Titre : Les monstres
Auteur : Maud Mayeras
Édition : Anne Carrière Thriller (02/10/2020)
Résumé :
Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains.
Parce qu’eux sont des monstres et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.
Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.
Critique :
— Vous savez pour quelle raison le grand méchant loup ne pourra jamais vous dévorer les enfants ?
— Nous l’ignorons Aleph.
— Parce que c’est vous le grand méchant loup.
Avais-je déjà lu un tel livre ? Non, je n’en ai pas souvenir…
Avais-je déjà lu un livre aussi angoissant que terrifiant ? Oui, sans aucun doute… De plus, la réalité dépassera toujours la fiction et l’auteur n’a malheureusement rien inventée… Elle nous a juste permis de voir l’intérieur…
Avais-je déjà lu un livre terrifiant parce que les adultes font aux enfants des choses qu’ils ne doivent pas faire ? Hélas oui, mais malgré tout, ce roman est un sacré putain de bon roman qui fout les miquettes, te donnant envie de te planquer sous un plaid mais sans pour autant arriver à lâcher le livre.
Pourtant, tout est malsain dans ces pages, tout est malsain dans le fait que des enfants vivent dans un terrier avec leur mère, sans jamais voir la lumière du jour, qui les brûleraient à coup sûr. On pense aux horreurs que vécurent certaines gamines, enfermées dans des caves, à la merci de leur bourreau, seules… Sauf qu’ici, il y a leur mère…
Oui, on baignera dans le glauque tout au long du récit, sans pour autant que ce glauque soit de la surenchère juste pour en faire. L’auteure a su doser cette glauquitude afin que le lecteur ne vomisse pas son quatre heures et son midi aussi. Malgré tout, vu le pitch, on est prévenu d’avance et difficile de porter plainte parce que les Bisounours ne sont pas de la partie.
Ce roman, c’est un conte de Perrault qu’on vous fait à l’envers puisque vous vivrez avec des enfants qu’un ogre nomme « monstres », comme si les Grands Méchants Loups, c’étaient ces gosses-là… Les petits cochons ne sont pas de la partie non plus, l’ogre ayant dû les bouffer avec le Petit Poucet depuis belle lurette.
Et la mère dans tout ça ? Difficile de la juger, difficile de la condamner, une fois que l’on sait tout. L’auteure lui a donné une personnalité qui ne laissera pas indifférente, qui nous fera poser des questions, réfléchir et se dire « mais qu’aurions-nous fait à sa place ? » car cette résignation, cette soumission est tout simplement horrible, effroyable, et si vite acceptée.
Sans oser vous en dire plus, sachez juste que ce roman est sombre, noir, et que c’est du jamais lu. Des romans tels que celui-là, il n’en existe pas beaucoup, sauf à lire les récits de ceux ou celles qui ont vécu un enfermement, disparaissant de la surface de la terre pour des années.
C’est angoissant, malsain, ça serre les tripes et on sait que face à tant de sombritude de l’âme humaine, personne n’en sortira indemne, même pas le lecteur.
Malgré tout, c’est une lecture que je ne regretterai pas car elle m’a permis d’aller où je n’étais pas encore allée et quand bien même je n’ai plus envie d’aller sonder cette partie inhumaine de l’Humain, il fallait bien qu’un jour j’y descendisse dans un roman (mais j’éviterai les témoignages réels de ceux et celles qui l’ont vécu en vrai).
Maud Mayeras, une fois de plus, nous a sorti un grand roman noir.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°129].
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Je l’ai moi aussi dans ma PAL. Mais en ce moment, j’ai pleiiiiiin de bouquins en SP à lire !
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Parce qu’il y a des témoignages dans ce roman ?
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Non, pas du tout, juste de la fiction qui pourrait être vraie puisque des enfants se sont déjà retrouvés enfermés… Mais ici, ce sont des enfants qui sont nés enfermés, qui n’ont jamais connu la liberté, l’air libre.
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Il faut avoir le coeur et les tripes bien accrochés… mais quel plaisir à lire !
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Tu ne manges rien durant ta lecture, c’est plus prudent… 😆 Un vrai plaisir à lire, en effet. Faudrait que je me fasse « Lux » maintenant, parce que j’ai du retard !
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J’ai trouvé Lux un poil en deça de Reflex (et de celui-ci), mais ça reste du thriller haut de gamme.
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Reflex gardera le haut de l’affiche, je verrai ensuite où Lux se positionne. 😉
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Tu mets l’eau à la bouche ! Heureusement que je l’ai dans ma PAL !
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Entre dans le terrier alors !
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😱Et ben… j’en frissonne d’avance! Ça m’a l’air d’être plus frappé qu’un mojito! Et je me demande si je ne suis pas un peu zinzin moi même car pour qu’ils n’aient pas de cauchemars j’ai câliné mes petits avant leur gros dodo en les convainquant que c’étaient les loups qui avaient peut d’eux !!! Le pire c’est que ça marche!🙄
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On peut faire gober n’importe quoi à des gosses ! On a bien cru à père Noël ou saint Nicolas ! Juste faire attention que les gosses ne se sentent pas trop puissants ensuite et n’aillent pas chercher les emmerdes 😉
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En même temps je n’étais pas une infâme menteuse en leur disant que les loups avaient peur d’eux! Les loups fuient l’homme généralement ! 😁 Mais rassurent toi: je dois encore écraser les araignées 🕷 pour eux! 😁 J’ai encore un moyen de pression! 😉
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Oui, le loup fuit l’Homme, mais on nous a tellement bourré dans le crâne que le méchant loup viendrait nous chercher qu’on en a eu peur longtemps !
Mon homme, ce brave guerrier viking, me demande aussi d’écraser les petites bêtes… 😆
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Pas sûre que ce soit pour moi ce roman, le côté malsain et glauque me refroidit…
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Je peux te comprendre, en plus, il y a des enfants, donc, encore plus dur… Heureusement que l’auteure ne sombre jamais dans le malsain ou glauque gratuitement.
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Ouah tout un livre percutant didonc…une reussite….
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Super percutant !
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