Titre : Le Poids du monde
Auteur : David Joy
Édition : Sonatine (30/08/2018)
Édition Originale : The Weight of This World (2017)
Traducteur : Fabrice Pointeau
Résumé :
Après avoir quitté l’armée et l’horreur des champs de bataille du Moyen-Orient, Thad Broom revient dans son village natal des Appalaches.
N’ayant nulle part où aller, il s’installe dans sa vieille caravane près de la maison de sa mère, April, qui lutte elle aussi contre de vieux démons. Là, il renoue avec son meilleur ami, Aiden McCall.
Après la mort accidentelle de leur dealer, Thad et Aiden se retrouvent soudain avec une quantité de drogue et d’argent inespérée. Cadeau de Dieu ou du diable ?
Après Là où les lumières se perdent (Sonatine Éditions, 2016), unanimement salué par la critique, David Joy nous livre un nouveau portrait saisissant et désenchanté de la région des Appalaches, d’un réalisme glaçant.
Un pays bien loin du rêve américain, où il est devenu presque impossible d’échapper à son passé ou à son destin. Plus encore qu’un magnifique « rural noir », c’est une véritable tragédie moderne, signée par l’un des plus grands écrivains de sa génération.
Critique :
♫ On vous souhaite tout le bonheur du monde ♪ Et que quelqu’un vous tende la main ♪ Que votre chemin évite les bombes ♫ Qu’il mène vers de calmes jardins ♪ On vous souhaite tout le bonheur du monde ♪ Pour aujourd’hui, comme pour demain ♫
M’est avis que dans le fin fond des Appalaches, les gentils souhaits de Sinsemilia ne sont pas arrivés.
Sans doute la chaine des montagnes qui les a empêchés de passer, parce que ici, on vit dans la misère noire et crasse, coincé entre le chômage, l’alcool, les drogues et la crise des subprimes de l’été 2007 qui a laissé certaines villes dévastés.
Et oui, le décor des Appalaches est toujours propice à des romans que l’on dit « ruraux » et « noirs » parsemés de purs rednecks et white trash paumés et violents.
Aiden et son ami Thad sont eux-mêmes des dévastés : Thad s’en revenant d’Afghanistan (il est militaire) et Aiden ayant perdu tout espoir de trouver un job puisque tout le monde cherche de la main-d’œuvre bon marché et donc, des immigrés. Ajoutons à cela que son père a tué sa mère avant de se suicider
Les deux vivent dans une vieille caravane au fond du jardin de la mère de Thad qui elle aussi a trinqué dans sa vie et n’a pas connu beaucoup de bonheur depuis ses 19 ans.
L’auteur n’est pas tendre avec ses personnages principaux, ils ont déjà été malmenés et ils le seront encore, jusqu’au bout ils souffriront d’avoir fait de mauvais choix et jusqu’au bout ils porteront leur passé comme on traine un fardeau, un boulet.
Rien ici n’avait changé depuis qu’Aiden McCall était né, et peut-être que c’était pour ça qu’il en était venu à tellement détester cet endroit. Tout était exactement comme avant, ceux qui possédaient possédant, et ceux qui n’avaient rien crevant quasiment de faim. La plupart des habitants n’avaient pas grand-chose à Little Canada, mais c’étaient des gens bien pour qui l’église, le travail et la famille suffisaient à rendre la vie digne d’être vécue. Mais Aiden n’avait jamais rien eu de tout ça. Les années se suivaient et se ressemblaient, encore et encore jusqu’au jour où il mourrait, et peut-être qu’il ne lui restait que ça à attendre. Peut-être que c’était ça le but de cette foutue vie, attendre la mort.
Pourtant, nous sommes dans une réalité et pas dans de la fiction tant le côté social est bien décrit, dans ce cercle vicieux qui veut que les gens possédant peu d’argent le dépensent en alcool et en drogues et s’enfoncent de plus en plus dans la misère.
Pas besoin d’avoir une maîtrise en psychologie ou une boule de cristal planquée sous la table pour se douter, dès les premières pages, qu’on va aller droit dans le mur, enfin, pas nous, mais les personnages et qu’un happy end est proscrit, impossible, inimaginable.
Comme de juste, on va s’enfoncer tout doucement dans du noir de chez noir et aller de plus en plus loin dans la violence et les situations qui ne laisseront aucune issue à nos deux jeunes hommes, leur route n’étant pavée que de coups du sort, de chausses-trapes, croche-pieds et autre saloperies, à croire que la Chance ne leur sourira jamais ou que la Vie leur en veut.
Aiden avait toujours cru qu’avec le temps le monde s’ouvrirait à lui, que la vie deviendrait plus facile. Mais tandis qu’il approchait de son vingt-cinquième anniversaire, rien ne s’était arrangé. Tout était de plus en plus dur. La vie avait le don de vous vider. Quoi qu’il fasse, il avait l’impression qu’une puissance supérieure en avait après lui, et ce genre de certitude finissait par vous engourdir au bout d’un moment.
Malgré tout, on tombe assez vite sous le charme de Thad et Aiden, car leur portrait est bien réalisé, leurs fêlures sont décrites avec justesse, sans trop en faire et l’environnement dans lequel ils progressent, dévasté par l’éclatement de la bulle immobilière, vous donne l’impression d’y être et de voir défiler devant vos yeux ces maisons à moitié construites mais tout à fait abandonnées.
Un roman noir serré, sans une once de luminosité (heureusement que je l’ai lu quand il y avait deux jours de soleil parce qu’en ces périodes de grisailles…), avec des personnages écorchés vifs, blessés au plus profond de leurs êtres et à qui la vie, cette hyène, n’a jamais fait de cadeau et qui essaient de vivre au jour le jour.
Quand les choses tournaient mal, ça semblait toujours se produire subitement. Rien n’arrivait graduellement, de sorte à vous laisser le temps de serrer les dents et d’encaisser un petit peu chaque fois. Non, la vie avait le don de vous envoyer la merde par pelletées, comme si Dieu là-haut était en train de nettoyer les écuries et qu’on avait la malchance de se trouver en dessous.
Un roman noir qui tire à boulets rouges sur cette Amérique à plusieurs vitesse et sur le système social qui, au lieu de leur sortir la tête de l’eau, se complait à la leur enfoncer en leur proposant zéro débouchés ou bien de ceux aux antipodes de leurs objectifs.
Même si tout le monde m’a dit que son dernier roman était encore plus mieux que son premier, ma préférence à moi (♫) restera pour l’excellentissime Là où les lumières se perdent qui m’avait bien plus ému.
Attention, Le poids du monde le talonne à un Sherlock près.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).
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Je n’ai pas lu le précédent donc pas d’élément de comparaison, mais quelle claque !
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Alors lis le premier pour te faire claquer sur l’autre joue !!!
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Pas encore lu celui-là !
Mais normalement il est dans mon planning
Quoique en ce moment mon planning bouge beaucoup trop !
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Je me suis fixée un planning de 15/16 romans que je voudrais absolument lire avant la fin de l’année et je m’interdis de puiser ailleurs !! Ce sont toutes des nouveautés et je ne veux pas les laisser trainer trop longtemps.
Pour l’instant, je m’y tiens. J’ai déjà lu 10 romans et nous ne sommes que le 20 ! Je vais dépasser mon score de 2018 !
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whaou, mais tu déchires toi ! Je suis à la bourre question lectures moi !
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Aie, toujours en panne de lecture ?
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Non, mais trop de truc qui me tombe dessus en même temps !
Des ivres en plus à lire…
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QUOI ?? Les livres, ça se lit ?? Mince alors :lol Ok je files dehors….
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reste pas trop longtemps, fais pas bon !
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Juste faire un tour et je rentre de suite 😉
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ça va alors !
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Mains gelées, mais ça va ! 🙂
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oh mince l’onglée c’est terrible !
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Bah, ça picote un peu et puis ça passe ! Le pire, c’est les mains froides à la maison ! Tu tapes sur le clavier et tu as les doigts gelés….
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ben alors on a pas payé sa facture de gaz et d’électricité ?
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On pourrait le croire ! mdr Je suis frileuse, élevée à la chaleur d’un poêle à bois et pas à des radiateurs ou un convecteur gaz de ville… et puis, je ne chauffe pas comme une malade, la maison n’est pas isolée, comme la plupart des maisons bruxelloises… alors, j’ajoute une veste (fourrée) sur mon pull, ou deux pulls et je bouge !! 😀
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pas bon pour la planète ça ! 😛
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Quoi ? Le bois qu’on brûle ? Non, pas bon, comme le charbon, le mazout, le gaz, l’électricité… ou alors, trop d’humains sur Terre, tout simplement ! 😀
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Vive l’armée des 12 singes !
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Purée, j’en ai eu mal au crâne à tenter de comprendre ce film, moi !!!! 😀
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Pour moi il a coulé de source !
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Je l’ai trouvé chez mon petit bouquiniste !
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Ça c’est chouette !! 🙂
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J’ai vraiment aimé tout comme le précédent ❤️un auteur qui me correspond bien ❤️
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Le précédent était plus mieux, pour moi. Par ailleurs, c’est sans doute pas bon de commencer un roman en le pensait mieux que le premier (d’après les blogueurs) car alors, on a des attentes et là, pas bon !
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Faut lire dans l’ordre … non sinon j’espère t’avoir donné envie de poursuivre même si en faite je raconte quasiment rien, je me suis amusée comme l’auteur mais sans picoler 😂😂
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Je me suis plantée de post 😂😂
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J’avais bien compris que tu parlais de Requiem et pas de David Joy !! mdr
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Je poursuivrai !! Parce que j’adore m’amuser aussi, mais sans picoler, en effet 😉
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Elle est pôs belle eu t’corovon! J’aime pôs eul’comping! J’aime pôs ces crossous deus n’Omériqu’! On ô ben ossez eud’ pauv’ dinch’Nord deuch’Fronce ô cauz’ deul prix eud’ l’essence et deus Mocron ed’so Brigit’ qui bouffe deul’ covior au chôteau pindent qu’on ô que d’les nouilles! Même plus d’frites ou d’fricodelles porc’que s’boroque ô frites elle peut pus rouler sans essence!!!
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Putain, plus de frites !! La baraque à frites va devoir rester sur place et nous, y aller à pieds… écologique, les pieds, bien que pas nos shoes, je parie ! Fabriquées par des gosses, cuirs ou autre saloperie, chères, pleines de trucs pas bon pô l’santé, comme nos vêtements, même quand tu les laves avant de les mettre, y’a des tas de saletés qui restent, certaines mêmes qui s’développent encore plus grâce au lavage !
T’sais quoi, on va vivre dans une caravane… on aura pas l’choix
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Naaaan! Pas la caravane!!! Mais vraisemblablement tous tout nus pour rester parfaitement ecolo! 😂🤣😂
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Gaffe de pas se brûler la fricandelle !!! 😀
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Pour l’instant, j’ai résisté à la tentation.
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Je peux t’aider à y succomber !! 😀
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Volontiers. 😉
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Tu recevras le colis quand la poste aura décidé d’arrêter de faire grève… avec un peu de bol, pour les fêtes de Nowel 😆
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Ah je penche comme toi, vers le premier! ❤ Les grands esprits, toussa toussa…<3
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Nous sommes semblables au fond !!! 😀
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J’ai préféré celui-ci aussi, l’autre m’avait laissé assez froid, comme quoi 😉
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Moi j’ai préféré l’autre qui m’avait fort ému, fort touché. Celui m’a moins touché… comme quoi, comme tu dis 😉
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