Titre : Bondrée
Auteur : Andrée A. Michaud
Édition : Québec Amérique (2014)
Résumé :
Été 67. Le soleil brille sur Boundary Pond, un lac frontalier rebaptisé Bondrée par Pierre Landry, un trappeur canuck dont le lointain souvenir ne sera bientôt plus que légende. Le temps est au rire et à l’insouciance.
Zaza Mulligan et Sissy Morgan dansent le hula hoop sur le sable chaud, les enfants courent sur la plage et la radio grésille les succès de l’heure dans l’odeur des barbecues.
On croit presque au bonheur, puis les pièges de Landry ressurgissent de la terre, et Zaza disparaît, et le ciel s’ennuage.
Critique :
♫ Lucy in the sky with diamonds ♪ chantaient à tue-tête les deux inséparables Sissy Morgan et Elizabeth « Zaza » Mulligan durant cet été 67.
Elles sont jeunes, elles sont belles comme le jour et la nuit, bêêêêlles quoi.
Unies comme le seraient des jumelles (avec la courroie et l’étui) et qui, cet été 67, trimballaient leurs longues jambes bronzées et interminables autour du lac de Bondrée, faisant monter la température et sans doute autre chose chez les hommes mariés et les ados en proie aux rêves humides.
Bondrée, situé à l’est de la frontière entre le Maine et le Québec. Bondrée, son lac, ses chalets, ses vacanciers durant la belle saison de juillet et août, ses gens qui se connaissent et qui se retrouvent au fil des ans, venant aussi bien des États-Unis que du Québec, sans oublier ses légendes qui courent dans les bois.
Vu ainsi, ça a l’air idyllique, on aimerait faire trempette dans le lac, boire une bière fraiche avec les voisins, se faire griller une saucisse au barbec tout en reluquant discrètement les belles jambes de Sissy et de Zaza, rêvant d’être celui qui glissera sa langue dans le palais des merveilles.
Oui, Bondary Pond, rebaptisé Bondrée, est un lieu agréable… jusqu’à qu’un drame survienne, qu’un tragique accident pose sur les vacanciers sa chape de plomb et pire encore sur le lecteur car lui, il sait plus de choses…
L’auteur manie bien la plume et arrive à nous faire sentir le changement, passant d’un côté bon-enfant à une atmosphère plus lourde, plus tendue, atmosphère qui deviendra carrément oppressante lorsqu’un meurtre aura lieu et que tout le monde commencera à se regarder un peu bizarrement.
À partir de ce moment là, la chape de plomb devient plus lourde, plus vicieuse, drainant derrière elle son charroi de ragots, de suspicions, de murmures fait de « je le savais » ou de « certaines filles » comme si c’était de la faute des gamines.
L’hypocrisie se fondait dans un nuage de murmures gras qui barbouillaient les bouches outragées : « je ne l’ai jamais trusté, ce gars-là », « maudit visages à deux faces », « on aurait donc dû », un paquet de menteries qui leur dilataient les pupilles jusque dans le front et noircissaient leurs yeux de péchés mortels.
Au train où certains démolissaient le portrait de Ménard, on l’accuserait bientôt d’avoir été à l’origine de la Deuxième Guerre Mondiale.
Si le début du livre parait un peu long, ensuite, tout va très vite et on ne voit plus les pages passer (300) car on ressent la tension entre les lignes, le suspense, les erreurs de certains, le vernis des gens qui craque et qui ont envie de ficher le camp.
Le récit fait aussi souvent des petits retours en arrière dans certains chapitres pour nous faire découvrir un meurtre ou une action étrange d’un personnage dont nous ne connaîtrons l’identité qu’à la fin. C’est vicieux comme tout !
La tension monte, tout cela est bien décrit en passant d’une famille à l’autre, le récit étant émaillé de mots typiquement québecois et de mots ou phrase rédigée en anglais, seul bémol car la traduction ne se trouvait pas en bas de page, juste parfois dans la phrase qui suivait, et j’ai dû aller rendre quelques visites à Google Translate.
Si ce Djill Menarde était l’assassin qu’on recherchait, lui, Mordecai Steiner, était le fils illégitime de Jack The Ripper. Absurd, totally ridiculous !
Certes, ça donne un autre goût au récit, surtout quand les prénoms et les noms francophones étaient prononcés par des anglophones et vice-versa, mais mon anglais n’est plus assez riche que pour tout saisir sans l’aide d’un ordinateur.
J’ai aimé ce sentiment oppressant du livre, ce presque huis-clos dans un village de vacances, le changement de narrateur aussi, dont une partie du récit nous est contée par la jeune Andrée Duchamp, 12 ans, et qui m’a fait souvent sourire, faisant diminuer ainsi la tension.
Qu’est-ce qu’elle a la madame ? avait pleurniché Millie. Ma mère, plongée pour un moment dans un état second, s’était vivement retournée pour prendre Millie dans ses bras et lui dire que la madame était tombée, que c’était pas grave. Ma mère s’améliorait en matière de réalisme, car il n’y a pas longtemps, elle aurait raconté à Millie que les Lamar se préparaient pour Halloween.
Notre petite gamine, sur le point de devenir une femme (bientôt réglée) aurait aimé mener l’enquête, mais elle devra se contenter de nous la raconter de l’intérieur et, ma foi, elle le fait superbement bien et il n’est pas évident pour un adulte de raconter une histoire du point de vue d’une gamine.
Le matin, on était partie du principe qu’on était pas plus bête que Sherlock Holmes, qui parvenait à résoudre des énigmes tordues en fumant de la cochonnerie entre les quatre murs de son bureau, mais on avait vite déchanté. De un, on n’avait pas de bureau, et de deux, nos trois cigarettes restantes avaient été confisquées par le père d’Emma, qui avait dû les fumer dans notre dos.
Un roman prenant, une enquête qui ne sera pas facile, remplie de douleur, de questions, de suspicions, de vieilles légendes et de regards en biais.
Le tout sur fond d’une époque révolue qu’était l’été 1967 que je viens de vivre par procuration en lisant ce roman.
Un excellent roman, d’ailleurs, une auteur dont j’ai envie de découvrir les autres récits.
Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), Le « Challenge US » chez Noctembule, Lire « À Tous Prix » chez Asphodèle (Prix Littéraires du Gouverneur Général) et RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.
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Sur ma liste 😉
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Excellente idée !
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Ben moi je passe mon tour vile tentatrice 🙂
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Rhô, pas bien !! 😛
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Faut bien que je fasse du tri dans tous ces bouquins ! 🙂
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Moi aussi je devrais…
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Vu la gueule de ta pal commence maintenant !! Lol
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J’aurais dû commencer il y a 3 ans ! PTDR
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J’aurais dit au moins 10 moi. .. mdr
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Il y a dix ans, ça allait encore… 😀
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Ça s’aggrave toujours avec l’âge.
. 😉
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Ça c’est vrai !
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Salut Belette
Je te recommande « Lazybird » de la même auteure.
http://www.action-suspense.com/article-andree-a-michaud-lazy-bird-seuil-59189793.html
Quant à « Bondrée », il sera disponible chez Rivages le 21 septembre 2016.
Amitiés.
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Je te le dis de suite, je possède Lazybird en principe… Oui, je confirme !! Chouette que Bondrée arrive chez Rivages, il le vaut bien 😉
Merci pour les infos Claude 😉
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le retour en 2016 n’était pas trop difficile après le séjour en 1967?
Et qu’est-ce tu écoutais dans ces années là?
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Non, avec la DeLorean, pas de jet lag à encaisser.
Ce que j’écoutais… et que j’écoute toujours :
« I’m a Believer » (The Monkees); « Light My Fire » (The Doors); « Respect » (Aretha Franklin), « Happy Together » (The Turtles); « Ruby Tuesday » (The Rolling Stones);
« A Whiter Shade of Pale » (Procol Harum);
« Penny Lane »(The Beatles)
Voilà une partie de ce qui berça mon enfance parce que ma mère écoutait tous les soirs l’émission « les vieux machins » sur Radio 21 !
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une très bonne bande son….
Les vieux machins est une émission belge?
Mieux que la DeLorean, le Tardis 🙂
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Oui, une émission de radio qui, de 19h à 20h te passe une heure de chansons anciennes (années 70-60-50 et parfois des 80, mais trèèèès rare) le tout sans coupures, sans annoncer les chanteurs ou les tites, c’est musique non stop !
Le Tardis, je connais moins bien que la DeLorean…
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C’est le FIP d’une autre époque, alors.
Je pensais à SLC, je n’ai pas connu mais ma mère oui. Elle pouvait écouter les yéyés, Johnny, Sheila…
Le TARDIS c’est vachement mieux que la DeLorean. En plus, cela ne pollue pas, pas besoin d’essence et tu peux aller dans toutes les époques. Et, il y a une bibliothèque géante dans la cabine téléphonique ainsi qu’une piscine. Et surtout le très sexy Docteur Who 🙂
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SLC, c’est l’époque de mes parents aussi, ils m’en parlaient toujours avec des étoiles dans les yeux ! 😀
Je t’avoue que j’ai regardé quelques épisodes du Dr Who mais que je n’ai jamais adhéré à l’affaire, vu que je voyais tout dans le désordre le plus total et que j’aime moins certains docteur que d’autres. Puis la fille changeait et j’ai arrêté l’affaire.
Mais si le Tardis a une bibli géante, alors je monte dedans !
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Je suis une fan du Docteur Who surtout avec David Tenant et Matt Smith. Je suis tombée amoureuse d’eux. Ils sont trop sexy et carrément loufoque.
Je reverrais que le Tardis arrive chez moi, je partirais à la découverte de l’histoire, je pourrais regarder les étoiles, lire tous les meilleures livres au monde. En plus, le Tardis traduit toutes les langues dans la tienne. j’en rêve…
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Ok, on enlève le concepteurs Steven Moffat et on lui vole le tardis !
David Tennant, j’aime, mais pas Matt Smith.
Purée, qu’elle chance le Tardis…
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tu n’aimes pas Matt Smith en tant que docteur ou comédien???
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En tant que comédien, j’aime pas sa tête… pas taper, pas taper !
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mais en docteur who, il est fantastique. Il est complètement barré et loufoque…
Tu ne fais pas mal à MON docteur who 🙂
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Non, non, je ne le toucherai pas !! Je te le laisse… Oui, il est barré et loufoque, j’avoue ! 😆
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je lui sauterais dessus et lui enlèverais tous ces vêtements 🙂 arf… quand est-ce qu’il arrive avec son tardis…
Lorsque je dis à des gens que j’attends David ou Matt pour un voyage, ils me regardent comme une folle. Je ne comprends pas 😉
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C’est parce qu’il sont bêtes et ne connaissent rien de rien ! Si moi je dis que j’aime Benedict, ils vont penser que je m’aime moi-même… 😆
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c’est peut-être le cas quand même 🙂
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Non, je me connais trop bien, je m’évite ! MDR
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Je ne connaissais pas du tout, je note ! 😀
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Mais que feriez-vous sans moi ??? (« modeste » est mon second prénom, au cas où vous ne le sauriez pas).
Découvert début 2015 sur un autre blog et acheté à la foire du livre de Bxl en 2015, et lu seulement maintenant, je sais, honte à moi…
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Bah alors comment est-ce possible ?
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Mais oui, Lea, comment est-ce possible ?? Toi qui a toujours deux longueurs d’avance sur moi !
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Vendu avec le barbecue lol
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Et la viande aussi ?? Je connais un super boucher qui fait des brochettes et des tas de trucs délicieux que tu en baves !
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Amènes tout !
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Ça roule !
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Pfiou! Beh dis donc! Moi aussi, vendu!
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Ahahahaha, mes royalties montent, montent 😆
Ne vous attardez pas sur le côté un peu lent au départ et de quelques digressions ensuite dans le récit 😉
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Et bien tu vois, celui c’est vendu!!!!Je le veux!!!!Il a l’air top!!!!!;)
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Zut, il est trop lourd pour la poste celui-là !!! 😦
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