Écrins fatals ! – La première enquête de Sherlock Holmes : Pierre Charmoz & Jean-Louis Lejonc

Écrins fatals - La première enquête de Sherlock Holmes - Charmoz & Lejonc

Titre : Écrins fatals ! – La première enquête de Sherlock Holmes

Auteurs : Pierre Charmoz & Jean-Louis Lejonc
Édition : Guérin (2015)

Résumé :
Il aura suffi d’un pique-nique improvisé au pied de la muraille de la Pointe des Arsines (les Écrins), au lieu-dit « Les Balmes de François Blanc » , associant deux gentlemen écrivains – Pierre Charmoz et Jean-Louis Lejonc – , et la découverte fortuite, non loin du lieu des agapes, de quelques ossements, de lambeaux de vêtements et d’une antique sacoche contenant un carnet dûment annoté, pour que le doute s’installe : Whymper, Moore, Walker et leurs guides Croz et Almer sont-ils bien les premiers à avoir foulé le sommet des Écrins ?

Doute qui devient certitude une fois connu le contenu du carnet : le chevalier Dupin, guidé par de solides autochtones, y relate son ascension de la Barre des Écrins. Ils parviennent avant les Anglais.

Pourtant, l’histoire n’a retenu que la première de Whymper et consorts. Lejonc et Charmoz n’en ont cure.

S’appuyant sur le récit de Dupin et le témoignage, ô combien précieux du jeune Sherlock Holmes, alors âgé de 14 ans, et présent sur la face nord des Écrins ce 24 juin 1864, nos deux révisionnistes mettent à mal la version officielle.

Écrins fatals, l’ouvrage que nos auteurs ont tiré de cette enquête, est tout entier consacré au rétablissement de la vérité des faits. On dit que la vérité n’a pas de prix : le talent de Pierre Charmoz et Jean-Louis Lejonc non plus. Et la fantaisie encore moins.

écrinsCritique : 
C’est… toute essoufflée que… j’ai écrit cette chronique… après avoir… escaladé les Écrins… haut de 4102 mètres…

Escaladé deux fois, en plus, tiraillée que j’étais entre le récit des alpinistes français accompagnés du chevalier Dupin et celui des anglais, accompagnés du jeune Sherlock Holmes. Ouh, mon cœur, ce n’est plus de mon âge des grimpettes pareilles !

Sous-titré « La première enquête de Sherlock Holmes », ce récit ne l’est pas vraiment puisque les disparitions resteront un mystère pour l’ancien (Dupin) et le futur détective (Holmes).

Nous sommes en 1864 et notre jeune Sherlock, âgé de 14 ans, se trouvait en compagnie de Whymper, vieil ami de la famille, grand alpiniste devant l’Éternel et ne rêvant que de déflorer le plus haut sommet de France depuis que la Savoie est rentrée dans le giron de Napoléon III. Pardon, de la France !

Le récit est court (150 pages) mais le dépaysement est garantit et l’ascension du massif des Écrins est bien détaillée.

À ma droite, représentant la France, Dupin et ses alpinistes. À ma gauche pour l’Angleterre et The Queen, Sherlock Holmes ! Et au milieu, un curieux personnage. Que le meilleur gagne. Ou le plus malin.

Mais… et si la vérité était ailleurs ? Et si ce qui est noté dans les annales n’était pas l’exacte vérité ? Et si le mystère de 1864 n’était révélé que maintenant, dans les années 2000 ?

Alternant les récits de Dupin et de Holmes, le roman se lit tout seul sur quelques heures, le sourire aux lèvres devant les déductions holmésiennes, les sourcils froncés quant à l’origine de l’Autre qui se déplace furtivement dans le massif, ne cherchant pas encore le jeune Tchang. Agent Mulder, venez faire un tour dans le massif des Écrins, je vous prie !

Un roman dépaysant, frais, court, agréable, qui fait un bien fou après des romans noirs particulièrement sombres.

Une lecture sans prise de tête, bien au chaud dans le canapé, l’esprit tranquille et détendu.

Une lecture qui pourrait ravir les holmésiens comme les néophytes ! Moi, j’ai souri à l’idée de la matière dans laquelle Sherlock fera réaliser son deerstalker.

— Mon jeune ami, c’est là toute la science de l’alpinisme : savoir où l’on est perdu.

Étoile 3,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon,  le Challenge « Victorien » chez Camille,  le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict.

11 réflexions au sujet de « Écrins fatals ! – La première enquête de Sherlock Holmes : Pierre Charmoz & Jean-Louis Lejonc »

  1. Ping : Challenge Thriller et polar – session 2015-2016, bilan final | deslivresetsharon

    • Merci Monsieur Claude Le Nocher pour cette suggestion de lecture!

      Hé!!! T’as vu Belette? Fait que tu le lises celui- là ! Et moi aussi d’ailleurs… Sauf que moi je n’ai pas de blog à alimenter. J’ai essayé et j’ai fait un four! Sinon pour notre échange précédent que je suis complètement d’accord avec toi!

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      • Nom de Zeus, Marty, je n’ai pas vu cet article ! Mais où avais-je la tête ?? Sur le volant de la voiture, maintenant ça me revient !

        Claude, merci pour le lien, je vais aller te lire, écrire sur ta page et rassurer Ida pour le blog : parce que tu crois que moi j’étais une pro ?? J’ai tout appris sur le tas, à chipotant, en tâtonnant, en essayant… si c’est trop chaud pour toi, il te reste le compte Babelio et tu peux poster !

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  2. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Janvier 2016 | The Cannibal Lecteur

  3. Heureusement que vous êtes là pour nous parler de l’actualité du pastiche Holmesien (je vais pas à là sshf je les trouve trop siphonés pour moi… C’est dire sur leur état !) maintenant que notre Miss Anybref est en pause indéterminée (je crois que je vais lui en vouloir tellement je suis frustrée mais bon… On ne va pas la couvrir des chaînes de l’esclavage pour l’obliger à continuer… Cela étant la grogne des lecteurs a fini par porter ses fruits avec Conan Doyle, le poussant à ressusciter Holmes… Mais bon y avait des sous à la clé si ne ne m’abuse)…

    Or donc Anybref, 150 pages avec des récits d’escalades ça me fait froid dans le dos! Je n’aime pas trop en réalité… Des mauvais souvenirs des pavés de Frison-Roche au collège! Et même Dupin… Chuis pas fan (on devrait pas écrire « fanne »? Quoi qu’à mon âge c’est un peu ambigu comme terme et pas flatteur…). Je le trouve d’une arrogance chez Poe! Holmes l’est aussi mais… Il n’est pas narcissique… Il ne se préoccupe pas du narcissisme des autres… C’est pas pareil… Dupin aime pontifier et s’écouter parler… Il me lasse… Enfin… J’ai lu ses deux aventures il y a si longtemps… Peut être que je me fais des fausses idées…

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    • Jamais lu Frison-Roche à l’école, mais j’aurais pu, mais vu qu’on avait à choisir entre plusieurs auteurs, je l’ai toujours évité, je devrais peut-être commencé maintenant… Ici, en 140 pages, pas le temps de se faire chier…

      Miss Anybref me manque aussi, elle m’a souvent fait découvrir des pastiches qui ne m’étaient pas encore connu, malgré le fait que je fréquente la SSHF, mais pas de trop, sont trop érudits pour moi…

      Si Doyle a ressortit Holmes des chutes, tel Jésus sortant du tombeau, c’était une affaire de gros sous, bien entendu, les amerloques (je les aime sur ce coup là) ayant mis les biftons sur la table ! Et pour ce prix là, j’écrirais même du Harlequin, moi ! Mais personne ne me propose du fric, hormis pour des trucs cochons…

      Dupin, j’ai jamais trop aimé, Sherlock oui, parce que son arrogance était tempérée par le fait qu’il savait reconnaître ses erreurs, ses fautes ! Il dit que pas de fausse modestie, faut savoir reconnaître sa force, ses connaissances.

      J’évite le terme fan depuis que je sais qu’il a la même racine que fanatique…

      Bon, je vais essayer de porter le flambeau sherlockien en attendant le reour en fanfare et trompette de notre Anybref préférée !!

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      • En matière de lis-tes-ratures harlequinesques à tendances cochonnes, vous avez 50 nuances de Grey qui a fait un tabac… Et comme avec le DaVinci Code qui a inspiré des charrettes d’ « Ultimes Mystères du Parchemin Perdu dans les Caves Ténébreuses du Complot Vaticano-Maçonnique – sa mère », et bien il semble que vous ayez aujourd’hui sur le marché des tonnes de clones de ce mauvais genre comme « cris et suçotements », « Faits moi mal mais mets des gants », « Trois tartes dans ta gueule, et deux pains dans mon estomac », ou « Kama sur toi »! Bref… Le marché est saturé! C’est comme le registre des enfants magiciens depuis Harry Coverts, et celui des vampires et loups garous depuis Twightlight (l’orthographe n’est pas garantie sans OGM)! Le pire c’est que ça se vend et que les grandes librairies se font un pognon monstre avec ces rayons là…

        Sinon… c’est vrai que si on pouvait proposer du pognon à Dame Anybref peut être qu’on pourrait l’obliger à s’occuper de son blog à plein temps? On lance une souscription? 😀
        Bon en même temps j’y crois assez peu… J’ai cru comprendre qu’elle s’éloignait de son blog pour d’autres choses qui lui tiennent beaucoup à cœur et à moins de trouver 3 milliards on aura du mal à la convaincre…

        Pffff! Chienne de vie!

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        • Oui, dès qu’une salade se vend bien, tout le monde sert la même, ad nauseam ! Le pire, dans les « 50 nuances de ma cravache sur ton postérieur mais je te ferai pas mal » c’est que l’héroïne (cocaïne) est étudiante en littérature et dans le roman, elle connait rien à la lie-tes-ratures ! Je le sais parce que Sharon, dans son grand fais-moi mal, a lu une partie de ces 50 nuances et ça a donné une super critique sur un roman qui en a pris plein sa gueule et elle lui a niqué sa race ! Dieu que c’était bon à lire ! Jouissance, là !

          Hélas, ma bonne dame, les gens, la majorité, veut du truc qui se lit facilement, du « comme tout le monde » et voilà pourquoi TF1 nique tout le monde avec ses Joséphine et que Arte n’est jamais dans le classement avec ses émissions qui volent plus haut que le derrière d’un cochon. Ça vole trop haut ! Les gens veulent juste le vol au-dessus d’un lit de cocu et c’est bon ! Nous, nous sommes hors norme, et tant mieux ! Je ne bois pas le potage de tout le monde, je mange pas la même salade aseptisée, moi, j’y ajoute des asticots ! na.

          Je suis contente que les librairies fassent leur beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière parce qu’elles sont moribondes, les librairies ou le peu qu’il en reste ! Si elles sont pas trèèèès grosses, ben elles crèvent !

          Oui, miss Anybref a un truc qui lui tient à coeur, elle y est arrivé à la force du poignet (oups, pardon) et nous a laissé tomber comme des vieilles culottes de mamy toutes sales… le jaune devant, le brun derrière.

          Si j’avais 3 milliards… je ne serais déjà plus là !!

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