Titre : Tout est fatal
Auteur : Stephen King
Édition : Livre de Poche (2005) – 701 pages
Édition Originale : Everything’s eventual (2002)
Traduction : William Olivier Desmond
Résumé :
Ça vous dirait de vivre votre propre autopsie ? De rencontrer le Diable ? De vous suicider de désespoir dans les plaines enneigées du Minnesota ? De fuir la police en compagnie de Dillinger ? De devenir assassin via Internet ou de trouver la petite pièce porte-bonheur qui vous fera décrocher le jackpot ?
Critique :
S’il est un auteur de nouvelles que j’apprécie toujours autant, c’est Stephen King ! Il me le prouve, une fois encore, avec ce recueil de 14 nouvelles, toutes différentes les unes des autres. Bien que les frissons soient un peu leur fil rouge.
Le petit plus est que chaque nouvelle est accompagnée d’un petit mot de l’auteur qui explique la genèse de chacune de ses nouvelles. C’est vraiment appréciable, j’ai eu l’impression que l’auteur s’adressait à moi.
Bon, les 14 nouvelles ne sont pas du même niveau et si certaines sont excellentes, d’autres sont un peu en dessous. Attention, aucune n’est à jeter, aucune n’est merdique ou mal écrite. C’est aussi, avant tout, une question d’appréciation personnelle.
Salle d’autopsie quatre : magnifique et excellente ! Elle fait peur, parce qu’il est une peur tenace pour quasi tout le monde : se retrouver sur une table d’autopsie et de tout entendre, sans être capable de faire entendre que l’on est vivant. Ou pas ? Mystère.
L’Homme au costume noir : flippante à mort ! Une ambiance qui sentait bon la campagne, la jeunesse… Mais nous sommes dans une nouvelle du King, on ne va pas à la pêche sans qu’il ne se passe une rencontre dérangeante et horrifiante.
Tout ce que vous aimez sera emporté : j’ai eu un peu de mal avec celle-là, au départ, avant que le personnage ne m’emporte dans sa vie déprimante. J’ai aimé l’idée du carnet. Malgré tout, pour moi, c’est la moins bonne du recueil.
La Mort de Jack Hamilton : elle fait partie de mes préférées ! Vous serez en compagnie de John Dillinger et de deux de ses comparses. Jack, blessé et de Homer Van Meter, le narrateur. On s’y serait cru ! Il y avait de la sensibilité dans cette histoire.
Salle d’exécution : est une nouvelle qui se passe dans un pays d’Amérique du Sud, dans une salle d’interrogatoire. Sombre, violente, sans jamais aller dans l’excès. Bravo !
Les Petites Soeurs d’Eluria : une nouvelle un peu plus longue et qui m’a déstabilisée puisqu’elle se rattache à l’univers de La Tour Sombre, que je ne connais pas. Heureusement, pas besoin de connaître Roland Deschain de Gilead pour frémir devant son aventure pas banale du tout. Le rythme est lent, mais il est angoissant ! Yes !
Tout est fatal : dans cette nouvelle qui donne le titre au recueil, Dink Earnshaw, le narrateur, est énigmatique au possible. Il faut avoir bien progressé dans son histoire pour comprendre ce qu’il se passe et ce qu’il fait. J’ai adoré cette nouvelle aussi qui parle de prise de conscience de ses actes.
L.T. et sa théorie des A.F. : voilà une nouvelle qui parle d’animaux, qui n’est pas dénuée d’humour, qui met de bonne humeur, avant que le final ne vous propulse dans un tout autre état d’esprit. Après l’humour, le tragique. Le seul bémol est que la fin est trop ouverte et qu’il reste beaucoup de questions sans réponses. Comme dans I.R.L…
Quand l’auto-virus met cap au nord : est le genre de nouvelle à vous faire dresser les poils sur les bras. Le tableau, acheté dans un vide-garage, semble avoir une vie propre, qui change chaque fois que son acheteur pose les yeux dessus. Frissons garantis ! Nouvelle palpitante.
Déjeuner au Gotham Café : semble n’être qu’une nouvelle qui parlera de la séparation d’un couple. Mais avec le King, il faut s’attendre à tout et le déjeuner ne se passera pas comme prévu. Adrénaline et suspense au menu. Plus de l’humour noir.
Cette impression qui n’a de nom qu’en français : est une nouvelle intrigante, dont on ne sait où elle va nous emmener, jusqu’à ce que l’on comprenne… Oh my god, les pauvres !
1408 : encore une histoire flippante à souhait. Là, j’ai trouillé grave, dans cette chambre d’hôtel. Excellente nouvelle aussi.
Un tour sur le Bolid’ : allez, on commence gentiment et ensuite, on flippe, on angoisse et on sent les sueurs froides couler dans le dos.
Petite Chansseuse : elle termine le recueil de façon un peu plus douce, plus gentille, même si, dans le fond, on a la misère sociale, celle d’une femme qui élève seule ses deux gosses et qui malgré qu’elle travaille, n’a pas assez d’argent pour joindre les deux bouts et offrir à ses enfants des soins de santé. Jolie petite histoire.
Ce recueil de nouvelles est une belle découverte, puisqu’il regroupe des nouvelles différentes, qui ne surfent pas toutes sur l’élément fantastique, ni sur l’horreur. C’est sombre, angoissant, divertissant, addictif et on se surprend à les enchaîner.
Si certaines manquaient de détails pour être mieux finies, dans l’ensemble, c’est tout de même un bon recueil, puisque les nouvelles sont d’un bon niveau, certaines étant meilleures que d’autres.
Il me reste encore des oeuvres du King que je n’ai pas lues et tout doucement, je me mets à jour, sachant que maintenant, j’ai lu les plus emblématiques !
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Il faudrait bien que je me replonge dans du King. Des nouvelles, ça pourrait être une bonne façon de le faire.
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Encore une bonne résolution ! 😉
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Bonjour Belette
Bravo pour cette nouvelle participation aux challenges.
Je me suis dit « tiens, un recueil de nouvelles, ça peut être une façon d’entrer « en douceur » dans l’oeuvre « écrite » de King… », et je viens de vérifier que l’une ou l’autre édition est présente dans les bibliothèques que je fréquente. Donc merci pour l’idée.
Je me demandais aussi si c’était un recueil composé par l’éditeur français, mais il semble que ça soit la traduction d’un recueil composé des mêmes nouvelles en anglais…
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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Les recueils de nouvelles sont une bonne idée pour entrer dans l’univers du King, mais on le perçoit mieux au travers ses romans les plus emblématiques, je trouve. J’avais commencé, il y a longtemps, par « chantier » et « dead zone ».
Mon but, un jour, est d’avoir tout lu du King 🙂
Oui, le recueil est « identique » en anglais, à ce que j’ai compris.
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et bin de sacres nouvelles didonc….
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oui !
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Tiens, ça fait partie des œuvres de King que je ne connais pas du tout. Je note, je note (j’ai bien envie d’en découvrir un max de lui, même si c’est pas gagné!).
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Idem, je n’ai pas encore tout lu, mais j’aimerais bien ! Au fil des ans, la pile diminue 🙂
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J’ai aussi bien aimé cette brique!
je ne me souviens pas de toutes les nouvelles, mais tes notes me rafraichissent quand même la mémoire.
1408, j’en garde un suuuper bon souvenir! (ils en ont fait une série que j’y pense)
Entre autres! Parce que la première avec la salle d’autopsie était forte aussi.
Et de fait, il y a toujours du très bon et du « un peu moins bon ».
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Oui, 1408 a été fait en série, mais je ne l’ai pas vue, la nouvelle me suffit.
J’ai préféré détailler un peu les nouvelles, cela me permet de mieux les garder en mémoire ensuite, ou de pouvoir rafraîchir ma mémoire si jamais 🙂
La salle d’autopsie, quelle histoire !! ❤ J'ai aimé cette nouvelle.
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Tu me donnes envie de ressortir mes King de la pal !
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Il est trop bon !
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Il n’y a curieusement aucune nouvelle sur les… shortbreads! Les shortsbreads sont une invention diabolique pleine de beurre et de sucre… c’est fatal pour ma ligne, mon cholestérol, mes triglycérides et ma glycémie ! 😱 Et pourtant avec une bonne tasse de thé (ou de café pour Lydia!)… c’est tellement bon… aussi bon qu’ûe nouvelle du King!
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Ah oui, tu as raison ! Moi, si tu me prends par les sentiments, j’accours ! Et tant pis pour les kilos.
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Les shortbreads sont fatals! Ils font de plus en plus de victimes!!! 😂
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Meurtre aux shortbreads, le prochain roman ! 😂
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Ah! On pourrait voir un titre pareil avec la série des Thés Meurtriers d’Oxford… 😉 l’autrice donne une recette à la fin de chaque livre en plus! 🤤 Forcément j’aime bien cette série de cosy mysteries…
Sinon… 🤔 Si je cherche bien je dois en avoir une recette dans min bazar car… je les ai faits moi même à une période où j’étais plus courageuses… C’est tout con à faire mais un peu fastidieux au moment de la découpe… 🙄
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Moi, j’évite de trouver la recette ! C’est toujours ça en moins sur les hanches !
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Pas con, tiens… 🙂
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La découpe ?? Tu découpes les cadavres ? 😆
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😆
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Un serial killer ! 🙂
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On les perdra bien un jour, ces putains de kilos en trop 🙂
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Mais oui, restons positives !
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♫ positive attitude ♪
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C’est trop horrible, le King a sans doute trop peur d’écrire pareille nouvelle 😆
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Je viens aussi de lire un King, mais sans surnaturel ni fantastique. Et c’était bien quand même 🙂
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Il écrirait le bottin que ce serait bien fait ! C’était lequel ?
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Dolores Claiborne
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Oh, un coup de coeur, à l’époque, ce roman !!!
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Stephen King est un excellent nouvelliste 🙂
Je l’ai dans ma Pal… 😉😘
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Oui ! ❤
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Ping : Tout est fatal : Stephen King – Amicalement noir