Bilan Livresque : Novembre 2014

Quoi de neuf en Novembre ?? Un an de plus et quelques lectures de plus au compteur.

De ce côté là, c’est pas terrible… 6 livres (dont un est toujours en cours).

Je sais, j’ai déjà fait mieux, mais j’ai eu une grosse brique de 808 pages au menu.

Ma liseuse avait beau afficher moins de pages parce que je diminue la police d’écriture et les marges, ça ne me fait pas gagner du temps puisque tout le texte est là quand même.

Un superbe huis-clos qui donnera des frissons aux gens qui ont peur du noir et de l’inconnu : « Bird Box » de Josh Malerman (ICI) m’a vraiment collé des sueurs froides avec cet ennemi que l’on ne voit pas et le fait qu’il faille rester enfermer, fenêtres occultées et bandeau sur les yeux si on va dehors.

Un lecture qui m’a plu sur les 2/3 du récit, c’est le paradoxe que j’ai vécu avec « Le Fils » de Philipp Meyer (ICI). Autant le récit d’Eli McCullough est passionnant, autant j’ai été passionnée par celui Peter, son fils, écrasé par l’ombre du père, autant celui de Jeanne-Anne, arrière-petite fille d’Eli et petite-fille de Peter , est endormant. Des trois récit, c’est celui que j’ai le moins aimé, du moins, au début, vers les trois-quart, ça allait mieux.

Ukraine, 1930, un petit village perdu au fin fond du fin fond du trou du cul du monde. Gros coup de coeur avec « Le Village » de Smith Dan (ICI). Accrochez-vous, vous allez vivre quelques heures angoissante de lecture qui vont vous transporter dans une époque fort sombre de par son contexte politique. Magnifique de par son histoire, ses personnages et la profondeur de tout le reste.

J’ai trainé avant de le lire, mais les menaces d’Yvan ont portées leurs fruits. Une fois de plus, il avait raison (c’est énervant, à la fin) car « Carter contre le Diable » de Glen David Gold (ICI) fut mon second coup de coeur de ce mois ! Entrez dans le livre et laissez-vous porter par sa magie, laissez-vous envoûter par ces mots, lisez ces phrases, ouvrez grand les yeux et la magie opérera à tel point que vous aurez du mal à lâcher ces pages.

Pour certains, il fut un coup de cœur, pour moi, le sentiment est mitigé ave « Filles » de Frederick Busch (ICI). Ce roman avait tout pour me plaire de par sa psychologie des personnages poussée très loin, leurs blessures profondes, un couple déchiré, un environnement sombre, noir, de la neige pour donner un faux air de huis clos… C’est sur le style et la manière de construire le texte que j’ai bloqué.

Pour ma Lecture Commune chez Bianca, au menu, il y avait « Southampton Row » de Anne Perry (EN COURS – ICI) qui est très politique, comme roman, puisque nous sommes en plein avant les élections et toutes les magouilles qui vont avec. Mon seul soucis vient du fait que je n’aime pas quand mon Thomas Pitt est à la Special Branch… Moi, je ne l’aime qu’au commissariat de Bow Street.

Bilan Livresque Novembre : 6 livres (dont 5 numériques)

  1. Filles : Frederick Busch
  2. Carter contre le Diable : Glen David Gold [NUM] ♥
  3. Le Village : Smith Dan [NUM] ♥
  4. Le Fils : Philipp Meyer [NUM]
  5. Bird Box : Josh Malerman [NUM]
  6. Southampton Row : Anne Perry [NUM]

Bilan Livresque Mensuel : Avril 2014

BILAN - Coyote réfléchit OKEt mon bilan livresque d’Avril, il raconte quoi ?? 6 romans et 6 bédés.

Bon, « peux mieux faire » sera la phrase à retenir pour ce bilan… qui est important parce que j’ai lu et relus des bédés, sinon, ben, c’était pas super !

Puisque le Challenge « Un hiver en Suède » était terminé et que sa suite le « Challenge Nordique » commençait, j’en ai profité pour lire ce roman islandais de ma nouvelle PAL.

Si « Je sais qui tu es » de Yrsa Sigurdardottir (ICI) commence fort, donne la chair de poule et des angoisses, j’ai trouvé son final un peu trop « fantastique » et trop facile…

Oui, il aurait été difficile d’expliquer tout les curieux  phénomènes, mais je ne m’attendais pas du tout à l’élément fantastique dans le récit.

Pour varier mon plaisir, j’ai emprunté  « Nous étions les hommes » de Legardinier (ICI) afin de voir comment l’auteur se débrouillait dans un thriller scientifique. Force est de constater que l’auteur qui m’avait rire et pleurer dans « Et soudain tout change » était tout aussi capable de me faire frissonner. Sa plume est reconnaissable et les bons mots sont présent aussi. Un bon moment de lecture.

Dans le cadre d’une LC chez Bianca dont j’avais totalement oublié que je participais dès avril, j’ai vite attrapé « Le Bourreau de Hyde Park » de Anne Perry (ICI) afin de me mettre en ordre avec quelques jours de retard… En deux jours, j’avais terminé le roman qui m’a fait passer un bon moment.

Ceci était mon 31ème livre lus sur les 132 que compte ma PAL Noire.

C’est ici que j’ai perdu du temps de lecture : « Little Bird » de Craig Johnson (ICI) est un roman assez lent et profond et en plus, ma pharyngite n’a pas arrangé les choses et le roman a trainé un peu.

Walt Longmire occupe depuis 24 ans le bureau du shérif du comté d’Absaroka et monsieur apprécierait se la couler douce. On a affaire à un roman dont le rythme est très lent, on rentre doucement dans l’histoire et celui qui cherche du trépidant devra aller voir ailleurs.Le final est angoissant et j’ai poussé un cri de surprise. Un roman noir dans un trou perdu du trou du cul de l’Amérique

Qui veut un p’tit noir bien serré ?? Je lui conseille alors de lire « La Clé de verre » de Dashiell Hammett (ICI), bien que son autre roman « Moisson Rouge » soit plus dur et plus violent…

Étrange, aussi car toute la découverte du récit passe uniquement par l’intermédiaire de Ned Beaumont à travers ses dialogues, ses gestes, son attitude. Pour connaitre chacun des personnages du livre, il faudra les rencontrer un à un, en suivant Ned Beaumont du matin jusqu’au bout de la nuit, des œufs brouillés du petit déjeuner au dernier verre d’alcool à trois heures du matin.

Ayant acheté quelques bédés dont une étant le tome 5 des « Quatre de Baker Street », je me devais de relire les tomes précédents (sauf le 1 que j’avais fait le mois avant).

C’est donc confortablement installé dans mon canapé que j’ai relu à la chaîne « Les Quatre de Baker Street – T2 – Le dossier Raboukine » de Djian, Legrand & Etien (ICI), qui a un fort contexte politique avec les immigrants russes.

Enchainant ensuite avec « Les Quatre de Baker Street – T3 – Le Rossignol de Stepney » (ICI), et son côté mafieux à cause des sommes que les commerçants doivent payer afin d’assurer leur « protection ». Un petit tour dans l’asile de Beldam est aussi au programme.

Le moins drôle puisqu’il parle de la « mort » (fausse, je sais, je sais) de Sherlock Holmes et de nos 3 compères qui se retrouvent sans leur mentor et employeur. Beaucoup d’émotions et une incursion dans les « pensionnats » pour jeunes filles avec « Les Quatre de Baker Street – T4 – Les orphelins de Londres » (ICI).

Ce nouveau tome, je l’attendais avec impatience, je sachant pas si j’allais revoir Holmes ou si les auteurs allaient faire évoluer nos garnements durant quelques albums sans le détective. Belle surprise pour « Les Quatre de Baker Street – T5 – La Succession Moriarty » (ICI). Et la réaction de Watson est bien plus réaliste que dans le canon.

Dubitative avec par contre avec cet autre album acheté en même temps que le tome 5 des « Quatre de Baker Street » car le côté fantastique y est de nouveau présent, comme dans tous les albums de la collection. « Sherlock Holmes et les voyageurs du temps T01 – La trame » de Cordurié & Laci (ICI) est à réserver aux fans de fantastique. Pour Holmes, le visage est toujours inexpressif et l’absence de Watson commence à nous peser, aussi bien qu’à lui qu’à moi.

Là, par contre, c’est une réussite et j’ai passé du bon temps à tenter de résoudre le crime tout en jouant à l’apprenti détective. « Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros ! » de Ced (ICI) est jouissif.

On y incarne Watson et on doit résoudre l’enquête, avec juste un peu d’aide de Holmes. Faites attention, on peut y perdre la vie ou avoir la mort d’autre sur la conscience !! C’est interactif et amusant.

Cette fois-ci, je m’y suis prise à temps pour commencer à lire « Traitors Gate » de Anne Perry  (ICI) afin de ne pas être en retard. Ici, on parlera plus de l’Afrique et des colons anglais, allemands et… belges, que de thé et de scones.

Ce sont tout ces petits détails politiques sur les colonies en Afrique qui m’ont fait adorer ce roman, bien plus porté sur la politique étrangère que les autres. Le roman à soulevé mon enthousiasme et les 378 pages ont défilé sans que je les voie passer. Certains pourraient trouver que Charlotte est peu présente, je ne leur donne pas tort, mais cela n’a rien enlevé à mon plaisir de lecture.

Il était mon 32ème livre lu sur les 132 que comptait ma PAL Noire. Il m’en reste donc 100.

J’avais commencé « Les Impliqués » de Miloszewski, mais je n’en suis qu’à la page 300 sur 448… Mes premières impressions sont bonnes : le rythme est lent, on suit le personnage principal, Teodore Szacki, procureur, en proie avec une enquête sur un crime étrange (une broche à rôtir dans l’oeil) et en proie avec des tourments privés.

Le livre est surtout une critique acide sur le système judiciaire de la Pologne. Chez eux, les procureurs sont débordés, mal payés, et vont sur le terrain, comme les flics. Ils n’ont pas d’horaire bien défini, ils croulent sous la paperasse administrative, le taux d’élucidation est médiocre, les dossiers s’empilent et son classé sans suite.

Nombreux sont ceux qui concernent des affaires de meurtres par alcoolisme ou suite à des violences conjugales. Ce roman, c’est tout le pays – hommes politiques, rouage de ses institutions, mentalité des populations – qui passe à la moulinette ou au scalpel.

Bilan Livresque Avril : 6 romans et 6 bédés

  1. Je sais qui tu es : Yrsa Sigurdardottir
  2. Nous étions les hommes : Legardinier
  3. Bourreau de Hyde Park (le) : Anne Perry
  4. Little Bird : Craig Johnson
  5. Clé de verre (la) : Dashiell Hammett
  6. Traitors Gate : Anne Perry
  7. Les Quatre de Baker Street – T2 – Le dossier Raboukine
  8. Les Quatre de Baker Street – T3 – Le Rossignol de Stepney
  9. Les Quatre de Baker Street – T4 – Les orphelins de Londres
  10. Les Quatre de Baker Street – T5 – La Succession Moriarty
  11. Sherlock Holmes et les voyageurs du temps T01 – La trame
  12. Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros ! : Ced
  13. Les Impliqués : Miloszewski (En Cours ! p300)

Participant tous à des challenges tels que : Le Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), le Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, le Challenge « Victorien » chez Arieste, le Lire « À Tous Prix » chez Asphodèle et le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.

Bilan Livresque : Janvier 2014

BILAN - Pile de livresVoilà, une autre année qui s’est finie et une autre qui recommence ! L’éternelle question sera de savoir de quoi mon année 2014 sera faite du point de vue « lecture »…

Voir aussi si je vais réussir à remplir tous mes challenges, bien que celui de « Il était une fois dans l’Ouest » n’a pas encore un seul billet, que celui de « Thrillers et polars 2013/2014 » soit déjà bien rempli et que j’ai rempilé pour le « My Self 2014 » en essayant de poursuivre ma lecture des auteurs russes. Mais il reste tout les autres.

Et ma PAL Noire, va-t-elle encore diminuer ? La fin d’année 2013 ne fut pas folichonne niveau PAL Noire… Bon, j’en ai décimé 14 contre 16 en 2012 (et dans les 14, je ne dois pas en compter 2 puisqu’ils font partie d’une série dont je n’ai pas aimé le premier tome = 12).

Le but sera aussi de dépasser 2013 qui avait vu défiler 116 romans : point de vue lecture, c’était bien rempli (2012 n’en comportait que 96).

 Une affaire à suivre, donc !

Mon Bilan Livresque de Janvier est de 8 livres dont 1 PAL Noire. Certains ont été lu plus vite que d’autres parce qu’ils ont été de véritable page-turner…

Niveau coup de cœur, le mois de janvier est bien rempli avec ses 4 super romans qui m’ont marqué et 2 autres que je vais oublier bien vite.

J’ai entamé le mois avec un roman se passant en Mongolie, « Yeruldelgger » de Yan Manook (ICI) qui fut mon premier coup de cœur du mois. Le corps enfoui d’une enfant, découvert dans la steppe par des nomades mongols, réveille chez le commissaire Yeruldelgger le cauchemar de l’assassinat jamais élucidé de sa propre fille.

Un roman noir qui nous dépayse, un roman au scénario travaillé, servi par un écriture très agréable à lire. On vit l’enquête et on ressent les coups durs avec les personnages, certaines scènes étant plus violentes que d’autres (âmes sensibles…).

Dans le cadre d’une LC, j’ai sorti un petit roman de Karine Giebel « Terminus Elicius » (ICI). Dans le train, Jeanne entame une correspondance amoureuse avec un tueur en série.

Le roman est court, juste 250 pages : pas de temps mort. Suivre les pensées, les interrogations, les angoisses, les joies et la vie minable de Jeanne furent un moment fort, impossible de décrocher. Une belle écriture, un scénario bien pensé, bien pesé, un personnage central différent de ce que l’on pourrait croire, un récit bien rythmé et des palpitations cardiaques avec Jeanne, dans le train.

Un second coup de coeur avec un polar glacial puisque se passant en Laponie, durant l’hiver… « Le Dernier lapon » de Olivier Truc (ICI) fut un superbe voyage. Voyez-vous même : Kautokeino, un grand village sami au milieu de la toundra. Dans la nuit le tambour est volé et ensuite, c’est la mort d’un éleveur de rennes qui ne va rien arranger à l’affaire.

L’écriture est agréable, riche, envoutante et les personnages attachants. Le récit, au départ, est flou, on ne voit pas à quoi on a affaire, ensuite, l’image se met peu à peu en place et on passe à quelque chose qui prend doucement forme, jusqu’à ce que les dernières pièces vous révèlent une trame complexe. J’ai eu du mal à déposer le roman une fois que j’ai eu fini… Il était profond.

Une grosse déception avec « Le Lapin borgne » de Carrlson (ICI). Quatrième de couverture trompeur, rythme de narration lent et ennuyant, les dialogues, rédigés à la première personne, sont d’un ennui profond et les phrases d’une platitude absolue.

Heureusement que le suivant fut un autre coup de cœur ! Doublé d’un coup de pied au cul… « C’est dans la boîte » de Frédéric Ernotte (ICI).

Jeff Marnier est flic et accro à un site Internet. « La boîte noire ». C’est un endroit sombre. Un repère de flics. Marnier s’est inscrit à un concours nommé « La ronde des boîtes ». Un huis-clos entre huit flics dans un chalet paumé… Chacun doit rassembler dans une boîte à chaussures 5 objets/indices concernant une affaire élucidée ou non et les autres devront deviner l’affaire.

L’auteur manie bien la plume, le rythme ne souffre d’aucun temps mort, tout est fluide, un peu de glauque bien dosé et de l’humour noir subtil.  De plus, il m’a surprise d’une autre manière ! Magnifique ! Pervers ! Dingue ! Le coup de pied au cul par excellence. Des romans de cette veine, j’en redemande.

Dans le cadre de mes relectures de bédés, je vous parlerai de l’album « Les Quatre de Baker Street – T1 – L’affaire du rideau bleu » de Djian, Legrand et Etien (ICI). Je relis souvent mes bédés, mais je ne fais pas toujours une critique.

Ensuite, j’ai pris la direction de Saint-Émilion qui venait de basculer dans l’horreur suite à l’assassinat du curé… « AOC – Assassinats d’Origine Contrôlée » de Richard Le Boloc’h, Éric Le Boloc’h & Yann Marchesseau (ICI) m’a douché après l’excellente lecture que je venais de faire. Ici, on aurait pu avoir l’ivresse, mais bien que la bouteille était prometteuse, le contenu était de la piquette. Seule la fin était bien… (PAL Noire).

Le gros gros coup de coeur du mois est pour « REFLEX » de Maud Mayeras (ICI). Ce livre, c’est fort, ça percute et ça t’uppercutte ©. Une tuerie  !! Une putain de saloperie de tuerie… un truc de fou, un coup de cœur doublé de je ne sais combien de coups de pieds au cul et de décharge de chevrotines dans mes tripes…

Depuis le temps que je me devais de découvrir cet auteur dont on m’avait tant parlé… Voilà que c’est fait, maintenant : je suis dépucelée ! Sire Cédric et  « L’enfant des cimetières » (ICI) sont enfin passé dans mes mains. J’en suis bien contente.

Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants, avant de se donner la mort. David, photographe de presse se rend sur les lieux… Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière ?

Une écriture qui pulse, des démons qui s’échappent des pages, des cadavres pas toujours en un seul morceau, de la cervelle qui adhère aux murs, des ombres qui vous grignotent par petits morceaux, des signes cabalistiques tracés au sol, c’était la recette qu’il me fallait pour m’évader dans un autre monde. Faut aimer le fantastique, aussi…

J’aurais pu avoir un 9ème : « Nécrologie » de Paul Cleave. Entamé mais pas terminé pour la dead-line du 31 : il en était à la moitié lorsque sonna minuit… Il est à moitié lu mais sa chronique sera pour dans quelques jours… et sera comptée sur février.

Bilan Lecture Janvier : 8 livres (dont 1 PAL Noire)

  1. Yeruldelgger  : Yan Manook (« Thrillers et polars »)
  2. Terminus Elicius : Karine Giebel ( « À tous prix »)
  3. Le Dernier lapon : Olivier Truc ( « À tous prix »)
  4. Le Lapin borgne : Carrlson (Un Hiver en Suède)
  5. C’est dans la boîte : Frédéric Ernotte (« Thrillers et polars »)
  6. Quatre de Baker Street – T1 – L’affaire du rideau bleu : Djian, Legrand et Etien (« Thrillers et polars » / « Polar Historique » / « Sherlock Holmes » / « Victorien » / « À tous prix » / « I Love London 2 » / « XIXè siècle »)
  7. A.O.C : Le Boloc’h/Marchesseau (PAL Noire) (« Thrillers et polars »)
  8. Reflex : Maud Mayeras (Challenge « Thrillers et polars »
  9. L’enfant des cimetières : Sire Cédric (« Thrillers et polars » / « À tous prix »)
  10. Nécrologie (commencé) : Paul Cleave

L’Affaire Nicolas Le Floch : Jean-François Parot [Nicolas Le Floch 4]

Titre : L’Affaire Nicolas Le Floch

Auteur : J-F Parot
Édition: 10-18 (2004)

Résumé :
En ce mois de janvier 1774, Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Châtelet, est d’humeur sombre.

Sa maîtresse, la belle et capricieuse Julie de Lastérieux, est retrouvée empoisonnée et tous les indices le désignent comme coupable.

Qui cherche à compromettre le protégé du roi et du lieutenant général Sartine ?

Pour prouver son innocence et démêler les écheveaux de cette affaire qui met directement en péril la sûreté de l’Etat, Nicolas doit se cacher.

Au service du Secret du roi, il découvrira les cruelles subtilités des complots de cour.

Avec l’aide du fidèle inspecteur Bourdeau, tandis qu’entre Londres, Versailles et Paris les factions rivales s’affrontent, il devra déjouer bien des pièges.

Après « Le Fantôme de la rue Royale », c’est avec le même plaisir que nous retrouvons l’intrépide et talentueux Nicolas Le Floch dans une aventure sur fond de fin de règne, alors que la colère du peuple commence à gronder.

Critique :

Ouh, il l’a mauvaise, le Nicolas ! Colère noire, même. Jalousie ? Oui, un peu. On lui pardonne, voir sa maîtresse minauder auprès d’une espèce d’éphèbe alors qu’elle l’avait sois disant invité pour un dîner en tête à tête… ça la fou mal. Il claque la porte.

Pour les ignorants du fond de la classe, je parle de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet (Paris – nous sommes en 1774) et pas du lutin dont la femme chante à voix basse !

Ah, mon Nico, tu n’aurais pas dû retourner chez cette pouffiasse en pensant que tu allais te réconcilier… Tu l’as bien vu, elle faisait la fête bien que tu sois parti. Et cette bouteille de vin, cet excellent Tokay, tu aurais mieux fait de l’oublier au lieu d’aller le récupérer dans la cuisine.

Gênant lorsque, à votre réveil, on vous annonce que votre maîtresse est plus raide que la Justice et plus morte que morte. Empoisonnée, la bougresse.

Qui c’est qui est soupçonné ?? Nicolas ! Toutes les preuves convergent (un mot que j’adore) vers lui. Toutes ? Oui, toutes. Un peu louche, non ?

Nicolas sur la sellette, c’était inattendu. Sartine qui l’envoie au vert, encore plus, bien qu’il le soutienne et croit en son innocence. Quant à l’inspecteur Bourdeau, il fait en sorte de grimer Nicolas pour qu’il enquête lui-même sur son affaire.

Je m’attendais à une plus forte cabale contre Nicolas, mais elle ne prend pas beaucoup de pages sur les 393 que compte le livre.

L’enquête avance et puis, bardaf, plus haut, on leur met des bâtons dans les roues pour qu’ils arrêtent d’enquêter. Le pouvoir était aussi corrompu que celui de maintenant, pas d’Internet pour propager les rumeurs, mais malgré tout, la populace gronde de plus en plus contre son roi, le numéro XV.

Là-dessus, l’enquête est mise en veilleuse et le roman prend une autre tournure, Nicolas Le Floch se transformant en James Bond – l’Aston Martin et les gadgets en moins – et le voilà parti jouer l’espion à Londres, chevalier d’Eon et tentatives de meurtres comprises dans le prix.

A ce moment là, je ne comprenais pas très bien où l’auteur voulait en venir… La fin vous l’expliquera.

Les personnages sont fidèles, ils évoluent et on voit que les liens qui les unissent sont plus fort que lors de la première enquête. 14 ans ont passé et Le Floch a prouvé sa valeur en tant que commissaire incorruptible.

Sartine, le lieutenant général m’étonnera toujours. Derrière ses manières bourrues, on sent bien qu’il a de l’estime pour son commissaire. Il lui fera comprendre par petites touches, sans pour autant ôter sa carapace. Je l’aime bien, lui.

Le Paris de l’époque est bien rendu, le langage utilisé est d’époque, subjonctif imparfait usité (dont celui du verbe « recevoir »), tournures de phrase dont nous n’avons pas l’habitude, descriptions de recettes de cuisine, des bons mots, la vie de parisiens – avec ses petites misères – nous est décrite et on a même le droit de rentrer dans le Versailles de cette fin du XVIIIème siècle…

Tout cela vous fait voyager dans le temps plus vrai que nature.

Par contre, un passage que j’ai moins aimé, c’est la lente et looongue agonie de Louis XV, tué par la petite vérole. J’ai zappé quelques lignes et je ne lui ai pas tenu la main (risque de contagion !).

Bon, je veux bien que je suis dans un « polar historique » et que de ce fait, je sais que je vais manger de l’Histoire, mais faudrait pas oublier le côté « polar » ! Je n’ai rien contre le reste, mais l’auteur aurait pu faire agoniser le roi en moins de pages.

Ah ben tiens, l’enquête principale redémarra grâce à la mort du Roi. Surtout à cause du changement de pouvoir, parce que le roi avait Le Floch a la bonne.

Enfin, ça bouge un peu, du côté de nos policiers, ça complote, ça tend des pièges, ça fait des filatures et « fiat lux » !

Quand Nicolas explique tout, on comprend mieux…

Le livre est agréable, historiquement bien foutu, mais il souffre d’un essoufflement au moment du voyage de Nicolas à Londres et lors de la mort du roi.

Comme je vous le disait, au début de ma lecture, je pensais que Nicolas serait mit plus à mal par les accusations d’empoisonnement.

Heureusement que non, parce quand on apprend, durant notre lecture, ce que l’on faisait aux suspects et à quel genre de simulacre de procès ils avaient droit, on en frémit ! On intruisait uniquement à charge…

3 étoiles, 1 de perdue à cause des passages plus lent. Oui, je chicane, mais j’ai hâte de retrouver mon commissaire et sa nouvelle assistante féline, sans parler de son… Je sens que je ne vais pas m’embêter !

Livre participant aux Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Polar Historique » de Samlor, à l’Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur.

Resurrection Row : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 4]

Titre : Resurrection Row

Auteur : Anne Perry
Édition:  10/18
Résumé :

« Bas les masques », tel paraît être le mot d’ordre d’Anne Perry dans la série de romans où elle met en scène un couple de héros « victoriens », l’inspecteur Thomas Pitt et son épouse Charlotte, les personnages de roman policier les plus pittoresques et attachants qui nous aient été donnés à découvrir ces dernières années.

Dans le Londres de la fin du XIXe siècle qui sert de cadre à leurs exploits, c’est en effet le code hypocrite de bonne conduite de la société anglaise qui se trouve singulièrement mis à mal, sa corruption et sa fausse respectabilité. Anne Perry ou le polar au vitriol : décapant !

Critique :

Mais qu’est-ce qui leur prend, à ces cadavres en putréfaction, de sortir de leurs tombes ? La terre ne leur conviendrait-elle pas ? Ils ont oublié d’éteindre le gaz ? Le voisinage est-il à ce point trop silencieux pour que l’un d’eux ait soudain l’envie irrépressible de se faire conducteur de cab ?

Y aurait-il des Vampires à Londres ? Des zombies à Leicester Square ?

Avouez qu’il y a de quoi tomber en pâmoison devant ce conducteur plus que faisandé. L’argent n’a pas d’odeur, mais lui, oui !

Allez hop, on le refiche dans sa boi-boite, cet aristocrate cavaleur (mais sans pieu dans le cœur) et il réintègre sa demeure. Avec les asticots, l’aristo !

Mais voilà ti pas que le dimanche, notre brave Lord Augustus – qui s’était déjà retrouvé sur le cab et qui fut ré-enterré dans la boi-boite – nous rejoue la fille de l’air ! Notre brave cadavre puant est retrouvé assis à l’Eglise, ce qui fera hurler sa veuve.

Ce n’est donc pas un vampire… puisqu’il est dans un lieu saint.

STOP ! Lecteur cartésien, ne t’en va point, nous sommes dans un polar victorien, et chez Anne Perry, pas de zombies.

Non, c’est juste qu’un petit malin s’amuse à déterrer les cadavres et fait tourner la police en bourrique.

Pitt en est à se demander si la mort de Lord Augustus Fitzroy-Hammond ne serait pas suspecte et que quelqu’un veuille attirer l’attention dessus.

Diable, on l’a tout de même extirpé deux fois de son repos éternel ! Faut pas pousser bobonne dans les orties, tout de même, surtout lorsqu’elle est en string.

C’est bougrement louche, toutes ces « sorties » du père Augustus qui n’a même pas le droit de se transformer en humus en toute tranquillité.

Mais voilà que l’invasion des cadavres cavaleurs commence et que ça se déterre un peu partout ! Pitt en perd son latin.

Avec Anne Perry, pas besoin d’attendre la page 200 pour avoir son lot de cadavres ou de sang.

Directement, elle vous plonge dans le sujet comme on plonge un petit gâteau dans son thé : des cadavres qui puent et un plus frais ensuite.

Tous n’ont pas dépassé leur date de péremption… Un peu de fraîcheur dans les cadavres, ça fait du bien.

Dans cette enquête, l’inspecteur Pitt est plus présent et j’ai adoré retrouver cette chère tante Vespasia, qui n’a jamais sa langue en poche (et qui a dû la balader ailleurs dans sa jeunesse).

Cette chère dame adore le franc-parler de Charlotte, soeur d’Emily, sa nièce par alliance. Même notre inspecteur dégingandé, elle l’apprécie.

Ce qui a de bien avec Anne Perry c’est que, contrairement à Conan Doyle, elle nous plonge VRAIMENT dans le Londres de la reine Victoria et sans complaisance.

La misère, vous la côtoyez ! Les femmes qui travaillent comme des malades et doivent encore faire le trottoir pour payer leur loyer, elle ne vous le cache pas.

Les enfants exploités dans les hospices, elle vous en parle. Les lois mal faites et que les aristos trouvent très bien puisqu’elles privent les pauvres des droits essentiels, elle vous fiche le nez dedans.

De plus, l’auteur ne se prive pas de mêler le sexe glauque dans les enquêtes de l’inspecteur Pitt : prostitution, proxénétisme, homosexualité (consentie ou pas), pédophilie, TOUS les sujets sont abordés dans ses différents romans, y compris les débuts de la pornographie photo.

300 pages durant lesquelles on ne s’ennuie pas, découvrant tout un arrière-plan (et train) de la ville de Londres très très sombre.

Au final ? Bluffée !

Titre participant au Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, au Challenge « Polar Historique » de Samlor, au Challenge « I Love London » de Maggie et Titine, à l’Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et à « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur.

Rutland Place : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 5]

Titre : Rutland place

Auteur : Anne Perry
Édition:  10/18
Résumé :

Charlotte Pitt reçoit un message de sa mère, Caroline Ellison, car un objet compromettant qu’elle possède a disparu. En se rendant à Rutland Place, elle s’aperçoit que plusieurs autres choses se sont volatilisées dans le voisinage. De plus, Caroline se sent épiée.

Quand une femme est assassinée, Thomas Pitt entre en scène. Aidé de Charlotte et d’Emily Ashworth (qui fait son grand retour), il va tenter d’établir des liens entre les faits et d’éclaicir le mystère, malgré les réticences habituelles de la haute société à dévoiler ses secrets.

Chantage, empoisonnement, idylles, tout est réuni pour une nouvelle aventure des époux Pitt…

POLAR - Big BenCritique : 

Bien que l’héroïne sa prénomme Charlotte, nous sommes loin de l’univers enchanteur du dessin animé « Charlotte Aux Fraises ».

Retrouver Charlotte et son mari, l’inspecteur Thomas Pitt est synonyme d’une plongée dans le Londres assez glauque de l’époque victorienne où la femme aristocratique avait souvent le rôle de « sois belle et par pitié, tais-toi, ne parle que de chiffons avec les autres pendant que nous, les hommes, allons au club, à la City, aux putes ».

Non, non, ce temps là n’est pas tout à fait révolu de nos jours… Ma lecture du livre « LA Banque : comment Goldman Sachs domine le monde » m’en a apporté la preuve, les épouses des dirigeants, des associés et des employés sont priées de jouer le même rôle que ces pauvres dames anglaises.

Mais revenons à notre tasse de thé. Grâce à Charlotte et à un objet appartenant à sa mère (et auquel elle tient plus que tout), nous allons nous glisser dans les salons feutrés pendant l’heure du thé et grignoter des petits biscuits.

Ce qui, au départ, avait l’air d’une banale histoire de disparition d’objet disparate, débouchera tout de même sur une mort brutale.

Ne faisant que 310 pages, l’enquête est rapide et on a terminé l’affaire avant même d’avoir pu esquisser un baîllement poli durant les visites dans le beau monde de Rutland Place.

L’auteur s’amuse à nous lancer des pistes, des hypothèses et à les résoudre au fur et à mesure de l’avancée du livre, comme d’habitude.

Une fois de plus, bien que j’ai eu une pensée mal placée au sujet de deux personnage, j’étais encore en-deçà, la preuve que mon esprit n’est pas aussi noir et tordu qu’on pourrait le penser.

Ce fut une lecture rafraîchissante après une précédente qui était éprouvante, une immersion dans les arcanes de la société « aristocrato-bourgeoise » après celles de LA banque (Goldman Sachs), mais le dégoût de cette société dite « bien pensante et en col blanc » est bel et bien présent au final.

Ils dirigent le monde et la destinée des autres, se moquant bien au passage des petites gens qui crèvent, quelque soit l’époque ou le lieu.

Pourrait-on faire un grand trou et les foutre tous dedans autant qu’ils sont ? Non ? Dommage…

Ce titre laisse plus de place à Charlotte et à sa mère, au détriment de Pitt, ce qui est un peu dommage (juste un peu) mais c’était très plaisant à lire, une scène du livre est mémorable et en plus, je me suis laissée dupée par l’auteur avec grand plaisir.

Par contre, je ne sais pas ce que fument l’imprimeur, le traducteur ou autre parce qu’il y a une faute énorme au nom de famille du père de Charlotte : « Allison » (coquille) au lieu de « Ellison ».

Titre participant au Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, au Challenge « Polar Historique » de Samlor, au Challenge « I Love London » de Maggie et Titine, à l’Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et à « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur.

La carte du pendu : Jeffery Deaver [Lincoln Rhyme 6]

Titre : La carte du pendu

Auteur : Jeffery Deaver
Édition : Le Livre de Poche (2008)

Résumé :

L’inspecteur Lincoln Rhyme et sa partenaire, Amelia Sachs, mènent pendant 48 heures une véritable course contre la montre à travers les rues de Manhattan pour neutraliser le tueur à gages qui a tenté d’assassiner Geneva Settle, une adolescente de Harlem.

Ils doivent remonter le temps et fouiller dans la vie de Charles Singleton – l’ancêtre de Geneva -, un esclave affranchi, militant actif du mouvement des droits civiques. Que s’est-il réellement passé ce soir de juillet 1868 où il a été arrêté ?

De rebondissements en révélations, Jeffery Deaver nous livre un récit au rythme effréné.

Critique : 

Pour ma 600ème critique sur Babelio, il me fallait du lourd ! J’avais bien pensé à une critique d’un roman de Barbara Cartland, mais là, cela aurait été trop lourd…

Si ma route devait croiser celle de Deaver (l’auteur), je lui dirais : « Mon vieux, t’es un beau salaud parce qu’avec ton roman, tu m’as mené en bateau comme un vrai loup de mer, sans le faire chavirer ou le déserter avec précipitation en cas de voie d’eau ».

Vous l’aurez compris, j’ai adoré le livre !

Lincoln Rhyme est personnage récurent chez l’auteur (je l’avais découvert dans le film « The bone collector ») et, en lisant, l’ancien enquêteur avait les traits de l’acteur qui l’avait joué : Denzel Washington.

Lincoln, ancien policier scientifique, paraplégique, a un caractère de cochon ! Impatient et irascible, bien souvent.

Cloué dans son fauteuil, c’est sa partenaire, Amelia Sachs, qui est ses jambes, ses yeux… bref, tandem de choc !

Le livre commence comme un Columbo : nous allons assister à l’agression d’une jeune fille et, peu de temps après (je ne vous dirai pas si elle parvient à échapper ou pas), nous avons déjà le nom du coupable !

Oui, mais si nous le savons, les flics et Lincoln, eux, ne le savent pas et toute l’astuce sera de découvrir « QUI » avec les maigres indices dont ils disposent…

Sacré course contre la montre car le coupable n’est pas un débutant, mais une vraie anguille !

Le méchant, c’est le sang-froid d’Horatio Caine (l’expert Miami aux lunettes noires) face à la ténacité et à la science criminelle de Lincoln Rhyme, version paralysée de Gil Grissom (expert Las Vegas).

Ce qui m’a bien plu, c’est que l’auteur m’a surprise plusieurs fois quand je ne m’y attendais vraiment pas.

Un peu comme un Kiss-Cool, « le bonbon a double effet », en puissance plus forte parce qu’il ne se contente pas de vous surprendre deux fois, mais vous file quelques coups de pied au fondement !

Tiens, si Jeranjou (que je salue) n’avait pas utilisé dans ses critiques une comparaison entre les romans et le chocolat, j’aurais pu vous dire que ce livre était comme une morceau de chocolat qui possèderait plusieurs couches et que l’on va de surprise en surprise lorsqu’il fond dans notre bouche. Praliné, caramel, crème blanche, noisettes,… le tout dans la même praline (belgicisme, prenez votre dico).

En fait, ce roman, c’est un peu comme si vous regardiez un strip-teaseur (oui, un homme !) s’effeuiller et, au moment où l’homme se trouve en string, la main  prête à l’ôter sous les hurlements des femmes en chaleur criant « le slip, le slip »…

CRAC, en arrachant le string, c’est toute sa peau qui semble se retirer et, surprise, vous voyez apparaître un autre pantalon… et là, vous comprenez que les jambes nues étaient un trompe l’oeil, un pantalon déguisé en jambes… « Nom de Dieu », vous dites-vous.

Le strip-tease n’est pas terminé et vous comprenez pourquoi le mec est presque à poil alors que nous sommes à quarante minutes de la fin du spectacle : en fait, ce n’est pas fini et il va encore vous faire vibrer quelques fois en vous faisant croire que cette fois-ci, c’est la bonne et que vous allez voir l’objet de la convoitise.

Oui, le roman est ainsi… On se demande pourquoi telle révélation arrive alors qu’on est encore loin de la fin et en fait, on n’en a pas fini avec les coups fourrés de l’auteur.

Tiens, jusqu’à la dernière page, même !

Rien à dire, il s’est bien fichu de moi, m’a baladé comme on promène un chien et j’ai sursauté quelques fois.

Ah mon salaud, tu t’es bien joué de moi, pauvre lectrice, qui a passé un bon moment à te regarder effeuiller ton histoire.

Si les 4,5 étoiles étaient permises sur le site, je le lui aurais accordé. Si j’ai mis 5, c’est parce que 4, c’était trop peu.

Là, je devrais presque le relire, maintenant que je sais tout, afin de mieux voir où je me suis faite pigeonner.

Merci, monsieur Deaver !

Au fait, bien que vous m’avez tout montré… ne vous rhabillez pas trop vite. Vous avez bien autre chose à me faire voir ? Parce que j’aime ça…

Lu dans le cadre du Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur.

Iacobus : Mathilde Asensi

Titre : Iacobus

Auteur : Mathilde Asensi
Édition : Folio Policier (2005)

Résumé :

C’est l’un des secrets les mieux gardés de la chrétienté ; un trésor fabuleux disparu à la dissolution du plus fascinant des ordres de moines-soldats : les Templiers.

Des histoires folles entourent cette société secrète, détentrice des plus grands mystères de l’humanité. Pour eux sont déjà morts le roi de France Philippe le Bel et le pape Clément V.

Pour eux les puissants se déchirent. Celui qui va traverser l’Europe de la Galice à Paris pour tenter de les découvrir se nomme Galceran de Born. Il est médecin et chevalier. Nous sommes en 1319.

 

Critique :

1317, le moine soldat Galceran de Born, médecin de l’ordre des Hospitaliers est aussi surnommé « Perquisitore » (rien à voir avec le Perquolateur ou le Peritoine) en raison de ses dispositions à résoudre des énigmes et à enquêter.

S’il pensait se la couler douce en étudiant les manuscrits du monastère mauricien de Ponç de Riba tout en instruisant un des novices dont il sait qu’il est son fils, et bien, c’est loupé.

Oui, monsieur le moine-soldat a un jour trempé son hostie dans le calice et à eu un enfant illégitime avec la jeune fille qu’il aimait mais qui fut enfermée au couvent ensuite (pas bien !). Je ne spolie pas, c’est direct dans le premier chapitre, pas de mystère dévoilé.

Mais pas de bol, il est convoqué à Avignon, chez le pape Jean XXII ! Parjurant et mentant comme un arracheur de dent au prieur, il arrive à emmener son fiston qui ne sait pas encore que le moine Hospitalier est son père. Non, le fils ne se prénomme pas Luke, mais Garcia, surnommé Jonas.

Sa mission ? (s’il accepte, mais il est obligé) Tirer au clair l’histoire de la mort de Philippe Le Bel et du pape Clément V : morts divines ou assassinés par le spectre de Jacques de Molay ? Autrement dit, « assassinés par les Templiers » oui ou non ?

L’aventure et l’enquête commencent, nous faisant voyager, mener des interrogatoires, trouver les témoins, bref, pas d’ennui en perspective, sauf pour ceux qui ont quelque chose à cacher au moine-soldat.

Galceran, notre perquisitore, est un bon enquêteur et son fils (qui ne sait toujours rien) le seconde comme il peut. Pourtant, notre moine, bien qu’intelligent, peut parfois se montrer un peu stupide et une jolie dame le lui fera remarquer. Paf !

L’avantage du livre ? Il y a deux enquêtes : il ne faut pas croire qu’une fois déterminé qui, de la main de Dieu ou humaine, est responsable dans les morts du roi et du pape, que Galceran pourra retourner chez lui, à Rhodes.

Seconde mission ? Trouver le trésor des Templiers puisqu’il a obtenu une piste. Là, son fiston lui a donné un sacré coup de main.

Et on embarque pour un second voyage, mouvementé, sur le chemin de Compostelle. Galceran va devoir user de toute sa science pour déchiffrer ce que d’autres ont codé.

La découverte du Moyen-Age est toujours aussi déroutante, surtout avec leurs croyances et la toute puissance de l’Eglise. A cette époque, ils pensent encore que la terre est plate parce que l’Eglise l’a dit. Galceran, lui, a voyagé dans les pays arabes et il sait plus de choses que les autres. Il ne lui reste plus qu’à essayer d’inculquer tout cela au gamin.

Son fils, qui est en pleine crise d’adolescence, passera du stade « je suis capable de réfléchir » à celui de « je n’ai pas de cervelle et je fais chier mon monde ». Malgré tout, il est comme son père, orgueilleux et celui-ci a souvent envie de le baffer.

Galceran m’a fait passer un bon moment en me racontant son histoire d’enquête sur ces deux mort Historique et sur la recherche du trésor des Templiers, qui restent « plausibles » toutes les deux.

Roman ésotérique, vous croiserez des Templiers, l’ordre des chevaliers Hospitaliers, sans oublier une magicienne, quelques passages secrets et des trésors aussi bien cachés et gardés que les mystères.

Nous découvrirons aussi l’avidité de certains et la sale manie de l’Eglise Catholique de faire des Saints quand ça les arrangent.

Un bon polar ésotérico-moyen-âgeux pour ceux qui aiment le sujet, bien écrit, l’auteur ayant fait ses recherches avant et le récit n’est pas « simpliste » dans son écriture.

Rythme de l’histoire pas trop rapide, mais pas trop lent non plus. Agréable.

Pour l’origine du titre, vous comprendrez à la fin.

Titre participant aux challenges « Polar historique » de Samlor, « Thrillers et polars » de Liliba et « Objectif PAL Noire à zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Etagères » by The Cannibal Lecteur.

L’Homme au ventre de plomb : Jean-François Parot [Nicolas Le Floch 2]

Titre : L’homme au ventre de plomb

Auteur : Parot J-F

Édition: 10-18 (2001)

Résumé :

On retrouve Nicolas Le Floch moins d’un an après sa première enquête, « L’Énigme des Blancs-Manteaux ».

Nous sommes toujours dans le Paris de la fin de l’année 1761 et le jeune commissaire de police du Châtelet a pris quelques galons suite à ses réussites antérieures sous l’autorité de M. de Sartine, l’homme des enquêtes spéciales de Louis XV, avec l’aide de son adjoint l’inspecteur Bourdeau.

Au départ de cette aventure, Le Floch est à l’Opéra, où l’on donne Les Paladins de Rameau, quand un couple de courtisans, le comte et la comtesse de Ruissec, apprennent le suicide de leur fils.

Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d’un assassinat déguisé.

L’affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu’à la vie du roi.

Pour la seconde fois, Jean-François Parot explore son XVIIIe siècle parisien.

La recette est fort comparable à la première enquête de Nicolas Le Floch, et tout aussi réussie.

L’érudition historique de l’auteur est manifeste, il rend à merveille l’ambiance galante et extravagante de ce Paris qui se voudrait élégant mais où, en pleine guerre de Sept Ans et en pleine Affaire des jésuites, la politique est une affaire dangereuse.

Critique :

Non, « L’homme au ventre de plomb » n’a rien à voir avec l’estomac chargé de Charles Duchemin (Louis de Funès) après avoir dû manger quantité de plats indigestes (et pas frais) sous la menace d’un restaurateur qu’il avait dégradé dans son guide (« L’aile ou la cuisse »). La scène des boutons… Vous vous souvenez ?

Et bien là, c’est encore pire que ça !

Un an après sa première enquête (L’énigme des Blancs-Manteaux), notre ami Nicolas Le Floch se retrouve avec quelques galons de plus : le voilà promu commissaire !

Paris, fin de l’année 1761, notre Nico national est à l’Opéra quand le comte et la comtesse de Ruissec apprennent le suicide de leur fils. Tant pis pour la soirée, le travail n’attend pas !

Je rappelle à mes lecteurs que dans un pays catho comme la France à cette époque, le suicide, c’est du péché mortel et on a condamné des suicidés parce qu’ils s’étaient « homicidés ». Punition : on a traîné leurs cadavre dans toutes les rues. La honte sur leur famille.

Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d’un assassinat déguisé. Le coup du « il est mort en nettoyant son fusil » ne prend pas avec lui. Des tas de petits détails ne sont pas normaux et ça le titille.

L’examen du corps avant autopsie lui confirme déjà qu’il avait vu juste. Par contre, il ne se doutait pas qu’on avait…. Non, je ne dirai rien de plus, mais la mort dut être terrible. Fallait prendre tout au sens propre et pas au figuré.

Les ramifications complexes et multiples de cette affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu’à… Oui, si haut !

Surtout que son faux suicidé n’est pas le seul à mourir dans cette affaire et que Nicolas aura fort à faire, aidé de son fidèle adjoint, l’inspecteur Bourdeau, pour démêler le vrai du faux.

L’auteur nous ressert la même recette que celle utilisée pour sa première enquête et la sauce prend, cette deuxième enquête étant tout aussi réussie que la précédente.

Même mieux, je dirais, puisque ayant eu droit aux explications sur la jeunesse de Nicolas dans le tome précédent, celui-ci passe plus vite aux choses sérieuses.

Pas de vitesse supersonique, mais un rythme de croisière au pas des chevaux avec quelques galops durant les 310 pages que comptent l’ouvrage.

Rien à redire du point de vue historique, n’étant pas historienne, mais il appert que l’auteur s’y connait pour mettre en scène le Paris du XVIIIème siècle. Sans oublier les personnages ayant réellement existé !

Son érudition est manifeste et c’est un double plaisir pour moi d’avoir une enquête policière historique.

En 310 pages, vous fréquenterez des bourgeois, la haute noblesse en la personne du Roi et de sa maîtresse, la Pompadour, mais aussi une mère maquerelle, des gamins des rues, des moines, des flics, un bourreau, un médecin légiste, des cadavres, de la misère, de la richesse et même si Findus n’existe pas encore pour vous coller de la viande de cheval à la place de celle de boeuf, restez prudent lorsque vous mangez.

Le petit plus ? Pour une amatrice de Sherlock Holmes telle que moi, j’ai souri lorsque je découvris que Nicolas crochetait les serrures et n’hésitait pas à enfreindre la loi quand il le fallait : une visite à domicile de nuit, version « cambrioleur », Holmes le faisait aussi.

Titre participant aux challenges « Polar Historique » proposé par Samlor, « Thrillers et polars » de Liliba, « Objectif PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Etagères » by The Cannibal Lecteur.

Le meneur de loups : Alexandre Dumas

Titre : Le meneur de loups

Auteur : Alexandre Dumas

Édition: Les Belles Lettres (1997)

Résumé :

Un jour précis de l’année, le Diable s’incarne sur terre dans la peau d’un loup noir.

Cette année-là, pourchassé par le seigneur du lieu et sa meute, il doit se réfugier chez un pauvre sabotier à qui il propose un pacte susceptible de faire de lui un seigneur, riche… mais maléfique.

Chef-d’œuvre de la littérature fantastique, « Le meneur de loups » doit au génie inventif et à l’écriture flamboyante du grand romancier romantique un pouvoir de suggestion résolument moderne.

Critique :  

Johnny Hallyday chantait « Qu’on me donne l’envie », mais Thibault le sabotier, personnage principal de ce livre n’a pas besoin de le hurler sur scène, l’envie lui est chevillée au corps comme une moule à son rocher. Et il aurait mieux fait d’avoir envie qu’on lui donne l’envie… si vous me suivez.

Découvert dernièrement, ce livre traînait dans une de mes caisses de mon dernier déménagement (2006) et fait plus que partie intégrante de ce que je nomme ma PAL Noire (les livres qu’on a acheté il y a très longtemps et qu’on a pas encore lu).

Mais vraiment Noire de chez Noir, vu que son étiquette, apposée par la FNAC, a un prix en francs et porte la date de décembre 1998 !

Quatorze ans qu’il attend une lecture, ce pauvre livre oublié dans un coin sombre. C’est de la PAL tellement Noire que si c’était du café, la cuillère et le sucre auraient peur d’entrer dedans.

C’est bête de l’avoir oublié parce qu’il vient de me faire passer un agréable petit moment.

L’introduction est d’Alexandre Dumas lui-même (où d’un de ses nègres) et il nous parle d’un moment de son enfance, avec le garde de son père – Moquet – un type pétrit de superstitions que à ce niveau là, ça ne se soigne plus.

Bien des années plus tard, lorsque Dumas eut quinze ans, il participa à une chasse au loup avec Moquet, l’ancien garde de feu son père. Bien qu’ayant touché le loup, ils retrouvèrent la balle par terre.

C’est alors que Moquet entreprit de raconter à Alexandre l’histoire du loup noir de Thibault le sabotier… Un loup qu’on ne peut tuer qu’à l’aide de balles en argent ou en or.

Dès la page 35, nous entrons donc dans cette histoire fantastique qui nous raconte qu’un jour précis de l’année, le Diable s’incarne sur terre dans un loup noir.

Cette année-là, pourchassé par le seigneur du lieu et sa meute, il se réfugie chez un pauvre sabotier à qui il propose un pacte…

Thibault, c’est le personnage central du livre, un sabotier instruit mais pauvre et qui ne rêve que d’une chose : devenir riche. Il envie les autres, ceux qui sont les seigneurs, qui ont de l’argent. Pourtant, il n’est pas trop mal loti, mais il veut plus et son pacte avec le Diable incarné en loup noir doit y pourvoir.

De ce livre, on peut en tirer de nombreux préceptes de vie, des morales et même quelques commandements bibliques :

1. L’envie, c’est mauvais…

2. La jalousie aussi

3. La colère encore plus

4. Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui

5. Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui

6. Le Diable ne se roule pas dans la farine

7. Des pactes, tu ne feras pas

8. Tu ne tueras point

9. La vengeance n’apporte que malheur

Un de ces préceptes nous apprend qu’il vaut mieux ne pas pactiser avec le Diable, illustré ici au propre, mais servant aussi au figuré, tel une fable de Lafontaine.

Que celui qui penserait pouvoir pactiser avec une organisation criminelle telle que la Mafia et les rouler dans la farine, se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude et le bloc ciment aux pieds. On ne les roule pas et on sort toujours perdant.

Entre nous, si Thibault n’était pas un être aussi malfaisant, son rôle irait comme un gant à un acteur tel que Pierre Richard tellement ce gars n’a pas de chance : chaque fois qu’il pense détenir quelque chose ou arriver à conclure ce qu’il désire, un grain de sable vient gripper les rouages et tout s’écroule ou se retourne contre lui.

Hélas, ce n’est pas une comédie mais une tragédie.

Durant toute la lecture, Thibault ne cessera de vouloir ce qu’il ne peut avoir et son âme se noircira au fur et à mesure.

Dès qu’il souhaite une chose, il utilise son pacte, qui n’est pas gratuit, mais il oublie une chose importante, on ne peut pas forcer une femme à vous aimer, même si vous faites disparaître l’homme qu’elle aime.

Chassé de toute part suite à sa détestable réputation, il n’aura pour compagnie que sa meute de loups. Son caractère s’aigrit de plus en plus.

Il est orgueilleux, vaniteux, envieux, tricheur, haineux et ne ressent aucun regrets.

Le pire, c’est qu’il ne se rendra jamais compte qu’il est responsable lui-même de ses malheurs ! C’est toujours la faute aux autres, les puissants, les seigneurs et tutti quanti.

Il change d’avis comme de chemise, oublie une femme parce que « pas assez riche » pour lui, mais devient furax le jour où elle se marie, alors que lui, il a convoité d’autres femmes ! Il a toujours une bonne excuse à son inconduite.

Et puisque se sont les autres les coupables, ils doivent payer tous autant qu’ils sont. De l’égoïsme à tomber raide mort.

Alors, avec sa meute de loups, s’engagera un bras de fer avec la meute de chiens du seigneur local, mais les loups, aidés de l’intelligence et du savoir de l’homme, seront les plus fort, tuant et détruisant tout ce qui vit.

Là dessus, je m’insurge ! Utiliser les loups pour se venger et faire le mal, c’est rajouter à la vieille peur ancestrale des loups, dévoreurs d’hommes. Pas une bonne pub pour ces pauvres créatures. Ok, avec des lapins, ça n’aurait pas fait le même effet…

Thibault parviendra-t-il a obtenir sa rédemption ? Pas de spoiler, muette comme une tombe.

Ce qui me fait enrager c’est que j’ai attendu 14 ans avant de lire ce livre ! Bon, le tort est réparé et ce fut une lecture gourmande et savoureuse.

Une belle leçon de morale et de vie sur tout ce qui peut découler des gens qui sont envieux d’autrui alors qu’ils avaient tout pour être heureux.

Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie « Loup » et aux challenges « PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille lieues sous mes étagères ».