L’or des fous – Tome 1 – L’expédition : Jean-François Di Giorgio et Giancarlo Olivares

Titre : L’or des fous – Tome 1 – L’expédition

Scénariste : Jean-François Di Giorgio
Dessinateur : Giancarlo Olivares

Édition : Soleil (26/09/2012)

Résumé :
LES EXPÉDITIONS DE PIZZARO AU PÉROU, LA GUERRE CONTRE LES INCAS ET CELLE ENTRE CONQUISTADORES L’or ! Fabuleux métal, convoité depuis l’aube des temps, rêve des Conquistadors, et de tous les hommes ! Il est encore en ce début d’année un appât pour Francisco Pizarro, fils naturel, analphabète, du navigateur Gonzalo Pizarro Rodríguez de Aguilar.

Mirage doré ! De l’or ruisselant, amassé en tas jusqu’au plafond dans le temple de Cajamarca. Un butin magnifique ! Et pour lequel Pizarro, armé à peine de 180 hommes, 37 chevaux, et 3 caravelles n’hésite pas à conquérir et à soumettre l’empire Inca, en proie alors à une terrible guerre civile.

Mais ce qui le passionne dans cette rapine, dans ce voyage hasardeux, c’est d’abord l’aventure, et surtout Illona, cette femme au visage d’enfant et aux boucles d’or pâle. L’âme du complot !

Critique :
Francisco Pizzaro a voyagé, maintenant, il est est vieux et il se meurt, mais avant de passer de vie à trépas, il va se remémorer ses expéditions vers les pays où l’on n’avait qu’à se baisser pour ramasser de l’or.

Bon, ce n’était pas que pour chercher de l’or, le but était aussi de rapporter des épices et des esclaves. Où ? Dans la fameuse cité de Cajamarca, bien entendu, par au Leclerc du coin.

Direction l’Amérique du Sud où Pizzaro se remémorera aussi son expédition ratée au Panama. Le flash-back dans le flash-back…

Pizzaro ? Au fait, qui c’est ? La minute historique… En 1531, Francisco Pizarro (1478-1541) débarquait sur les côtes péruviennes afin d’entreprendre la conquête de l’empire inca au nom de la Couronne espagnole. On peut dire que Pizzaro était un grand conquérant (en deux mots ?).

Les dessins sont très bien exécutés, les couleurs chatoyantes, les expressions du visage sont bien réalisées. Nous sommes dans du dessin réaliste, très réaliste.

Ce premier album ne nous apprendra rien de neuf sur la duplicité et l’avidité de l’Homme Blanc qui, posant son pied sur une terre qui ne lui appartient pas, la déclare possession de l’Espagne, sans bien entendu demander l’avis des tribus autochtones qui l’habitent.

Si ma première impression est bonne, en creusant un peu, j’aurai quelques bémols à lui adresser, notamment l’absence de repères temporels. Tout le monde ne connait pas les dates des expéditions espagnoles, nom d’un chien ! Ni les localisations. Sans le Net, nous serions dans le flou total.

Le scénario est assez conventionnel, commençant par un homme blessé qui se souvient de ses expéditions… Oui, c’est du déjà-vu, du super déjà-vu, mais bon, ça fonctionne encore bien, même si, avec un deuxième flash-back dans le premier, on commence un peu à se mélanger les pinceaux.

Un autre bémol, qui sera peut-être résolu dans les tomes suivants, c’est le manque de profondeur des différents personnages. Il est plus facile de donner des détails dans un roman que dans une bédé, qui est limitée en cases, mais tout de même, là, on se retrouve avec la même sensation que lorsqu’on commence une série télé après quelques épisodes : on est perdu !

Sauf que dans mon cas, c’est l’épisode premier et il n’y en aura que deux ensuite ! Dommage que l’on n’en sache pas un peu plus pour commencer la saga.

Pour le reste, le scénario est d’un classicisme banal, rien de neuf sous le soleil et la manière de le conter n’est pas exceptionnelle non plus. Nous sommes dans du déjà-vu et rien pour relever les grands con-quérants espagnols qui n’ont aucun scrupules à tuer les indigènes qui leur ont donné à boire et à manger.

La dernière case, par contre, laisse le lecteur sur un dessin magnifique et un cliffhanger énorme. Je n’attendrai pas pour poursuivre ma lecture, même si pour cette mise en bouche, j’aurais apprécié un peu plus d’épices ou du moins, une manière moins classique de raconter un scénario ultra classique.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°246], le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 48 pages et le Mois Espagnol chez Sharon – Mai 2021.

26 réflexions au sujet de « L’or des fous – Tome 1 – L’expédition : Jean-François Di Giorgio et Giancarlo Olivares »

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  6. « 🎵Aaaaahahaha 🎶 Esteban🎵Zia🎵Tao🎶Les cités d’ooooooor🎵… » 😲

    Nan mais c’est trop affreux cette ère d’avidité et de cruauté ! Très peu pour moi!😱

    Quoi?…. Comment ça l’ère Victorienne ne l’était pas moins ? Et Jack The Ripper et ses copieurs non plus? 🤔 Ouais… mais z’étaient tout de même mieux lavés et habillés et ils avaient du thé! 🙄

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    • Tu connais tes classiques aussi ! 🙂

      Pour le thé, on nous dira qu’il venait de plantation avec des esclaves ! Et paf, on ne pourra plus leur faire boire du thé dans les romans sans ajouter une note « les méchants qui encourageaient l’esclavagisme »… :p

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      • Ben techniquement les asiatiques et indiens colonisés par Victoria n’étaient pas esclaves je crois… c’est dans les plantations de cotons, de cannes à sucre, de chocolat ou de café qu’il y avait des esclaves… le thé était plus éthique… enfin… à peine plus vu le salaire des employés ! Mais j’avoue ne pas être une spécialiste de l’histoire de l’esclavage. 🤔

        Dis? Chiche qu’on demande au booOÔOoo Laurent Turcot de Youtube de nous faire un topo sur la question??? 🤩

        Aimé par 1 personne

        • S’ils n’étaient pas esclaves, ils devaient être aussi bien payés que ceux qui fabriquent nos vêtements, qui ramassent les fruits et légumes,… bref, rien n’a changé à notre époque…

          Le thé éthique, mais que je ne dise pas de couilles, les américains avaient rouspété pour les taxes élevées et balancé les paquets de thé dans les ports, non ?? La tea party… Wikiki à la rescousse !

          Boston Tea Party ! Appellation OC ! 😆

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