Orcs & Gobelins – Tome 6 – Ayraak : Nicolas Jarry & Jesús Hervàs Millàn

Titre : Orcs & Gobelins – Tome 6 – Ayraak

Scénariste : Nicolas Jarry
Dessinateur : Jesús Hervàs Millàn

Édition : Soleil (22/05/2019)

Résumé :
Ayraak, le redoutable capitaine de la compagnie du Croc de Fer, a pour mission de délivrer et ramener le rejeton d’un chef Gobelin contre un gros tas d’or. Une expédition périlleuse en territoire elfique les attend.

Il y a quelques années, les elfes Sylvains de l’île des Céliandes entrèrent en guerre contre la tribu des Gobelins de Dumn.

Au terme d’un affrontement meurtrier, les elfes parvinrent à capturer le fils du chef de guerre adverse et le gardèrent en otage afin de tenir les Gobelins en respect. Ayraak et six de ses valeureux compagnons, tous vétérans de nombreuses campagnes, ne se doutent pas qu’en acceptant la mission ils devront traverser l’enfer s’ils veulent un jour toucher le comptant de leur solde…

Partis à sept, le danger et même la mort ponctueront leur périple…

Critique :
Ce nouveau tome de Orcs & Gobelins m’a attiré par son résumé, par ses promesses et comme nous allions aller devoir voter dans pas longtemps, je me suis dit qu’au moins, avec les Orcs, je n’allais pas être déçue.

Apparemment, si je ne suis pas déçue du scénario qui conjugue la baston à tous les temps, et ajoute une bonne dose d’amitié virile, pour les dessins, je reste sur ma faim.

Si les premières cases donnaient l’impression d’être face à des tracés précis et foisonnant de détails, la suite m’a démontré que pour la plupart des cas, nous avions des traits flous, peu détaillés, à tel point que j’ai dû parfois y regarder à deux fois avec de reconnaître tel ou tel personnage.

En ce qui concerne les personnages, les Orcs de la compagnie du Croc de Fer, ils ont beau être une belle troupe de 8 mercenaires, on les distingue facilement d’après leur taille ou leur visage, sauf dans les cases mal fagotées où il faut y regarder à deux fois.

Leurs caractères sont belliqueux mais chacun a sa personnalité propre et leurs noms permet de deviner le trait principal de certains : Picole, Grimoire, Crapaud, Tambour, Plume, Gratteur et Barbak. Il n’y a que pour Ayraak que je ne vois pas la fonction dans son nom. Mais c’est lui le capitaine de la compagnie.

Dans le plus pur style des films d’actions comme « Les Douze Salopards », nos grosses bêtes vertes vont devoir exfiltrer un Gobelin (vert aussi, mais c’est pas l’amour entre les deux peuples), un fils de chef, tenu en otage chez les Elfes. Un Theon Greyjoy moins bien loti car pour le Gobelin, c’est la prison.

Si leur balade en terres d’Elfes se déroule plus ou moins bien, leur sortie sera tout sauf une partie de plaisir, surtout lorsqu’on doit gérer un Gobelin qui n’en fait qu’à sa tête, sorte de gamin non discipliné qu’on aurait envie de jeter dans la flotte et certains membres de son équipe qui pensent que tout se résout d’un seul coup de hache.

Beaucoup de dialogues dans cette aventure, des grandes cases aussi, pour représenter certaines parties qui ne tiendraient pas dans une case standard et des couleur tirant dans les tons verts-bruns (normal pour le vert, on est en compagnie d’Orcs).

Nos mercenaires causent plus que des femmes, même en territoire ennemi, ce qui permet aussi au scénariste de présenter la fine équipe sans que cela prenne 10 pages au départ. Et comme j’apprécie souvent les textes de Nicolas Jarry, le scénariste, cela ne m’a pas dérangé.

Sans en donner l’impression, le scénariste glisse souvent des références à notre Monde dans ses mondes à lui et quand on a tout fini, le bon vieux « Diviser pour régner » est valable dans toutes les civilisations, qu’elles soient Humaines, Orcques, Elfiques, Naines ou Gobelines.

C’est intemporel et ça fonctionne toujours, tout le monde se laisse attraper, manipuler et on se retrouve ensuite sur un champ de bataille à taper sur l’autre d’en face pour des motifs futiles et créé de toutes pièces.

Une bédé dont l’histoire a du punch, de la profondeur, des personnages intéressants, qui aurait, en effet, méritée de s’étaler sur deux tomes pour ne pas donner cette impression de précipitation dans l’action et nous permettre de mieux faire connaissance avec tous les membres de la troupe.

Dommage que les dessins aient donné cette impression de flous, de manque de détails dans les visages et que le tout paraisse bâclé.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le moi espagnol 2019 chez Sharon (Mai 2019).

13 réflexions au sujet de « Orcs & Gobelins – Tome 6 – Ayraak : Nicolas Jarry & Jesús Hervàs Millàn »

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