Les Enquêtes d’Agatha Raisin – Tome 19 – La Kermesse Fatale : M.C Beaton [Par Dame Ida, vieille Agatheuse bénévole]

Titre : Les Enquêtes d’Agatha Raisin – Tome 19 – La Kermesse Fatale

Auteur : M.C Beaton
Édition : Albin Michel (30/10/2019)
Édition Originale : Agatha Raisin, book 19: A Spoonful of Poison (2008)
Traducteur : Françoise du Sorbier

Intro Babelio : 
Agatha Raisin a le vent en poupe : les affaires s’accumulent, pas le temps de souffler. Tant mieux, elle a horreur du vide, et fait même des heures sup : elle vient d’accepter d’aider le pasteur d’un village voisin à promouvoir la kermesse de la paroisse. Il faut dire que l’organisateur, un certain George Selby, a le bon goût d’être veuf et… beau comme un dieu.

C’est un succès : les visiteurs affluent au village. Mais la kermesse vire à l’hallucination lorsque l’on découvre que plusieurs échantillons de confiture ont été assaisonnés de LSD !

Bien que distraite par le charme du beau George, Agatha doit démasquer le coupable. Sans imaginer un instant que l’objet de ses fantasmes va peut-être lui faire vivre un mauvais trip…

Résumé :
Et bien contrairement aux introductions Babélio précédentes, le résumé proposé ici est très fidèle à ce que j’ai pu lire, et je n’ai pas grand-chose de plus à en dire.

Agatha s’occupe de son agence de détectives, et disant à qui veut l’entendre qu’elle est farouchement décidée à ne plus faire de communication, elle ne résiste que mollement à l’appel d’un Pasteur un peu envahissant qui veut qu’elle l’aide à faire la communication de la kermesse qu’il veut donner pour sauver son clocher…

Elle se laisse convaincre seulement dans l’espoir de pouvoir se rapprocher du séduisant organisateur des festivités qui lui a tapé dans l’œil…

Et pendant la kermesse voilà que des petites vieilles hallucinées se jettent dans le vide ou font des attaques sous l’effet du LSD qu’une main criminelle est allée verser dans les pots de confitures mis en compétition et pour lesquels le public  était supposer voter après les avoir goûtées.

Sérieusement, vous imaginez la scène : des petites mamies bon-chic bon-genre, endimanchées pour aller à la kermesse paroissiale se comportant de manière erratique comme de vulgaires camées ? La grosse marrade !

Agatha doit évidemment résoudre cette énigme pour laver son honneur de communicante, et comme toujours se fait aider de ses amis fidèles, dont l’agaçant Sir Charles, et par son équipe de détective enrichie par une formidable jeune recrue, Toni, apparue dans la précédente enquête et en qui Agatha ne peut s’empêcher de se retrouver.

Et voilà Agatha et sa suite lancée dans une enquête parallèle à celle de la police, investie dans un porte à porte interminable digne des Témoins de Jehova et des interrogatoires nombreux, nous laissant presque penser que tout le village est suspect.

Mon avis :
Agatha reste Agatha. D’un pragmatisme redoutable quoi que manquant parfois de nuance et de jugeote, lorsqu’il s’agit d’enquêter, mais toujours en quête de l’âme sœur bien que tout de même, elle me semble s’être un peu assagie depuis quelques romans.

Elle continue à y penser évidemment… Mais elle semble moins obsédée… Sauf transitoirement quand un bellâtre lui sourit.

Elle devrait se méfier toutefois… Puisqu’il semble que chez MC Beaton, le beau célibataire a toujours un grooooos défaut le rangeant dans la catégorie suspect et rendant impossible la réalisation des désirs affectifs d’Agatha.

Mince quoi… Dans la vraie vie les femmes ne s’arrêtent pas que devant les bogoss… Elles les voient certes… Mais souvent le gars sympa d’à côté qui n’est pas un canon sans forcément être hideux, fait aisément l’affaire quand on se trouve assez de points communs à partager.

Qu’est-ce que vous croyez ? Que Toqué est un canon ??? La bonne blague ! Bon… lui répétez pas que j’en doute, hein… ça reste entre nous !

Anybref, la maman d’Agatha ne semble pas l’avoir intégré et c’est un peu dommage…

Pour Agatha surtout, car à ce rythme… elle s’offrira un refuge pour chat d’ici quelques années et finira bouffée par ses protégés lorsqu’elle décèdera d’une overdose de lasagnes surgelées.

Mais je m’éloigne de ce roman en particulier, même si je regrette de ne pas voir l’auteur de la série autoriser notre Agatha chérie à avoir sa part de bonheur. Elle doit être sadique et frustrée pour vouloir la maintenir dans ce marasme, je trouve…

Car même si on aime se retrouver dans les personnages qui traversent les mêmes épreuves que chacune d’entre nous, on a aussi envie de les voir accéder au bonheur. Si les personnages n’y arrivent pas, quel espoir nous reste-t-il ?

Frustrer Agatha indéfiniment c’est aussi maintenir la lectrice frustrée et au bout du 19e roman cela devient trop douloureux, non ?

Ces réflexions métaphysiques mises à part, comme d’habitude, une intrigue honnête et divertissante dans laquelle on retrouve nos vieux amis, puisque lire les aventures d’Agatha me fait toujours un peu l’impression de mettre mes pieds dans mes charentaises après être restée debout en talons toute la journée !

Un « Agatha Raisin » de bonne facture qui me confirme que MC Beaton s’est ressaisie.

 

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