Titre : Mort un dimanche de pluie
Auteur : Joan Aiken
Édition : Payot et Rivages – Rivages Noir (1986)
Résumé :
…Mais il plut tous les dimanches cet été-la. D’ailleurs, il plut presque tous les jours.
Pour Jane, ce fut l’été de la peur. Un couple étrange envahit sa vie, son mari devint distant et inquiet, ses enfants tombèrent malades, le chat mourut dans un piège à lapins…
La terreur s’installa peu à peu, jusqu’à l’explosion finale.
Fille du poète anglais Conrad Aiken, Joan Aiken a commencé par écrire des livres pour enfants avant de devenir une de ces reines du suspense qui savent distiller l’angoisse avec délectation.
Mort un dimanche de pluie » frappe par sa rapidité et sa concision. »
Mort un dimanche de pluie fut adapté au cinéma et réalisé par Joël Santoni en 1986.
Critique :
Le titre de ce roman des éditions Payot & Rivages m’avait intriguée et vu qu’il portait le numéro 11, je m’étais laissée tenter par ce petit livre de 146 pages, augurant qu’un des premiers numéros ne pouvait pas être mauvais…
146 pages écrites en tout petit… Vous me direz que c’est peu. Je vous répondrai qu’il n’y avait pas besoin d’en écrire plus !
Ces 146 pages sont la preuve qu’il n’est pas toujours nécessaire de lire des briques de 600 pages, écrites par les maîtres du suspense et des sueurs froides, pour ressentir le double effet kiss cool : angoisse + adrénaline.
Oui, on peut ressentir un lourd sentiment de malaise et d’anxiété avec un petit livre ! D’ailleurs, on nous l’a toujours dit : la taille ne fait pas tout ! On peut avoir un petit roman terriblement efficace.
Ce récit est comme un bon whisky : l’angoisse et la terreur ont été distillées goutte à goutte pour nous donner un nectar à savourer dans un fauteuil profond, en écoutant le vent souffler aux fenêtres, pour mieux se sentir dans la campagne anglaise, sous la pluie froide et humide.
Ici, pas de monstres poilus avec de grandes dents pour vous coller une trouille d’enfer, mais un couple qui fait froid dans le dos, les Mc Gregor. Un couple aux manies étranges, dérangeantes, suspectes, terrifiantes… qui ont envahi la vie de Jane Drummond.
Mc gregor, le «jardinier» a été engagé par le mari de Jane, Graham Drummond, alors qu’il croule sous les dettes et les hypothèques de la maison. D’ailleurs, depuis qu’il a fait entrer le jardinier à son service, son mari se comporte étrangement.
Quant à l’épouse de Mc Gregor, elle est encore pire que son mari : engagée pour garder les deux enfants du couple Drummond, elle tient plus de la vipère que de la bonne d’enfant et la fillette du couple est terrorisée par sa gardienne : pipi au lit, cauchemars, somnambulisme, brûlures «accidentelles», tels sont une partie des symptômes de la fillette, son frère étant trop petit que pour comprendre quoi que ce soit.
Le malaise devient aussi épais que le fog londonien…
Jane est inquiète pour ses enfants (le lecteur aussi, ses yeux ne décollent plus des pages), mais elle ne peut pas rompre son contrat de travail de deux mois car son ménage a besoin de cet argent.
Et puisque son mari snobe les factures, ne ramène pas d’argent à la maison, n’a pas l’air de bosser beaucoup et qu’en plus, il prend la défense du couple de vipères, le nourri en son sein, ne prêtant même pas une oreille attentive aux récriminations légitimes de son épouse… Notre Jane est bien embêtée, Comment se débarrasser de ces parasites envahisseurs ?
Notre pauvre femme va devoir prendre le taureau par les cornes… à moins que les événements ne la précipitent dans la gueule du loup plus vite qu’elle ne le pensait.
Au travers d’une écriture concise et d’un récit rapide, l’auteur nous entraîne dans ce maelström d’interrogations : qui est ce couple étrange ? Que veulent-ils aux Drummond ? Quel est le secret que cache monsieur Drummond ? Un secret ou plusieurs ? Etc… Les apparences sont souvent trompeuses.
Le récit ne traîne pas en route, tout se déglingue aux alentours de Jane et le lecteur ressent des sueurs froides à l’idée de l’explosion finale qui pourrait avoir lieu.
Je peux vous dire que je me suis accrochée aux pages, dévorant le récit, l’adrénaline courant dans mes veines, la bouche sèche.
L’auteur fait monter le suspense crescendo et à chaque page, on redoute le drame, on vibre avec Jane, un petit bout de femme qui s’interroge, qui ne sait pas quelle mouche a piquée son mari, mais qui ne veut qu’une chose : protéger ses deux enfants.
C’est diabolique ce récit. 146 pages oppressantes.
C’est avec un plaisir certain que j’ai bouffé ce court roman, poussant un soupir de soulagement à la fin : ma terreur prenait fin.
Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), « I Love London 2 » de Maggie et Titine et « La littérature fait son cinéma – 3ème année » de Kabaret Kulturel.
Je me souviens bien du film avec Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri (horripilant) mais je ne savais même pas qu’il y avait un livre, je le note, vilaine de chez vilaine !!!! 🙄
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Ben moi, je savais pas qu’il y avait un film… on fait la paire, sur ce coup là !!
Note, note… 😈
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Ping : Bilan Livresque Mensuel : Novembre 2013 | The Cannibal Lecteur
Voilà une chronique qui donne envie, comment ne pas noter après ça ?
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Ahahaha, prise au piège !! 😉 Note, note, note…
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Je sens comme un sadisme pervers à agrandir la PAL des copines…
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MOI ??? Nan, jamais de la vie 🙄 Vous la faite monter aussi… je parle de ma PAL, de rien d’autre, hein, d’ailleurs, je n’ai pas le matos adéquat. 😀
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mdr !!!!
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😉
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Je note, je note… mais bon, chez nous, il pleut presque tout le temps, même le dimanche 😉
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Oui, ces derniers temps… Bon, faudrait que je me mette à jour dans ton tableau Google, moi !!! 😀
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Tu as encore le temps jusqu’à la fin du mois !
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J’ai envoyé six fifiches hier, j’avais du retard… je ne sais même plus si j’avais envoyé « Couché dans le pain » de Chester Himes… je pense que oui. o.O
J’ai encore le temps de le bourrer jusqu’à la fin du challenge… niark, niark 😈
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Et bien..je suis tentée là!!! Ta chronique m’appelle et me susurre à l’oreille de lire ce livre!!!! T’es trop forte toi….
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J’ai suivi les leçons de tonton Yvan… 🙄 qui est encore plus fort que moi, il me ferait lire du Harlequin s’il écrivait une bonne chronique :F
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Sur ce, je me sers un bon whisky !
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Sers-t-en un deuxième… vu le temps qu’il faisait durant la lecture : pluie !!
Là, un peu froid… vite, un café chaud…. avec du cognac dedans 😀
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Un roman d’ambiance ! J’adore ! Ta chronique restitue parfaitement ce que doit être le climat de ce roman. Ça me fait penser aussi à ces anciens films qui créaient une atmosphère d’angoisse, d’étrangeté avec des personnages qui faisaient frémir juste avec un regard. Le titre aussi est en accord avec cette atmosphère. Belle chronique, bravo !
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Merci bien, Ray ! Oui, un roman d’atmosphère à ne pas lire sous un soleil de plomb, il perdrait de son charme.
Ce film existe donc en film, aussi, mais avec une histoire un peu différente et c’est Dominique Lavanant qui joue le rôle de la méchante femme. J’aurais choisi une plus vieille, moi, dans le rôle… 😉
Avant, dans les films, il y avait un scénario (pas toujours mais souvent) et certaines atmosphère à nous donner les frissons direct !
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Elle fait presque peur ta chronique, arrête d’utiliser de tels mots (même en mettant les liens vers leur définition ;-)). Nous sommes sensibles, nous tes lecteurs !
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Internet de retour !!!! 😀 Oui, j’ai coupé les liens, il me manquait des synonymes et j’ai copié ceux du Net mais j’avais pas vu que les adresses étaient restées sur le fichier texte.
C’est corrigé !
Si tu as peur, mange du chocolat, c’est bon pour le moral… ♫
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