Titre : Sous le parapluie d’Adélaïde
Auteur : Romain Puértolas
Édition : Albin Michel (30/09/2020)
Résumé :
Le matin du 25 décembre, alors que le spectacle de Noël bat son plein sur la place de la ville de M, Rose Rivières, une jeune femme, est assassinée au beau milieu de la foule.
Le comble est que sur les cinq cents personnes présentes, aucune n’a vu ni entendu quoi que ce soit. Sauf peut-être, cet insolite témoin, abrité sous le parapluie d’Adélaïde…
Romain Puertolas est décidément un maître des coups de théâtre. De fausse piste en rebondissement, tel un Sherlock Holmes, il poursuit une enquête littéraire qui vous mènera là où vous ne vous y attendiez pas !
Critique :
J’avais dit, après le premier opus (La police des fleurs, des arbres et des forêts), qu’on ne m’y reprendrais plus car j’avais trouvé le truc dès le départ : la faute au quatrième de couverture trop bavard.
Mais après la lecture du dernier Marc Levy, j’avais envie de fraîcheur, de simplicité et de tester ma sagacité légendaire (on ne rigole pas).
Ma sagacité a une fois de plus parlé et j’ai senti l’oignon dans le pâté (pour rester polie), sauf que cette fois-ci, cela n’a pas gâché ma lecture.
L’immersion dans les années 20 dépourvues de moyens techniques était une vraie bouffée d’oxygène après un techno thriller et je me suis attachée à cette avocate commise d’office.
Déjà, dans les années 20, être avocate, c’était rare mais en plus, Martine Moinard est une battante, une Sherlock Holmes qui ne renonce jamais et qui enquête afin de prouver l’innocence de son client.
Ce roman policier se lit tout seul, les pages se tournent, sous nos yeux appréciateurs car la plume de l’auteur nous gratifie de quelques touches d’humour de-ci de-là tout en nous contant la vie difficile dans les campagnes en 1920.
Pour être parfaitement honnête, un indice m’avait mis la puce à l’oreille et j’avais mon coupable mais je n’arrivais pas à trouver la totalité du modus operandi. Il me manquait un détail et mon cerveau ne le trouvait pas. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Ma sagacité en a pris un coup car c’était simple tout en étant bien fichu. La mère Agatha aurait apprécié sans doute.
Par contre, moi qui voulait un peu de douceur dans ce monde de brutes et qui pensait ricaner un bon coup comme dans le premier, j’en ai été pour mes frais car certains passages sont émouvants, tristes et nous remette les idées en place : il y a 100 ans à peine, les conditions et les droits des femmes étaient inexistants et elles étaient à la merci de leurs époux. Toujours de nos jours, pour certaines.
Non, ce n’est pas qu’un agréable petit roman policier qui fait passer le temps, il y a aussi des messages et le final est tout sauf drôle. C’est touchant, émouvant, triste.
Mon seul bémol ira pour une action que notre avocate battante n’a pas tentée, après l’affaire du compartiment de train… Là, elle m’a déçue car il y avait matière à déposer une plainte et ne pas rester les bras ballants. Une preuve de plus que la femme n’était que peu de choses en 1920 ?
Un charmant roman policier qui se lit agréablement en cherchant l’endroit où l’auteur va jouer avec nous. Si chez Agatha Christie c’était imperceptible, ici, une fois de plus, ça m’a sauté aux yeux et j’ai de suite compris l’entourloupe.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°117].
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Il est sur mes listes mais c’est le bazar à la bibliothèque depuis le confinement 1 , y’a un paquet de livres qui ne sont pas revenus!
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Évidemment, les gens en ont profité ou on oublié les livres qu’ils avaient empruntés ! 👿
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je crois qu’il a tout pour que je le note!
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N’oublie pas ton parapluie 😉
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Ce n’est pas celui qui avait écrit le bouquin du fakir dans l’armoire ? Je n’avais pas du tout aimé ce bouquin. Mais peut-être que dans un autre genre…
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Oui, le fakir dans son armoire Ikéa qui m’avait fait bien rire, mais je n’avais pas fait les suivants, un ça va, deux, bonjours les dégâts 😆
On reconnaît son humour, sa plume, sa manière d’écrire, mais c’est moins drôle, moins loufoque. Il parle des campagnes, de la vie dans les petits villages où les femmes ont zéro droits, les gens de couleurs aussi.
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Je n’avais pas du tout aimé le fakir donc si là, ça change de style, j’aimerai peut-être…
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Nous sommes aux antipodes du fakir, donc, pas de panique et pas de Ikéa 😆
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Ouf !
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Pas mal… pas mal… je dirais même plus potentiellement intéressant… à lire… un jour peut être… quand j’aurais fini d’escalader ma PAL pour voir quel bouquin est sur le haut de la pile? 🙄
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Un jour, tu y arriveras ! Dis-toi que toi au moins tu peux encore escalader ta PAL, moi j’ai creusé des galeries, me fallait un échafaudage pour arriver en haut ! 😉
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On voit avec la couverture que le registre change. Je note… très curieuse de le lire.
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Je me bidonnais pour le premier, surtout que je savais ce que l’enquêteur ne savait pas, mais là, dans le fond, on rigole, oui, mais plus sur la fin et dans le fond, c’est plus triste que drôle.
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Et bin c’est pour l’ambiance de l’epoque….j’aime bien ce genre de polar…l’enquete n’est pas principale…mais la societe oui
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Oui, l’enquête est là pour te plonger dans les années 20 et les droits des uns et des autres. Peau d’zob, oui, pour les droits.
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Comme tu le dis, il n’est pas question que de l’entourloupe finale, au contraire il y a un vrai fond dans cette histoire
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Et du racisme primaire, crasse 😦 Une constante éternelle, hélas.
Le premier était plus drôle, tout compte fait.
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