Le sanctuaire : Laurine Roux

Titre : Le sanctuaire

Auteur : Laurine Roux
Édition : du Sonneur (13/08/2020)

Résumé :
Le Sanctuaire ? : une zone montagneuse et isolée, dans laquelle une famille s’est réfugiée pour échapper à un virus transmis par les oiseaux et qui aurait balayé la quasi-totalité des humains.

Le père y fait régner sa loi, chaque jour plus brutal et imprévisible.

Munie de son arc qui fait d’elle une chasseuse hors pair, Gemma, la plus jeune des deux filles, va peu à peu transgresser les limites du lieu.

Mais ce sera pour tomber entre d’autres griffes?: celles d’un vieil homme sauvage et menaçant, qui vit entouré de rapaces. Parmi eux, un aigle qui va fasciner l’enfant…

Dans Le Sanctuaire, ode à la nature souveraine, Laurine Roux confirme la singularité et l’universalité de sa voix.

Critique :
Ce roman est-il une dystopie ? Un post-apocalypse ?

Au départ, ça y ressemble, ça en a la couleur, le goût mais lorsque je suis arrivée à la fin, j’ai compris que ce roman se situait au-delà des étiquettes, au-delà des genres.

Vous le comprendrez lorsque vous l’aurez lu et d’après vos interprétations à vous. Selon mes déductions, c’est plus puissant que du post-apo, je dirais même plus : c’est encore pire, encore plus glaçant.

Un père, son épouse et ses deux filles vivent dans les montagnes après une pandémie qui a éliminé une partie de la population suite à un virus transmis par des oiseaux. Alors, quand la petite famille en voit un, c’est l’élimination directe et passage au lance-flamme, rien de moins.

Ce récit de survie dans la nature m’a emporté loin dans les airs car l’auteure a réussi à décrire la Nature, sa puissance, son souffle prodigieux, donnant la sensation que je me trouvais dans les forêts, dans ces montagnes.

La Nature ne fait pas de cadeau et nos survivalistes doivent sans cesse rester sur le qui-vive, être entraîné, ne jamais louper leur gibier s’ils ne veulent pas mourir de faim. Le père est intransigeant et mène la vie dure à ses filles.

Mais c’est aussi un père aimant, protecteur. Trop aimant ? Oui, sans aucun doute… Jusqu’où pourrait-il aller pour protéger ses filles, sa famille, leur sanctuaire ?

Oserais-je une analogie ? Oui, j’ose… Le père m’a fait penser à ces dictateurs qui empêchent leurs concitoyens de quitter le pays car ils ne veulent pas qu’ils voient ce qu’il y a ailleurs.

Ce roman m’a emporté là où je ne m’y attendais pas, me taclant violemment à certains moments. L’auteure fait évoluer intelligemment ses personnages, certains remettant en question l’ordre établit, se rebellant, d’autres campant sur leurs positions. J’étais en terres inconnues et je me suis laissée porter par le récit et la belle plume de l’auteur.

Alors que j’ai du mal avec des romans sans dialogues, ici, pas de soucis, car ce style va comme un gant à ce genre de huis-clos où les actions sont plus importantes que les discours.

Lui aussi est un roman court, très court, mais pas besoin d’en ajouter, tout est dit dans ces pages, même l’indicible.

Une très belle découverte, faite grâce à mon cousin, Cannibales Lecteurs, une fois de plus.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°172].

42 réflexions au sujet de « Le sanctuaire : Laurine Roux »

  1. Ping : Bilan Livresque Annuel 2021 et Coups de Cœur ! [Épisode 1/2] | The Cannibal Lecteur

  2. tiens, tiens, voilà un roman qui titille ma curiosité. je n’en ai pas du tout entendu parler. D’ailleurs je ne connais pas cette maison d »édtion, je vais aller faire un tour sur leur site s’il en a un. Par contre comme j’aime bien tout ce qui a trait à cette thématique, que je suis très curieux et que j’ai envie moi aussi de me faire surprendre, je vais rajouter ce titre sur ma liste d’emplette. je ne dis pas que je le chroniquerai mais j’ai envie de le lire.

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    • Il est surprenant à bien des endroits et comme toi, je ne connaissais pas cette maison d’édition, mais on en apprend tous les jours, comme quoi 😉

      Il se dévore assez vite et on en ressort lessivé. 😉

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  3. Ping : Bilan du challenge polar et thriller janvier 2021 | deslivresetsharon

  4. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Janvier 2021 | The Cannibal Lecteur

  5. Encoooooore un virus qui tue tous les zhumains ???? Aussssssecouuuuuuuuuurs !!!!!!!!
    Pas pour moi. ça commence trop mal ! Je préfère les sérial killers… ils sont beaucoup plus prévisibles!

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  6. encore un bon livre pour commencer l’année 🙂
    Il a l’air vraiment trop bien ce roman. En plus, il peut rentrer dans mon challenge de lire des livres de femmes auteurs. Je me suis rendue compte que j’en avais assez peu chez moi. Même si en soi ce n’est pas un critère de sélection de livre 🙂
    merci tentatrice…
    Trop drôle l’histoire du cousin 🙂 Il a l’air d’être un tentateur aussi

    Aimé par 1 personne

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