Astérix – Tome 8 – Astérix chez les Bretons : René Goscinny & Albert Uderzo

Titre : Astérix – Tome 8 – Astérix chez les Bretons

Scénariste : René Goscinny
Dessinateur : Albert Uderzo

Édition : Dargaud (1965 pour l’édition originale)

Résumé :
Tout commence par l’invasion de la Bretagne par les légions de César… Très vite, toute la Bretagne est occupée… Toute ? Non ! car un village résiste encore à l’envahisseur. Un petit village dans le Cantium…

Dans le village, la situation est grave… Mais Jolitorax est le germain cousin d’Astérix ! Il va donc entreprendre la traversée de la manche pour demander de l’aide à Astérix…

Astérix et Obélix acceptent avec joie d’aider Jolitorax et retourne en Bretagne avec un tonneau de potion magique…

Critique :
Je devais avoir dans les 12-13 ans lorsque j’ai découvert les aventures d’Astérix le Gaulois, et ce n’était – pour une fois – pas chez nous car mon paternel n’a jamais été pas un fan du petit Gaulois, alors que ma mère et moi, oui.

Je les empruntais à mon oncle. Maintenant, je les possède tous (sauf les derniers).

Pour commencer en douceur le Mois Anglais, quoi de mieux que votre Astérix national qui s’en va faire un tour chez ses voisins d’en face, dans ce qui se nommait encore la Bretagne, avant de devenir l’Angleterre (puis la Grande-Bretagne) !

De plus, il fait partie de mes albums préférés (avec Astérix en Corse mais il n’y a pas de challenge pour Le Mois Corse).

Évidemment, du haut de mes 13 ans, je lisais ses aventures au premier degré, incapable que j’étais de comprendre le second, celui qui ne s’adressait qu’aux adultes.

C’est toujours un plaisir pour moi de lire la collection complète des albums, mais maintenant que je suis adulte (si, si, je vous jure, depuis un certain temps, même), je peux dorénavant accéder aux finesses de ces albums à double lecture.

Goscinny nous rappelle d’ailleurs que les Bretons sont les descendants de tribus en provenance de Gaule, qu’ils sont, en fait, des cousins pas si éloignés que cela des Gaulois et qu’ils parlent la même langue, le gaulois.

Ce qu’il y avait de bien avec le scénariste génial qu’était Goscinny, c’est qu’en plus de ses jeux de mots recherchés et fins, de ses calembours magnifiques, des anachronismes sur lesquels les aventures d’Astérix sont souvent basées, des personnages célèbres qui se retrouvèrent croqués dans les albums, des noms hilarants des personnages, des pirates coulés, c’est que Goscinny se cassait aussi le cul pour que le langage des autres peuplades soit le résultat des clichés tout en étant réaliste.

Pour les Bretons, il a pastiché systématiquement toutes les tendances syntaxiques propres à l’anglais, avant de les traduire, mot-à-mot, en français. Simple, mais génial (Hergé, lui, utilisait les patois de Bruxelles ou de Wallonie, dans ses albums).

« Secouons-nous les mains » = « Let’s shake hands »

« Je dis » = « I say » (que les Bretons de l’album placent à tout bout de champ dans leurs phrases)

« Je pense qu’il va être l’heure, n’est-il pas ? » = « It’s going to be about time, isn’t it ? »

Les mauvais esprits diront que tous les clichés sur les anglais sont présents dans l’album, et si cela est vrai, c’est ce qu’il y a de plus hilarant. Et que les chagrins esprits aillent se faire voir. Je dis.

Voir des bardes de Liverpool qui ressemblent aux Beatles, marcher (oups) sur le gazon le mieux entretenu au monde, découvrir la Tour de Londinium accueillant les retrouvailles agitées d’Astérix et Obélix, assister à un match de rugby des V nations avant l’heure, rire devant une légion entière de Romains ivres de vin et faire passer le tout avec de la cervoise tiède tout en mangeant du bouilli sanglier à la sauce menthe, ça n’a pas de prix, je dis.

Sans oublier l’invention du thé…

Moi, je peux le relire 1.000 fois et je me marre toujours autant, découvrant souvent des petits détails qui avaient échappés à mes yeux brouillés de larmes de rire.

Quel morceau de chance, quand même, d’avoir pu, dans ma vie, lire pareil album avec les aventures du gaulois petit ! Parce que si mon jardin est plus petit que Rome, mon pilum est plus solide que votre sternum !

Au fait, si comme moi vous avez cherché (ou vous cherchez encore) le calembour qui se cache derrière le nom de Cassivellaunos, chef breton qui apparaît à la page 6, ne cherchez plus, il n’y a pas de calembour dans son nom car ce personnage a réellement existé et il était le chef suprême des Bretons.

En revanche, Zebigbos est un vrai calembour, lui !

Vous reprendrez bien un nuage de lait dans votre eau chaude ?

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

42 réflexions au sujet de « Astérix – Tome 8 – Astérix chez les Bretons : René Goscinny & Albert Uderzo »

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  3. Ping : Astérix – Tome 22 – La grande traversée : René Goscinny & Albert Uderzo | The Cannibal Lecteur

  4. Ping : Bilan pour le challenge polar et thriller 2016-2017 | deslivresetsharon

  5. Ping : Bilan Mois Anglais – Juin 2017 [Saison 6] – I’ll be back !! | The Cannibal Lecteur

    • Merci ! À mon niveau, ce n’est plus de la fidélité mais de la rage ! Presque fournisseurs officiel et agrée de la couronne d’Angleterre.

      Il fait partie de mes préférés aussi.

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  6. tout a fait d’accord avec toi…cela reste un de mes preferes…mais j’en ai tellement dans cette serie…Asterix est genial…et pour les cliches..rien que l’ecriture des Goths montrent l’absurdite de critiquer….lol…en tout cas vive les bretons…..tout un chouette tome…;)

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  7. Plait-il? Un nuage de lait? Mais seulement si vous avez un thé noir très tanique à adoucir, of course! Et si non, on évitera la rondelle de citron! Simplement un zest qui diffusera ses huiles essentielles! Jamais la pulpe ni le jus ! Et le mieux serait d’éviter le sucre qui écrase les différents arômes qui composent le goût particulier de tel ou tel thé en uniformisant son goût !

    Quôa? Mais oui trèèèès chèèèère! C’est môa qui a importé le thé en Grande Bretagne! 😂🤣😂

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    • JAMAIS de sucre dans mon thé, my dear, une hérésie cela être ! Damned.

      Même pas un zeste de citron ou inceste de citron, comme le chantait si bien Gainsbourg 😉

      Lorsque je partirai en vacances, je me mettrai à la recherche de Lapsang chez mon marchand du Sud… qui sait, il aura peut-être des stock ? Et là, j’achète tout et je le revendrai au coin des rues chic de Paris 😉

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      • Pour le Lapsang je viens curieusement de voir qu’il est toujours au catalogue de certaines maisons de thé (mais pas toujours dispo)… l’horizon pourrait il se dégager ??? En tout cas… choisi bien ton quartier pour ta vente… il y a des coins où ta vente prendra mieux. Je te propose carrément d’organiser une vente aux enchère en fait!!! 😁

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        • Que faisais-tu dans mes commentaires à approuver, toi ???

          Cool, je ferai une vente aux enchères alors !! Viens me voir discrètement avant le début des enchères, je t’en refourguerai en black sous la table ! 😉

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  8. Cette nouvelle couverture est shocking, n’est-elle pas ? Je suis et je reste un fan absolu du gaulois petit et du gaulois enveloppé, sans compter le chien petit. Et j’ai passé la maladie à mon fils. A la maison, au boulot, on reconnais les gens cultvés, ce sont ceux qui savent ce que je veux dire quand je demande « est-ce que je peux être poli moi aussi ? ».
    Et d’accord avec toi, les bretons est un des meilleurs, ce qui n’est pas un mince exploit quand on a les corses, légionnaire, le domaine des dieux, le tour de Gaule etc …

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    • Raison tout à fait tu as ! La couverture nouvelle n’est pas aussi jolie que l’ancienne, je dis !

      Pas évident du tout car nous avons aussi les normands, les belges, les suisses… bref, que du bon !

      De toute façon, chaque année, les ibères sont de plus en plus durs.

      Sans oublier qu’il ne faut jamais parler sèchement à un Numide !

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