Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 9 – Le signe des quatre : André-Paul Duchâteau & Bruno Di Sano

Titre : Sherlock Holmes – Tome 9 – Le signe des quatre

Scénariste : André-Paul Duchâteau
Dessinateur : Bruno Di Sano

Édition : Claude Lefrancq – Bdétectives (1998)

Résumé :
Sherlock Holmes s’ennuie, il espère une enquête mais John Watson, pas encore remis de la campagne d’Afghanistan, ne veut pas user de ses forces.

« Ah, une enquête, une belle et étonnante enquête, Watson ! C’est un stimulant pour la clarification de mon esprit et tous les dangers afférents me paraissent négligeables. […] Donnez-moi une énigme, une belle énigme à résoudre ! Et je cesserai de m’ennuyer ! »

Critique :
OUI !! Enfin une bédé de cette série sur Sherlock Holmes dont le scénario est conforme à l’esprit holmésien et ne lorgne pas du côté du fantastique ou du porte nawak !

Évidemment, quand on dessine un album et qu’il faut suivre le canon holmésien, c’est plus difficile de faire ce que l’on veut…

C’est donc, dans toute cette série de 9 tomes, un des seuls (avec Le Chien des Baskerville) à ne pas présenter un scénario loufoque et ça fait du bien.

L’histoire est conforme à celle de Conan Doyle, bien que raccourcie puisque bien obligé.

Si Watson tombe amoureux de Mary Morstan, nous n’aurons pas droit à ses pensées amoureuses et à leur rapprochement durant l’enquête puisque le format bédé ne permet pas de pareils épanchements.

Niveau dessins, on a connu mieux au niveau de l’interprétation visuelle de Holmes et  de Watson puisque le détective arbore, une fois de plus, l’horrible deerstalker et la macfarlane pour se déplacer en ville et que le docteur Watson est un peu trop gras à mon goût et d’après le canon.

Au moins, dans ce tome-ci, on dirait que Holmes a moins des épaules de déménageur que dans les précédents. Il était temps !

Dommage que le reste de la collection ne soit pas dans cette veine-là et que tous les scénarios non canoniques aient viré du côté du fantastico-burlesque même pas drôle, le tout avec des explications bâclées en fin d’album.

Ici, on est dans un bon album au scénario maîtrisé puisque conforme à celui de l’auteur, Sir Arthur Conan Doyle.

Et nom de dieu, ça fait du bien !

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017),  « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), Challenge British Mysteries chez My Lou Book, le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.

14 réflexions au sujet de « Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 9 – Le signe des quatre : André-Paul Duchâteau & Bruno Di Sano »

  1. Ping : Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 8 – La vieille Russe : André-Paul Duchâteau & Guy Clair | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : Bilan pour le challenge polar et thriller 2016-2017 | deslivresetsharon

  3. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Avril 2017 | The Cannibal Lecteur

  4. Dans le signe des quatre, Watson et Mary se plaisent tellement qu’ils se marient… très bien… on ne va pas contraindre Watson à la chasteté et ça rabat leur caquet aux adeptes d’une idylle franchement pas canonique entre Holmes et Watson!

    Cela étant… avant le Watson incarné par Jude Law (le seul truc bien de l’adaptation Warner du mythe selon moi!) on nous a toujours balancé des pré retraités ventripotents ce qui rend extrement peu crédible l’issue du signe des quatre! À moins que Mary soit gravement myope ! Ou terriblement désespérée ! 😱

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    • Le Watson de la BD, faut en avoir envie, en effet, surtout qu’on a rien vu de la naissance de l’idylle vu que le format ne s’y prête pas, donc, à la fin, Watson lui annonce qu’il l’aime et boum, elle dit oui.

      Nous n’avons pas affaire à un mec bon pour le home, mais au moins à un bon 40tenaire ventripotent… ou quinquat ?

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      • Non on en parlera pas! Mais… si tu veux… il y a plein de sites de et de sottes qui en parlent sur des blogs pathétiques et mal écrits qui plus est… dégoulinant de fantasmes idiots… fantasmes reposant sur une vision féminine de la relation amoureuse et sans rapport avec les réalités de l’homosexualité masculine! C’est ça qui est le plus ridicule à mes yeux d’ailleurs au-delà de l’attrait obsessionnel qui conduit à vouloir prêter à deux personnages de fiction une liaison que le créateur avait lui même démentie!

        Beurk le yaoi holmesien! Qu’on touche au mythe m’exaspère… Et le yaoi est une création découlant de l’hypocrisie des mœurs japonaises qui dans le regard social ne permettent aux femmes d’être intéressées par la sexualité des hommes… seulement si les hommes couchent entre eux! Le yaoi est le produit tordu d’une société machiste qui ne reconnaît pas aux femmes le droit de s’intéresser publiquement à la sexualité hétérosexuelle… et que des filles pas à l’aise avec ce que sont les hommes hétérosexuels reprennent à leur compte. La preuve : le yaoi n’intéresse même pas les gays eux mêmes! Ça veut tout dire!

        Et ouais! La passionnaria féministe que je suis est choquée parce qu’il y a derrière le yaoi et le rapport à la sexualité corseté de la femme qui a contribué à sa création au Japon! Alors si en plus on s’en prend au très victorien Holmes sans peur du non sens… Arrrrg!

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        • Le problème est que le yaoi a gangréné toutes les fanfics ! Genre si tu n’écris pas sur une relation homme/homme, tu as moins de lecteurs et de reviews ! Je pensais que c’était un phénomène de mode qui passerait, comme tous les autres, mais force est de constater que depuis 2010, ça passe toujours pas ! Il y avait des auteurs qui se disaient gays, dans les fanfics, mais vu la vie qu’il me racontait, à moi, au public, ou à une autre qui lui avait sorti les vers hors du nez, preuve est qu’il s’était inventé une vie ! Même un mec qui ressemblait à RDJ… effectivement, il lui ressemblait, si ce n’est les yeux qui était gris… la copine avait trouvé la photo sur le Net, grâce à Tineye reverse, c’était une véritable photo de RDJ plus jeune, et le mec avait trafiqué les yeux ! Bref, un menteur pathologique. En effet, les gays se moquent des récits de fanfics qui ne sont pas le reflet d’une relation homo véritable. Mais bon, les fantasmes sont là… mais je ne savais pas d’où était son origine.

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        • Le pire, en effet, c’est que ACD a nié toute relation entre les deux hommes… mais le propre de la fanfic est de changer les données et de faire d’autres choses.

          Dans les fanfics sur Sherlock BBC, tout les mecs ont tous couchés entre eux, pas un qui y ai échappé, ils sont tous joyeux !!

          J’avoue avoir lu des fanfics yaoi parce que je voulais comprendre le truc, ce qui plaisait aux gens. Il y en avait quelques unes de bonnes, avec une belle écriture, mais bon, la relation Holmes-Watson ne m’a jamais fait mouiller ma culotte.

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