Bilan Mensuel Livresque : Avril 2021

Si l’année dernière à la même époque nous étions confinés sous le soleil, les températures de cette année sont nettement moins hautes et mon bronzage laisse à désirer.

J’avais réussi à lire 18 romans en 2020 et ce beau score n’est pas au rendez-vous pour Avril 2021 ! Mais au moins, nous ne sommes plus autant confiné qu’il y a un an, c’est plus cool, si j’ose dire (enfin, chez nous, dans les autres pays, on ne se marre pas vraiment). Mais le schmilblick n’a pas fort évolué.

En tout et pour tout, j’ai réussi à lire 13 romans (dont un pavé de plus de 1.100 pages) et 8 bédés = 21 lectures. Oui, je peux mieux faire .

Minou, lui, continue son petit bonhomme de chemin, jonglant entre l’appel aux câlins ou la fuite. Même si ça va beaucoup mieux qu’il y a 1 an (niveau fuite en avant) et qu’il y a deux ans.

Toujours in love de la véranda, toujours en adoration pour le vieux torchon troué sur lequel il se vautre et surtout, accro totalement à la brosse ! Il adore tellement ça, que je le brosse trois fois par jour et croyez-le ou non, mais je viens toujours avec des poils (le sac à poils était rempli !).

Monsieur exige des câlins à mon réveil, se fait brosser avant de recevoir ses croquettes du matin (qu’il mangera après), vient quémander des gratouilles lorsque je bois mon café, s’impatiente lors de mon petit déjeuner pour que je remonte avec lui afin qu’il puisse venir se vautrer sur mes genoux (addict aux câlins, je vous dis !).

Après, il est fatigué et monsieur chat reste dormir sur le divan ou alors, il redescend avec moi et joue avec le pauvre torchon ou sa souris. Ça dépend des jours. Mais on voit qu’il aime passer du temps avec nous (surtout avec moi parce que quand mon mari disparaît, ça ne lui en touche même pas une, alors qu’avec moi, oui).

Avant, il me fichait la paix avec ses demandes de câlins jusque 15h30 mais ces derniers jours, il était là à faire le siège près de mon PC dès 13h30 !

Sa mère a toujours aimé m’emmerder lorsque j’étais devant le PC, me sautant dessus et monopolisant l’un de mes bras et son fiston fait presque le même, le saut sur les genoux en moins, mais les miaulements plaintifs en plus. Impossible de résister…

Intelligente comme je suis (arrêtez de rire), j’avais remarqué que si je me mettais à la véranda, il me fichait la paix puisqu’il passait du temps près moi (couché à mes pieds). Je pouvais lire, siester, lui se contentait de pieuter sur le torchon.

Le système a parfois ses limites s’il veut vraiment des câlins… J’étais toute contente d’avoir réussi à le caresser dans la véranda lorsqu’il a poussé son miaulement de pauvre chat en manque… Ok, j’ai compris, le chat, je vais aller te brosser ! Il aura ma mort !

Bizarrement, lorsqu’il m’invite à le suivre, il ne fuit pas dans les escaliers, il  prend son temps, me montrant le chemin… Faut que je lui donne ses 1.356 coups de brosse réglementaire, que je lui gratouille le cou, assise sur le lit (le livre est permis) et monsieur s’endort ensuite, roulé en boue à mes côtés, la conscience tranquille… et moi je peux bouquiner en paix !

Et lorsque je redescends, il me suit et va s’installer devant la porte-fenêtre de la véranda, regardant les oiseaux, s’offusquant qu’un autre chat puisse passer sur SA terrasse ou sciant des bûches durant des heures, attendant que sa possession (moi) remonte en haut à l’heure du repas du soir (17h30) pour encore recevoir des coups de brosse.

Comme tous les chats, il considère l’humain comme son esclave et il a bien compris le fonctionnement… Mais je ne lui en veux pas, je râle juste pour qu’il n’abuse pas.

Ma nièce est en pleine forme aussi, à même pas 16 mois, cette petite chose pleine d’énergie a plus d’un tour dans son sac.

La dernière fois, elle est allée décrocher son petit manteau de la chaise et me l’a apporté pour me faire comprendre qu’elle voulait aller dehors et ensuite, une fois dehors, elle m’a guidé vers son petit vélo à trois roues… Alors j’ai été la promener… Comme les chats, elle a tout compris !

Passons maintenant au récap du bilan lectures mensuelles !

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La Pierre du remords – Konrad 03 d’Arnaldur Indriðason est le troisième tome avec Konrad, mais je n’ai pas eu de soucis pour me couler dans l’histoire et apprécier le personnage qui n’est pas très éloigné d’Erlendur : taciturne, blessures d’enfance, ne lâche rien, prenant le temps de bien faire les choses. C’est lent mais c’est bon.

Jusqu’à présent, les romans de Sandrine Collette m’avaient tous plu, certains devenant même des coups de coeur marquants. Son roman de 2021, Ces orages-là, restera dans ma mémoire parce que je suis passée à côté de l’histoire, de son personnage principal. C’est l’histoire d’une rencontre qui n’a pas eu lieu entre nous, mais je vous invite à vous faire votre propre avis car je suis à contre-courant des opinions majoritaires.

Le dernier de Stephen King est un recueil de quatre nouvelles. Si ça saigne réussi à proposer des nouvelles qui ne lèsent pas le lecteurs, qui ne le laissent pas sur sa faim et où la patte du King se reconnaît sans soucis.

Pour se refroidir, ou tout simplement relativiser, il faut lire Lëd de Caryl Férey. Ce roman noir de l’extrême (on est en Sibérie, dans la ville la plus pollué du monde) dont les crimes mystérieux ne servent qu’à dénoncer les systèmes pourris du pays (Russie) est brut de décoffrage mais possède une certaine poésie dans ses personnages, cabossés, vivant dans un lieu qui n’accorde aucun répit. Un régal littéraire.

Erectus – 02 – L’armée de Darwin de Xavier Müller [LC Bianca] est le genre de roman à faire dresser… les poils sur les bras ! Le virus fait régresser des Humains en homo erectus et l’home sapiens ne rêve que les éradiquer (ou parquer dans des réserves). Évitant une resucée du premier tome, l’auteur est parti sur un autre terrain et les surprises étaient au rendez-vous. Dommage que le Méchant ait été si manichéen alors que tous les autres personnages étaient travaillés.

Il y des jours comme ça… Vous ouvrez le dernier roman d’une auteure que vous appréciez et rien ne se passe… La chair de sa chair de Claire Favan m’a donné l’impression de regarder un film (série) mal joué ou mal doublé, un film où les acteurs avaient été mal castés ou mal dirigé par le réalisateur. Si on ne croit pas au récit que l’on lit, tout s’écroule et on ne l’apprécie pas, comme un plat insipide.

Au bal des absents de Catherine Dufour est inclassable car il mélange le roman fantastique avec le policier, le roman noir, le feel-good (oui, j’ai ri malgré tout), l’épouvante, l’horreur… Classement dans les coups de cœur de l’année ! Une lecture comme j’aimerais en faire plus souvent. Addictif à tel point que j’ai tout dévoré d’un coup.

Direction la Russie avec Les Disparues du tableau de Daria Desombre. Plaisir de retrouver le duo Macha Karavaï et Andreï Yakovlev, de plus, c’est une lecture qui comblera les fans de romans policiers qui souhaitent lire autre chose que leur came habituelle, se dépayser et de se frotter à un tueur qui n’a rien d’un colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque. zdorov’ye !

Non, l’exode de 1940 n’a rien de drôle, la drôle de guerre non plus, pourtant, avec le Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre [LC Bianca], l’auteur arrive à nous donner des émotions sans pour autant en oublier l’humour, qu’il distille avec pertinence dans son récit flamboyant aux personnages travaillés, qui évoluent. J’ai adoré !

Comment tenir en haleine des lecteurs durant 1.176 pages ? Avec Les Somnambules, l’auteur Chuck Wendig y arrive sans soucis, sans pour autant la jouer blockbuster, sans jamais devenir redondant, sans jamais lasser son lecteur tant son récit est intelligent, ses personnages réalistes et son récit ancré dans notre monde, bien qu’ayant été écrit avant la pandémie covid19. Un putain de super roman apocalypse.

Friday Black de Nana Kwame Adjei-Brenyah est un recueil de nouvelles dont la première m’a touché en plein cœur, me le retournant comme une chaussette. Si le reste était du même acabit, il allait finir en coup de cœur, en jouissance littéraire, en plat dont on se relèche les babines. Hélas, si l’entrée était magnifique, d’une justesse douloureuse, violente, montrant parfaitement le mépris des Blancs envers les Noirs, les suivantes m’ont déroutées en partant dans d’autres univers comme la dystopie, le fantastique et l’horreur. Je n’ai même pas terminé le roman…

En commençant à lire Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie, j’ai cru que j’allais de nouveau planter ma lecture. La cause ? La manière dont est écrit ce roman : dialogues inclus dans les phrases, peu de ponctuation et une manière de tourner ses phrases bizarrement. Puis j’ai compris… Le narrateur est un taulard peu instruit qui nous raconte son enfance. Accrochez-vous parce que c’est d’une violence insoutenable si vous ne vous blindez pas un minimum. Mais putain, que c’est beau comme roman !

Bilan Livresque Mensuel : 13 Romans

  1. La Pierre du remords – Konrad 03 : Arnaldur Indriðason
  2. Ces orages-là : Sandrine Collette
  3. Si ça saigne : Stephen King
  4. Lëd : Caryl Férey
  5. Erectus – 02 – L’armée de Darwin : Xavier Müller [LC avec Bianca]
  6. La chair de sa chair : Claire Favan
  7. Au bal des absents : Catherine Dufour
  8. Les Disparues du tableau : Daria Desombre
  9. Miroir de nos peines : Pierre Lemaitre [LC Bianca]
  10. Les Somnambules : Chuck Wendig  (1.174 pages)
  11. Friday Black : Nana Kwame Adjei-Brenyah
  12. Le démon de la colline aux loups : Dimitri Rouchon-Borie
  13. La Fureur des hommes : Charles O. Locke

Bilan Livresque Mensuel : 8 Bédés

  1. Wild west – Tome 2 – Wild Bill : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne
  2. Nains – Tome 20 – Svara du bouclier : Nicolas Jarry et Nicolas Demare
  3. Blanc autour : Wilfrid Lupano et Stéphane Fert
  4. Imbattable – Tome 1 – Justice et légumes frais : Pascal Jousselin
  5. Héroïc’ Pizza – Tome 1 – Pepperoni power : Augustin
  6. 109, rue des soupirs – Tome 1 – Fantômes à domicile : Mr Tan et Yomgui Dumont
  7. Sherlock Fox – Tome 1 – Le chasseur : Jean-David Morvan et Du Yu
  8. M.O.R.I.A.R.T.Y – Tome 3 – Le voleur aux cent visages : Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Gess

Les somnambules : Chuck Wendig

Titre : Les somnambules

Auteur : Chuck Wendig
Édition : Sonatine (04/03/2021)
Édition Originale : Wanderers
Traduction : Paul Simon Bouffartigue

Résumé :
Un nouveau monde, le nôtre ?

Dans un petit village de Pennsylvanie, Shana surprend sa soeur, Nessie, quittant d’un pas résolu leur maison. Lorsqu’elle tente de l’intercepter, la petite fille ne réagit pas à sa présence. Mutique, absente, le regard vide, elle avance… Croyant à une crise de somnambulisme, Shana commence à la suivre.

Rapidement, elles sont rejointes par un deuxième errant, frappé des mêmes symptômes que Nessie. Puis un autre. Bientôt, ils sont des centaines à converger vers la même destination inconnue, tandis que leurs proches, impuissants, leur emboîtent le pas. Très vite, cette mystérieuse épidémie enflamme le pays.

Chuck Wendig tend à notre monde un miroir dans lequel se reflètent ses hantises les plus contemporaines : l’irruption de l’inconnu, la peur de l’autre, la défiance envers le gouvernement, la force rampante des discours religieux et extrémistes… Rappelant autant Le Fléau que The Leftovers,

Les Somnambules est un portrait humain mais sans concession d’une société au bord de l’extinction.

Critique :
Lève-toi et marche…

Lecteur/trice, prévois de bonnes chaussures parce que ce sera une longue marche et elle comportera des chausse-trapes, des dangers, des suprémacistes Blancs qui tenteront d’arrêter ta marche.

Prévois aussi un canapé confortable car la marche ne sera pas que longue en kilomètre parcourus mais aussi en pages avalées (plus de 1.100).

Que la taille et la longueur en te rebute pas, ami de la littérature car tu ne le sentiras pas passe, ou si peu. Tu seras si bien au coeur de ce mystère, de cette pandémie bizarre que tu ne verras pas les pages se tourner.

L’auteur aurait pu suivre une seule direction, se contenter de nous faire marcher, mais non, il a été intelligent, créatif et ce, bien avant l’apparition du Covid19.

Les réactions des gens face à ce phénomène, qu’ils ne comprennent, pas ressemble terriblement à nos comportements depuis 1 an de Covid. Entre les complotistes, les illuminés de Dieu, les écolos, les protecteurs, ceux qui ne savent pas, il y en aura pour tout le monde.

La différence c’est qu’il nous a pondu une pandémie qui fait passer la nôtre pour une peccadille, un tout petit caillou dans les rouages de la machine, alors que lui, il te jette un pavé (au propre comme au figuré) et il te skette (« casser », en patois wallon) la machine, divisant l’Amérique en plusieurs parties : les marcheurs, leurs bergers, les pros-somnambules et les antis avant de refragmenter ces morceaux en suprémacistes survivalistes et en infectés.

Sorte de Fléau (Stephen King) en version moderne, la comparaison s’arrêtera là, sauf à comparer les portraits des personnages, tous très bien réalisés (même si ma préférence ira à ceux du Fléau), travaillés, possédant de la profondeur. Les portraits des suprémacistes sont moins travaillés mais je pense qu’il serait difficile de leur trouver des circonstances atténuantes.

Le scénario n’est pas conventionnel, il ira dans des directions inattendues et tant mieux car l’auteur a évité aussi que son récit ne s’enlise, ne stagne ou ne devienne redondant. Cela a augmenté mon plaisir de lecture et mon addiction.

La surprise était au rendez-vous tout au long de ma lecture et j’en ai eu pour mes sous, du début à la fin, sans que cela vire au grandguignolesque puisque son récit avait des points d’ancrage dans notre époque, même s’il a poussé le bouchon plus loin et que je croise les doigts que jamais pareil scénario apocalyptique ne se produise en vrai (vœu pieux, ça nous pend au nez).

L’autre point fort de ce roman, c’est son final qui est plus que réussi, contrairement à celui du Fléau (Stephen King) qui n’était pas à la hauteur des 1.500 pages lues. Chuck Wendig a réussi à donner au sien une dimension dantesque, un véritable combat pour la vie et à le faire de manière intelligente. Ça m’a troué le cul (pour parler vulgairement mais que tout le monde comprenne bien).

Si nous n’avions pas le choc des photos, ce lourd pavé possédait le poids des mots et c’est avec de l’acide que l’auteur a dû diluer son encre car entre les phrases, on discernait un peu de cynisme, de sarcasmes et quelques coups bas pour les sociétés humaines qui mènent le monde à sa perte (et le reste avec).

Un roman post-apo qui, malgré ses 1.100 pages, ne devient jamais ennuyeux ou ne semble trop long. Une lecture intense, au goût de prémonitions qui risquent un jour de passer en faits réels.

Hormis quelques libertés avec les sciences, la plupart des horreurs qui se déroulent dans ces pages sont hélas bien réelles et l’on a vu comment la peur durant une pandémie pouvait transformer les humains en pire que des bêtes.

Surtout que notre pandémie l’est aussi sur les réseaux sociaux avec toutes les conneries qui peuvent s’y raconter et contre ça, pas de médicaments pour guérir.

Un sacré roman post-apo, une lecture intéressante, hautement addictive, qui prend aux tripes.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°240].

Miroir de nos peines : Pierre Lemaitre [LC Bianca]

Titre : Miroir de nos peines

Auteur : Pierre Lemaitre
Édition : Albin Michel (02/01/2020) / LP (2021)

Résumé :
Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… Et quelques hommes de bonne volonté.

Il fallait toute la verve et la générosité d’un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d’un peuple broyé par les circonstances.

Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique…

Critique :
Dans ces deux précédents romans consacré à l’entre-deux-guerres, Pierre Lemaître m’avait emporté, bouleversé et apporté des émotions fortes telles que la colère (sur certains comportements, personnages), de la joie, de la tristesse.

Bref, j’en avais vu de toutes les couleurs aux côtés de ses personnages grandioses, réalistes, flamboyants, généreux ou qu’on avait envie de trucider.

Le dernier tome n’a pas dérogé à la règle, il terminera comme les autres dans mes coups de coeur car lui aussi m’a emporté, telle une foule en délire, dans des émotions fortes qui ont mis à mal mon pauvre cœur de lectrice.

L’exode, raconté par la mère de mon père, ça fleurait bien l’amusement, les chamailleries, la belle vie et l’aventure. Des bons souvenirs pour elle.

Oui, mais non, mémé, ce n’était pas la belle vie et l’amusement pour tout le monde, ces milliers de gens jetés sur les routes suite à la guerre et qui devait encore en plus subir les hausses des prix, le mépris des autres et les avions allemands qui ne lâchaient pas des confettis.

Quitter sa maison, son village, sa ville, son pays, avec son barda, les enfants, ça n’a rien d’une promenade de santé et où que vous alliez, on vous verra comme des envahisseurs. La peur est un ennemi mortel pour l’esprit humain, elle lui fait voir des choses qui n’existeront pas et le fait devenir une sorte d’ours enragé, que les exilés soient du pays voisin, du département voisin ou tout simplement son voisin.

Une fois de plus, Lemaître a réussi à nous emporter dans les affres de la drôle de guerre, suivant plusieurs personnages à la fois, sans avoir à quel moment leurs arcs narratifs vont se rejoindre, ni pourquoi.

Personnages flamboyants, une fois de plus, attachants, réalistes et pouvant évoluer et passer de salopard fini à un homme cachant de la fragilité sous de la colère.

Désiré est le plus magnifique, véritable caméléon qui joue tout au culot. Raoul est un magouilleur brutal, Gabriel un jeune homme timide, Louise, croisée toute jeune dans le premier tome est ici une femme en proie à des doutes et M Jules, patron du café est un sacré numéro aussi qui a réussi à m’émouvoir avec peu.

Son dernier roman consacré à l’entre-deux-guerres, je l’ai dévoré en peu de temps tellement il était addictif, bien écrit, historiquement bien fait, précis, travaillé, au scénario excellent, mélangeant les drames avec de l’humour. Nous avons beau être en 1940, les réactions des gens ne sont pas éloignées des nôtres en 2021.

L’absurdité des décisions, les imbécilités des décideurs, sans oublier celles de la population (parce que nous n’avions rien à envier à nos gouvernants, point de vue conneries absurdes) sont présentes et bien que personne ne puisse Twitter, les rumeurs et la propagande vont bon train, pervertissant l’esprit de tout le monde, rendant les gens pareils à des bêtes féroces (heureusement, pas tout le monde).

Sur le final de cette magnifique fresque historique, j’ai eu envie de poser le livre et de laisser libre cours à mon chagrin. J’arrivais au bout de cette belle aventure, j’allais quitter les personnages à tout jamais et ils m’avaient apporté tellement de belles choses que j’avais le cœur lourd à l’idée de les quitter.

De plus, même si les pires bassesses humaines remontaient à la surface, même si la haine guidaient les actions de certains, si la colère envers les réfugiés sortait par tous les pores et que la peur commandait les esprits, les quelques gestes de solidarité m’avaient émus eux aussi. Tout n’est pas à jeter chez l’Humain.

Une fois de plus, ce sont des destinées personnelles qui nous font vivre de l’intérieur ces jours troubles de la drôle de guerre qui eut lieu en 1940, quand les Allemands sont entrés en Belgique comme en France comme du persil s’enfonçant dans du beurre mou, laissant derrière eux des corps sans vie, des vies brisées, exilées.

Une magnifique fresque historique, réaliste, portée par des personnages qui resteront dans ma mémoire tant ils étaient superbes, même avec leurs défauts ou leurs sales caractères.

Une LC réussie avec Bianca même si celle-ci préfèrera le tome 2 dans cette trilogie.

M.O.R.I.A.R.T.Y – T03 – Le voleur aux cent visages (1/2) : Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Gess

Titre : M.O.R.I.A.R.T.Y – Tome 3 – Le voleur aux cent visages

Scénaristes : Jean-Pierre Pécau & Fred Duval
Dessinateur : Gess

Édition : Delcourt Néopolis (24/06/2020)

Résumé :
La grande course autour du monde en ballon fait étape à Paris. C’est l’occasion pour Sherlock de capturer le voleur qui, à chacune de ces étapes, commet un vol extravagant.

Il découvre alors avec surprise que le malfrat, si brillant soit-il, souffre de troubles dissociatifs de la personnalité et abrite en lui de nombreux avatars. Alors que le jeune Freud s’apprête à le diagnostiquer, le voleur s’échappe.

Critique :
Je ne suis pas une mordue des aventures de Sherlock Holmes version steampunk et en plus, j’avais dit que je ne lirais plus cette saga puisqu’elle m’avait déçue…

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! J’étais curieuse et puisque l’on me prêtait l’album, en cas de déception, ce ne serait pas trop grave.

Si les dessins des dirigeables, des bâtiments sont bien exécutés, il n’en est rien de celui des visages de différents protagonistes. C’est une histoire de goût, mais ils n’étaient pas au mien, surtout en ce qui concernait les yeux, les bouches ou les expressions faciales.

On commence avec une enquête presque traditionnelle : des vols ont eu lieu à chaque escale de la course de dirigeables. Holmes et Watson mènent donc l’enquête, déguisé en pilotes. Le mystère concerne l’identité du voleur : d’après les témoignages, ce n’est jamais le même !

Bien que je n’ai pas aimé les dessins de Sherlock Holmes, en ce qui concerne les déductions, il était toujours très bon et notre pauvre Watson, tout comme moi, n’avons rien vu venir. C’est l’une des choses appréciables de ce troisième tome.

Le scénario est correct, l’enquête est bonne, on a de l’action, du rythme et des mystères. Je n’ai pas baillé durant ma lecture, même si j’ai soupiré devant ces personnages qui peuvent se déguiser avec tellement de brio que jamais personne ne remarque de supercherie.

Oui, je sais, Patrick Sébastien a un jour bluffé tout le monde, mais il lui était impossible de changer toute la morphologie de son visage comme y arrive deux personnages de ce roman.

Comme le scénario m’a emballé et que j’ai passé un bon moment de lecture malgré les dessins des visages qui étaient brouillons, mal exécutés, je laisserai tout de même une bonne note à ce tome 3 et je serai au rendez-vous pour la suite.

En espérant que ce ne soit pas comme pour les deux premiers tomes de la saga où le premier avait un scénario intéressant (et déjà des dessins de visages brouillons) qui m’avait donné envie d’aller lire le deuxième qui lui m’avait déçu avec son grand méchant qui voulait dominer le monde, la ville, le pays…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°239] et le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 64 pages.

Les Disparues du tableau : Daria Desombre

Titre : Les Disparues du tableau – Andreï Yakovlev & Macha Karavaï 2

Auteur : Daria Desombre
Édition : du Masque (02/09/2020)
Édition Originale : ПОРТРЕТ МЕРТВОЙ НАТУРЩИЦЫ (2014)
Traduction : Julia Chardavoine

Résumé :
Macha Karavaï, étudiante en droit et stagiaire au sein de la police de Moscou, poursuit son travail d’enquête sur les anciens dossiers non résolus.

Avec l’aide de son responsable Andreï Yakovlev, elle se lance sur les traces d’un tueur en série qui assassine de jeunes femmes et laisse à leurs côtés une esquisse du peintre Ingres.

Le coupable semble vouloir recréer une oeuvre d’art.

Critique :
Chouette, j’allais à nouveau partir enquêter en Russie !

Non pas que j’ai de l’affection pour ses dirigeants, mais j’ai toujours eu un gros faible pour le pays et le duo d’enquêteurs que sont la jeune Macha Karavaï et son chef Andreï Yakovlev, me plaisent énormément.

L’avantage, avec cette auteure, c’est que les crimes ne sont jamais banals ! Sherlock Holmes aurait apprécié de se trouver face à pareil criminel qui élèvent le crime au rang d’art.

Les victimes n’apprécieront pas, bien entendu, la police va piétiner, s’arracher les cheveux et pour remonter la piste artistique du tueur en série, va falloir avoir de la culture (ben oui, elle est essentielle tout le temps) en peinture et notamment pour le célèbre peintre qui a laissé son nom dans une expression où on lui accole le mot « violon ».

La France a (« avait », merde l’adresse a changé) le 36, quai des Orfèvres et la Russie possède le 38, rue Petrovka.

Malgré mon inculture en peinture, je n’ai jamais perdu pied dans ce roman qui allie le rythme, le suspense et bien des mystères quant à l’identité du tueur des jeunes filles et son mobile.

Comme un tableau, au départ, on ne verra que des taches de couleurs qui ne semblent rien vouloir dire, mais au fur et à mesure que l’auteure trempe sa plume dans la palette et l’étale sur la toile de son roman, le tout commence à prendre forme et c’est avec un grand plaisir que j’ai remonté la piste, aux côtés de Macha et Andreï.

Nos deux personnages sont toujours aussi tintés de réalisme car comme nous ils ont peu, ils doutent, craignent que leur histoire d’amour n’aille pas plus loin, éprouvent de la jalousie… Leur histoire d’amour évite l’écueil de la guimauve et heureusement car je déteste les trucs mièvres.

Afin de mieux comprendre de quoi il était question en peinture, j’ai demandé à Google de me faire apparaître les toiles du maître, puisqu’il n’était pas question que je puisse aller les admirer au musée de Montauban ou à Saint-Pétersbourg, au musée de l’Ermitage. Cela permet de mieux comprendre la teneur du tableau et des motivations du criminel.

Si l’enquête était bien réalisée, ne manquait pas de suspense et de mystère, si le duo d’enquêteurs était toujours au top, que l’assassin avait de l’épaisseur, du talent, qu’il était « intelligent », que le scénario de l’enquête était instructif en ce qui concerne l’art, l’auteure n’a pas oublié de parler de son pays et de ceux qui souffrent, pendant que d’autres baignent dans le fric.

Ce n’est pas écrit noir sur blanc, c’est plus subtil que ça, mais si on lit entre les lignes, on est tout à fait capable de comprendre que tout le monde ne mange pas des sandwichs au foie gras en buvant du champagne, que tout le monde n’a pas les moyens de faire des études et que la classe moyenne n’a plus les moyens qu’elle avait avant.

Ce roman policier se laisse lire tout seul, avec addiction puisque l’on veut en savoir plus sur le meurtrier, ses mobiles. Les chapitres qui lui sont consacrés permettent de découvrir son enfance, de comprendre la genèse de son mal (pas de l’excuser), ses pensées…

Lorsque c’est bien fait, les changements de narrateurs donnent une autre épaisseur à un récit et c’est plus appréciable que le narrateur omniscient. Une fois de plus, l’auteure a réussi à le faire de manière intelligente en se mettant dans la tête des trois personnages principaux (même 4 puisqu’on a un passage avec une victime).

Une lecture que je conseille aux amateurs de romans policiers et qui souhaitent lire autre chose que leur came habituelle, de se dépayser et de se frotter à un tueur qui n’a rien d’un colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°238].

Le Mois Espagnol (et Sud-Américain) chez Sharon – Mai 2021 ¡Olé!

En mai, c’est bien connu, c’est Viva España ! Mais pas que l’Espagne puisque le challenge Mois Espagnol de Sharon concerne tous les pays lusophone et donc englobe toute l’Amérique Latine et le Portugal.

C’est toujours une joie pour moi d’y participer puisque j’en profite pour sortir mes auteurs sud-américain que je délaisse souvent durant le reste de l’année, faute d’avoir trop à lire.

Pour 2021, j’avais envie de changer un peu et en mettant de l’ordre dans mes bédés (en les encodant dans Livraddict et dans Bedetheque), je me suis prise au jeu des nationalités et j’ai remarqué que j’avais une sacrée collection d’auteurs lusophones dans mes bédés et surtout dans mes comics.

Sans en oublier d’autres qui se déroulaient dans des pays lusophones… Bref, c’était l’île au trésor dans ma biblio et je ne le savais même pas !

Ce qui fait que pour ce Mois Espagnol, faudra pas vous étonner de voir passer du Batman, du Superman, de la Justice League, de la mythologie greque et… du western (qui ne sera pas spaghetti mais paella).

Dans toute cette manne, j’ai même déniché une bédé qui fera le pont entre le Mois espagnol et le Mois Anglais de juin : l’adaptation de 1984 de Orwell par un scénariste espagnol ! Magnifico, non ?

Pour les romans, je ne me suis pas foulée, j’ai repris les non lus de Mai 2020 et ceux que j’avais ajouté à ma liste Livraddict (qui se nomme toujours Mois Espagnol Mai 2020) au fil du temps et de mes bonnes pioches.

Bédés et comics à lire :

  1. 1984 (BD) : Orwell George et Nesti Fido (Brésil)
  2. À l’ombre du convoi T1 – Le poids du passé : Toussaint Kid et Beroy (Espagne)
  3. À l’ombre du convoi T2 – L’espoir d’un lendemain : Toussaint Kid et Beroy José-Maria (Espagne)
  4. Batman – Gotham by Gaslight : Barreto Eduardo (Uruguay), Mignola et Augustyn
  5. Batman – Année 100 : Pope Paul et Villarrubia Jose (Espagne)
  6. Blacksad, 01 – Quelque part entre les ombres : Diaz Canales Juan et Guarnido Juanjo (Espagne)
  7. Bouncer, 03 – La justice des serpents : Jodorowsky Alejandro (Chili) et Boucq
  8. Captain America – Steve Rogers, 01 – Heil Hydra ! : Spencer, Sepúlveda (Mexique), Piña (Espagne) et Saiz Jesús (Espagne)
  9. Don Vega : Alary Pierre (Madrid)
  10. Hel’Blar – T1 – Les chasseurs de Draugar : Sierra Sergio et Sierra A (Espagne)
  11. Hel’Blar – T2 – Le Roi sous le Tumulus : Sierra Sergio A. et Sierra A (Espagne)
  12. Helldorado – T1 – Santa Maladria : Morvan et Ignacio Noé (Argentine)
  13. Héraclès – T2 – Les Douze Travaux : Ferry , Bruneau et Duarte Carlos Rafael (Espagne)
  14. Héraclès – T3 – L’apothéose du Demi-Dieu : Ferry , Bruneau et Duarte Carlos Rafael (Espagne)
  15. Justice League : New Justice, 01 – La Totalité : Snyder, Tynion IV, Janín Mikel (Espagne) et Jiménez (Espagne)
  16. Justice League : New Justice, 03 – Retour au mur source : Snyder, Tynion VI, Sampere (Espagne), Ferry Pasqual (Espagne)
  17. L’or des fous, T1 – L’expédition : Di Giorgio et Olivares G. (Conquistadors)
  18. L’or des fous, T2 – Par le feu et par le sang : Di Giorgio et Olivares (Conquistadors)
  19. L’or des fous, T3 – Vaincre ou mourir : Di Giorgio et Olivares (Conquistadors)
  20. La guerre des mondes, tome 1 : Cifuentes Vicente (Espagne) et Dobbs
  21. La guerre des mondes, tome 2 : Cifuentes Vicente (Espagne) et Dobbs
  22. Lazarus, T1 – Pour la famille : Rucka Greg, Lark et Arcas Santiago (Espagne)
  23. Dernier templier, 01 – L’encodeur : Imbiriba Miguel de Lalor (Brésil) et Khoury
  24. Dernier templier, 02 – Le chevalier de la crypte : Imbiriba Miguel (Brésil)
  25. Dernier templier, 03 – L’église engloutie : Imbiriba Miguel de Lalor (Brésil)
  26. Aventuriers du Transvaal, 01 – L’or de Kruger : Bartoll JC (Espagne) et Köllé
  27. Mac Coy, intégrale, tome 1 : Hernandez Palacios Antonio
  28. Mafalda, tome 03 – Mafalda revient : Quino (Argentine)
  29. Mafalda, tome 04 – La bande à Mafalda  : Quino (Argentine)
  30. Manos Kelly, T1 – Le drame de Fort Alamo : Hernandez Palacios (Espagne)
  31. Manos Kelly, T2 – La montagne d’or : Hernandez Palacios Antonio (Espagne)
  32. Solo, T1 – Les survivants du chaos : Martin Oscar (Espagne)
  33. Superman Rebirth, 02 – Au nom du père : Tomasi, Gleason et Jiménez (Espagne)
  34. Superman Rebirth, 03 – Mes doubles et moi : Tomasi et Jiménez (Espagne)
  35. Superman/Batman (Urban), 02 : Loeb, McGuiness et Pacheco Carlos (Espagne)
  36. Waluk, 01 : La grande traversée : Ruiz Emilio (Espagne) et Miralles (Espagne)
  37. Héraclès, 02 – Les Douze Travaux : Bruneau et Carlos Rafael Duarte (Brésil)
  38. Héraclès, 03 – L’apothéose du Demi-Dieu : Ferry, Bruneau et Carlos Rafael Duarte (Brésil)
  39. Tex, 01 – Flammes sur l’Arizona : Nizzi et Victor De La Fuente (Espagne)
  40. Les ombres de la Sierra Madre, 01 – La Niña Bronca : Brecht (Mexique)
  41. Amazonie – T01 (Kenya, saison 3) : Leo, Rodolphe et Bertrand Marchal (Brésil)
  42. Amazonie – T02 (Kenya, saison 3) : Leo, Rodolphe et Bertrand Marchal (Brésil)
  43. Fawcett – Les cités perdues d’Amazonie : Dorison, Bocci et Clot (Am. du Sud)

Romans à lire :

  1. Patagonie, route 203 : Varela Eduardo Fernando (Argentine)
  2. Le puits : Repila Ivan (Espagne)
  3. La caverne des Idées : Somoza José Carlos (Espagne)
  4. L’Histoire d’Horacio : González Tomás (Colombie)
  5. Les voix du Pamano : Cabré Jaume (Espagne)
  6. Barcelona : Sánchez Pardos Daniel (Espagne)
  7. Femmes de l’ombre : Bryan Helen (Andalousie)
  8. La table du roi Salomon : Montero Manglano Luis (Espagne)
  9. Le temps de la haine : Montero Rosa (Espagne)
  10. Le Poids du coeur : Montero Rosa (Espagne)
  11. Welcome to Harmony : Garduno Juan de dios (Espagne)
  12. Bioy Trelles : Paz Diego (Pérou)
  13. Taxi : Zanon Carlos (Espagne)
  14. La transparence du temps : Padura Leonardo (Cuba)
  15. À tombeau ouvert : Argemi Raúl (Argentine)
  16. La stratégie du pékinois : Ravelo Alexis (Espagne)
  17. Ombre de l’ombre : Taibo II Paco Ignacio (Mexique)
  18. Jours de combat : Taibo II Paco Ignacio (Mexique)
  19. Les hommes t’ont fait du mal : Mallo Ernesto (Argentine)
  20. Le silence des cloîtres : Giménez-Bartlett Alicia (Espagne)
  21. 2666 : Bolaño Roberto (Chili)
  22. Cinq femmes et demie : González Ledesma Francisco (Espagne)
  23. Avril rouge – Félix Chacaltana 01 : Roncagliolo Santiago (Pérou)
  24. La peine capitale – Félix Chacaltana 02 : Roncagliolo Santiago (Pérou)
  25. Un doux parfum de mort : Arriaga Guillermo (Mexique)
  26. Le jeu de l’ange : Ruiz Zafón Carlos (Espagne)
  27. La dame de cachemire : González Ledesma (Espagne)
  28. Le gardien invisible : Redondo Dolores (Espagne)
  29. La face nord du cœur : Redondo Dolores (Espagne)
  30. Le dernier pape : Rocha Luis Miguel (Portugal)
  31. Guerilla social club : Fernandez Marc (Espagne)
  32. Le vieux qui lisait des romans d’amour : Sepúlveda Luis (Chili)
  33. Des morts bien pires : González Ledesma (Espagne)
  34. Le Ciel à bout portant : Franco Jorge (Colombie)
  35. Les eaux troubles du tigre : Plante Alicia (Argentine)
  36. Un nom de torero : Sepúlveda Luis (Chili)
  37. Negra soledad : Diaz-Eterovic Ramon (Chili)
  38. L’Obscure Mémoire des armes : Diaz-Eterovic Ramon (Chili)
  39. Des hommes en noir : Gamboa Santiago (Colombie)
  40. San Perdido : Zukerman David (France/Panama)
  41. Je reste roi d’Espagne : Salem Carlos (Argentine)
  42. Par-delà la pluie : Arból Víctor del (Espagne)
  43. Le poids des morts : Arból Víctor del (Espagne)
  44. La veille de presque tout : Arból Víctor del (Espagne)
  45. La maison des chagrins : Arból Víctor del (Espagne)
  46. Monteperdido : Martinez Agustin (Espagne)
  47. Le gardien de la Joconde : Fernandez Diaz Jorge (Argentine)
  48. Le Mauvais Chemin : Santiago Mikel (Espagne)
  49. L’étrange affaire du cadavre souriant : Miranda Miguel (Portugal)
  50. Quand les vautours approchent : Miranda Miguel (Portugal)
  51. Pluie des ombres : Quiros Daniel (Costa Rica)
  52. Le magicien d’Auschwitz : Santos José Rodrigues dos (Portugal)
  53. Le ghetto intérieur : Amigorena Santiago H. (Argentine)

Sherlock Fox – Tome 1 – Le chasseur : Jean-David Morvan et Du Yu

Titre : Sherlock Fox – Tome 1 – Le chasseur

Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Du Yu

Édition : Glénat – Tchô ! L’aventure (2014)

Résumé :
Le plus rusé des détectives ! Sherlock Fox est un renard, mais aussi un policier ! Dans la société que les animaux ont constituée, les instincts ont été remplacés par des règles de vie en communauté, afin que personne ne mange son voisin.

Mais l’enquête que Sherlock Fox doit mener va nous faire découvrir les dessous d’une société en apparence trop parfaite. Tout commence par la découverte d’ossements dans la rivière d’une forêt. Ces derniers, assez frais, semblent en effet prouver que la personne à qui ils appartenaient a bel et bien été dévorée…

Autre mystère : ce squelette ne correspond à aucune des races répertoriées ! Après enquête, Sherlock Fox découvre que ce cadavre faisait partie de la « marchandise » d’un camion, victime d’un accident peu de temps auparavant. Les questions se bousculent dans la tête de notre renard détective : qui organise la venue de ces camions ?

À qui livrent-ils leur marchandise ? Dans quel but ? Mais surtout… quelle est cette nouvelle race inconnue ?

Une nouvelle série palpitante signée Tchô! l’aventure… en grand format, scénarisée par le prolifique Jean-David Morvan et sublimement mise en image par un dessinateur chinois virtuose, Du Yu !

Critique :
♫ Le plus grand des détectives, Oui c’est lui, Sherlock Holmes le voici ♫ Il habite Baker Street ♪ Et poursuit Moriarty le méchant…

Vous voici avec la chanson du générique de la série « Meitantei Hōmuzu » ou « Meitantei Holmes » qui mettait en scène un univers où les personnages étaient des animaux.

Holmes et Watson étaient des chiens (madame Hudson aussi) et ça faisait notre bonheur sur Club Dorothée.

Je pensais retrouver cet univers avec Sherlock Fox mais il n’en fut rien car si le commissaire Ney Quitsou est surnommé Sherlock Fox en raison de son aptitude à résoudre les crimes, à enquêter sans relâche et parce qu’il est un renard.

La comparaison avec le détective de Baker Street s’arrêtera là, même si notre commissaire a tous les attributs du parfait enquêteur de terrain, qu’il utilise une loupe, examine les indices et explique le chemin de ses déductions en arrêtant le/les coupable(s).

La société dans laquelle évolue les personnages est une société animalière mais pas dans le sens où nous avons l’habitude de la voir. Ici, elle n’en a pas toujours été ainsi.

Avant, les animaux étaient des animaux, avec leurs instincts propres à leurs races, mais ils ont évolués, ils se sont organisés en société, en ville et ont banni les instincts les plus vils, comme se manger les uns les autres (zoophagie).

Clairement, c’est un album à ne pas mettre dans les mains des enfants car nos animaux ont aussi supprimé le fait de ne copuler QUE pour la reproduction. Maintenant, ils le font pour le plaisir, entre toutes les races et en pleine rue si besoin est.

De plus, l’ambiance générale de l’album est fort sombre, autant dans les couleurs que dans le scénario. Nous explorons les bas-fonds, nous remontons faire des arrestations dans la haute société, nous avons de la zoophagie (aussi taboue que le cannibalisme ou l’anthropophagie) et une société qui, sous ses airs évolués, ne l’est peut-être pas tant que ça (comme les nôtres).

Mon plus grand bémol sera pour le fait que l’enquête n’est pas résolue dans ce premier tome (qui date de 2014) et que le deuxième tome n’est jamais paru. On reste donc sur sa faim à la fin et ça, c’est quelque chose qui me désole car j’avais envie de savoir ce qu’il allait se passer ensuite, qui était coupable et de revenir dans cet univers spécial qui m’a plu.

Une bédé policière et animalière fort sombre, au scénario qui promettait bien des choses, qui ne ressemblait pas à ce que nous connaissions dans l’anthropomorphisme, mais comme le tome 2 n’est jamais paru, nous ne saurons jamais le fin mot de l’enquête et nous ne suivrons plus les enquêtes du commissaire Ney Quitsou.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°237], le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 64 pages, le Challenge bd « Des histoires et des bulles » chez Noctembule (Avril 2021 – Avril 2022) – N°13 Les personnages sont des animaux et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°48].

Au bal des absents : Catherine Dufour

Titre : Au bal des absents

Auteur : Catherine Dufour
Édition : Seuil Cadre noir (10/09/2020)

Résumé :
Claude a quarante ans, et elle les fait. Sa vie est un désert à tous points de vue, amoureux et professionnel ; au RSA, elle va être expulsée de son appartement.

Aussi quand un mystérieux juriste américain la contacte sur Linkedin – et sur un malentendu – pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’une famille moyennant un bon gros chèque, Claude n’hésite pas longtemps.

Tout ce qu’elle a à faire c’est de louer la villa « isolée en pleine campagne au fond d’une région dépeuplée » où les disparus avaient séjourné un an plus tôt. Et d’ouvrir grands les yeux et les oreilles. Pourquoi se priver d’un toit gratuit, même pour quelques semaines ?

Mais c’est sans doute un peu vite oublier qu’un homme et cinq enfants s’y sont évaporés du jour au lendemain, et sans doute pas pour rien.

Une famille entière disparaît, un manoir comme premier suspect. Entre frissons et humour Au bal des absents est une enquête réjouissante comme on en lit peu.

Critique :
Est-il possible, dans un roman fantastique, de faire du social, de tirer à la kalach sur Pôle Emploi, le chômage, les formations à la con (qui ne mènent à rien), sur le RSA, sans que le tout ne soit un gloubi-boulga immangeable ?

Pardon, j’oubliais de dire que l’auteure fait aussi une belle déclaration d’amour aux livres du King et s’amuse avec les films d’horreur et  d’épouvante, qu’ils soient kitschissimes ou cultissimes.

Oserais-je dire que c’était presque un roman feel-good même s’il m’a fait dresser les poils des bras ? Ou était-ce tout simplement un roman fantastique d’épouvante (mais pas trop) qui se serait accouplé avec un roman social, à tendance noire (parce que le social chez les friqués, c’est pas un roman noir) et dont l’humour, noir, bien entendu, servirait à graisser les rouages ?

Inclassable, ce roman est tout bonnement inclassable, sauf à la caser dans les putain de romans qui réussissent à faire passer un excellent moment de divertissement, tout en ayant un fond et de l’épaisseur, autant dans son scénario que dans son personnage principale.

Claude, femme de 40 ans, émarge du RSA et la voilà qu’elle se retrouve à jouer les détectives privées dans une maison perdue dans le trou du cul de la France pour rechercher ce qui a pu arriver à une famille de touristes américains, disparue un beau jour…

Inclassable je vous dis, même avec un point de départ ultra conventionnel. Déjà, Claude n’est pas une femme banale, elle a du caractère, de la hargne et jamais je ne regarderai ma binette de jardin de la même manière.

Ce roman policier, roman noir, fantastique (dans les deux sens du terme) est à découvrir car sous le couvert du divertissement et de l’épouvante, il parle d’une société à double vitesse : celle qui laisse les plus démunis sur le côté, celle qui enfonce les demandeurs d’emploi au lieu de les aider, celle qui nous étouffe sous la paperasserie, celle des plans sociaux, des dégraissement, des start-up nation (je cause bien le dirigeant de multinationale, hein ?)…

L’angoisse est bien dosée, jamais trop exagérée et souvent suggérée (votre esprit est votre pire ennemi dans cette lecture). Malgré tout, j’ai frémi de peur mais toujours avec le sourire aux lèvres car Claude est une enquêtrice drôle qui manie aussi bien l’humour sarcastique que la binette de jardin.

Jamais le roman ne devient désespérant et malgré les ennuis, les coups du sort, le peu d’argent possédé par Claude (qui lui fait développer des combines pour manger, boire ou se laver gratuitement), jamais on a la sensation d’une ambiance plombée.

Plume trempée dans l’encrier du cynisme, additionnée d’humour noir, l’écriture est incisive, mordante, désopilante et laisse peu de moment de répit au lecteur. Mais l’encre n’est pas aussi noire que le café corsé, il y a de la lumière dans ce roman social, de l’espoir.

PS : Ok, peu d’espoir qu’un jour, les sites de l’administration arrêtent de buguer quand on a besoin d’eux, peu d’espoir aussi qu’au bout du fil (si on arrive encore à y trouver de la vie), une personne compatissante et professionnelle nous réponde que « oui, le site c’est de la merde, mais pas de soucis, on va tenir compte de votre inscription et vous aider ». Ça arrive parfois, mais c’est comme les apparitions de la Sainte Vierge : très rare !

Une lecture comme j’aimerais en faire plus souvent. Addictif à tel point que j’ai tout dévoré d’un coup. Un roman à lire car le plus horrible dans tout cela, c’est notre société à la « marche ou crève ».

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°2XX].

La chair de sa chair : Claire Favan

Titre : La chair de sa chair

Auteur : Claire Favan
Édition : HarperCollins (03/03/2021)

Résumé :
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt.

Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé. C’est une culpabilité sans fin.

Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. À la vie, à la mort. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure.

Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.

Critique :
Il y des jours comme ça… Vous ouvrez le dernier roman d’une auteure que vous appréciez (mais si j’ai loupé son avant-dernière publication) et rien ne se passe…

Pas de déclic, pas de plongée spectaculaire dans son récit, mais l’horrible impression de regarder un film (série) mal joué ou pire, mal doublé…

Oui, j’ai souvent tendance à visualiser mes lectures comme si je regardais un film, même si mes décors intérieurs ne changent jamais (petit budget).

On secoue sa tête, on se dit que cela va passer, qu’il faut juste un peu de temps avant de s’immerger dans ce roman qui commence directement par de la sombritude (néologisme offert gratuitement), de la violence conjugale et des déboires à ne plus en finir pour cette jeune mère de famille, Moira.

Pendant que la locomotive du récit partait d’un côté, mon wagon a pris un autre aiguillage et ce n’est que vers la moitié du récit que j’ai récolé au train, commençant à m’imprégner des personnages, de leur vie de merde, même si à certains moments, cette horrible impression d’avoir des mauvais acteurs devant moi est revenue au galop pour quelques situations.

Zéro empathie pour Moira, que j’avais souvent envie de baffer tant elle se comportait de manière bipolaire : tout un coup faisant tout pour ses enfants et puis, après, s’amusant tous les soirs à aller boire des verres avec les collègues du boulot, laissant son aîné, Peter, seul à la maison.

Hormis Nigel qui m’a inspiré de la sympathie, j’ai eu aussi un peu de mal avec Bruce, le psychiatre. Pas au début, mais ensuite, quand tout va trop vite, quand on dirait que le train est en train de mal négocier un virage et que ça tangue… Non, désolée mais là aussi ça sentait le factice, les acteurs qui surjouaient.

Souffrirais-je d’une nouvelle forme de variant, le fameux Covid Littéraire qui vous ôte le goût et l’odorat lors de vos lectures et vous donne la sensation que ce que vous lisez est insipide ? Pitié, non…

Ce variant fut en plus doublé d’une fulgurance qui m’a fait comprendre directement ce que l’auteure nous cachait et qu’elle nous révèlerait plus tard… Parce que cette révélation, ça ne m’a pas aidé à remonter dans le train, que du contraire ! Ce qui aurait dû me tacler ensuite, plus loin dans le récit, était découvert et fini les surprises.

Un sociopathe a deux visages, celui qu’il montre à ses proches, gentil, prévenant et le réel, sournois, rusé, méchant, froid, cruel, prêt à tout pour réussir, violent… Un Janus au double visage et qu’il est difficile de percer à jour.

Si dans d’autres romans de l’auteure, je m’étais laissée emporter par ses personnages, ici, il n’en fut rien et croyez-moi que ça ne me fait pas plaisir d’écrire une chronique pour dire que mon ressenti fut plus que mitigé.

En peu de temps, deux romans de deux auteures que j’apprécie et qui m’ont souvent emmenées dans des lectures coups de cœur, se sont révélés être des lectures à côté desquelles je suis passée royalement et ça me désole. Mais ce n’est que partie remise, jusqu’au prochain roman.

Une chose que je ne peux pas reprocher à l’auteure, c’est sa capacité à descendre dans la noirceur humaine, dans le côté obscur de la Force. Son histoire est noire de chez noire, sans lumière pour éclairer et malgré ma lecture mitigée, elle restera gravée dans ma mémoire tant son final était glacial. Vite, lisons un Tchoupi !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°235].

Erectus – 02 – L’armée de Darwin : Xavier Müller [LC avec Bianca]

Titre : Erectus – 02 – L’armée de Darwin

Auteur : Xavier Müller
Édition : XO Thriller (18/02/2021)

Résumé :
Le retour du virus. Plus puissant et terrifiant que jamais…

Ils croyaient tous le cauchemar derrière eux : après avoir transformé une partie de l’humanité en hommes préhistoriques, le virus Kruger avait fini par s’éteindre.

Sept ans après, le monde tremble à nouveau. Les erectus, que l’on croyait stériles, se reproduisent dans les réserves. Chaque jour, des dizaines d’entre eux sont assassinés. d’autres disparaissent…

Qui se cache derrière ces opérations meurtrières ?

Au Kenya, Anna Meunier, une chercheuse française, tente de protéger Yann, son compagnon transformé en préhistorique. Pour elle, les erectus sont nos ancêtres, pas des bêtes sauvages…

La menace, pourtant, est là. Terrifiante. Une organisation secrète est à l’origine d’une nouvelle vague de contaminations. pire : elle se livre à des captures dans les réserves afin de récupérer les facultés extraordinaires des erectus.

Son objectif : fabriquer une nouvelle espèce humaine, aux pouvoirs décuplés, qui contrôlerait la planète. Pour le monde entier, le début d’un combat dantesque…

Critique :
Après un premier jet addictif, l’auteur remet le couvert avec un tome 2 différent mais tout aussi angoissant, bien que les peurs ne soient plus tout à fait les mêmes puisque lorsque j’avais lu le premier tome, le mot Corona n’était qu’une marque de bière pour moi.

Régresser de 2 millions d’année est plus effrayant que de rajeunir de 20 ans. Pas besoin de vous faire un dessin quand aux réactions des Sapiens : ça gueule !

Une majorité est pour le rejet total de Homo Erectus avec entreposage dans des réserves et stérilisations (même extermination pour les plus virulents). Quelques uns défendent les Erectus, voulant les intégrer dans le monde des Sapiens et évitent de les traiter de singes.

Parce que traiter de singe nos ancêtres, ce que nous fûmes il y a 2 millions d’années, c’est s’insulter soi-même. Et les considérer un peu trop vite comme des débiles profonds alors qu’ils sont plus en phase avec la Nature que nous.

Si le premier tome était hyper addictif, celui a mis un peu plus de temps dans le développement de sa première partie. L’auteur a été intelligent, il n’a pas fait une resucée de son premier tome mais est parti sur un autre terrain, sans que l’on sache vraiment comment tout allait tourner car les surprises étaient au rendez-vous et j’ai appréciée ne pas voir où j’allais arriver.

Cette première partie, si elle est plus lente, n’est pas dénuée d’intérêt puisque nous entrons à nouveau dans la gestion de pandémie, nous nous immisçons dans les alcôves des pouvoirs et le suspense est bien là avec le décompte des jours. Que va-t-il se passer ? C’était à la hauteur de mes attentes et mon rythme cardiaque a bien monté.

L’autre intelligence de l’auteur c’est d’avoir soigné ses personnages, les rendant réalistes, humains, attachants. Les Erectus n’ont pas été oublié dans l’affaire, l’auteur n’en a pas fait des animaux sans cervelle ou sans réalisme. Ils ont une présence, une épaisseur et j’ai adoré les suivre dans leur quête de liberté.

Mon bémol ira au méchant de l’histoire qui faisait un peu Méchant d’opérette à la James Bond (anciens films), celui qui veut dominer le monde, qui souffrait d’un gros défaut de manichéisme et qui n’avait rien pour équilibrer son portrait. Dommage, j’aurais aimé un peu plus de nuances puisque les autres personnages, même les Erectus, avec de la profondeur et un portrait équilibré.

Une LC réussie avec Bianca qui ne nous a pas fait régresser au stade Erectus mais fait passer un bon moment de lecture, voyager dans plein de pays et fait vivre une aventure hors du commun.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°234] et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°47].