Titre : Les enquêtes du Louvre – 01 – Enquête étrusque au Louvre
Auteur : Carole Declercq
Édition : City (04/11/2020)
Résumé :
Fougueuse et indépendante, Anna Stein vient d’ouvrir un cabinet d’expertise d’art à Paris, mais sa jeunesse et son sale caractère font grincer bien des dents.
Alors, quand le milliardaire François Borelli lui demande d’inventorier sa collection, c’est enfin la reconnaissance qu’elle attendait.
Mais quelques jours plus tard, Borelli est retrouvé mort. Malade, il avait certes déjà un pied dans la tombe, mais ne l’y aurait-on pas un peu précipité ? Lorsque d’autres cadavres s’invitent dans l’entourage du collectionneur, Anna est obligée de mener l’enquête.
Aidée par un extravagant lord anglais, courtisée par un policier italien et poursuivie par son ancien amoureux, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête. Pourtant, elle doit garder les idées claires.
Car dans les eaux troubles du trafic d’art, à vouloir déterrer d’inavouables secrets, elle risque d’être la prochaine victime…
Critique :
YES ! À peine les musées réouverts que j’avais déjà mon billet Thalys pour aller au musée du Louvre à Paris !
Bon, c’est au travers de la fiction que je suis entrée au Louvre sans faire la queue mais je m’en fiche parce que ça a fait du bien.
Pour les fans de meurtres, je risque de doucher vos attentes puisqu’il faudra attendre un peu moins de la moitié du roman (il en fait 280) pour avoir un cadavre et encore, mort naturelle. Et avant le mort naturel ? Ben rien, nada… Pas d’enlèvements, pas de disparitions, pas de courses-poursuites.
Non, non, ne partez pas parce que même en prenant son temps durant plus d’une centaine de pages pour poser sa panoplie de personnages, à la limite de la caricature (mais ils étaient drôles) et planter ses décors, l’auteure ne m’a jamais donné envie de m’endormir ou d’aller voir ailleurs pour des trépidations.
Ne connaissant rien au monde de l’art et des musées, j’ai apprécié d’en apprendre un peu plus, sans que cela devienne indigeste ou lourd, sans que cela vire au cours magistral. À la fin du roman, je ne sais toujours pas grand-chose, mais c’était toujours plus qu’au départ. Je soulignerai aussi que ça ne vire jamais au Da Vinci Code et autres romans dérivés.
Comme je le soulignais plus hauts, les personnages sont assez typés, on est à deux doigts de la caricature mais le ton du roman étant léger (sans être débilitant), les différents protagonistes allaient bien à l’atmosphère générale du récit sans pour autant virer à la série bas-de-gamme produite par une chaîne de télé fort connue pour que l’on s’abrutisse le soir et que l’on offre notre temps de cerveau disponible à Qui-Vous-Savez.
Si l’enquête n’a rien de transcendantal, rien d’exceptionnel, rien qui vous trouera le cul, le ton général fut une bouffée d’air frais pour moi qui avait lu mon lot de romans noirs, sombres et bourrés de morts, de dictature et autre.
C’est bien simple, je l’ai dévoré sur une petite journée, ayant bien du mal à le reposer tant je m’amusais comme une petite folle avec les personnages, dont Anna, son oncle Albert et Thomas Alexander, un lord anglais devenu libraire à Paris et fan de San-Antonio.
Anybref, sans révolutionner la littérature policière, sans avoir des cadavres à toutes les pages, en utilisant la violence avec parcimonie, l’auteure a réussi un agréable petit cosy-mystery à la française en nous faisant entrer dans le monde de l’art et des musées, le tout avec une plume légère, humoristique, sans pour autant être gnangnante ou simpliste.
Roman policier addictif, qui n’essaie pas d’en faire plus pour s’imposer, qui prend son temps sans pour autant que le lecteur ne s’emmerde. Un roman policier qui fait du bien au moral, qui apporte un rayon de soleil dans une journée grise et vous requinque d’un coup après des lectures assez dures.
Un tout grand merci à Bianca de m’avoir proposée cette LC qui est réussie parce que sans elle, jamais je n’aurais coché ce roman et cela aurait été une erreur. De son côté, c’est plus mitigé, elle aurait aimé que le meurtre arrive plus vite et en apprendre plus sur les étrusques. Comme quoi, deux avis différents ! N’oubliez pas d’aller lire le sien.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°260].