Titre : Pinkerton – Tome 1 – Dossier Jesse James – 1875
Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Damour
Édition : Glénat Grafica (2013)
Résumé :
The Wild Bunch, les Dalton, les Molly Maguires ou encore Butch Cassidy, tous ces noms sont réputés pour être ceux des plus grands hors-la-loi de l’Ouest américain.
Mais le monde connaît moins le nom de celui qui les a pourchassés pendant des années…
Un homme qui n’a jamais lésiné sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas à verser le sang et semer les cadavres pour servir la justice.
Allan Pinkerton, père de la police moderne, est encore aujourd’hui un paradoxe à lui tout seul, aussi dangereux que les criminels qu’il poursuivait et sans plus de pitié qu’eux.
Ce premier volume évoque la traque de Jesse James, où l’on verra que la réalité fut moins enjouée que la chanson qui porte son nom…
Critique :
Allan Pinkerton était un détective, comme Sherlock Holmes, mais à la différence du locataire du 221B Baker Street, le Pinkerton était un enfoiré de salopard de manipulateur, prêt à tout pour imposer son agence.
Même à devenir pire que les criminels qu’il traquait, lui ou les membres de son agence.
Et comme les chiens ne font pas des chats (le contraire non plus), son fils a tout d’une crapule finie pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, quitte à flinguer un de ses agents.
Les frères James, Jesse et Franck, je ne les connais qu’au travers des bédés humoristiques, dont celle de Lucky Luke. Autrement dit, j’avais l’habitude du ton léger et là, je suis tombée dans du sombre puisque plus réaliste que les aventures de mon cow-boy qui tire plus vite que son ombre.
Au moins, Lucky Luke était réglo, lui…
Cette bédé nous conte la traque des frères James par le fils Pinkerton, William l’enfoiré de salopard de pute de fils de son père. Oups, ça m’a échappé. Ne nous leurrons pas, l’agence Pinkerton, celle qui ne dormait jamais, a des casseroles au cul et des squelettes dans tous ses placards.
Dans cette histoire, rien ne vient atténuer ou adoucir les portraits des Pinkerton père et fils, le second voulant s’affranchir de l’ombre du père.
Les dessins sont bien réalisés et certains couleurs sont plus sombres, notamment pour les scènes en intérieur ou durant la nuit (logique). D’autres cases sont illuminées par des tons jaunes, même si ce qu’il s’y passe est de l’injustice flagrante et des menaces envers un shérif.
« La fin justifie tous les moyens » ou « On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs » auraient mieux été comme devises, pour la Pinkerton National Detective Agency.
Pinkerton est machiavélique et quand l’opinion publique apprécié les faits d’armes des frères James, alors, on change de tactique, on tisse sa toile, on fait ce qu’il faut pour introduire le ver dans le fruit et ça mettra le temps qu’il faudra.
L’Histoire nous dit qu’il a réussi et un film aussi, avec Brad Pitt (L’assassinat de Jesse James par le lâche James Ford). Dans la bédé, se sera expédié en vitesse, sous forme de flashforward (saut dans le futur) réduit à sa plus simple expression.
Dommage que l’on n’ait pas vu un peu plus les frères James, même si la série générale ne leur est pas consacrée, cet album aurait dû l’être un peu plus. Les auteurs auraient pu faire entrer le lecteur dans leur bande afin de suivre leurs exactions au lieu de rester uniquement avec les machinations de Pinkerton père.
Mon autre bémol ira pour le lettrage de cette bédé. J’ai du souvent plisser les yeux afin de déchiffrer les dialogues ou les relire parce que le mot déchiffré par mes yeux n’allait pas dans la logique du texte. Dommage, cela rend la lecture plus ardue lorsqu’on doit forcer sur la vue pour déchiffrer.
Une bédé qui met en scène Allan Pinkerton en dressant son portrait sans concession, sans édulcorants et nous montrant l’envers sombre du décor de la célèbre agence de détective où les agents avaient des méthodes de hors-la-loi.
Bref, c’est sordide, on a de l’action, de la violence, du chantage, des menaces, des manipulations et des renvoi d’ascenseur entre Pinkerton et certains politiciens. Pour le pouvoir, chacun est prêt à tout, pour les batailles d’égo aussi.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°33].
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Je vais passer mon tour pour cette fois là. Tu as conseillé d’autres bonnes choses 🙂
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Oui et je te donnerai encore plein d’envies de lire en septembre 😉
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qu’en septembre? Mais pour toute ma vie surtout 🙂
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ok, ça marche ! 😉
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voilà une excellente nouvelle 🙂
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😉
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t’imagine avoir toujours ton blog à 70 ans et partagé tes coups de coeur?
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Enfin, une BD qui montre le vrai visage de cette salete d’agence…oui dommage pour les dialogues…dommage…
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On devrait parler plus des squelettes dans le placard de la Pinkerton !
Je ne sais pas ce qu’ils ont foutu pour le lettrage, mais bon sang, c’est pas super !
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Je ne sais combien ils ont de morts a leur actif…une horreur
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Pour eux, la fin justifiait les moyens…
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Et surtout suivaient ceux qui avaient l’argent…donc pas les ouvriers et les pauvres….
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Bien entendu ! Ce ne sont pas les pauvres qui dirigent le monde…
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Ils ont casse des greves allegrement….et tuer des ouvriers pour ca….
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Oui, ce sont des salopards de chez salopards !
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Oh ouiiiiiii
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Oui je m’étais laissé entendre dire que l’histoire de la fameuse Pinkerton Agency n’était pas aussi glorieuse que ça… Encore un mythe qui s’effo !🤨
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Elle est pire que « pas aussi glorieuse », elle est merdique, horrible, basée sur des mensonges, des magouilles, des embrouilles et un président Lincoln qui a cru qu’on faisait un attentat sur sa personne… Allan Pinkerton était un bonimenteur de première et un magouilleur en chef.
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