
😉 Il est très bien ton site, mais moi je suis une bavarde alors j’aime bien mettre mon grain de sel partout quand je vais rendre visite aux blogocopines !!!
J’aimeJ’aime
Vas-y, met ton grain de sel !!
Je fais le tag et je deviens bavarde, bavarde !
J’aimeJ’aime
Entre site et blog, y’a pas photo, je préfère le blog où on peut te laisser des messages. le site n’est pas interactif…
Un petit tag ? c’est là ! http://liliba.canalblog.com/archives/2013/02/08/26353045.html
J’aimeJ’aime
Bheuh, mon site il est bien, je place les articles ou que je veux ! Liberté chérie !
Ok, le blog pour les comms, on fait pas mieux. C’est pourquoi j’ai les deux.
Un tag ? Sur mon mur ? Mdr. Je vais voir ça de suite et répondre au tag, juste après avoir pris mes bombes de peinture.
J’aimeJ’aime
Ping : Demandez le Strand ! | The Cannibal Lecteur
Ping : Challenge « Thrillers et Polars | «The Cannibal Lecteur
Ping : « Objectif PAL Noire à Zéro ou « Vingt mille lieues sous mes étagères | «The Cannibal Lecteur
Ping : Challenge « Polar Historique | «The Cannibal Lecteur