Titre : Aysuun
Auteur : Ian Manook
Édition : Albin Michel (02/11/2023)
Résumé :
Aux confins de la Mongolie et du pays Touva, terres de traditions millénaires, il est une femme qui résiste : Aysuun.
1930. Les Soviétiques lancent une « campagne de pacification » dans le sud de la Sibérie, sur les territoires mongol et touva, pour y éradiquer la culture nomade. Tsuyann et sa fille Aysuun sont laissées pour mortes après le massacre de leur campement. Vingt-cinq ans plus tard, Aysuun recroise la route de son bourreau. L’heure de la vengeance a sonné.
De chevauchées en bivouacs, entre nomades et militaires, cavaliers légendaires et voleurs de chevaux, sur fond de chamanisme et de communisme, commence alors une traque haletante, vers un piège impitoyable…
Avec ce grand roman d’aventure, de lutte et de passions, porté par le souffle de la liberté, Ian Manook, l’auteur de la trilogie best-seller Yeruldelgger, fait un retour époustouflant dans les steppes de Mongolie et la taïga du bout du monde.
Critique :
Bingo, voilà mon premier coup de cœur pour l’année 2024 ! Bon, je ne prenais pas trop de risques non plus, je jouais le cheval gagnant avec Manook qui retournait en Mongolie pour dresser son récit.
La Mongolie ! Je me doutais que la cavalcade serait belle, puissante, profonde et que j’en ressortirais secouée, mais heureuse. Avec ses romans, peu de chance de finir dans la fin du classement puisqu’ils sont souvent dans le tiercé gagnant.
Attention, chevaucher aux côtés de l’auteur n’est jamais sans risque pour votre petit cœur, puisque comme toujours, dans son roman, il va y incorporer des véritables morceaux d’Histoire, de faits réels et y ajouter tout l’illogisme et l’hypocrisie du régime communiste.
Alors oui, les premières pages sont dures, violentes, montrant toute l’ignominie des soldats qui obéissent aux ordres d’un fanatique, d’un homme imbu se son pouvoir, de sa puissance et de sa certitude qu’il faut éradiquer cette société rétrograde de nomades et les transformer en prolétaires… Sérieusement, les gars ? (ironie)
Dans un pays fait de steppes immenses et d’éleveurs de chevaux, de rennes, de yacks, de chèvres,… le prolétariat est impossible, mais au communisme, rien n’est impossible, sans doute, même pas la connerie et l’imbécilité. Surtout pas les violences et l’acculturation des autres, le dénigrement de leurs croyances.
Ce récit est un formidable récit d’aventures, de galopades, de vie nomade, de culture mongole et touva, de personnages qui ne veulent que conserver leur liberté et que le grand frère russe foute son camp, avec son communisme à la noix, violent et inutile. C’est aussi le récit de la vengeance d’une femme, Aysuun, personnage marquant, fort, indépendant, libre et attachée à sa culture, sa famille, ou ce qu’il en reste.
C’est un récit aux paysages magnifiques, dont on voudrait voir en technicolor ou mieux, sur place, afin de se gorger de ces steppes, montagnes, animaux fabuleux qu’ils comportent (loups et aigles). Pour la cuisine, j’éviterai, rien ne me tente vraiment. par contre, faire l’amour sous le ciel immense et sous une fourrure douce de femelle yack, je suis partante !
La petite touche de fantastique, de magie, de chamanisme, d’inexpliqué, passe très bien dans ce récit, puisqu’il se déroule sur des terres où le chamanisme et les croyances sont très fortes.
Mais le plus important n’est pas là, c’est surtout dans le fait que des hommes et des femmes se battent pour rester libre, pour que leur culture vive, survive, eux qui voient tous les jeunes aller s’échouer dans des grandes villes polluées, déracinés, ne plus être reliés à leur terre mère, nourricière, à leur culture et leurs croyances.
Mélangeant habillement l’histoire d’une vengeance, l’Histoire avec un grand H, la fiction, le chamanisme, la nature âpre, la politique de l’URSS, le récit d’aventure pure et dure, l’auteur nous propose un grand roman, beau et violent à la fois, portés par des personnages forts, touchants, inoubliables (Aysuun en fait partie) et un méchant imbu de lui-même, fat, persuadé qu’il a raison et que les autres sont des dégénérés qu’il faut asservir, exécuter, ou éradiquer de leurs terres.
Un récit qui se dévore presque d’une traite, qui se lit les yeux grands ouverts, qui se déguste avec ferveur, tant ce qui est dit dedans n’est que vérité et que l’on a envie de pleurer, une fois de plus, sur les exactions commises par les Hommes envers ses semblables.
Un roman puissant, fort, beau comme un cheval au galop et qui, comme un ouragan, a tout emporté (oui, chantez, maintenant).
Que la route te soit blanche, petit frère, petite soeur, grand-père et grand-mère.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°102].
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Le cheval y est à l’honneur, tu ne pouvais pas ne pas aimer 😉
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Oui et pas dans l’assiette, ouf ! :p
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Je n’ai pas lu de romans de cet auteur depuis fort longtemps.
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J’avais lu « ravage » en 2023, écrit sous son pseudo de Braverman.
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J’ai vérifié…. 2017 !!!!!
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Et Ravage, c’était sous son nom d’auteur, pas son pseudo, au temps pour moi…
Ah oui, ça remonte loin… je dois avoir des auteurs qui n’ont plus été lus depuis bien avant 2017, tu sais 😆
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Je découvre par petite touche l’auteur, et ça me plaît toujours !
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Il ne me reste que « à Islande » à lire de lui et deux publiés sous un pseudo : « Le cas Chakkamuk » et « Le premier fils ».
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Moi j’ai fini hier « souviens-toi de Sarah »… sûre que je m’en souviendrai !
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Parce qu’il était super ou nul à chier ?
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Parce que c’était très beau ! 😊
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Ah, ouf !! Diable, une tentation à venir ??
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Ça se pourrait bien 😅
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Ouille, ouille, ouille 😆
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Je n’ai lu qu’un titre de l’auteur mais j’avais beaucoup aimé son style, je ne suis cependant pas sûre que ce livre me convienne …
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Ah, effectivement, s’il ne te convient pas, alors, vaut mieux laisser tomber… 😉 Le tout est de bien choisir ce que l’on va lire et ce n’est pas toujours facile, je le sais bien 🙂
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Bon, pas pour moi mais je vois qu’il t’a emballée !
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À fond ! Un coup de coeur… mais je peux comprendre qu’il ne t’intéresse pas, surtout vu ta PAL :p
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Ah, ça, la PAL… 😱
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Terrible !
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J’avais lu son premier en mongolie…j’etais plus mitigee que toi a l’epoque (comme d’hab..lol)….mais c’est un pays que je reve de decouvrir…alors je dois lire son 2nd (qui est dans ma PAL) et celui-ci alors…;)
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J’avais adoré Yerruldlgger ! Un pays que j’aimerais découvrir aussi (un point commun de plus).
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yessss on pourrait y aller ensemble…en plus l’autre pays des chevaux…;)
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Je suis plus intéressée par leurs chevaux que leur cuisine, entre nous 😆
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Oh oui j’en ai lu sur la Mongolie….ce n’est pas le truc qui attire…leur cuisine…lol
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Ah non, pas du tout ! On ne fera pas un Top Chef avec des recettes mongoles 😆
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Au moins cela serait tout un defi…..
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Arriver à faire manger des yeux de chèvres à des enfants… :p
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Surtout a le rendre bon…lol
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Et ne pas insister sur ce que c’est…. mdr
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Oh moi aussi j’ai adoré ! Une grande claque et un énorme coup de cœur !!! Ian Manook est vraiment un grand !
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Absolument, surtout quand il nous emporte en Mongolie, ou en Arménie…
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Mais il fait froid aussi là bas, non ? 🥶Mais bon il y a des chevaux alors forcément c’était pour toi! 😂
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Oui, on se caille les miches aussi !! Plein de chevaux, je n’ai que le choix de l’embarras ! Bon, faut un cheval porteur…
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Tu pourras te réchauffer avec un « délicieux » lait de yak fermenté ! 😦
Fort heureusement on est pas obligés d’aller dormir dans une yourte et de boire des trucs exotiques pour faire du dada… 😀
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dormir dans une yourte, oui, mais boire leurs boissons et manger certains de leurs mets, non, pas question ! mdr
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Tu connais la légende de la recette du steak tartare ? On mettait de la viande de boeuf à chauffer sous la selle et elle était censée cuire du fait des frottements de la chevauchée! 🤮 Je préfère qu’elle reste crue avec une sauce anglaise au nom imprononçable ! 😀
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Je préfère la version tartare avec du jus de citron ou la sauce Worcestershire (c’est elle ?) 😆
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